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Critiques de Brigitte Labbé (113)
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Les goûters philo : La vie et la mort

Un tout petit livre, seulement 39 pages, pour expliquer aux enfants (à partir de huit ans), ce qu'est la vie et la mort. Je l'avais acheté lorsque, une petite fille de mes connaissances, a vu son petit chien Stella se faire écraser par le bus scolaire juste devant ses yeux. Je ne savais quoi dire et faire devant le chagrin de cette petite, je suis donc allée dans ma librairie préférée demander conseil à la libraire, et j'ai poussé un ouf de soulagement. Le lendemain, j'ai lu le livre à l'enfant, nous en avons discuté pendant plusieurs jours. Quelques années plus tard, elle me l'a rendu, en me disant "je n'en ai plus besoin".

Comme quoi, un livre, l'air de rien, ça peut aider les adultes et les enfants!!!
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Le bonheur et le malheur

Ce livre est bien pratique pour ceux qui se posent des questions sur le bonheur et le malheur, nous donne des exemples simples et concrets, qui nous aident à se développer psychologiquement et à porter un nouveau regard sur la vie. Ce livre est aussi bien pour les enfants que pour les adultes, qui modifie notre vision psychologique simplement.

Pour les amateurs d'élévation spirituelle, ce livre est à lire !
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Ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas

En ce début septembre, le maître-mot, c'est la rentrée ! Premiers jours à l'école, au collège, au lycée, sans oublier bien sûr la rentrée littéraire !



Premier rendez-vous : la librairie de ma ville. Le roman que je souhaitais lire était bien arrivé mais n'avait même pas encore été mis en rayon ! Parfait. Et ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est découvrir un peu plus loin sur un autre rayonnage, un nouvel opus de la série des "Goûters Philo" : Ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas, de Brigitte Labbé et Michel Puech. Ce que je savais, à coup sûr, c'est que j'allais passer un bon moment de lecture....

....

Antonin s'est perdu en mer, il n'a pas de boussole, mais il sait reconnaître les étoiles.... Aya doit prendre une décision, choisir entre plusieurs activités extra-scolaires. Elle doit tout d'abord se renseigner ; en savoir plus sur l'activité elle-même, si elle retrouvera des copains, des copines, si elle pourra changer d'avis... Tous ces renseignements, ce savoir rendront possible son choix, donneront un sens à sa décision.

J'aime beaucoup la façon dont la notion de savoir est abordée dans cet ouvrage destiné aux enfants, dès huit ans, à travers des exemples concrets, des problèmes qui se posent à des enfants. Il s'agit de partir des savoirs dont on ne peut pas se passer : savoir parler, compter, lire, écrire, pour pouvoir vivre normalement, communiquer, faire des échanges. Apprendre, savoir c'est se donner les moyens d'être libre en ayant les connaissances nécessaires, c'est aussi commencer à réfléchir sur le monde qui vous entoure, c'est peut être amorcer un tout début de conscience politique.

Vouloir savoir, c'est aussi remettre en question, faire des hypothèses, essayer de les vérifier. C'est le début de l'esprit critique....



Voici de belles pistes de réflexion à partager avec les plus jeunes. Et pourquoi pas en organisant un "goûter philo", un atelier de discussion pour philosophes en herbe (qui s'ignorent) autour d'un bon goûter ? Cette formule sympathique proposée par Brigitte Labbé a l'avantage de mettre tout le monde à l'aise. On discute dans un environnement vraiment sympathique. Les petits philosophes qui ont atteint l'âge de raison - et même les plus petits - étonnent souvent parents, grands-parents, éducateurs, amis et autres, par leur bon sens et leur logique. Pour vous en convaincre, sortez des sentiers battus... Osez leur parler de ce qu'ils savent , du plaisir qu'ils ont à "savoir", à apprendre et à découvrir, encore et encore, en grignotant petits gâteaux et en sirotant limonade et autres....



Bonne rentrée à toutes et tous, et bonnes lectures !
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Les goûters philo : La mémoire et l'oubli

Si vous êtes comme moi, si ces jours trop courts, si le manque de lumière vous pèsent, pourquoi ne pas organiser un petit goûter philo afin de retrouver - le temps de quelques questions - un peu de joie et de bonne humeur ?

Et c'est parti. Une nappe en papier colorée, quelques boissons bien choisies, des petits gâteaux...

Notre goûter philo démarre ; le thème du jour sera La mémoire et l'oubli. Brigitte Labbé et P.F. Dupont-Beurier ont réédité un petit ouvrage vitaminé paru en 2007. Les illustrations de Jacques Azam sont un vrai plus.

Quels sont vos plus anciens souvenirs ? S'il est important de se souvenir, si la mémoire occupe une part si importante, c'est que nous sommes faits de tous nos souvenirs, agréables, désagréables... ils nous façonnent. Nous sommes notre mémoire.

