AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alfred de Musset (590)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Caprices de Marianne

" Les Caprices de Marianne" est une pièce théâtrale en deux actes. Elle fut

écrite par Alfred de Musset et jouée par La Comédie Française,le 14 juin 1851.

Il s' agit d' une tragi-comédie .L' intrigue de la pièce se déroule entre les

principaux acteurs qui sont :Marianne-Coelio-Octave- Claudio-Hermia. Et, les

deux ou trois autres qui restent sont des acteurs secondaires .

Coelio est un jeune homme, fils de Hermia. Cette dernière est la voisine

de Marianne.

L' intrigue ? Coelio, jeune homme, est éperdument amoureux de la jeune

femme, Marianne .Cette dernière est l' épouse du juge, Claudio .Le mariage

de Marianne avec le juge, Claudio, est beaucoup plus un mariage de raison

qu' un mariage d' amour . Coelio tente de se rapprocher de Marianne par

l' intermédiaire de sa servante afin de lui transmettre le message d' amour .

Marianne refuse ce que lui propose Coelio prétextant sa fidélité à son mari .

Coelio essaie d' utiliser Octave, cousin du mari de Marianne, pour approcher la femme.

Octave est un libertin, un vrai noceur . Il accepte d' intervenir pour son ami

Coelio. Aux cours de ces contacts, Marianne a, demi-mot, avoué son amour

pour lui . La femme donne un rendez-vous à Octave. Ce dernier ne voulant

pas trahir son ami , il le met au courant du rendez-vous.

Le juge Claudio, soupçonnant sa femme d' adultère, charge des tueurs à

gage ( spadassins ) d' abattre tout homme qui s' approche de la maison .

Le soir du rendez-vous, c' est Coelio qui vient . Il fut tué.

Après cela, Octave est accablé et il renonce à sa vie de plaisirs et repousse

violemment l' amour que lui déclare Marianne .

C' est une agréable pièce qui se laisse avec un certain plaisir .
Commenter  J’apprécie          150
On ne badine pas avec l'amour

J'ai lu cette pièce durant ma scolarité et je ne remercierai jamais autant cette agréable professeur de français qui m'a fait découvrir cette pièce.

Dans ma vie il y a eu avant et après "on ne badine pas avec l'amour".

Avant on m'a forcé à lire du Molière (et rien que du Molière) que je n'aime vraiment pas du tout, c'est lourd, incompréhensible à l'âge que j'avais, fastidieux, etc. et j'ai depuis réessayé, rien à faire.

Et puis, il y a l'après, j'ai compris que les pièces de théâtre pouvaient être autre chose, elles pouvaient être jeunes même écrites des années auparavant, que ce ne sont pas que des livres empoussiérés sur une étagère.



Oh grand Merci à toi prof dont j'ai malheureusement oublié ton nom !!!



J'ai pu ensuite apprécié des tragédies comme Andromaque ou Le Cid.



Bon je passe tout de même sur "Les mouches" ou sur "En attendant Godot", mais au moins "On ne badine pas avec l'amour" m'a permis de vouloir connaitre mieux les pièces de théâtre et de ne pas passer à côté de belles découvertes.


Lien : http://exulire.blogspot.fr
Commenter  J’apprécie          152
La Confession d'un enfant du siècle

Roman semi-autobiographique que celui-ci. Musset dans une parfaite analyse, nous conte ses amours tumultueuses vécues auprès d' Amantine Dupin alias George Sand.

Ce roman se divise en 5 parties. Les 3 premières se résumant par la tromperie de sa première maîtresse Suite à cela, Octave (Musset) trouvera et "refuge" et "conseils" auprès de Desgenais. Durant cette période, Octave vivra dans une certaine débauche, la mort de son père y mettra un terme.

Retour à la campagne dans la maison familiale afin d' y mener une vie plus sereine, mais plus austère également. Il y retrouvera une certaine quiétude, mais lors d'une visite, il rencontrera Brigitte Pierson (George Sand).....

Tromperies, orgueil malmené, inconfiance, désillusion, jalousie mèneront Octave jusqu'à la "folie".

Une histoire terrible, comme une véritable descente aux enfers malgré la lucidité de l'auteur...

