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Critiques de Christine Angot (626)
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Quitter la ville

On peut le lire si l'on ne démarre pas la lecture avec un trop-plein d'espérance. Espérance de voyage, de dépaysement ou d'un style éclatant. Vous lisez cela comme un article dans un journal sans grande prétention.

Je dois reconnaitre que je n'ai pas été gagné par l'ennui. Je parlerai plutôt de curiosité devant ce pur exemplaire de nombrilisme. Curiosité malsaine ? C'est fort possible ! Mais le lecteur a parfois besoin de ce genre de livres pour apprécier davantage les autres qui ressemblent soudainement à des contres poison.

Ce sera un livre que j'aurais vite oublié et qu'il est préférable d'acheter d'occasion si l'on ne veut pas regretter son argent.

Sage précaution tout de même !
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Le voyage dans l'Est

Beaucoup de belles et émouvantes critiques ont été publiées avant la mienne. Je partage l'émotion, et voudrais en parallèle insister sur l'importance de cet ouvrage, qui permet de comprendre de façon saisissante la destruction opérée par l'inceste. Inceste qui n'a pas (n'est toujours pas ?) été nommé, dans sa spécificité, par la loi française, qui l'assimile de façon générique au viol. Ainsi, les magistrats, les fonctionnaires de police, les éducateurs, les enseignants, les soignants, les psy, devraient avoir cette oeuvre au programme de leur formation. Pourquoi ? Parce qu'elle rassemble toutes les composantes de ces métiers: la Loi, la filiation, le developpementet l'identité symbolique et l'unité psychique de toute personne, la définition de la famille, l'énonciation du droit de la famille et des interdits dont elle se constitue,les devoirs des adultes, la protection des mineurs, la portée symbolique structurante de l'interdit de l'inceste allant jusqu'à la genèse du langage et de la pensée chez l'individu. le clinicien trouvera la description parfaite de la perversion narcissique. le géniteur de Christine Angot ne la "reconnaît" que pour l'asservir à sa propre jouissance, lui barrant l'accès à la féminité et à la sexualité . Il fait de sa fille une image de lui-même, dont il se repaît, lui deniant tout désir qui lui soit propre, toute qualité qui ne provienne de lui, et donc ne lui appartienne inconditionnellement. On repère aussi au passage qu'après son mariage, franchissement symbolique dont l'impossible se manifeste violemment à elle, Christine Angot tombe dans un gouffre sans fond, dont elle ne pourra émerger que très longtemps après, avec le secours de son travail psychanalytique, travail de construction par la parole, qui lui permet aussi de commencer à écrire.

J'ai été particulièrement touchée par le moment de détresse incommensurable où, adolescente, jetée comme un paquet à la gare par son père, parce qu'elle se refuse à lui, elle cherche un lien qui la replacerait dans l'ordre de l'humanité, en parlant mentalement à son sac de voyage. Elle parle de ce moment de deréliction à trois reprises dans le livre. Moment fondateur aussi, puisque le langage, faute de se traduire en parole juste, en parole vraie si elle pouvait alors être adressée à un être humain et entendue par lui, ce langage dont elle a l'usage, pourra être l'outil permettant le travail d'analyse, et la construction par l'écriture.J'ai un respect infini pour Christine Angot, et je suis fière de compter parmi ses lectrices et lecteurs, de lui dire que sa parole est entendue et reconnue par des lecteurs de plus en plus nombreux et de la remercier pour son travail inlassable d'écriture dont la lecture me rend plus humaine.
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Le voyage dans l'Est

Avant de lire Le Voyage dans l'Est, je connaissais Christine Angot, bien sûr, le personnage médiatique, mais pas l'écrivaine.  L'aurais-je lu si elle n'avait pas remporté le Prix Médicis général 2021… ?  le thème récurrent de ses romans - l'inceste -, en est un qui, bien qu'absolument nécessaire, bouleverse, indigne, et amène là où on n'a pas toujours envie d'aller...  Nul divertissement ici.  Pas non plus d'effets littéraires, des phrases simples, qui vont droit au but, et qui construisent un témoignage, la mémoire cherchant à se reconstituer.  Et surtout une jeune fille en quête de l'amour et de la reconnaissance d'un père, qui ne la lui accordera jamais.  Elle décrit la dissociation, les proches qui regardent à côté, la perversion de l'agresseur - « - Je n'ai jamais fait autre chose que ce que tu souhaitais. »  Ce livre ne me mènera pas vers ses écrits précédents, ce qui ne m'empêche pas d'être contente d'avoir fait sa découverte.
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Un tournant de la vie

Vraiment pas de place pour moi. Je sui fatigué avant même d'avoir touché le livre. Au coin de la rue, un tournant de la vie m'a éloigné définitivement de Christine Angot. No more word !
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Les petits

Difficile d'écrire sur un texte qui est allé si loin en justice.