Et pourtant rien n'est simple au royaume des souvenirs... on s'aperçoit vite qu'ils ne sont pas tout à fait vrais, pas tout à fait faux. Tout se passe comme si notre mémoire travaillait à réécrire notre histoire...

Mais lorsque nous nous souvenons, nous englobons dans notre mémoire celle d'autres personnes - nous nous rappelons ceux que nous avons aimés, nos proches. Mais nous pouvons envisager aussi la mémoire comme celle des hommes et des femmes, des être humains qui ont pu montrer tout ce qu'il était possible de faire, avec des mots, des pensées, des idées...

Mais restons dans le présent, dans le présent de notre goûter : et je vous propose, entre deux tranches de gâteaux, et avant d'avoir fini votre gobelet de jus de fruits, d'échanger sur quelques petites questions (pas si innocentes que cela)....

Que se passerait-il si on oubliait tout ? Peut-on se souvenir de tout, absolument tout ? Peut-on sortir de la mémoire piège qui nous fait croire que tout était mieux avant, et nous empêche d'avancer comme nous le souhaiterions ?



Réfléchissez, souvenez-vous, mais surtout, n'oubliez pas de vivre.... et de construire, jour après jour, de nouveau souvenirs, d'écrire ainsi votre histoire.



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Les goûters Philo : Moi et les autres

Vous l'avez deviné ! Je n'ai pas pu résister à un ouvrage de la série Les goûters philo : Moi et les Autres.



Lire un petit ouvrage de la série Les goûters philo est relativement facile. Les textes sont bien écrits, assez simples, mis en valeur par les illustrations colorées de Jacques Azam. Le but est d'aider les enfants, dès huit ans, à reprendre les exemples proposés, à suivre le développement des idées, se poser des questions sur les illustrations. Enfin, lancer enfin le débat c'est permettre à ces enfants de progresser, d'aller plus loin, de réfléchir de manière spontanée...



Un nouveau goûter philo, si tôt après les Fêtes ? Mais oui, il est important de se retrouver dans une atmosphère sympathique, et de discuter, de partager, en grignotant petits gâteaux et en sirotant des jus de fruits.



Moi et les autres : Et vous, qu'en pensez-vous ?

Comment peut-on se décrire ? A-t-on besoin des autres, et de leur regard, pour se connaître soi-même ? Comment savoir ce qui se passe dans la tête des autres ? Quand les autres sont très différents de soi, a-t-on envie de les rencontrer ou pas ? Qu'est-ce qu'un ami ?



Vous voyez, le débat s'anime déjà car ce sujet donne envie à chacun de participer... Chacun se sent concerné. Apprendre aux plus jeunes à débattre, c'est déjà donner à ces philosophes en herbe une petite boite à outils à idées. Une belle initiative. Allez, venez partager avec eux ce bon goûter....















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Les goûters philo : La violence et la non-v..

Le mois de septembre se termine, la rentrée a eu lieu depuis longtemps, et avec elle, la reprise de belles habitudes. Une des miennes... découvrir un ouvrage des Goûters philo, le samedi, à la librairie de ma ville.

Jusqu'à aujourd'hui.

Et pourtant tout avait bien commencé.

J'ai découvert l'ouvrage "La violence et la non-violence" dès mon arrivée au premier étage où il était bien mis en valeur.

Le sujet, La violence et la non-violence, me plaisait et je pensais qu'il pourrait susciter bon nombre de discussions lors de goûters-philo.



Je suis vraiment déçue, car dès le départ, je n'ai pas été convaincue par les petites histoires qui, habituellement, introduisent le thème et la problématique. Si j'avais été l'enfant, l'adolescent à qui s'adresse ce livre, j'aurais bien aimé qu'on me parle immédiatement de la violence à laquelle je peux être confronté : à la maison, si mes parents lèvent la main sur moi - à l'école, au collège si je suis victime de harcèlement physique, ou sur les réseaux sociaux, et non pas des jeux olympiques ou de compétition.



Privilégier la non-violence, analyser la naissance des conflits et proposer des pistes pour les résoudre est tout à fait légitime. Cette partie est bien argumentée et je la trouve très pertinente. Mais l'analyse de la partie "violence" est largement insuffisante, selon moi. Et pourtant, elle est essentielle.



Je n'ai pas écrit la critique immédiatement, je me demandais si j'était passée vraiment à côté et si je n'avais rien compris au thème. Et puis, ce matin, j'ai lu une interview de Clara Luciani qui décrit les brimades dont elle a été victime, enfant "je n'entrais pas dans le cadre et subissais moqueries et rejet des autres enfants. Je me souviens, en primaire, de cartouches d'encre et de punaises déposées sur ma chaise. C'était très violent". le mot que je recherchais dans l'ouvrage était bien là.



Ma rencontre avec un ouvrage qui m'intéressait n'a pas fonctionné. C'est dommage. Cela ne veut pas dire qu'il ne suscitera pas des réflexions et des discussions. Et une recherche de solution pour tous ceux, toutes celles qui en ont besoin et qui doivent s'exprimer. Et c'est, selon moi, le plus important.