Et non, je me refuse à croire que toutes les histoires d'amour finissent mal..... Mais en général!!!!! ^^

Commenter  J’apprécie          150
Les Caprices de Marianne

Qu’on ne s’y trompe pas : les « caprices » évoquent ici plus ceux de Goya que le théâtre de boulevard.



Marianne est une figure féminine passionnante et d’une extrême modernité par son indépendance et son refus de se laisser enfermer dans les rôles que la société lui a attribués. Octave et Coelio construisent un rare duo amical, un jeu d’échos nourri de contrepoints, qui interroge notre propre dualité. La simplicité des thèmes abordés (l’amour, l’amitié, le désir, la trahison…) s’associe à la complexité des responsabilités, des culpabilités (car tous sont responsables autant qu’innocents) pour construire une intrigue à la fois épurée et subtile et une pièce qui conserve toute son humanité et son actualité.



Malgré le rire d’Octave et l’ambiance de Carnaval, sous la légèreté apparente, Musset refuse ici le dénouement heureux et place le destin de ses trois personnages sous le signe de la mort et de la tragédie : Coelio repose au cimetière, Octave choisit de mourir au monde, de renoncer à tout ce que la vie pourrait offrir, et Marianne est confrontée à la mort de tout espoir de bonheur. L’écriture de Musset est magnifique.

Une grande pièce.

Commenter  J’apprécie          150
La Confession d'un enfant du siècle

Sans m'intéresser forcément au côté "people" - ou, pour faire plus critique littéraire, à la "part de l'artiste dans l'oeuvre", je donne cette fois la parole à la défense, après avoir lu il y a quelques semaines Elle et lui de George Sand. Et en quelques mots sur l'aspect biographique, il ne semble pas que ce soit la même histoire, pas les mêmes noms, pas les mêmes lieux, pas les mêmes circonstances. La thématique de la création artistique, centrale dans Elle et lui n'apparaît pas ici, alors que c'est ce que j'avais le plus apprécié : la rivalité créatrice entre les deux renforçant et provoquant les scènes de jalousie.

Non, ce n'est pas à proprement parler la même histoire. Mais c'est finalement une histoire universelle, l'histoire d'un couple de la rencontre à la rupture, de la passion au déchirement de la jalousie. Comme c'est Octave qui raconte, Brigitte semble assez mystérieuse mais presque effacée : on ne sait pas directement ce qu'elle pense et qui elle est, elle n'apparaît qu'à travers le regard fantasmé, à la fois idéalisée, sanctifiée et rabaissée, de son amant. Quant à lui, il apparaît comme un jaloux, inconstant, capricieux, un pervers narcissique... Il le sent lui-même, Brigitte agit comme une martyr en s'occupant de lui.

Ce n'est donc pas la partie consacrée à ce couple qui m'a le plus intéressée, à cause justement des deux personnages, l'un insupportable, l'autre trop parfaite. Mais les parties précédentes, l'évolution psychologique d'un jeune esprit, aimé, aimable, appréciant la nature et les livres, qui, suite à un premier chagrin d'amour, cherche la guérison dans les plaisirs sans l'atteindre. La chair est triste, l'esprit est faible, le diable tentateur ne peut transformer le coeur.

Mais surtout, ce qui est pour moi la partie la plus forte du texte, c'est le début, les deux premiers chapitres, où Musset fait non son autoportrait, mais celui d'une génération, celle des garçons nés lorsque "ce siècle avait deux ans" pour reprendre un vers de Victor Hugo. Oui, tous ces fils de pères partis combattre, élevés pour servir un demi-dieu répandant la liberté, qu'on leur présentera lorsqu'ils auront l'âge de porter les armes comme un ogre ayant sacrifié le sang humain des jeunes gens. Ils arrivent trop tard, dans un monde qui cherchent la paix, et semblent n'avoir rien à faire. Ce sont Hugo et Dumas, fils de généraux d'Empire, c'est De Vigny - ces deux chapitres font écho à Servitude et grandeur militaire. Mais là où Octave s'occupe par la débauche, ces hommes se sont occupés par l'écriture.
Commenter  J’apprécie          140
Les Caprices de Marianne

C'est la première pièce que j'ai vu en représentation et qui m'a donné envie de lire des pièces de théâtre. Aujourd'hui encore je peux en citer quelques passages. Avec mon cœur d'adolescente de l'époque, je trouvais révoltant la vie de Marianne et désolant de voir qu'elle ne saisissait pas sa chance. A présent j'en apprécie toujours l'histoire mais j'aime ces caractères, ces personnages.
Commenter  J’apprécie          142
On ne badine pas avec l'amour

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux...

"Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses...

"Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces êtres si imparfaits et si affreux..."

Ne me dites pas que ça ne vous donne pas envie de le lire... la partie que je préfère
Commenter  J’apprécie          140
La Confession d'un enfant du siècle

Grosse déception. Livre qui m'a profondément ennuyée, sans doute car il est un pur produit du Romantisme. J'ai eu du mal à le terminer. Le texte a mal vieilli à mon goût.
Commenter  J’apprécie          141
Les Caprices de Marianne

La pièce retrace un trio amoureux autour duquel gravitent quelques satellites. Est-il besoin de faire leur présentation?

Coelio, jeune homme pétri de principes et d'histoires maternelles plus ou moins morbides (Freud aurait eu beaucoup à dire sur cette relation du fiston et de sa môman), amoureux transi mais de loin, de Marianne. Un pur esthète.

Octave, noceur, ripailleur, drôle, insouciant et insolent. Aimant l'amour (tarifé, c'est plus simple visiblement) et le vin.

Et Marianne bien sûr. Sage et vertueuse épouse du juge Claudio. Fervente pratiquante, l'odeur du couvent n'a, semble-t-il, pas encore quitté sa garde-robe. Pourtant, harcelée par le libertin Octave, avocat des amours du beau Coelio, un vent nouveau va secouer toutes ces vieilles poussières, éveillant la capricieuse du titre.



Et Musset de nous entraîner dans un mélodrame aux relents raciniens, où Coelio aime Marianne qui aime Octave qui aime... les femmes et le bon vin. Comme dans d'autres pièces, Musset mêlent la poésie à l'humour dans ses répliques. On lui doit un beau discours sur la condition de la femme aux yeux de nombres d'hommes, discours placé dans la bouche d'une Marianne encore en mode sortie de couvent (mais plus pour longtemps).



Si certains aspects de la pièce ont vieilli, le thème central demeure toujours d'actualité. Elle se lit donc toujours avec autant d'intérêt. Surtout que Musset n'y laisse aucun temps mort. Si le rôle de Marianne frôle un peu la caricature en passant des vêpres à une quasi vamp, celui d'Octave est réjouissant par ses sorties pleines d'humour et d'auto-dérision. Quant à Coelio, personnellement, il m'a toujours tapé sur le système avec son amour languissant et pleurard. Mais c'est juste mon opinion.
Commenter  J’apprécie          140
Lorenzaccio

Au XVIème siècle à Florence Musset nous rapporte l'assassinat d'Alexandre de Médicis par un anti-héros tourmenté, incompris, au point de mourir de la main de ses propres amis



Le texte n'est pas simple d'accès, et nécessite une attention soutenue pour ne pas se perdre dans l'intrigue. Mais l'effort en vaut la peine
Commenter  J’apprécie          140
Lorenzaccio

J'avais lu cette pièce de Musset quand j'étais lycéenne (après tout, c'est le théâtre dans un fauteuil... donc pour une fois destiné à être lu plus qu'à être vu) et j'avais été fascinée par ce personnage destiné à perdre jusqu'à son âme dans un crime pour un idéal auquel il ne croit plus, et pourtant il ira jusqu'au bout parce que ce crime s'avère tout ce qu'il lui reste et définit son être.

L'idéal romantique en quelque sorte. Le phénix qui se précipite dans le feu sans même l'espoir d'une renaissance dans cette Florence souillée.

La pièce comportait aussi des discussion politiques avec les Strozzi, quelques passages moins intéressants (à mes yeux), mais il n'empêche que ce Lorenzo devenu Lorenzaccio m'a suffisamment marquée pour que je lui mette 5 étoiles encore aujourd'hui.
Lien : https://www.instagram.com/fo..
Commenter  J’apprécie          130
On ne badine pas avec l'amour

Quelle délectation que cette pièce de théâtre !

L'amour et ses souffrances, jusqu'à en perdre la raison et la vie.



Jeux de dupes,

Situations cocasses prêtant parfois au ridicule,

Déclarations d'amour avouées ou non, véritables ou feintes,

Non-dits qui provoquent la souffrance,

Mensonge ou trahisons qui peuvent êtres fatals,

Vérités blessantes ou révélées trop tardivement.