On pourrait faire comme si c'était de la pure fiction, mais ce n'est pas le cas. Et que ce soit à ce point le réel fait partie de l'oeuvre. C'en est même la raison d'être.

L'éditeur a beau marquer "roman" sur la page de garde, cela fait longtemps que Christine Angot pratique autre chose. Quelque chose de plus proche de la poésie, au sens grec, au sens rimbaldien, de l'acte, et de l'impact sur le monde. A ce titre, le procès perdu, qui montre à quel point le texte touche au réel, fait partie intégrante de l'ensemble de l'oeuvre.

L'auteure a touché quelque chose. En avait-elle le droit ? D'après les juges, non, cependant le texte continue d'exister. Alors.

Qui dit la vérité et qui ment ? Impossible à dire. Comme c'est le réel, on ne sera pas orienté par l'implicite du texte, de la fiction, du faux créé pour nous enseigner, car il n'y a rien derrière les mots que les faits bruts, et leur interprétation par des pensées brutes.

Donc à quoi ça sert ? D'abord, ça sert à être. C'est un art poétique. Voilà un truc nouveau qu'on peut faire avec des mots, et qui n'est ni roman, ni autobiographie, ni autofiction, ni poésie. C'est "ça", pour l'instant sans nom.

Ensuite, ça dresse le portrait d'un couple, du point de vue de la nouvelle compagne de l'homme, mais qui arrive bien après le début de la bataille, et qui donc doit le croire sur parole, quoiqu'elle ait droit aussi à quelques aperçus.

Le couple initial est fascinant, beaucoup moins caricatural qu'on l'a dit. Elle, elle ne veut pas qu'on parle d'elle, donc on ne dira rien, mais lui, quand même, on le voit bien, quatre enfants alors que ça va de mal en pis, dans 60 m2, jamais là, une copine chez qui il dort une nuit sur deux, des réactions épidermiques (voir la scène de l'aéroport)...Alors que ça dégénère et finisse en règlements de compte sordides, ce n'est pas étonnant.

Et l'écriture est magnifique et addictive.

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Une semaine de vacances

Je ne me souviens plus quand j'ai lu ce livre, ni où. Ce que je sais c'est que je ne savais plus rien en le lisant. Je ne savais plus ce qu'était la littérature, je ne savais plus ce qu'était la réalité, je ne savais plus ce qu'était le langage. Je ne savais pas si j'aimais ce livre, si je le détestais, je ne savais plus ce que c'est aimer ou détester. Je ne savais plus où j'en étais. Je ne savais pas si je pourrais jamais écrire quelque chose sur ce livre, en dire quelque chose de valable, en dire quelque chose. Si j'avais le droit d'en dire quoi que ce soit, d'en penser quoi que ce soit. Je ne savais plus penser.

A distance, je dis ceci: que la pornographie était dans le viol, et qu'elle n'est pas dans l'écriture. Et que le sujet Angot est un sacré écrivain, qui arrive à travers le prisme déformant des mots à faire approcher l'horreur vraie, qui est elle au delà des mots. On ne saurait s'étonner, mis en place de victimes, que tant de lecteurs se protègent par le rejet et une forme de haine. Mes cinq étoiles vont au courage de cette auteure dont le travail d'écriture est exceptionnel, courage auquel répond celui de tous les lecteurs, qu'ils aient ou non défendu ce livre.
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Une semaine de vacances

Quel choc !

Oui, j’avais déjà vu Christine Angot aborder la question de l’inceste sur quelques plateaux télé mais j’ignorais tout de ce livre au moment où je l’ai commencé. Et là, dès les premières pages on est plongé dans la réalité de ce que doit vivre une adolescente pour une semaine de vacances avec un père incestueux.



C’est direct, c’est cru, choquant, révoltant, terminé le 2 novembre, c’est seulement aujourd’hui que je rédige ma chronique, besoin de laisser décanter, de digérer l’épreuve de ce qu’elle a dû vivre pour pouvoir en dire quelque chose.



Après avoir terminé, j’ai lu quelques critiques, j’ai retrouvé ce que j’ai pu ressentir dans certaines d’entre elles, d’autres m’ont quelque peu contrarié, celles qui y ont vu du porno, de la vulgarité, de la provocation ou qui analysent, qui comparent, entre autres avec Camille Kouchner ou Vanessa Springora. Je pense qu’il est vain de comparer et qu’il faut prendre le livre de Christine Angot comme un cri, une thérapie, une manière de vider son sac pour tenter de se reconstruire et qu’il faut l’accepter comme tel sans aller plus loin dans l’analyse qui mettrait à distance. Sa manière brutale d’exprimer ce vécu si douloureux sans l’expression des émotions est pour moi justement ce qui permet au lecteur de réaliser ce qu’elle a pu vivre, de comprendre les dégâts occasionnés par un adulte sur une enfant et d’éprouver de l’empathie pour toutes les victimes de l’inceste ou de la pédophilie. Quel fléau !



