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Citations de Anne Fine (262)


« Je ne savais plus où j’en étais. Je ne voulais pas voir ma mère. Et en même temps je voulais. Mais je n’avais pas envie de voir ma mère comme ça. Abrutie. Ce n’était pas ma mère. Même pas capable de chanter une chanson toute simple qu’elle avait entendue des millions de fois. Ma chanson préférée, pendant des années (…). Il n’était plus question que j’aille passer une heure atroce et mortifère avec cette Lucy muette qui m’était étrangère : celle que Harris martyrisait n’était pas ma mère. »
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Il se pencha pour examiner de plus près la maison de poupée. Elle était parfaite, avec ses minuscules gouttes de peinture écarlate qui imitaient des roses grimpant sur la véranda ; son entrelacs de lierre sculpté dans du bois de poirier qui s'agrippait aux murs et rampait autour des fenêtres jusqu'au dernier garde-fou ; ses toits gris très pentus étrangement imbriqués et hérissés de hautes cheminées.
- Elle a été confectionnée avec amour, ça se voit ! murmura-t-il. Il a dû falloir un temps fou, rien que pour faire l'extérieur de cette merveille !

Il avança la main. Je pensai qu'il voulait essayer de trouver le crochet qui permettait à la façade de s'ouvrir en deux, révélant les pièces de la maison et ses escaliers, les passages secrets, le papier peint fané. Peut-être allait-il même fouiller les chambres mansardées et trouver dans leur bric-à-brac une des chaises brodées miniature, afin d'en admirer les points presque invisibles et les pieds en bois, fins comme des aiguilles, soigneusement cirés.
Mais il avait senti, je crois, que jusqu'au choc qu'avait constitué son arrivée inopinée cette maison de poupée était mon seul et unique univers. Il retira vivement sa main, comprenant que l'ouvrir et triturer ces objets serait comme une intrusion dans une propriété privée.
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Mais elle devrait savoir - il est temps qu'elle sache - qu'on peut donner des ordres à quelqu'un sans être forcément le gagnant. On peut contrôler quelqu'un et le perdre quand-même. Si seulement elle s'arrêtait pour réfléchir un peu, elle s'en apercevrait.
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Bon, d'accord, je fais plus que bouder: je rapporte des proies mortes au moment de leur déjeuner, je laisse mes poils sur leurs taies d'oreiller, et je fais des trous dans leurs précieux tapis.
Bon an mal an, je passe une excellente semaine.
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15
Les coléoptères ! En ordre de dispersion !

[...]
Qui a besoin d'amour ?
Pas moi. Et si un jour je change d'avis, j'ai Ellie qui sait ce qu'aimer veut dire.
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9
Roulade arrière

On venait juste de toper quand Tiger me conseille de me retourner.
Je regarde derrière moi.
Coco ! Coco est de retour dans son ancienne maison et son ancien jardin !
Elle est assise sur le porche devant l'entrée. Ses yeux dorés brillants, son pelage noir de jais, ses jolies petites oreilles pointues... Elle n'a pas changé.
Mon cœur fait une roulade arrière.
Alors OK, enroulez-moi dans une pâte brisée et mettez-moi à cuire au four thermostat 8 : je pousse Tiger qui tombe dans une poubelle pleine de boîtes de conserve. Mais il l'a bien cherché. Le temps qu'il remonte sur le mur, j'ai pu me ressaisir.
- Pourquoi t'as fait ça ? ronchonne Tiger qui enlève des bouts de spaghettis de ses poils et qui essuie ses pattes pleines de gras et de vinaigre.
Comme je suis un compagnon sympathique, j'attrape un grain de maïs moisi accroché à son oreille.
- Désolé, un faux mouvement. J'ai perdu l'équilibre et je suis tombé sur toi.
Tiger n'est pas un idiot.
- N'importe quoi ! Tu es fâché parce que tu l'as vue !
J'ouvre des yeux gros comme des soucoupes.
- Qui ?
- Tu sais très bien.
Il se tourne pour la pointer du doigt, mais par chance Coco est rentrée chez elle.
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12
Tu n'as qu'à suivre les sanglots

[...]
- Tuffy !
Je m'arrête net. Elle se précipite sur moi, elle me serre dans ses bras.
- Oh Tuffy ! Comment as-tu pu faire ça ? Tout ce que j'aime est cassé ! Encore heureux que je t'aime encore plus ! Je te pardonne.
Quoi ?
Et moi qui pensait qu'elle me serrait si fort parce qu'elle était en colère. Je n'aurais jamais pensé que c'était de l'amour.
OK. OK. Condamnez-moi définitivement à un sourire stupide et traitez-moi de fleur bleue. Je suis terriblement ému. Elle a touché mon cœur. Je lève mon museau pour me frotter à Ellie. Voilà une véritable amie, généreuse, clémente, la gentillesse personnifiée.
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L'affreux pot de la petite dame

