Citations de Adrien Goetz (237)
...elle est passée par toutes les cases du jeu de l' oie du ministère de la Culture - la tapisserie Bayeux, Versailles, le Mobilier national...- avant de pouvoir arborer cet insigne orange et noir, avec le logo du plus merveilleux de tous les musées et la photo qui fait prendre vingt ans.
p134. On devrait installer les musées chez les pauvres, cela ferait rajeunir les œuvres.
p36. L'art aurait dû rester la spécialité des amateurs, les œuvres demeurer la propriété de leurs commanditaires : le premier à s'être imaginé que cela pouvait valoir plus d'argent à la revente qu'à l'achat est un criminel.
Alors que les éditeurs complotent pour s'emparer de ces 'Mémoires d'outre-tombe', arrive de Saint-Malo une jeune femme métisse, romantique, métisse et passionnée par la littérature.
Les nymphéas c'est le combat d'un homme qui souffre, au milieu de jeunes cadavres, pendant la guerre de 14, c'est un vieillard qui n'y voit rien dans la boue de la tranchée.
Les constellation c'est une peinture de guerre. Une peinture violente. C'est son combat, sa résistance.
En Normandie Miro a continué les séries de Monet, il a levé les yeux au ciel et cela a donné constellations.
... le patrimoine doit servir de pétrole à la France.
Il fallait à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles.
... un parquet au sol pour que les dames ne gâtent pas leurs robes de bal.
Le temps des Reinach débutait, et il s'achevait. L'époque où les gens très riches pouvaient aussi être très savants. Aujourd'hui, les gens riches ne sont plus jamais des savants, et les savants ne sont plus jamais riches.
J'avais bien aimé le roman précédent sur la tapisserie de bayeux, j'ai trouvé celui-ci plus compliqué, une intrigue et une profusion de références historiques, certes intéressantes, mais je me suis perdue dans le chateau ! Et j'ai pourtant l'avantage d'avoir grandit dans les Yvelines et donc de visualiser les différents endroits où se déroule le roman. Je me rends compte également que je n'adore pas les héros, un peu trop snobs pour moi, le genre de personnes qu'on retrouve dans le milieu culturel et artistique et qui s' imaginent indispensables a tout vernissage, des mondains désagréables. Mais un livre qui se laisse lire cependant !
Le spectateur n'est plus devant un tableau encadré, il est au centre de l'œuvre d'art. Le regard se perd non pas dans une image du réel mais dans un espace clos qui est un monde en soi, hors du temps.
le patriarche de Giverny est un despote qui commande à la nature, se fait craindre des siens, ne redevenant bonhomme que lorsque s'annonce la visite d'amis admirateurs.
Ces copies permettent de rentrer dans l'univers du peintre, dans son intimité domestique, elles composent sur les murs une sorte d'autobiographie dont le souvenir s'était perdu, un livre que Monet n'a pas écrit où il raconte sa vie, les grandes périodes de sa peinture, ce qui resté dans sa mémoire, ses rencontres avec les amis du temps de l'impressionnisme et avec ceux plus jeunes venus lui rendre visite.
a présence de Monet fini par être une sorte de mythe. Bien peu avaient eu l'honneur de bavarder avec lui. Tout le monde parlait du "maitre" - qui ne supportait pas ce mot" et certains, à force de ne pas voir ce dieu caché, finissaient par douter de son existence.
Le colloque se termine par ce que l'on appelle une table ronde: autour d'une table rectangulaire, des invités d'importance minimale lisent chacun pendant dix minutes un exposé maximal et ne dialogue jamais être eux, manière d'évacuer toute une série de sujets pour qu'au moment de la publication des actes on n'aille pas dire que personne n'y a pensé.
Leur amitié, ils l'avaient vécu comme une page d'histoire. Ils s'étaient disputés sur l'économie, sur la politique étrangère, sur le New Look, sur le nouveau roman, puis sur la Nouvelle vague, sur tout et n'importe quoi: une vraie fraternité française.
une femme, au corps souple et sec, à la lèvre fraiche, une peau que l'on sentait douce, un parfum qui croyait on, remplissait l'air autour d'elle. Pas d'idéalisation, pas d'invention: une femme réelle, avec une petite tâche brune sur le mollet. les détails les plus intimes s'y voyaient. Jamais un peintre n'avait aussi franchement osé cela. le nu le plus nu qui se puisse.
Wandrille, à la réflexion, se sent aussi défenseur du droit des hommes – contre ces femmes qui se sont approprié des activités merveilleuses, cuisiner, jouer avec les enfants, coudre et recoudre.
Ce qu'il n'avait pas deviné c'était les fantômes glacés attachés à ces lieux. présences imprévues qui ne le gênaient pas, du moins au tout début de son pèlerinage.