(Article du Monde, "Rencontre avec Clara Luciani, 26/27-9/2021)



Critique dédiée à Alisha





















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Les goûters philo : La guerre et la paix

La première édition du petit livre "Les goûters philo - La guerre et la paix" date de 2000 - et la dernière du 2 février 2022. C'est Jacques Azam qui se charge d'illustrer les propos de Brigitte Labbé et de Michel Puech.

La collection "Les goûters philo" est une de mes préférées et j'ai consacré tout un rayonnage de ma bibliothèque à ses volumes colorés, aux idées de goûters, d'échanges, de partage de notions philosophiques avec les lecteurs les plus jeunes.

Mais lorsque j'ai pris dans les mains ce petit volume, j'ai tout de suis compris que je ne pourrais pas organiser de goûter virtuel comme à mon habitude, pour plusieurs raisons. le texte n'est pas construit, comme pour les autres volumes de la série, autour de petites histoires qu'il est simple de reprendre, d'expliquer, de commenter.

Et le thème est aussi nettement plus grave. Pour autant, pas question de renoncer à débattre d'un thème. D'autant plus que les enfants, d'une manière ou d'une autre, ont entendu parler de la guerre qui se déploie actuellement en Europe, pas très loin de chez nous, et aussi, quelquefois, des guerres qui ravagent les pays dont ils sont originaires. Alors, si on en parlait autrement, en réfléchissant, étape par étape. En simplifiant beaucoup les concepts ?

Brigitte Labbé et Michel Puech expliquent que la guerre est l'utilisation de la force pour obtenir ce que l'on veut. Lorsque la force dirige tout, on dit que les humains vivent à l'état naturel, l'état de nature.

Puis viennent les règles, afin que la force ne soit pas La Règle qui décide de tout, puis les forces qui font respecter les règles.

L'homme invente des règles, des lois, un droit. Pour appliquer le droit il y a une force publique. L'homme quitte l'état naturel pour l'état de paix.

La paix doit être protégée, la paix est fragile, elle se construit à chaque instant : lorsqu'on apprend l'histoire du monde, quand on discute avec ceux qui ont des idées différentes, quand on réagit devant des injustices.



Expliquer c'est bien, donner des exemples, poser des questions c'est aller encore plus loin dans la réflexion.

Voici quelques questions à reprendre, à creuser, selon l'âge de l'enfant :

La loi du plus fort, c'est quoi ? Selon toi, pourquoi les êtres humains se font-ils la guerre ? Est-ce que c'est important de connaître l'histoire du monde, pourquoi ? Comment peut-on éviter les guerres ? Et toi, qu'en penses-tu ?

L'actualité fournira malheureusement des exemples, et les explications, le dialogue seront utiles pour mettre des mots sur des questions quelquefois sans réponses et toujours anxiogènes pour les enfants les plus petits - comme les plus grands.

Personnellement, je pense que commenter l'une des belles illustrations de Jacques Azam serait une bonne "entrée en matière" : le pied qui écrase la colombe de la paix - les enfants qui portent des cubes représentant le mot P A I X, ou jettent à la poubelle tout un tas de missiles... J'ai trouvé très belle la couverture stylisée du petit livre, la colombe de la paix et l'enfant qui se protègent tant bien que mal d'une pluie de missiles, sous un parapluie.



J'espère qu'un nouveau volume de la série nous permettra de débattre prochainement sur un thème un peu plus léger.... autour d'un bon goûter !

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Les goûters Philo : Les petits et les grands

Il n'y aurait presque pas besoin de mettre en place un goûter philo pour échanger avec des enfants sur le thème "être grand". Ils ont tous quelque chose à dire. "Etre plus grand "qu'un autre.... "ne pas être assez grand pour." Les conversations naissent et s'animent presque sans aide.

Mais pour autant, lorsque j'ai vu le petit livre violet "Les petits et les grands", sur le rayonnage de la librairie, je n'ai pas hésité. J'ai pensé que Brigitte Labbé saurait une fois de plus aller plus loin dans la réflexion, mettre le thème en perspective, nous permettre d'aller plus loin.

Un enfant se sent toujours plus grand qu'un autre, et en même temps plus petit : lorsqu'il passe de la dernière année de maternelle au CP, il doit accepter de passer d'un groupe dans lequel il faisait partie des plus grands, à un groupe au sein duquel il se sent petit... Brigitte Labbé utilise l'image du yo-yo pour décrire cet état : "Difficile de savoir ce que veut dire "être grand" ou "être petit". Quelquefois, on a l'impression d'être comme un yo-yo, petit, puis grand, puis re-petit"....

Les petits et les grands est un ouvrage jeunesse qui nous aide à réfléchir. Pas question d'obéir aveuglément aux grands, à l'école, à la maison, au sport. Les adultes doivent expliquer qu'être grand ne signifie pas avoir tous les droits. Etre grand c'est aider un petit à grandir, lui donner confiance en soi, lui permettre de devenir autonome, de faire reculer les limites encore et encore : nager dans le grand bain, faire du vélo sans les petites roulettes, rentrer tout seul de l'école en étant responsable des clés....



