Etrangement alors que je dévore du polar à tour de bras, je n'avais encore jamais lu de romans policiers de Donna Leon, peut-être à cause des couvertures, qui font assez vieillottes.
J'ai donc fait ce week-end la connaissance du commissaire Brunetti qui officie à Venise, ville dans laquelle j'ai eu plaisir à déambuler en sa compagnie.
L'enquête m'a beaucoup intéressée car elle concerne des vols de livres rares au sein même d'une bibliothèque.
La ville de Venise a été très agréable à parcourir, que cela soit par les rues étroites, les places ensoleillées ou les canaux qui sillonnent toute la ville.
J'ai bien aimé cette lecture, qui, sans être exaltante, m'a toutefois bien plu, car l'enquête semble menée à un rythme normal, les policiers prennent le temps de savourer chacun de leurs repas, ils rentrent chez eux à l'heure et ne font pas d'heure supplémentaires juste pour boucler l'enquête au plus vite.
Les thèmes abordés, que ce soit le vol des livres ou la corruption généralisée à Venise m'ont intéressés mais j'ai trouvé qu'aucun thème n'était vraiment approfondi, tout est survolé.
Les personnages ne sont pas très fouillés non plus, mais peut-être faut-il lire la totalité des romans de cette série pour avoir une idée plus élaborée de leurs différents caractères.
En somme, un bon roman policier, pas très fouillé certes, mais sans surenchère de violence, ce qui change un peu des romans actuels.
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C'est le printemps à Venise et le commissaire Brunetti aimerait profiter de la douceur de l'air et du réveil de la nature. L'occasion va lui être donnée d'une ballade vers Murano quand Assunta De Cal, fille d'un verrier de l'île lui dit s'inquiéter de l'animosité de plus en plus vive entre son père et son mari. Elle craint pour la vie de ce dernier, son père l'ayant menacé de mort à plusieurs reprises. Tout à fait officieusement, Brunetti se rend sur place pour interroger quelques ouvriers sur De Cal et ses menaces. Le nom de Tassini, le veilleur de nuit ayant été mentionné, il rencontre cet homme brisé par le lourd handicap dont souffre sa fille et qui, selon lui, serait la conséquence de la pollution engendrée par les verreries de Murano. Si, très vite, le commissaire se rend compte que ce ne sont là que purs délires, sa curiosité est tout de même en éveil et quand Tassini est retrouvé mort devant un four de chez De Cal, il s'intéresse de plus à cette entreprise et à sa voisine dirigée par l'ambitieux Fasano, qui vient de se découvrir des velléités écologistes et rêve d'une carrière politique.
Pour sa quinzième aventure, le commissaire Guido Brunetti se paie le luxe d'une enquête sans cadavre, donc sans meurtrier. D'ailleurs, il s'interroge lui-même : n'est-il pas en train de faire preuve d'un abus de pouvoir en se mêlant ainsi des affaires des maîtres verriers de Murano ? Ses scrupules vont toutefois être balayés par la découverte du corps du veilleur de nuit, effondré devant un four chauffé à bloc. Meurtre ou accident ? Brunetti mène l'enquête sur fond de lutte écologiste, de pollution et de l'ancestral travail du verre qui le replonge dans son enfance où il accompagnait son père qui travaillât un temps à Murano. Comme toujours à Venise, les riches et les puissants disposent d'une quasi-immunité et leurs malversations, guidées par l'appât du gain, sont très vite oubliées. Pourtant, la lagune est menacée par les industries lourdes de Marghera et, dans une moindre mesure, les dépotoirs sauvages des verriers trop avares pour passer par la voie légale de récupération des déchets. Certaines voix s'élèvent, des manifestations ont lieu, mais souvent en vain. Moins sensible à l'écologie que sa femme Paola, que son second Vianello ou que la signora Elletra, Brunetti s'interroge mais se concentre surtout sur la mort d'un homme blessé par la vie, mort peut-être d'avoir découvert les fraudes de ses employeurs.
Après la déception de De sang et d'ébène, cet opus est une bouffée printanière dans l'oeuvre de Donna LEON, malgré les sujets graves qui y sont abordés. Les seconds rôles y sont un peu délaissés au profit d'un commissaire tantôt lunaire, tantôt pugnace, mais toujours très humain. La fin ouverte laisse à penser que peut-être, cette fois, le gros poisson n'échappera pas au sort qu'il mérite...
Un bon cru et une belle visite à Murano avec les souffleurs de verre.