Un classique intemporel.
Commenter  J’apprécie          132
Il ne faut jurer de rien

"Il ne faut jurer de rien" est un proverbe, toute la pièce illustre ce proverbe.....



Van Buck - l'oncle de Valentin, obnubilé par l'argent et son image dans la haute société. Il est généreux et bon vivant.

Valentin - mène une vie de dandy aux frais de son oncle. Il écrivaille dans les gazettes, il est cultivé, malin, il a de la répartie. Il refuse l'idée du mariage. Il soigne son apparence : il porte des gilets de satin...

Cécile - la promise, cultivée, sincère.



Divertissant
Commenter  J’apprécie          130
On ne badine pas avec l'amour

Musset vient de se séparer de George Sand...et cela l'a sans aucun doute inspiré pour écrire ce petit bijou. Lire cette pièce, c'est se plonger dans l'ambiance et les moeurs de l'époque: les mariages arrangés entre personnes de bonne consideration, l'éducation des filles au couvent, les études des garcons afin d'avoir une bonne situation, la bigoterie et leurs dérapages. Ce cocktail savoureux sert de toile de fond à une histoire d'amour entre Perdican et Camille - du même milieu et promis l'un à l'autre. Camille a cependant été manipulée par les soeurs du couvent qui lui ont dépeint les hommes comme des monstres. Perdican essaie par tous les moyens de la récupérer. Très belle pièce de theâtre: à lire et à voir.
Commenter  J’apprécie          131
Les Caprices de Marianne

Je redécouvre cette oeuvre de Musset avec beaucoup de plaisir et je n'ajoute rien de plus à la critique rédigée par Solasub introduite par : "Qu'on ne s'y trompe pas : les « caprices » évoquent ici plus ceux de Goya que le théâtre de boulevard".
Commenter  J’apprécie          130
Ô mon George, ma belle maîtresse (Correspondan..

"Ô mon George, ma belle maîtresse" est un recueil regroupant la majorité des lettres échangées entre les écrivains George Sand et Alfred de Musset.



Juin 1833. A 29 ans, forte de ses succès littéraires "Indiana" et "Valentine", George Sand a le vent en poupe. Malheureusement, les amours ne suivent pas.

Mais lors d'un dîner, elle fait la rencontre du vicomte Alfred de Musset, de 6 ans son cadet, qu'elle invite à venir lui rendre visite.

Une correspondance débute alors mais s'interrompt rapidement car les deux écrivains, devenus amants, ne se quittent plus.

Lorsque George Sand contracte une dysenterie qui l'oblige à garder le lit, Musset préfère aller voir ailleurs que de rester au chevet de sa bien-aimée.

Alors qu'il tombe malade à son tour, elle se réfugie dans les bras de son médecin, Pietro Pagello.

Les échanges épistolaires reprennent de plus belle, les amants se rabibochent, se séparent à nouveau et remettent le couvert jusqu'au début de l'année 1835 où George Sand décide de quitter définitivement Musset.



La première lettre de ce recueil date du 23 juillet 1833 mais les archives attestent de l'existence de lettres datant du mois de juin. J'ignore pour quelle raison l'éditeur a jugé bon de sucrer ces premiers échanges...

Dans cette lettre, Musset témoigne à George Sand sa profonde admiration pour son roman "Lélia" et lui déclare ses sentiments dès le lendemain tout en appréhendant sa réaction.

La correspondance reprend à Venise le 27 mars 1834 lorsque Musset, guéri, regagne Paris sans George Sand.

Il reconnaît lui avoir fait beaucoup de mal mais se dit heureux de ne pas l'avoir détournée de l'amour puisqu'elle peut compter sur un homme qui l'aime.

Restée sans nouvelles de sa part, George Sand s'inquiète de son état de santé et affirme ne rien regretter de leur histoire puisque c'était là leur destinée que de ne jamais se comporter en amants ordinaires.

Elle lui fait part de ses tendances au spleen, de ses soucis financiers (son orgueil lui fera d'ailleurs toujours refuser son aide), lui soumet des manuscrits et le charge de certaines courses (la fin de chacune de ses lettres se veut d'ailleurs étonnamment pragmatique).

De son côté, Musset tente péniblement de reprendre goût à la vie et à l'amour.