On ne ressort pas indemne d’une telle lecture mais quel courage d’avoir pu écrire ce texte.
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Le voyage dans l'Est

Dans un premier temps, je me suis dit que j'allais relire une fois de plus le même livre.

L'inceste, les viols du père.

Si je comprenais bien pourquoi il était impossible à l'autrice de parler d'autre chose, (« Quand vous écrivez, c'est toujours parce que vous pensez qu'il y a quelque chose qui n'est pas compris » dit-elle dans une interview récente), pour autant j'y allais un peu à contrecoeur. Je pensais bien naïvement que tout pouvait être dit, un jour, sur ce sujet. Mais j'ai senti très vite que le projet n'était plus tout à fait le même, l'angle d'attaque différait, l'approche était tout autre. Je me trouvais face à une tentative de reconstitution, à une volonté viscérale de retrouver l'ordre des choses, les mots précis, les lieux exacts, les gestes réels. Pour mieux comprendre, mieux analyser, mieux cerner. Pour que tous les événements soient sus, que rien ne glisse dans l'oubli, que rien ne risque l'effacement, l'omission, le pardon.

Les faits sont là, rappelés, restitués, redits, inlassablement : une rencontre tardive, à l'âge de treize ans, avec un père fascinant : traducteur auprès des institutions européennes, il est riche, beau, élégant, c'est un intellectuel qui parle trente langues, lit les journaux. Il sait tout, a un avis sur tout. Christine n'est rien. Sa mère n'a pas fait d'études et n'a pas beaucoup d'argent. Elle le dit à sa fille : tu tiens de lui. Et elle s'en rend compte très vite, la fille, qu'elle est comme son père, qu'ils se ressemblent. « Nous sommes proches, semblables, identiques quelquefois. » Elle l'a rencontré tard et ne veut pas le perdre une seconde fois. Risquer de vivre un second abandon : surtout pas. Dire non, ce serait prendre le risque de le décevoir, de l'attrister. Et s'il ne revenait pas ?

Le père va donc profiter de son pouvoir en exerçant pleinement sa domination. Faire « ça » avec elle, sa fille, n'est-ce pas l'exclure en tant que telle ?

Christine Angot reprend les faits, elle veut savoir, elle veut dire, encore et encore, parce qu'il manque quelques pièces au puzzle. Dire, c'est refuser de se soumettre. C'est dans l'espace de la parole, le lieu même de la littérature qu'elle pourra s'échapper, s'autoriser un espace de liberté.

Elle reprend contact avec son ancien conjoint, l'interroge. Elle se remémore ce jour où elle a voulu déposer plainte ; ce jour où on lui a dit que l'affaire se conclurait certainement par un non-lieu. Elle se souvient que ces mots « non-lieu », pour elle, n'étaient pas possibles. Elle ne pouvait pas risquer de recevoir cette réponse de la société. À l'époque, il lui aurait fallu des témoins, elle n'en avait pas. Elle a donc renoncé. Elle n'a pas pensé que cet ancien conjoint, Claude, savait : il avait entendu le père et la fille, il aurait pu parler. Pourquoi n'y a-t-elle pas pensé ? Pourquoi n'ont-ils pas pensé, tous les deux, à dire ? Sa mère aussi savait. Tout le monde savait et s'était tu dans une forme de collaboration silencieuse et passive.

Le père, dans toute son insupportable arrogance, son odieux despotisme, son orgueil démesuré lui avait conseillé de raconter : « Tu devrais écrire sur ce que tu as vécu avec moi… C'est intéressant. C'est une expérience que tout le monde ne vit pas. » Mais attendez, il va encore plus loin ce père : faisant preuve de la plus totale indécence, il lui donne des conseils de style, d'écriture : « Il faudrait que le lecteur s'interroge, qu'il se demande s'il est dans le rêve, dans la réalité, que ce soit un peu incertain, un peu à la manière de Robbe-Grillet. Tu as lu son dernier roman, « Djinn »? »

C'eût été bien commode, ce flou artistique ! Il s'agit bien plutôt maintenant de ne rien oublier, de dire, dans une langue personnelle , claire, nette, crue, une réalité violente, brutale, sordide.

La littérature comme seul espace de résistance, de lutte, comme seul lieu où vivre, où rester en vie…

Fort, très très fort.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Un tournant de la vie

De Christine Angot je ne connaissais que le nom.

Je ne l'ai jamais lue, je ne regarde pas la télé et je n'écoute pas la radio.

Les seuls retours que j'ai sur elles sont les commentaires (extrêmement négatifs avouons-le) que je peux parfois lire sur les réseaux sociaux. Alors je dois surement mais inconsciemment avoir un a priori négatif sur la personne, par contre concernant l'autrice, mon esprit est vierge de toute opinion.

