Citations de Catherine Cuenca (148)
Aux femmes de Paris
Depuis plusieurs jours, les journaux se font écho d'une terrible nouvelle. Un assassin rôde dans la ville et s'attaque aux femmes à la nuit venue. Trois malheureuses sont déjà tombées sous ses coups. Elles étaient veuve ou célibataire, jeune fille ou mère de famille, couturière, sage-femme ou employée de magasin. Mais surtout, elle voulaient vivre libre. Celui qui leur a ôté la vie ne l'a pas supporté. Il n'a pas supporté leur soif légitime de liberté. Femmes de Paris, ces femmes qui sont tombées, ce sont vos mères, vos soeurs, vos filles. A travers elles, c'est vous qu'on cherche à faire taire. Ne vous repliez pas dans la peur, ne cachez plus vos aspirations, vos goûts, vos désirs. Faites savoir à ce monstre qui se terre lâchement dans l'ombre, qu'il faut compter avec vous! Ensemble, nous sommes plus fortes que lui!
Je pense que les gens entendent ce qu'ils ont envie d'entendre. En revanche, je suis convaincu que certaines personnes ont des dons d'écoute et une sensibilité plus fortes que d'autres. C'est pour cela que je suis venu vous voir, madame Caron. J'ai besoin de vous pour m'aider à rassembler les preuves nécessaires à faire valoir ma théorie sur la mort de monsieur Murat.
- L'an dernier, cette femme était un membre actif du club des Femmes d'Eugénie Niboyet.
- Des folles excentriques qui plaidaient pour le divorce, l'égalité des droits entre hommes et femmes, et tout un tas d'autres inepties, explique Dubon pour Alexandrie. A mon avis, c'était une erreur de leur octroyer le droit de s'exprimer dans la presse ou de se réunir en associations ! Toutes ces libertés n'ont causé que des désordres !
les métiers des transports requièrent une résistance et une maîtrise de soi dont les femmes, par nature, sont incapables
Il paraît que les Français se préparent à donner l'assaut. Alors on les bombarde sans interruption pour les empêcher de mettre le nez hors de leurs tranchées. Et dès qu'on le pourra, on les attaquera. Verdun sera à nous pour Noël !
... la direction a autorisé, de manière contrainte et donc exceptionnelle, le recrutement de femmes sur les postes vacants. A mon sens, c'était un pari risqué : les métiers du transport requièrent une résistance et une maîtrise de soi dont les femmes, par nature, sont incapables.
Nous ne sommes plus des hommes, nous ne sommes pas des bêtes. Nous sommes beaucoup plus bas.
C'est ça la vie: on a une pensée pour ceux qui meurent et on ne s'arrête pas pour autant de respirer.
-Le major-coeur ... commença t-elle, n'osant pas prononcer le nom d'Antonin.
-Mort aussi, répondit Charlotte. La salle d'opération a pris feu. Viens, Adélie, il faut partir d'ici !
Ce sont mes propres larmes qui pleuvent, de longues larmes de tristesse et de joie !
Nous sommes le 30 novembre et nous nous sentons prêts à nous battre. La guerre, heureusement, nous a attendus.
- Eh bien, mes ganaches ! Cela faisait longtemps que vous n'étiez pas venus traîner vos grolles par ici.
" Tu ne t'es pas décidé à voir sa figure ?
-Ce... Ce n'est qu'une correspondante.
-Allons, je suis sûr que tu n'arrêtes pas d'y
penser. Commence par lui demander une photo,
allez, lance-toi.
-Je n'ose pas.
Envoi-lui une photo de toi, alors.
-Non, non Henri, n'insiste pas, je ne ferai rien de tout ça. "
-Bon Dieu, mais c'est qu'ils s'acharnent, ces salauds ! tonne Gaspard.
Un feu roulant d'artillerie les tient couchés, impuissants, à quelques mètres de la tranchée ennemie.
Allons-y, les gars ! s'écrie Etienne.
Courageusement, il s'élance avec une poignée de camarades.Leur élan est brisé net par une rafale de mitrailleuse.Etienne se jette à terre.Un camarade s'effondre sur lui, mortellement blessé; son sang dégouline sur le visage d'Etienne, qui se dégage, suffoquant.
Quant à moi, je suis cité à l'ordre du jour pour mon action contre la mitrailleuse allemande.Je ne suis plus considéré comme un bleu et je suis promu deuxième classe.
Tous les soirs, en me rendant chez Mme Archer, je passe devant la gare. Deux soldats sanglés dans leurs manteaux vert olive piétinent sur le quai avec l'air de s'ennuyer mortellement.Ils se retournent pour me regarder passer.
À peine arrivée, elle devait repartir. Était-elle destinée à fuir éternellement ?
La main droite posée sur la commande de vitesse, la main gauche prête à actionner le frein, Agnès se raidit. Le tramway va pénétrer dans la rue de la République, l'artère la plus populeuse du parcours de la ligne 7. Elle l'a déjà pratiquée à plusieurs reprises, bravant avec succès toutes les difficultés qui s'étaient dressées sur sa route. Mais c'était de jour, par temps sec.
N'oubliez pas la nature des choses : l'homme est fait pour commander et diriger, la femme pour s'occuper du foyer !
- Il y a un assassin dans cette ville, réplique doucement Léa. Ce n'est pas un homme ordinaire.
Julie se renfrogne.
- Mon père et mes frères étaient des hommes ordinaires, grommelle-t-elle. Votre mari aussi est un homme ordinaire.
- N'est-ce pas faire insulte aux hommes que de les traiter tous de brutes ?