Malgré leur séparation, tous deux continuent à maintenir cette amitié singulière qui les unit tendrement.



Ces lettres sont cependant pleines de contradictions ! Tous deux se souhaitent l'un à l'autre d'être heureux et de trouver l'amour mais pleurent à l'idée d'en être exclus.

Sand requiert la présence de Pagello pour prendre soin d'elle mais éprouve tout autant le besoin de materner un homme, en l'occurrence Musset qu'elle se plaît à appeler son "enfant".

Quant à Musset qui se dit heureux de la savoir comblée par un autre, ses dernières lettres montrent bien que leur amitié ne lui a jamais suffi.

La correspondance s'achève d'ailleurs brutalement, lorsque George Sand comprend que leur bonheur à tous les deux exige qu'ils rompent tout contact.



J'ai passé quelques heures dans l'intimité de deux êtres très doués pour parler d'amour, beaucoup moins pour le vivre sans se déchirer...

Comme le dit très justement George Sand, "L'amour c'est le bonheur qu'on se donne mutuellement". A l'évidence, ces deux-là ne savaient pas s'aimer sans se faire souffrir l'un et l'autre.

Dommage pour eux, mais tant mieux pour le lecteur qui peut se délecter de cette prose passionnée et délicieusement surannée.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          131
Gamiani ou deux nuits d'excès



Les corps bondissent, Priape se dresse, on se mord, on se déchire, le sang gicle, le lait aussi! La tribade se régale.



"Médor, prends moi!" Et le chien de s'activer hardi petit sur les attributs de Gamiani qui hurle d'impatience. Que d'humour.



Musset semble bien avoir gagné son pari. Voici la préface de l'édition de 1845:





"Quelque temps après la révolution de 1830, une dizaine de jeunes gens, pour la plupart destinés à devenir célèbres dans les lettres, la médecine ou le barreau, se trouvaient réunis dans un des plus brillants restaurants du Palais-Royal. Les débris d’un splendide souper et le

nombre des flacons vides témoignaient en faveur du robuste estomac, et partant, de la gaieté des convives.



On était arrivé au dessert et, tout en faisant pétiller le champagne, on avait épuisé la conversation sur la politique d’abord, et ensuite sur les mille sujets à l’ordre du jour de cette époque. La littérature devait nécessairement avoir son tour. Après avoir passé en revue les divers genres d’ouvrages qui, depuis l’antiquité, ont tour à tour été l’objet d’une admiration plus ou moins passagère, on en vint à parler du genre érotique. Il y avait là ample matière à discourir. Aussi, depuis les Pastorales de Longus jusqu’aux cruautés luxurieuses du marquis

de Sade, depuis les Épigrammes de Martial et les Satires de Juvénal, jusqu’aux Sonnets de l’Arétin, tout fut passé en revue.



Après avoir comparé la liberté d’expression de Martial, Properce, Horace, Juvénal,Térence, en un mot, des auteurs latins, avec la gêne que s’étaient imposée les divers écrivains érotiques français, quelqu’un fut amené à dire qu’il était impossible d’écrire un ouvrage de ce genre sans appeler les choses par leur nom ; l’exemple de La Fontaine était une exception ;que d’ailleurs, la poésie française admettait ces sortes de réticences et savait même, par la finesse et une heureuse tournure de phrases, s’en créer un charme de plus ; mais qu’en prose

on ne pourrait rien produire de passionné ni d’attrayant.

Un jeune homme, qui jusqu’alors s’était contenté d’écouter la conversation d’un air rêveur,sembla s’éveiller à ces derniers mots, et prenant la parole :



— Messieurs, dit-il, si vous consentez à nous réunir de nouveau ici dans trois jours, j’espère vous convaincre qu’il est facile de produire un ouvrage de haut goût sans employer les grossièretés qu’on a coutume d’appeler des « naïvetés » chez nos bons aïeux, tels que Rabelais, Brantôme, Béroalde de Verville, Bonaventure Desperriers, et tant d’autres, chez lesquels l’esprit gaulois brillerait d’un éclat tout aussi vif s’il était débarrassé des mots orduriers qui salissent notre vieux langage.



La proposition fut acceptée par acclamation, et trois jours après, notre jeune auteur apporta le manuscrit de l’ouvrage que nous présentons aux amateurs.