Ce livre m'étant tombé entre les mains, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir enfin son travail et de me faire ma propre opinion.



Le roman est très court (moins de 200 pages), c'est d'ailleurs pour ça que je me suis lancée (par contre il est très cher : 18 euros. Il y a légèrement de l'abus quand même... Heureusement que je ne l'ai pas acheté). Et pourtant il m'a paru interminable.

Je peux pardonner une histoire insipide et inintéressante (à mes yeux). Chacun est libre d'écrire sur ce qu'il veut. Par contre il faut que ce soit bien écrit. Ce qui n'est clairement pas le cas ici. J'ai été choquée par une telle médiocrité d'écriture. Je ne m'attendais à rien et surement pas à quelque chose d'aussi mauvais. Même mes rédactions de français au collège n'étaient pas aussi pitoyablement rédigées. Le style est non existant, zéro vocabulaire, répétitions à outrance, et surtout dialogues démesurément creux. Ce n'est pas de littérature c'est de la retranscription de conversations de café PMU.



Ajoutons à cela des personnages imbuvables pour nous achever. Trois bon gros boulets de la vie, immatures, sans aucune fierté, incapables de prendre une décision. Les protagonistes sont censés approcher de la cinquantaine mais ils ont le niveau de conversation de gamins de 10 ans. Le roman est essentiellement sous forme de dialogues, mais des dialogues tellement niiiiiiiiiiiiais !!! Au secours !! Au bout de trois pages la narratrice me sortait déjà par les narines.



Alors certes, on peut écrire sur la trivialité du quotidien, sur les gens ordinaires et leurs petites vies banales mais d'abord il faut commencer par apprendre à écrire et avoir un minimum de talent.



Pour résumé je dirais que ce livre est aussi chiant que ses personnages.



(Je lirai un autre de ses livres histoire de ne pas rester sur une opinion aussi négative. Il faut que je comprenne pourquoi elle a eu du succès à la base et comment on peut justifier de publier quelque chose d'aussi raté.)
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Le marché des amants

Bon, je sais que Christine Angot n'est pas populaire, mais ne nous laissons pas intimider.

Je poursuis mon cheminement dans son oeuvre, elle m'intéresse.

Au début de cet opus, je me suis dit : non mais c'est quoi ce style horrible, elle écrit si bien dans "Inceste", "Un amour impossible", et là, c'est quoi ces imparfaits au lieu des passés simples ? On aimerait au moins des passés composés : "il me raccompagnait à ma place...j apercevais un type...le lendemain un type ...venait à mon stand..." J 'avais envie de tout barrer au crayon rouge et de mettre "temps ! " dans la marge. Et aussi de sanctionner tous les "on". Ca m'a gênée longtemps, je ne m'y suis jamais totalement habituée, mais les qualités du reste ont pris le dessus, et j'ai fini par me dire, après tout, ce sont les écrivains qui font la langue. le Gaffiot, c'est Cicéron, le latin, c'est Cicéron. Admettons cet emploi de l'imparfait comme temps de l'action ponctuelle et bornée. Pourquoi pas. Christine n'est pas en première, et elle a fait ses preuves.

Et puis le reste, c'est quand même très bien.

Une femme, deux hommes, puis un troisième qui se profile, mais rien de classique, là encore.

Pas de vaudeville, pas de tragédie, pas de romanesque. La vie. Mais restructurée.

Christine rencontre un homme, la cinquantaine, bon bourgeois assis dans un fauteuil de directeur de journal, intellectuel, intelligent, fin, faillible. Il lui dit qu'il est tombée amoureux d'elle, alors elle se met à douter de la relation qu'elle vit, à cette époque, avec Bruno, dont elle est déjà en train de se détacher.

Ensuite, grand flash back : l'histoire de sa relation avec Bruno. Bruno Beausir, alias Doc Gyneco, rappeur français, à l'époque sarkoziste (et qui va le payer cher). Bruno, c'est le contraire du journaliste, c'est le XVIIIème arrondissement (pas la banlieue, le XVIIIème, ce n'est pas pareil), le titi, les copains drogués, délinquants, la galère, la musique, le rap. le portrait de Bruno est extrêmement réussi, fin, tendre, profond, et je crois que le rappeur a l'intelligence d'en être satisfait (voir interviews), ce qui confirme l'analyse d'Angot sur leur proximité, leurs liens, leurs affinités. Bruno est le risque, l'authenticité, la vie réelle contre la vie en cocon du journaliste bourgeois de la rive gauche. Cliché ? Non, réalité. Angot y réfléchit. Elle combat le cliché.