Et pour tous ceux, toutes celles qui ont "pris goût aux goûters", voici quelques petites questions simples, des petites pistes de réflexion à cogiter en dégustant un biscuit et en buvant un verre de grenadine.

Vous les grands, vous pouvez participer, bien sûr :



- Pourquoi certaines choses sont-elles interdites aux moins de 12 ans, ou de 16 ans, ou de 18 ans ?

- C'est quoi, un grand ? Et un petit ? Et un adulte ?



Un deuxième verre de grenadine pour tous ceux et toutes celles qui répondront aux questions : qui a envie de grandir ? et est-ce que cela fait peur de grandir ?



Un petit ouvrage jeunesse qui ouvre la porte aux mots de la philosophie, des illustrations colorées, vitaminées. Un vrai régal.



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Les goûters philo : L'amour et l'amitié

Un petit coup de blues, dû à une actualité trop déprimante et une météo humide et froide, bien grise... En revenant de la poste j'ai fait une escale reposante à la librairie. Et j'ai découvert que mon étagère préférée, rayon jeunesse, comportait un nouvel opus, un goûter philo au titre prometteur : L'amour et l'amitié.



Pour mettre un peu de lumière dans ces temps trop sombres, organisons un petit goûter philo, rien de tel que d'échanger propos et réflexions autour d'un verre de limonade et de petits gâteaux secs... Et il est sûr que le thème ne laissera personne indifférent, chacun aura à coeur de partager son expérience.



Pour Brigitte Labbé, parler d'amour et d'amitié c'est bien sûr parler d'émotions, de sentiments, mais aussi d'une construction de l'amour et de l'amitié, la réalisation de projets, quelque chose d'actif, de positif, de créatif, et non passif ou trop rêveur.

J'aime beaucoup décortiquer toutes les petites histoires, les exemples concrets choisis par Brigitte Labbé, comme les adolescentes qui sont séparées par le déménagement des parents, ou la jeune fille qui s'invente un personnage pour pouvoir plaire. Chaque exemple nous aide à aller plus loin dans la réflexion, nous interroge. Le petit livre se termine sur l'amour qu'on se porte, l'amour de soi et rien n'est moins simple à envisager, semble-t-il.



Un petit ouvrage de moins de cinquante pages change la tonalité de notre journée, remet un peu de couleur là où il n'y avait que du gris. Reprendre le métier à tisser de l'amitié (ou de l'amour) c'est un beau programme n'est-ce pas ?



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Les goûters Philo : Les machines et les hom..

Aujourd'hui, je vous propose de mettre une touche d'originalité dans votre vie sociale...

Quoi ? on renonce à l'apéro avec les voisins ? on ne pourra pas refaire le monde, parler politique ou COVID devant les grillades du barbecue ?



Mais non... je plaisante... je viens de lire Les machines et les hommes, de la collection des goûters philo. J'aime bien sa manière originale d'amorcer une réflexion sur la science, la technique, les machines de plus en plus envahissantes et aussi l'efficacité - et j'aimerais vous en parler.



Vous connaissez déjà les goûters philo, qui aident les enfants à réfléchir sur les questions qu'ils se posent, qui éveillent aux idées ; pourquoi ne pas profiter des vacances, de l'été, pour se poser d'autres questions, et tiens, pourquoi ne pas organiser vous aussi des goûters où petits et grands pourraient échanger sur des questions assez vastes pour que chacun se sente concerné, et ait son mot à dire ?



Voilà, le goûter a vite été organisé,

"Et toi, que penses-tu des machines ?". Silence. Et puis, une voix, là, une autre, qui nous parle d'ordinateur, de téléphone portable... de tout ce qui se trouve dans la cuisine et nous facilite bien la vie... Oui, c'est bien, mais j'aimerais bien comprendre comment marche le GPS et pourquoi le micro-ondes reste froid et mon chocolat est bouillant.... mais tu sais, les machines ne peuvent pas tout faire..."

Vous aussi, vous avez sûrement votre avis sur la question vous vous demandez s'il y a des choses que les hommes peuvent faire, et pas les machines, et inversement si les machines font des choses que les hommes ne peuvent pas faire...



Un goûter philo peut être efficace, aller au fond des choses et bien jouer son rôle, pour autant, il nous laisse le champ libre pour rire, nous tromper, prendre notre temps, discuter pour ne rien dire. Etre humain. Et c'est bien ce qui nous distingue des machines.



A vous de jouer, à vous d'échanger ! et surtout amusez vous à philosopher avec grands et petits ! Très bon été à tous !



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Les goûters philo : Les chefs et les autres

A votre avis : quand avons-nous organisé un goûter philo pour la dernière fois ? Si vous n'en avez aucune idée, il est sûrement grand temps de sortir la nappe à carreaux et de se réunir autour de petits gâteaux et de jus de fruits. Et si on choisissait dès à présent le thème d'une discussion entre amis....