Dans cette maison, je ne suis pas le seul à détester ces affreux pots et à avoir envie de m'en débarasser. Le lendemain matin, de mon pas nonchalant, j'arrive dans le salon, à mon heure habituelle, pour trouver le père d'Ellie assis juste à côté de mon coin de canapé ensoleillé.
Il a une lueur dans les yeux que je ne lui connais pas. Je mets un moment à comprendre qu'il est content de me voir.
Bizarre, non ?
Il m'invite à venir le rejoindre.
- Viens là, mon petit chat.
Mais on croit rêver ! "Viens là, mon petit chat !" Cet homme n'a jamais recherché ma compagnie. Je ne me souviens pas d'heures heureuses, allongé sur ses genoux, à me faire caresser et dorloter.
Non, je ne me souviens d'aucune. Il est évident qu'il cherche à obtenir quelque chose. Je jette un rapide coup d’œil à la pièce et...
Voilà ! Il a déplacé l'affreux pot de la petite dame sur la table basse.
Ah ! ah ! Voilà ce qu'il espère ! Que je refasse ce que j'ai fait hier avec succès : un petit coup de patte, un petit "Oups !" et un pot fraîchement cassé, en route pour la poubelle.
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Un petit coup de patte

[...]
- Regarde-moi ce massacre ! Mon portrait de Tuffy ! En lambeaux ! Partout sur le tapis ! Non, pas que sur le tapis ! Ce n'est pas un bout d'oreille là, sur le buffet ? Et là, un bout de queue accroché à la lampe ?
- J'ai trouvé une patte sur le rebord de la fenêtre, pleurniche Ellie.
J'ai dispersé le "Portrait de Tuffy".
Si quelqu'un a envie de suspendre à nouveau ce qui reste de ce tableau, il va devoir lui donner un nouveau nom.
Peut-être "Après la bataille". Et devinez le nom du vainqueur ?
Ellie ramasse le châssis et tout ce qui pend.
- Tuffy, me gronde-t-elle aussi durement qu'elle peut, regarde ce que tu as fait du tout premier tableau de Maman ! Tu l'as massacré !
Une tragédie, je ne crois pas. Et si vous voulez mon avis, personne ne va pleurer sa disparition au musée des Beaux-Arts. La mère d'Ellie sait faire rugir son épave assez longtemps pour aller jusqu'à son cours d'arts plastiques, mais elle ne sait pas peindre.
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2
Doux, pas si doux foyer

[...]
- Non, Tuffy, je n'ouvrirai pas une nouvelle boîte tant que tu n'auras pas fini celle-ci.
Je jette un coup d'oeil rapide à "celle-ci". Elle est dure. Elle est pleine de grumeaux. C'est la gamelle d'hier.
Et je ne la mangerai pas.
Je m'en vais. La dernière chose que j'entends, c'est le pasteur Barnham qui m'appelle :
- Reviens finir ton dîner !
Dans ses rêves ! Je suis de sortie. Je retrouve ma bande, Tiger, Bella et Pusskins, et je leur annonce que je n'ai pas dîné. Eux aussi ont faim. Alors, on s'installe sur le mur et on miaule pou savoir où aller dîner.
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7
Splash !

[...]
Le bruit de mon atterrissage sort Mélanie de sa prière.
Elle ouvre les yeux, elle me voit dans son panier, elle est au paradis.
- Oh merci, merci, dit Mlle Stupide et Sentimentale. Merci de m'avoir envoyé exactement ce que je voulais, quelque chose à la douce fourrure que je peux câliner, exactement comme Tuffy.
Exactement comme Tuffy ?
Qu'est ce qu'elle croit ? Que j'arrive tout droit du paradis ? Est-ce que cette fille est un peu dérangée ?
Mais bon. Ne soyons pas méchant avec Mélanie. J'aurais pu tomber dans un endroit beaucoup moins hospitalier que son petit couffin avec coussin.
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8
Gentil petit minou