Elle même, on l'assimile, et Bruno le premier, à cette "gauche caviar". Or, si on a lu "Un amour impossible", on sait qu'il n'en est rien. Christine Angot n'est pas une bobo de la rive gauche. Qu'est-elle ? Que veut-elle ? Et nous, lecteurs, qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Sommes-nous en train de nous mentir, de "jouer" (grande frayeur de Bruno et Christine, les gens qui jouent, avec les autres, qui jouent à se faire peur...) Les interrogations de la narratrice deviennent les nôtres. Christine et Bruno sont rejetés de tous les côtés, doucement mais sûrement, par des gens qui se croient ouverts mais demeurent étonnamment étriqués. Bruno s'exclut lui-même du "milieu" de Christine, mais c'est qu'ils sont soumis à des forces sociales qui les dépassent. On retrouve là un avant-goût de ce qui sera "Un amour impossible", avec Christine dans le rôle de son père, et Bruno dans celui de sa mère et, quoiqu'ils soient tous les deux des personnes de bonne volonté (à la différence du père de Christine) ils échoueront de même.

Echec dû aussi à la personnalité de chacun. Christine n'est donc pas condamnée à se ranger auprès d'un directeur de journal pusillanime.

Le texte vaut par la complexité des lignes qu'il dessine entre les humains, par son absence d'illusions romanesques et pourtant l'omniprésence du désir et de l'amour qui cherchent à briser toutes les barrières, par la représentation d'une quête humble de la liberté libre dans le quartier de la Madeleine, par le dévoilement sur un rythme moderne des hypocrisies sociales ancestrales, par la parole vivante d'une femme qui, doucement mais sûrement, ne renonce jamais.

Tant pis pour les imparfaits.
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L'Inceste

Mme Angot déballe tout: la dégueulasserie d'un père incestueux. Sa propre libido, ses amants, ses orgasmes. La moindre des pensées qui l'effleure est précieuse, et mérite d'être pieusement conservée. Il paraît que c'est ça, de nos jours, la Littérature, Et Mme Angot nous le fait très sérieusement savoir !

Par définition tout le reste est "mal", et voué au crachat ( voir son étripage en règle du malheureux Laclavetine dans Bouillon de culture. Aucun argument, sinon: votre livre ne me touche pas. Et d'ailleurs je vous méprise. Je vous hais).

Si tous nous nous comportions ainsi dans la vie vraie, nous passerions notre temps à nous sauter à la gorge. C'est d'ailleurs à peu près ce que fait Mme Angot sur les plateaux de télévision, où elle s'illustre régulièrement par ses jugements péremptoires, et plus souvent encore par ses éruptions haineuses...

Alors oui, c'est assurément très ravageur d'avoir subi la prédation sexuelle dans son enfance, personne ne dira le contraire.

Cela fait très certainement de Christine Angot une personne à certains égards fracassée, et d'une certaine manière "enragée" ". Cela suffit-il à faire d'elle un grand écrivain? Nous sommes très nombreux à en douter.

Elle se présente elle-même dans ce livre comme " une grosse merde". Moi je dirais: dans l'histoire de la littérature, une toute petite crotte, qui sera très vite balayée....
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La petite foule

J'adore !

Quand on pense aux flots de haine viciée qui se déverse sur Christine Angot à chaque fois qu'elle écrit une ligne...et à ces petits poèmes en prose sans aucune aigreur...Quelle distance !

Ca commence avec une exergue de La Bruyère, on s'attend à des portraits brillants et méchants, à des traits sombres et définitifs sur la nature humaine, type La Rochefoucauld ou Pascal ...Mais non, il n'y a pas de méchanceté chez Christine Angot, ni de prétention au définitif et au tragique, songez, elle n'arrive même pas à détester son père ...Il n'y a pas de chutes aux textes, ou rarement ; oui, c'est une écriture belle et humble. (Pour ceux qui doutent de son style, commencez par celui-là)

Alors, c'est une série de portraits qui peuvent d'abord sembler sociétaux, moraux, généraux (l'intellectuel, le jeune acteur, le banquier d'affaire), mais il y a toujours une touche qui montre que c'est une expérience vécue, un personnage connu de l'auteure, donc, un cas particulier. Ne pas généraliser. Il y a des failles chez les êtres, et elle juge rarement.

Et puis il y a aussi des portraits, des scènes, que l'on reconnaît si l'on est familier de son oeuvre. On voit sa mère, son père, son frère, son compagnon, son ex mari, elle-même...Parfois c'est elle déguisée en petit garçon ...Un jeu, un autre angle, un poème.

Et d'autres encore, qui portent sur la possibilité de s'émerveiller : le petit garçon des rues-comme elle capte son esprit d'enfant sans passé ni avenir, tellement dans ce pays dont on ne revient jamais-les oiseaux, le chat, le chien qui apprend son vocabulaire tous les jours. C'est délicieux, c'est délicieux. C'est sans haine, je n'arrive pas à formuler, c'est comme ça, il y a bien sûr le mal, c'est étonnant, pourquoi ? Il y a des gens qui ne pensent pas aux autres, qui sont égoïstes, qui pensent qu'ils sont seuls à compter et à avoir raison alors qu'il y a une petite foule.
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Un amour impossible

Christine Angot a fait sa réputation avec des textes sulfureux, provocateurs et souvent polémiques. Je m’attendais donc à découvrir un roman vraiment différent avec de l’originalité. Après tout ce que j’avais entendu de cette auteure, je pensais recevoir un uppercut et me préparais à être secoué et m’en réjouissais d’avance.



