AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Charles Bukowski (2091)


Un être libre, c'est rare, mais tu le repères tout de suite, d'abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui.
Commenter  J’apprécie          40
La route que j’avais devant moi, j’aurais presque pu la voir. J’étais pauvre et j’allais le rester. L’argent, je n’en avais pas particulièrement envie. Je ne savais pas ce que je voulais. Si, je le savais. Je voulais trouver un endroit où me cacher, un endroit où il n’était pas obligatoire de faire quoi que ce soit. L’idée d’être quelque chose m’atterrait. Pire, elle me donnait envie de vomir. (…) Se marier, avoir des enfants, se faire coincer dans une structure familiale, aller au boulot tous les jours et en revenir, non. (…) Les gens ne naissaient-ils donc que pour supporter ce genre de choses et puis mourir ?
Commenter  J’apprécie          40
Ce que j’essaie de dire, c’est que la poésie, ce que j’écris, ne représente qu’un dixième de moi-même, les neuf foutus autres dixièmes qui restent regardent par-dessus le rebord d’une falaise sur une mer de rochers, de tourbillons perfides et de damnations minables.
Commenter  J’apprécie          40
Oui, tuer un poulet avec un marteau c’est stupide, quoique d’après ce qu’on m’a raconté je doute que cette personne fût sadique, c’était quelqu’un à mon avis qui n’avait pas les idées claires.
Commenter  J’apprécie          40
Charles Bukowski
LE CŒUR RIANT

Ta vie c’est ta vie
ne la laisse pas prendre des coups dans une moite soumission.
guette.
il y a des issues.
il y a une lumière quelque part.
ce n’est peut-être pas beaucoup de lumière mais
elle brise les ténèbres.
guette.
les dieux t’offriront des chances.
connais-les.
prends-les.
tu ne peux pas battre la mort mais
tu peux battre la mort en vie, parfois.
et plus tu apprendras à le faire,
plus il y aura de lumière.
ta vie c’est ta vie.
sache-le pendant qu’elle t’appartient.
tu es merveilleux
les dieux attendent de se réjouir
en toi.

Traduit par Olivier Favier.
Commenter  J’apprécie          40
Charles Bukowski
now it’s computers and more computers
and soon everybody will have one,
3-year-olds will have computers
and everybody will know everything
about everybody else
long before they meet them.
nobody will want to meet anybody
else ever again
and everybody will be
a recluse
like I am now.

The Continual Condition: Poems
Commenter  J’apprécie          40
Les courses reprirent, j’y allai tous les jours, me débrouillai pas trop mal, rentrai à la maison et, comme d’habitude, mangeai, regardai un peu la télé avec Sarah, puis montai rejoindre ma bouteille de vin et ma machine. Je faisais des poèmes. Il n’y avait pas beaucoup d’argent à faire dans la poésie, mais c’était une grande cour de récréation pour y patauger.
Commenter  J’apprécie          40
Mon sentiment sur toute l’affaire, c’est que la plupart des gens ne sont pas alcooliques mais s’imaginent seulement l’être. Il s’agit de quelque chose qu’on ne peut pas précipiter. Il faut au minimum vingt ans pour devenir un véritable alcoolique. Moi, j’en étais à ma quarante-cinquième année et je ne regrettais rien.
Commenter  J’apprécie          41
Et voilà, à 65 ans passés, je me retrouvais à la recherche de ma première maison. Je me rappelais que mon père avait pratiquement hypothéqué sa vie entière pour l’achat d’une maison. Il me disait : « Tu vois, je paie pendant toute mon existence pour avoir une maison et quand je mourrai, elle te reviendra. Toi, tu feras pareil, et quand tu mourras, tu lègueras ta maison à ton fils. Ce qui fera deux maisons. Et puis ton fils… »
Le processus me paraissait d’une extrême lenteur : maison par maison, mort par mort. Dix générations, dix maisons. Et ensuite, il suffirait d’une seule personne pour les perdre au jeu, ou y foutre le feu avec une allumette avant de se précipiter dans la rue les couilles dans un panier de fruits.
Commenter  J’apprécie          40
j’ai vu des escargots passer par-dessus
des murs de trois mètres cinquante et
disparaître.