Pourquoi ne pas parler "des chefs... et des autres ?" Mais de qui parle-t-on ? D'un chef de chantier, d'un chef d'orchestre, d'un chef de gare ? Il y a tant de chefs...

Le débat peut commencer.



Pourquoi souhaite-t-on être chef ? Pour le plaisir de commander, d'avoir de l'autorité sur les autres et de se sentir plein d'importance, ou parce qu'on pense qu'on peut aider, proposer, organiser ?

Un chef prend des décisions, et a des responsabilités... qui ne sont pas toujours faciles, et il est tentant de ne pas être chef, de préférer suivre et obéir.

Et que se passe-t-il lorsqu'on pense à soi, à tous ces chefs qui cohabitent en nous-mêmes et nous poussent dans des directions différentes ? Comment prendre des décisions ? Quand on est très en colère, est-on encore chef de soi ?



Quelques pistes qui vont très vite en entraîner d'autres... car chaque participant au goûter raconte une histoire qui lui est arrivée. Il s'agit de comprendre ce que cela veut dire ; et le temps passe vite lorsqu'on se pose des questions et que l'on essaie, tous ensemble, de trouver quelques réponses.

Une fois encore, Brigitte Labbé et Michel Puech nous fournissent une belle matière à réflexion dans un petit ouvrage à la couverture jaune d'or destiné aux enfants à partir de 8 ans. L'illustrateur Jacques Azam nous a concocté de petits chefs de toutes sortes, qui mettent en valeur un texte plein d'humour.

Un thème porteur qui ne laissera personne indifférent... alors que vous soyez enfant, adulte, venez vous aussi participer aux échanges, une petite place vous attend... à vous de goûter, à vous de philosopher.
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Les goûters philo : Le respect et le mépris

Un goûter philo sur le thème du respect et du mépris... c'est un thème qui paraît bien loin de nos préoccupations estivales. Allez, pour une fois, on plante le décor... on installe notre notre goûter philo sur le sable de la plage... le cri d'une mouette.... d'un coup de baguette magique philosophique, on transforme les traditionnels gâteaux et limonade en glace à la fraise... et le tour est joué.



Pour ce qui me concerne, lire un petit ouvrage de la collection Les goûters philo est toujours un grand plaisir - un vrai rituel qui passe par la découverte des illustrations de Jacques Azam. Puis la lecture du menu, les titres des petites histoires, les prénoms de tous les participants. Le ton de ces ouvrages est toujours sympathique.



Respect contre mépris... Des mots qui résonnent en chacun d'entre nous.

Et c'est bien pour cela qu'il est important d'en parler, de dépasser un peu les apparences et de lancer le débat.

Comment se faire respecter ? Comment faut-il être pour se faire respecter ?Les adultes respectent-ils toujours les enfants ? Un pouvoir sans respect est d'une grande violence.

Et si l'on parlait du mépris. Peut-on mépriser quelqu'un sans le faire exprès ? Comment se sent-on lorsqu'on est méprisé ? Les mots méprisants sont eux aussi d'une grande violence, ils nous rabaissent et nous cassent.



Et aujourd'hui une des petites histoires, celle de Romain m'a plus particulièrement interpellée - Romain qui, au téléphone avec sa copine, passe à la caisse du supermarché. "Pour Romain, la caissière n'existe pas. Ni bonjour, ni regard, ni sourire, rien." Romain qui sait rendre les gens invisibles par son mépris. Cette attitude m'a fait penser à une amie caissière, et à ce qu'elle a enduré plusieurs années. Il est grand temps pour tous les "Romain", de comprendre ce qu'est au final le respect - le fait d'être attentif aux autres pour devenir attentif à soi-même. Devenir plus humain.



Par cette journée d'été, je vous souhaite de belles lectures très attentives....



























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Les goûters philo : Être et avoir

J'ai eu envie de retrouver la collection Les Goûters Philo : ces petits livres qui proposent des thèmes de réflexion aux enfants, à partir de 8 ans.



J'ai choisi le thème "Etre et avoir" - il ne s'agit pas d'avoir l'ambition de repasser l'épreuve de philosophie du bac ! mais dans un premier temps de rapprocher deux verbes que les enfants connaissent bien. Et d'ailleurs l'introduction est un petit jeu : il faut compléter une phrase par "être " ou "avoir" :

- Tim.... un pain au chocolat

- Laura .... drôle

- Paul.... une moto

- Alex.... casse-pieds.

C'est facile et les enfants s'y retrouvent facilement. Puis, tout doucement, de raconter de petites histoires qui mettent en scène "l'être et l'avoir", et de montrer qu'il est quelquefois difficile de dire "je suis ou j'ai ?" Car dans ce que l'on a, il y a souvent de ce que l'on est...Et il y a beaucoup d'avoir dans être....