J’ai ouvert le livre, lu quelques lignes, quelques chapitres, puis quelques pages…j’assistais à la vie banale d’une famille banale. Aux abois, je guettais le moment où tout allait basculer et où la grande Christine Angot allait faire son apparition. A la fermeture de la dernière page quand j’ai posé l’ouvrage sur ma table de nuit, j’espérais toujours en vain. Le récit de ses parents est particulièrement insipide et n’a aucun intérêt (juste pour elle peut-être !). Le style Angot ne m’a pas du tout convaincu. L’écriture est commune et handicapée par de longs dialogues sans fin. Je n’ai pas reconnu la plume acérée que l’on m’avait annoncée. Les échanges entre les personnages sont truffés de bons sentiments et débordent de naïveté. Paradoxalement, tous les évènements rencontrés sont assez crus et durs alors que les réactions transpirent la tendresse et le pardon.



En racontant l’histoire de ses parents de son point de vue mais sans jamais m’ouvrir la porte de ses sentiments, Christine Angot m’a laissé en dehors de son drame et je n’ai à aucun moment été ému ou concerné. J’ai regardé ces échanges verbaux dépourvus de personnalité sans la moindre implication.



J’ai trouvé ce court texte insignifiant et beaucoup trop convenu pour rester dans ma mémoire. Je pourrais me dire que je n’ai pas commencé par le meilleur livre de sa bibliographie, mais c’est Christine Angot elle-même qui m’a conseillé de débuter son œuvre par celui-ci. C’est pourquoi ce sera surement ma première et ma dernière rencontre avec cette auteure! Tant pis…


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Le voyage dans l'Est

Figure devenue incontournable de la scène médiatique et littéraire, Christine Angot raconte dans Le voyage dans l’Est le point de vue de la victime d’un inceste et l’impossibilité de sortir de l’emprise, de parler, de dire, de révéler, d’alerter, en bref, de faire cesser lorsqu’une enfant, une adulte sont victimes d’un inceste.

Il y a vingt-deux ans, en 1999, Christine Angot publiait son premier roman L’inceste. Depuis, régulièrement, Christine Angot reprend sa quête pour trouver la précision des mots écrit, afin de rendre compte de cette infraction dans l’intime et plus encore dans le psychisme.

Du mouvement #MeToo aux livres Le consentement de Vanessa Springora et La familia Grande de Camille Krouchner, la parole des victimes est prise en compte de plus en plus au niveau social et politique. Alors pourquoi un ènième roman sur ce point ?

Christine Angot réussit dans Le voyage dans l’Est a décortiqué la place de la victime et son impossibilité ainsi que son entourage de révéler l’interdit pour le faire cesser, tant le système est pris dans les mailles du filet de l’emprise malsaine de la personne ayant autorité et qui devrait assurer la protection.

La perversion de l’agresseur est particulièrement bien rendue qui trouve toujours justifications à ses comportements interdits et utilise le besoin de reconnaissance de sa victime. Son combat se poursuit en insistant aussi sur le fait qu’il n’y a pas d’inceste consenti comme l’idée semble s’insinuer dans la société lorsque adulte, la relation toxique se poursuit.

Elle a treize ans. Elle n’a jamais connu son père. Sa mère le lui présente. Il est beau, à une allure élégante, une position sociale très en vue, intelligent et très cultivé. Enfin, son rêve le plus cher se réalise ! Maintenant elle pourra en parler à ses copines, être fière de cette filiation. Elle est enfin reconnue !

Mais, la jeune fille constate au fil des rencontres des abus de pouvoir. Un baiser, une main sur le genou qui commence à remonter le long de sa jambe, puis vient les crimes d’infractions abjects. Mais, il est intelligent. Il devrait s’arrêter ! Il va comprendre ! La protection que ce père, personne ayant autorité, doit à son enfant est pulvérisée, anéantie à tel point que la victime se trouve encore plus démunie, esseulée, et dans l’incapacité d’en parler.

Christine Angot raconte la conscience que sa jeune narratrice a de l’interdit qui transparait dans tout son corps et ses pensées empêchant même de manifester autre chose tant, tout son être est monopolisé dans l’horreur de la minute à venir. Les tentatives sont nombreuses pour faire cesser. Par tous les moyens, la narratrice cherche à parler mais ne peut y arriver. De l’autre à ce moment, un souffle, une expression peuvent renvoyer la révélation dans le néant tellement la personne doute d’elle-même.