Allez-y ! Ricanez ! Je ne ressemble plus du tout à un chat avec ce bonnet en dentelle. La chemise de nuit de poupée est trop grande pour moi. Qu'est ce que vous allez faire ? Me décerner le prix du chat le moins bien habillé ? J'aime être Jeannette. Les repas sont au nombre de trois par jour. (Trois fois par jour ! Cette chemise de nuit m'ira parfaitement bien la semaine prochaine.)
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[Tuffy] - AAAAAAH Ah !
SPLASH
[Mélanie]
- OOOH !
- MERCI mon dieu de m'avoir envoyé ce que je voulais !
- Un petit animal soyeux exactement comme ...
- TUFFY ALLÉLUIA
[Tuffy] - Mélanie est ffftupide et fffentimentale.
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Je ne voulais pas terroriser le petit bébé gerbille malade. J'étais juste en train de le regarder. On est libre ici, non ? Est-ce qu'un chat n'a pas le droit de regarder un joli petit bébé gerbille ?
Et si je me léchais les babines (ce qui n'était pas le cas), c'est que j'avais soif je vous jure. Je n'essayais pas de lui faire croire que j'allais le manger.
Le problème avec les bébés gerbilles, c'est qu'ils n'ont pas le sens de l'humour.
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– Chut ! Je leur ai dit. Doucement, les gars. Ils vont entendre et je ne suis pas supposé être dehors ce soir. Je suis puni.
Ils se sont tournés vers moi.
- Arrête, qu'est-ce que tu racontes ?
- Puni ?
– Mais pourquoi ?
– Pour meurtre. Lapincide avec préméditation.
Ils se sont tous remis à rire. Et ça miaulait, et ça miaulait. La dernière chose que j'ai entendu avant qu'on se mette en route pour Beechcroft Drive, c'est une des fenêtres des chambres s'ouvrir et le père d'Ellie qui criait:
- Comment as tu fais pour sortir, sale bête ?
Qu'est-ce qu'il comptait faire ? Condamner la chatière ?
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[...] Je suis puni.
Ils se sont tournés vers moi.
- Arrête, qu'est-ce que tu racontes?
- Puni?
- Mais pourquoi?
- Pour meurtre. Lapincide avec préméditation (p 47)
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A la limite, Tulipe était plus courageuse et plus gentille. Et puis les gens ne sont pas des forteresses. On peut aller voir à l'intérieur d'eux, si on veut.
Mais personne ne l'a fait. Personne n'a tendu la main à Tulipe. Personne n'a essayé d'établir un contact avec elle. Je les entends chuchoter et ça me rend malade.
(...)
Je ne pourrai plus jamais penser à Tulipe sans être triste pour elle.
Et sans me sentir coupable.
Oui, coupable. (p.196)
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- Non, dit-il au bout d'un moment, d'une voix calme. Ce n'était pas assez grave. Et j'ai bien peur que la vie ne soit un peu comme ça, Nathalie. Il faut que les choses soient bien pires que graves pour être considérées comme intolérables. Et jusqu'à ce qu'elles en arrivent là, les gens sont seuls.
J'étais écoeurée. Complètement écoeurée. (p.178)
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Tulipe me manquait terriblement et je les détestais tous. Pourquoi étaient-ils persuadés que c'était à moi de faire venir Tulipe, toujours à moi ? Ils savaient tous où la trouver. ils savaient tous qu'elle devait être assise avec ses affreux vêtements de tous les jours, en train d'écouter sa mère fredonner et son père la tarabuster, tandis qu'elle examinait le cadeau hideux et minable que sa mère s'était procuré en grappillant sur le peu d'argent qui restait une fois que M. Pierce avait acheté ses bouteilles. Eux étaient tous réunis autour du piano, sur leur trente et un, l'air altier et l'estomac plus que plein. Qu'est-ce qui empêchait l'un d'eux de remplir un panier et d'aller le lui porter ? Ou même de la ramener ? "Allez, viens Tulipe. Nous savons tous que tu n'es plus très copine avec Nathalie. Mais nous, nous t'aimons encore. Viens avec nous."
Mais non. C'était à moi de le faire. c'était à moi de m'occuper de Tulipe (mais prends garde qu'elle ne te fasse pas porter le chapeau). Sois gentille avec elle (mais fais attention de ne pas tomber sous son emprise). Va jouer avec la sorcière (mais ne te laisse pas ensorceler).(p.150-151)
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Depuis le jour où je l'avais rencontrée, j'avais été apparemment l'esclave de Tulipe.
Tout ce que j'avais dit, tout ce que j'avais fait, je l'avais dit et fait en pensant à elle. Comme on ramène inlassablement sa langue sur une dent qui bouge, toutes mes pensées me ramenaient toujours à elle. Je ne communiquait pratiquement plus avec mes parents. Je m'étais complètement détachée de Julius. Je n'avais pas d'amis.
Pendant tout ce temps, je n'avais été disponible que pour Tulipe. (p.135)
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