Les goûters philo sont organisés comme de "vrais" goûters avec jus de fruits et gâteaux et les enfants sont amenés à avoir un vrai débat sur des situations évoquées dans le livre : par exemple pourquoi peut-on être obsédé par ce qu'on a (ce qu'on possède) ? Peut-on changer c'est à dire ne plus être ce qu'on était ? Chacun a son mot à dire, et les échanges vont sûrement être très riches.



J'ai beaucoup aimé ce petit livre et les différentes histoires qui posent de petites problématiques en particulier sur la possession, sur le fait d'exister, mais pas seulement.

Etre et avoir : deux verbes qui nous paraissent aller de soi en français alors que dans d'autres langues, on peut exprimer ces notions de tout autre façon.... Mais c'est une autre histoire....



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Les goûters philo : La beauté et la laideur

Comme la période des Fêtes approche, je vous propose, pour changer un peu de tous ces goûters que nous avons partagés cette année, un goûter un peu différent, un peu plus festif. Je vous charge de préparer boissons et gâteaux... ma tâche sera plus simple.... Vous fournir le thème de discussion de cette fin d'année qui sera : La beauté et la laideur. Sujet facile, ou vraiment difficile ? Vous pouvez, pour commencer, vous inspirer des décorations de Noël... Je plaisante bien sûr. Si vous êtes prêts et prêtes, les questions peuvent commencer.



Dans ce petit ouvrage à la couverture rouge, aux lettres blanches, jaunes et vertes, Brigitte Labbé et Michel Puech offrent aux enfants, dès huit ans, une multitude de pistes de réflexions sur ce qui est beau et laid. Mais n'est-ce-pas plutôt ce qui nous "paraît" beau, nous "paraît" laid ? Cette qualité, ce défaut, font-ils partie de la chose elle-même, ou viennent-elles du regard que nous posons sur elle ? En effet, le regard est attiré par la beauté, mais il peut aussi créer la beauté.

Rien n'est simple au royaume des goûters philo, et bien sûr, le but du jeu sera de partir de certitudes, d'affirmations, pour commencer à douter et avancer. Une question en entraîne une autre, un débat sans fin qui ouvre les yeux des petits - mais aussi des plus grands à la beauté, à l'esthétisme.



"Quand on se regarde dans la glace, est-ce qu'on se trouve beau ? Quel est le rapport entre la laideur et la méchanceté ?"



En partant de constations simples : un dessin qui a eu une mauvaise note, des hommes et des femmes qui participent à des concours de beauté, un coucher de soleil, un lever de lune, les idées se font plus précises, on va rejoindre le domaine de l'émotion, du ressenti, du partage...



J'ai lu encore et encore ce texte à l'apparente simplicité mis en valeur par les illustrations soignées de Jacques Azam.



A tous ceux qui ont aimé tous ces goûters, bonnes et très belles Fêtes !
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Les goûters philo : Le rire et les larmes

C'est l'été, il fait beau, l'occasion est belle d'organiser un petit goûter philo de tout repos. Aujourd'hui on parlera du rire et des larmes. Pas besoin de se creuser la cervelle ! Tout le monde sait rire, et chacun a pleuré au moins une fois....

Oui mais voilà, au royaume des goûters philo, rien n'est aussi simple qu'il y paraît.



Je ris, tu ris, il rit... mais de quoi ? Peut-on rire de tout, peut-on rire de soi-même ? le rire peut-il blesser comme la plus simple des armes ?

Et les larmes....Ce sont des mots que l'on ne peut pas dire, quelque fois sans raison. On peut craquer parce qu'on ne peut plus supporter une situation, on avoue sa faiblesse mais en fait avouer une faiblesse c'est monter de vrais sentiments.

Alors que tout nous semblait aller de soi, de petites pistes de réflexion s'offrent à nous, le débat est lancé, on partage des expériences.

A travers notre rire, nos larmes ... c'est notre corps qui a pris la parole et qui nous envoie son message, authentique et fort.

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Les goûters Philo : Les images et les mots

La collection "les goûters philo" me plaît décidément de plus en plus.



Comment parler philo avec des enfants ? Quoi ? Parler philo avec des enfants ? Evitons donc les grands mots, partons de situations habituelles, et tout doucement, avec l'habileté de Brigitte Labbé et de P.F. Dupont- Beurrier, essayons d'amorcer la discussion, d'échanger des idées, d'aller plus loin que l'apparence...



De quoi parlerons-nous aujourd'hui ? Des images et des mots. Les images, les enfants peuvent en parler facilement car ils vivent dans un monde d'images : magazines, affiches, télévision, téléphones portables - leur monde se dit à travers les images.

Et les mots ? L'enfant utilise les mots l'apprentissage se fait naturellement... il reconnaît une "vache" - même si "vache" et la façon de prononcer v-a-c-h-e n'ont rien à voir avec l'animal...

Images et mots semblent évoluer dans des monde bien séparés...