Chacun des assistants voulut en posséder une copie, et l’indiscrétion de l’un d’entre eux permit à un éditeur étranger de l’imprimer en 1833, dans le format in-4° et orné de grandes gravures coloriées. Cette édition, très incorrecte, fut suivie d’une seconde en 1835 sous la rubrique de Venise : l’exécution typographique et la correction de celle-ci laissent encore beaucoup à désirer. En voici le titre : Gamiani, ou deux nuits d’excès, par Alcide, baron de M***. À Venise, chez tous les marchands de nouveautés : Venise, 1835, un vol. in-18 de 105 pages, enlaidi de 10 gravures abominables.



Sauf de légères incorrections dues à l’inexpérience d’un génie essayant ses ailes, chacun y pourra reconnaître cette muse sympathique et gracieuse qui, pendant vingt ans, a fait les délices des gens de goût, et dont le génie est encore regretté tous les jours".



J'ai particulièrement apprécié pour ma part la fin étonnante de ce roman au style superbe où le psychisme a sa place.



Je ne la divulve pas :))



Commenter  J’apprécie          123
On ne badine pas avec l'amour

On ne badine pas avec l'amour est incontestablement une pièce intemporelle. En classique du romantisme, il s'attaque à des thèmes majeurs tels que les sentiments, l'amour, la raison.

Telle une prophétie, Alfred de Musset, nous prouve qu'en jouant avec des sujets aussi importants, on finit par perdre. Et quelle perte !

Qui fait le malin, tombe dans le ravin !

En dénonçant de tels travers (ainsi que d'autres, je pense notamment à l'alcoolisme des Maîtres Balzius et Bridaine), On ne badine pas avec l'amour se transforme en véritable éloge à la bienséance et à la vertu. Le ridicule des personnages semble nous prévenir : voyez ! ne soyez pas comme eux !

De l'humour donc, apporté à la pièce, qui détend l'atmosphère ! Et Dieu sait que ça fait du bien !

(Seigneur Jésus ! Eve a juré)



Commenter  J’apprécie          120
Il ne faut jurer de rien

Valentin est un jeune dandy absolument réfractaire au mariage de peur d’être trompé et qui préfère profiter des plaisirs de la jeunesse. Mais son oncle Van Buck en a assez de payer pour lui et souhaite le voir se ranger avec la jeune Cécile. Devant l’insistance de son oncle, Valentin consent à passer un marché, il se donne huit jours pour la séduire et il l’épousera si elle fait preuve de vertu. Le titre de la pièce est assez explicite pour deviner comment va se terminer cette histoire.

Voici une lecture agréable et divertissante pour se changer les idées. Cette pièce en trois actes se lit rapidement et son écriture simple mais de qualité en rend la lecture fluide. Musset profite de cette histoire pour se moquer gentiment de l’aristocratie et du clergé pour notre plus grand plaisir. J’ai bien aimé les deux personnages principaux. Valentin avec son côté effronté apporte une touche de légèreté à l’histoire. Cécile est une jeune fille plus intelligente qu’il n’y paraît et qui sait adroitement arriver à ses fins.

Un classique du théâtre français à découvrir.
Commenter  J’apprécie          120
Poésies nouvelles (1836-1852)

Premières poesies,premiers écrits d'un jeune Musset qui etait né pour l'écriture. Est ce pourtant seulement un brouillon ?Non,déjà tout est là.....Son romantisme charnel,cette quête de passions et d'amours absolus sont présents en ces textes, mais aussi cette sourde désespérance de savoir qu'il ne peut avoir l'une sans abandonner l'autre .Musset consumma sa vie comme il consumma son oeuvre. Il fut le poète de l'instant amoureux,du premier regard et de la passion qu'il s'avait vite enfuie .Il n'en n'en est que plus attachant dans l'amertume grandissante de sa vie,peut-être était -il conscient de sa brièveté et contrairement à Hugo ,son oeuvre n'était pas un piédestal pour son immortalité.
Commenter  J’apprécie          120




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alfred de Musset Voir plus

Quiz Voir plus

Expressions tirées de la mythologie gréco-romaine

tomber dans les bras de Morphée, en clair, ça veut dire:

faire une mauvaise chute
tomber amoureux
tomber malade
tomber de sommeil

9 questions
1670 lecteurs ont répondu
Thèmes : mythologie grecque & romaine , expressions , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}