Christine Angot raconte les efforts de sa narratrice pour se sortir de cette relation toxique qui la détruit et la consume. Mais, le chantage s’opère, on le sait, à partir de la soif de tendresse et de reconnaissance de la victime. La narratrice rêve d’une relation qui redeviendrait normale entre elle et son père, prête même à tout oublier ! Sauf que le prédateur utilise tout au long de son emprise ce désir jamais assouvi. Des gages sont donnés pour le combler mais ils passent toujours par le chantage à la déviance. Tout au long du roman, la narratrice lutte pour reprendre sa liberté mais se heurte à des murs invisibles où l’emprise redevient opérante.

Autour d’elle, personne ne se rend compte. Même adulte, lorsque la narratrice cherche à s’affranchir de cette relation d’emprise, les personnes qui l’aiment et la soutiennent ne trouvent les mots et la liberté pour révéler le crime.

Le style de Christine Angot est le même, toujours aiguisé au scalpel. Ce roman dévoile l’effondrement psychique mais aussi physique, social et bien sûr sentimental de la victime depuis son adolescence jusqu’à l’âge adulte. On ne peut guérir de l’inceste, par contre, les mots qu’il faut trouver, précis, argumentés restent la solution pour faire comprendre, toujours et encore, le traumatisme ressenti par les victimes.

Le voyage dans l’Est fut pour moi un moment de lecture éprouvant tant le malaise de la narratrice est narré avec réalité et précisions. Mais, cette lecture est indispensable. Avec son talent, Christine Angot réussit avec courage, encore, à nous faire appréhender l’horreur du vécu des victimes qui essayent de retrouver un équilibre qu’on sait précaire et instable. Vraiment un récit courageux !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/08/23/christine-angot/
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Une semaine de vacances

Christine Angot peut être agaçante mais elle écrit vraiment très bien. Pourtant, on n'aimerait qu'"Une semaine de vacances" comme ça n'existe pas.

Ce roman peut choquer par sa crudité et sa description détaillée des rapports sexuelles mais ce n'est ni un livre porno ni un livre vulgaire. Loin de là, car on comprend vite que les rapports sont incestueux et on a envie que ça se termine le plus vite possible parce que c'est insupportable. On retourne le thème récurrent des livres de Christine Angot, l'inceste, mais cette fois-ci avec une puissance figurative traumatisante.

Le livre commence par décrire un homme en érection qui demande à une femme de faire l'amour, ce qui n'est pas surprenant en vacances puisque le sexe fait partie des moments de plaisir. Sauf que très vite on se rend compte que ce n'est pas une femme mais une jeune fille et qu'il s'agit de sa propre fille. Cela devient vite très écoeurant. On a vraiment envie qu'il s'arrête de tripoter, de toucher, de malaxer ce corps qui ne lui appartient pas mais qu'il domine de façon sournoise. Il n'arrête pas, il est obsédé et oblige insidieusement sa fille à acquiescer, à lui obéir. Et le pire est que ce pervers se débrouille pour la rendre coupable de ne pas faire plaisir à son père lorsqu'elle pleure parce qu'il lui fait mal en la sodomisant.

Angot montre avec peu de mots, la soumission de la jeune fille, la passivité de celle qui subit en regardant les détails de ce qui l'entoure, enfermée dans une maison de vacances : il y a les lunettes sur la table de nuit et un sac de voyage par terre, le jardin vu à travers les rideaux. Un calvaire qu'il faut dénoncer et Christine Angot le fait par la fiction tant la réalité est insoutenable.





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L'Inceste

Certains extraits de roman, ou encore leur titre ou les premières pages, si ce n'est la citation en exergue peuvent être de puissants stimulants à une imagination qui ne demande qu'à être assouvie par leur lecture...Ce fut le cas pour ma part en ce qui concerne Tendre est la nuit, de Fitzgerald, dont les vers de John Keats ouvrent magnifiquement vers la grandiose détresse lyrique d'un des plus beaux récits de la littérature moderne. "Avec toi, maintenant! Combien tendre est la nuit..."





A l'inverse, ces mêmes extraits peuvent fonctionner comme des répulsifs absolus. Ayant déjà subi ce que l'édition peut proposer de pire avec une semaine de vacances, j'ai su dès la lecture de cet extrait que jamais je n'irai plus loin:





"Je ne sais plus ce qu'il faut faire, je ne sais plus ce qu'il faut dire. Je vais raconter cette anecdote, je ne suis pas Nietzsche, je ne suis pas Nijinski, je ne suis pas Artaud, je ne suis pas Genet, je suis Christine Angot, j'ai les moyens que j'ai, je fais avec. Il y aura une anecdote, tant pis, la description d'un déclic, ce sera Noël, ce sera descriptif. Ma folie sera décrite à travers un déclic. J'en étais à peine consciente, jusqu'à la page précédente. C'était pire."