Mais rien n'est simple, car les images nous parlent quand on peut les faire parler avec des mots. Et les mots ne peuvent pas forcément rendre compte de tout ce qu'une image nous indique....mais le monde est vraiment petit quand on manque de mots.



A partir d'exemples très simples, peu à peu, se dessine toute une réflexion sur le langage, son pouvoir et ses limites. Et en parallèle, c'est une réflexion sur l'art qui s'ébauche, car les "créateurs d'images" nous offrent leur regard pour nous proposer d'autres points de vue que le nôtre....un point de vue qui enrichit, qui nous dépasse...



Comme vous l'avez compris, j'ai dévoré ce petit livre, et sa conclusion sans appel sur la force et le pouvoir des images et des mots. A vous de jouer ! A vous de goûter ! A vous de philosopher... Et croyez-moi, lancez vous, amorcez le débat et vous serez surpris comme moi, par les réactions des petits philosophes en herbe... un verre de grenadine à la main, en mordant dans son pain au chocolat, on refait le monde....
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Les goûters philo : D'accord et pas d'accord

Il y avait quelque temps que je n'avais pas visité cette librairie. On monte l'escalier un peu raide, on découvre les ouvrages lus dans les collèges de la ville, et là, tout au fond, voici mon rayonnage préféré : les couvertures acidulées des "Goûter philo" sont bien alignées, et chouette... je découvre un nouvel opus, d'un vert de granny smith, un nouveau titre à déguster, un titre dans l'air du temps, Les goûters philo : d'accord et pas d'accord, ouvrage de Brigitte Labbé et P.F. Dupont-Beurier.

Sur la couverture, un dessin de Jacques Azam représente un garçon et une fille, qui tiennent un violon et une clarinette... les deux se penchent sur la partition, et se disputent sur la note à jouer. Rythme lent ? Rythme court....il s'agit pourtant de la même note....



Et si on organisait un petit goûter philo, histoire de se remettre les neurones en place ? Allez, sortez les jus de fruits et les petits gâteaux, installez-vous, on y va....

Nous sommes tous et toutes des être façonnés par des opinions, depuis notre enfance... Ces opinions qui viennent de nos parents, de nos amis, de nos professeurs, de la télévision.... et aussi depuis moins longtemps, d'internet, des réseaux sociaux, des influenceurs... Les opinions viennent de notre entourage.

Chacun de nous a des goûts en matière de musique, de couleurs, de films, de livres... On peut aimer une cuisine plutôt qu'une autre, détester la viande, préférer le poisson....

Mais que faire de ces sentiments, de ces opinions ? Nous séparent-ils ? Nous rapprochent-ils ? Une petite phrase qui claque, comme "à chacun son opinion" peut fermer des portes, limiter les conversations à des échanges d'informations. Quel dommage ! On peut être en accord avec quelqu'un, en désaccord souvent, mais le plus important est de garder la porte ouverte, d'échanger des idées, d'essayer de comprendre l'autre et de voir le monde à sa façon. Envisagé de cette façon, un désaccord ne sépare pas, il fait réfléchir, progresser dans les idées... on sent qu'on avance, qu'on "grandit"...



Autour de la table, les échanges fusent : Faut-il se mettre d'accord avec les gens ? Et les désaccords ? Que veut dire l'expression "Etre d'accord avec soi-même" ? Quelle est la différence entre une opinion et une idée ?



D'accord et pas d'accord : un petit livre d'une cinquantaine de pages qui part d'exemples simples, nous donne à réfléchir sur ce que l'on pense, ce que l'on veut. Nous aide à trouver nos raisons et nos arguments. Quel travail ! Mais quelle satisfaction !



Et un petit cadeau pour la bonne lectrice que je suis : on m'a offert, avec "D'accord et pas d'accord" un mini-goûter philo, un petit cahier vert acide de quelques pages édité à l'occasion des vingt ans des goûtes philo "qui permettent de goûter avec délice au plaisir de manier les idées et de progresser dans la pensée". Je n'aurais pas pu refuser ! Ce mini-livre reprend des extraits d'ouvrages, dont un que je ne possède pas : "La tolérance et l'intolérance", qui commence par "La longue liste de ceux qui m'énervent" :

- Ceux qui s'embrassent sur la bouche devant le collège....

- les gens qui parlent fort dans les trains

- les gens qui crachent par terre

- ceux qui ne disent jamais bonjour

- ceux qui se croient les meilleurs en tout

- les gens qui font semblant d'écouter quand tu leur parles....

Comment faire pour vivre ensemble sans que la vie soit un cauchemar ?



Le vivre ensemble... Voilà le thème tout trouvé d'un futur goûter philo ! Vous avez tout le temps de vous préparer à échanger et argumenter autour d'un verre de jus de fruits, et de quelques gâteaux secs.