ne confondez pas ceci avec
l’ambition.
je suis simplement de ceux qui rient
quand ils ont beau jeu.
Commenter  J’apprécie          40
Attention, danger ! Pousser trop loin l’auto-analyse vous condamne tôt ou tard à vous retirer de la vie active, à ne même plus bouger le petit doigt. A l’instar de ces solitaires qui s’assoient sur une colonne de pierre et qui n’en bougent plus. Mais peut-on, pour autant, les qualifier de sages ? Permettez-moi d’en douter. Certes, ils se sont débarrassés de l’évidence, mais n’est-ce pas parce qu’une force obscure les y a contraints ? En ce sens, ils ressemblent à la mouche qui se baiserait elle-même. Il n’existe pas de solution miracle, action et inaction s’équivalent. Aussi ne reste-t-il à l’écrivain qu’à mettre sa peau sur la table : qu’importe sa façon de se mouvoir sur l’échiquier, de toute façon il finira échec et mat.
Commenter  J’apprécie          40
nous restâmes là allongés à suer :
les nerfs, personne n’a suffisamment
de vie intérieure pour vaincre les nerfs.
mais je ne pouvais le lui dire.
elle voulait un gosse.
quelle chierie !
Commenter  J’apprécie          40
et je lèche à fond ses lèvres
son con
son âme
puis je la monte et je lui dis :
« tel que tu me vois, je suis parti
pour te larguer mon jus blanc et chaud,
car, n’est-ce pas ?
j’ai pas fait le parcours depuis Galveston
pour jouer aux échecs. »
Commenter  J’apprécie          40
Mais je ne peux m’empêcher de songer aux années passées dans des piaules solitaires, quand les seules personnes qui frappaient à la porte étaient les proprios réclamant l’arriéré du loyer, ou le F.B.I. Je vivais en compagnie de rats, de souris, de cadavres de bouteilles ; je grimpais aux murs dans un monde que je ne comprenais pas et que je ne comprends toujours pas. Je préférais crever la dalle plutôt que de vivre leur vie ; je filais me cacher au fin fond de mon propre esprit. Je fermais tous les volets et contemplais le plafond. Quand je sortais, j’allais dans un bar où je mendiais un verre ou deux, je faisais des courses, j’étais passé à tabac dans des ruelles par des hommes bien nourris vivant dans l’aisance, des hommes sans passion, mais nantis d’un compte en banque. D’accord, j’avais parfois le dessus, mais seulement parce que j’étais cinglé. J’ai passé des années sans femme, à bouffer du beurre de cacahuète, du pain rassis et des patates bouillies. J’étais le crétin de service, le dindon de la farce, imbécile malheureux. Je voulais écrire, mais ma machine était invariablement au mont-de-piété. Je baissais les bras et me mettais à picoler…
Commenter  J’apprécie          40
Je me contrefoutais de la menace communiste ou de la menace nazie. Je voulais me soûler, je voulais baiser, je voulais bouffer, je voulais chanter au-dessus d’une chope de bière dans un bar cradingue et fumer un cigare. Je n’étais conscient de rien. J’étais une dupe, un instrument.
Commenter  J’apprécie          40
Accordez-moi tout de même que ça faisait beaucoup pour un seul homme. Suffisamment, en tout cas, pour filer chez soi se réfugier à l'ombre d'une bouteille de scotch. Quand le bateau coule, qui se priverait d'une bouée de sauvetage ? D'autant que ce qu'il y a d'agréable avec le scotch, c'est qu'on ne le boit pas pour se redonner du cœur à l'ouvrage. Au contraire, on le sirote pour se consoler d'en avoir pris plein la gueule toute la sainte journée. Sa chaleur est autrement plus réconfortante que celle du bourbon, même si elle n'efface pas davantage les idées noires. Au cinquième verre, je m'écroulai dans mon fauteuil, bien décidé à ne pas allumer cette saleté de télé. Car la regarder en étant au plus bas ne fait que vous enfoncer un peu plus. Qui peut en effet supporter cette interminable succession de gueules enfarinées, ce lugubre défilé de tocards, dont certains font pâmer le pays tout entier ? Invariablement, les comédiens sont à chier et les dramatiques bêtes à manger du foin. Dans ces conditions, pourquoi ouvrir la télé quand on peut ouvrir une bouteille ? Hein, pourquoi ? 
Commenter  J’apprécie          40
[...] tu n'étais pas seulement l'essence
de cet instant
mais l'essence de tous mes instants
Commenter  J’apprécie          40
Charles Bukowski
J'ai rencontré un génie

J'ai rencontré un génie dans le train
aujourd'hui
âgé d'environ 6 ans,
il s'est assis à côté de moi
et alors que le train
descendait le long de la côte,
nous sommes arrivés à l'océan
, puis il m'a regardé
et a dit,
ce n'est pas joli.

c'était la première fois que je m'en rendais
compte
Commenter  J’apprécie          40
femme endormie

assis dans le lit au milieu de la nuit je t'écoute ronfler,
je t'ai rencontrée à la gare routière
et maintenant je m'émerveille devant ton dos
d'un blanc maladif et couvert de
taches de rousseur,
tandis que la lampe se défait de l'insoluble
tristesse du monde
sur ton sommeil.

je ne vois pas tes pieds
mais je devine qu'il n'existe pas
de pieds plus charmants.

à qui appartiens-tu?
es-tu réelle?
je pense à des fleurs, des animaux, des oiseaux,
ils me semblent tous si bons
et si manifestement
réels.

tu ne peux pourtant pas t'empêcher d'être un
femme, on a tous été choisis pour être
quelque chose, l'araignée, le cuisinier,
l'éléphant. c'est comme si chacun de nous était
une peinture accrochée sur le
mur d'une galerie.

--et voilà que la peinture se retourne
sur le dos, et juste au-dessus d'un coude plié
je peux voir une demi-bouche, un œil et
presque un nez.
le reste de ta personne est caché
à la vue
mais je sais que tu es une
œuvre contemporaine, d'une modernité
vivante
peut-être pas immortelle
mais que nous aurons
aimé

s'il te plait continue à
ronfler.
Commenter  J’apprécie          40
— Que faites-vous dans la vie ? a-t-elle demandé.
— Je suis écrivain.
— Oh, bravo ! Et qui est votre éditeur ?
— Je n’ai jamais été publié.
— Ah, dans ce cas vous n’êtes pas vraiment un écrivain.
— C’est juste. Et j’habite dans un bordel.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charles Bukowski Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur la vie et l'oeuvre de Charles Bukowski

Charles Bukowski, écrivain américain d'origine allemande est auteur ...

De romans
De poésie
De délits alcoolisés
Les trois

7 questions
585 lecteurs ont répondu
Thème : Charles BukowskiCréer un quiz sur cet auteur

{* *}