Dont acte. Merci Mme Angot de nous montrer l'ampleur démesurée de votre prétention: vous croyez franchement que nous avons cru à votre fausse modestie? Mais qui êtes vous donc pour vous mesurer à Nietzsche ou Genet?...Vous parlez de votre folie...C'est votre part de lucidité, celle qui vous fait admettre que vos prétentions dépassent de loin votre talent, qui est inexistant. Elle est insuffisante pour vous retenir de glisser vers le pire...





La complaisance dans l'abject, qu'aucune forme d'élévation dans l'expression ne vient contrebalancer (ce que fait très bien un Houellebecq) est bien souvent la marque des médiocres, qui n'ont pas d'autre moyen à leur disposition pour émouvoir. Or en fait d'émotion, ils ne suscitent rien d'autre que de la répulsion.
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Le voyage dans l'Est

Il me semble que l’inceste évoqué dans ce nouveau livre a déjà fait l’objet de narrations antérieures que je n’ai pas lues et je me demande quelle peut être la motivation de l’auteure pour étaler à nouveau de façon aussi personnelle et crue ces événements, aussi douloureux qu’ils puissent avoir été et être encore ! D’une façon générale, on ne peut que saluer des témoignages de cette nature qui libèrent la parole, font appréhender l’ampleur du problème, et constituent la première étape nécessaire pour envisager des solutions correctrices. Mais, dans le cas présent, j’ai l’impression que Madame Angot livre sans filtre au lecteur des confessions et des ressentis intimes qui auraient sans doute trouver une meilleure place dans la confidentialité du cabinet du psychiatre. J’ai également été choqué par le renouvellement de ses relations sexuelles avec son son père en tant qu’adulte, vaccinée et responsable. On dit pourtant qu’un « chat échaudé craint l’eau froide ». Que peut-on lire de cette auteure qui s’approcherait de la littérature ?
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Un tournant de la vie

Aïe Aïe Aïe.

Quelle nullité !

Quel ennui !

Quelle arnaque...culturelle... !

Du creux. Du vide. Du néant. Du rien.

Comment peut-on prétendre être critique sur une chaîne publique lorsque l'on sort un bouquin pareil ?

Je suis consternée. L'incompréhension totale en refermant le livre.

Je devrai demander le remboursement du bouquin ; nous sommes à la limite de l'escroquerie.

J'ai juste un pincement au coeur pour les vrais écrivains qui ne trouvent pas d'éditeur ; et les arbres décimés pour cette mélasse indigeste et inepte.
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Le marché des amants

J'ai décidé de lire ce livre d'abord pour son titre qui laisse s'épanouir l'imaginaire et pressentir de belles aventures et de lumineux voyages.

Ce roman était en ma possession avant même d'avoir entendu parler de Christine Angot pour ses prises de position et ses interventions dans l'émission de Ruquier.

Cette femme, qu'à priori j'aurais tendance à rejeter pour sa franchise dérangeante, m'a ouvert un univers sensible, riche et précaire à travers ce récit. Je me suis attachée à l'héroïne-auteure au fil des pages qui m'a fait quitter son image facile de prédatrice féroce pour découvrir celle touchante d'oisillon fragile qu'on a envie de protéger.



Ce livre parle avant tout d'amour, avec un grand A. Celui qui rend libre, qui donne des ailes, qui épanouit et fait vivre. Mais aussi celui qui rend vulnérable, qui révèle notre côté sensible, pointe les manques qu'on aime si bien cacher et révèle nos comportements parfois grotesques, maladroits, malhabiles ou malheureux.



Christine et Bruno... Une femme blanche, un homme noir. Deux mondes, deux univers, deux pays aux frontières difficilement perméables qui se cherchent, se rencontrent, s'apprivoisent, se perdent, se retrouvent, s'encouragent, se complètent, s'oublient, se blessent, se bonifient, s'ouvrent devant les autres qui n'y comprennent rien, ou pas grand chose.

Et ça touche... juste là où ça fait du bien, juste là où ça fait mal.



Ce livre est un voyage déstabilisant et émouvant au coeur de la vie. C'est un voile qu'on lève sur une tranche d'humanité attachante.

Je ne percevrai plus jamais Christine Angot de la même manière. Et j'en suis heureuse.





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Un amour impossible

Première phrase déjà bancale. Le reste est de la même nature : des clichés, du blabla (deux pages sur les paroles de Dalida, c'est du remplissage pour moi).

J'ai trouvé ce livre mal écrit et je l'ai abandonné très vite tellement je le trouvais vide (pas dépassé la grossesse/naissance de l'enfant).

Marc Levy aurait écrit ce livre, on lui serait tombé dessus dans le monde des lettres. Comme quoi, un nom suffit à la vision qu'on a d'un livre.
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