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Les goûters philo : La vie et la mort

Comment parler de la vie et de la mort à des enfants ? Ces thèmes paraissent bien difficiles à aborder avec les plus petits, et pourtant, les enfants savent ce qu'est la mort... Et même quelquefois de façon brutale. Babounette nous donne l'exemple, dans une critique, d'une petite fille qui a vu son chien se faire écraser par un bus... les enfants comprennent qu'ils ne reverront plus grand papi, ou leur voisine préférée, qui étaient gravement malades. Et, bien sûr, les enfants ont tous entendu parler du Covid.

De manière générale, j'aime bien l'approche de Brigitte Labbé et Michel Puech, dans la collection Les goûters philo, qui met des concepts philosophiques à la portée des enfants, qui les initie dès huit ans, à aller au-delà des apparences, à réfléchir, à se poser des questions.

L'ouvrage La vie et la mort, est, selon moi, particulièrement bien conçu car les petites histoires qui servent d'introduction à la question sur la vie ou la mort, sont adaptées aux enfants, tout en leur fournissant matière à réflexion et à raisonnement.

J'ai beaucoup aimé la partie qui s'intitule "on a peur de la mort des gens qu'on aime" : en effet, l'analyse montre que ce n'est pas la mort, assez abstraite qui peut faire peur, mais l'absence définitive de l'être aimé.



Il me semble aussi que les enfants pourront très bien comprendre la comparaison de la vie à un spectacle. Au moment de la mort, certains artistes se sentent prêts, d'autres sont paniqués car ils n'ont pas assez répété, d'autres sont pleins de regrets...



Que dire du dernier paragraphe du petit ouvrage : "la mort nous fait faire des efforts"... J'ai beaucoup aimé son humour et son apparente simplicité : "Finalement, que la vie s'arrête un jour nous pousse à faire des efforts pour la réussir, pour bien la conduire". Nos philosophes en herbe vont trouver matière à débattre encore et encore autour d'un bon goûter... et tous ceux qui aiment la philosophie se retrouveront avec bonheur en terrain connu....







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Les goûters philo : La confiance et la trah..

Dernière ligne droite avant la rentrée scolaire.... la rentrée littéraire a déjà débuté.

J'avais envie d'organiser un petit goûter philo pour reprendre nos bonnes habitudes de réflexion en commun.

Hier matin, première visite au premier étage de la librairie de ma ville, et, voilà, au rayon jeunesse m'attendait "La confiance et la trahison". Un titre porteur.



Alors, si le coeur vous en dit, prenez place, un verre de grenadine et quelques gâteaux secs à la main, venez débattre d'un thème qui ne laissera personne indifférent....



Le monde de Binh s'est écroulé lorsqu'elle a dû fuir son pays avec sa famille, au péril de sa vie, il y a vingt ans. Un traumatisme que personne n'évoque plus. Alors qu'elle était ado, un professeur a demandé aux élèves de parler d'un événement de leur vie. Binh a raconté ce qui s'était passé - et le professeur, qui avait pourtant promis le secret, a lu la rédaction a toute la classe. Binh s'est sentie trahie. Depuis, elle ne veut plus faire confiance.



On pourrait dire comme Brigitte Labbé, que faire confiance, c'est créer un espace de sécurité - la confiance aide à construire un monde intime qui s'ouvre.

Lorsque cet espace de sécurité est malmené, lorsque qu'il y a trahison - alors des barrières se dressent et le monde se ferme.

La trahison peut prendre des visages multiples : révélation du secret familial de Binh, tromperie de Marcel qui sortait avec Léonie et lui a préféré Elma, sa meilleure amie, lecture et révélation du contenu du journal intime de la grande soeur, ou de ses sorties interdites.

Evoquons maintenant la confiance. Les petits accordent une confiance aveugle à leurs parents car ils dépendent entièrement des adultes. En grandissant, tout change : ils se protègent, dosent la confiance qu'ils accordent. Les adultes disposent d'un arsenal puissant : ils peuvent vérifier, enquêter, questionner, faire le tri, en un mot : se méfier et faire fonctionner leur esprit critique. Pour autant, il leur faut accorder un minimum de confiance, faute de quoi il vivent dans la peur excessive de la trahison.



Enfant, adolescent, adulte... chacun de nous change, évolue, ces changements entraînent des choix, il me semble, des trahisons...



Depuis hier, j'ai lu et relu plusieurs fois ce petit ouvrage de 45 pages particulièrement riche. Brigitte Labbé et PF Dupont-Beurier ont choisi des histoires intéressantes pour introduire les deux questions principales. Celle de Binh, de Marcel et Elma, de Vincent qui doute de tout et vit en quasi reclus m'ont particulièrement touchée.

Pour l'instant, j'avoue que je n'ai pas su répondre à toutes les questions posées en conclusion - et en particulier : qu'y a-t-il de plus grave : trahir les autres ou se trahir soi-même ?

Bonne rentrée à tous, à toutes.







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De vie en vie : Martin Luther King

J'ai appris beaucoup de choses sur Martin Luther King et il m'a fait envie de lire les autres livres de cette collection.
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