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La magistrale enquête est aussi insipide que des spaghetti sans carbonara, une pizza sans mozzarelle, un cappuccino en sachet. L'intrigue se dilue dans les eaux du Grand Canal comme dans le pire téléfilm pour maison de retraite.
Quant au dénouement, il est à peine digne du Club des Cinq!
Le lecteur attend désesperement qu'il se passe quelque chose, mais l'héroïne se borne à des allers retours entre la bibliothèque et son bureau. Son flirt avec l'avocat nous laisse aussi impassibles que l'ange du Campanile, et pour la visite touristique en vaporetto, circulez, y'a rien à voir!
Une escroquerie totale, un auteur qui se fout de ses lecteurs.
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J’ai de nouveau passé un bon moment avec Brunetti à Venise alors qu’il enquête sur un mort découvert dans un canal. Il s’avère que l’homme était un militaire américain rattaché à la base de Vicence. Le Vice-questeur Patta craint pour le tourisme, la renommée de la ville et les relations avec les Etats-Unis : ça ne se fait pas d’assassiner des américains à Venise !
J’aime beaucoup comme sont traitées les relations entre les deux hommes, le ridicule de Patta n’a pas besoin d’être forcé et pour avoir vu la série, je rigole parfois !
Ce tome est assez sombre, pas seulement à cause des morts mais par les problèmes qui gangrènent, encore aujourd’hui, l’Italie : corruption, trafics, mafieux...
J’aime le petit côté tranquille de la vie vénitienne, obligé par les déplacements fluviaux qui ne dégagent pas le sentiment d’agressivité des poursuites en voiture.
Le prochain tome pour... le mois prochain !
Challenge Pavés 2023
Lecture Thématique mai 2023 : Littérature étrangère non francophone
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Ne vous attendez pas à une histoire de bigamie avec deux femmes qui réclament l’héritage de leur époux, le titre n’a en réalité pas grand-chose à voir avec l’intrigue de cette enquête. Erreur de traduction ou ratage complet, allez savoir….
Une femme est retrouvée morte chez elle, la cause de la mort est claire, c’est une crise cardiaque. Mais Guido Brunetti cherche toujours la petite bête et un ou deux éléments lui mettent la puce à l’oreille et l’incitent à creuser davantage.
Cette nouvelle enquête de Brunetti se déroule comme toujours à Venise et nous emmène dans l’univers des femmes battues, des maisons de retraite et de la vieillesse.
La vieillesse semble être le moment où les mauvaises actions de la vie nous rattrapent et où le désir de s’amender semble le plus vif. Les personnages de cette série évoluent dans une Italie très croyante et bien pensante où la religion est omniprésente et où la rédemption est un point crucial à atteindre.
J’ai bien aimé cette enquête dans laquelle on découvre de nouvelles choses sur Elettra la jeune collègue de Guido aux méthodes de travail peu orthodoxes.
Encore une belle balade dans une Venise où la corruption est partout.
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Dans l'été suffoquant de Venise, Brunetti, seul sans sa famille, se retrouve à enquêter sur un escroc manipulateur, jouant sur les horoscopes et autres chimères pour dépouiller de petites gens.
Mais aussitôt surgit une deuxième enquête, plus macabre : un greffier de justice, vieux gars, sans problème apparent est assassiné.
Donna Leon livre un Brunetti pas inoubliable, tout en condamnant au passage les charlatans qui abusent de la crédulité des gens.
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Je ne m’étais pas rendu compte que cela faisait plus d’un an que nous lisions un tome des enquêtes de Brunetti tous les mois, sans nous lasser ! Avant ça nous nous étions arrêtées après le tome 17 de l’inspecteur Pendergast qui ne nous motivait plus vraiment !
Nous sommes donc à Venise avec un médecin qui s’angoisse à l’idée de la visite hebdomadaire à l’une de ses patientes : l’avare, acariâtre et méchante, Maria Grazia Battestini ! Le dottor n’aura plus d’angoisse, il la retrouve morte, le crâne défoncé, l’appartement en désordre et la femme de ménage absente !
Brunetti est en vacances, Scarpa, l’âme damnée de Patta, est chargé de l’enquête et pour lui tout est clair : c’est la femme de ménage roumaine ! Mais l’infâme vieille femme était détestée de tous et sa voisine d’en face va disculper l’employée de maison. De retour Brunetti va prendre au sérieux les déclarations de la voisine.
Un volume beaucoup moins désespéré et moins sombre que les précédents même s’il y a beaucoup de thèmes abordés : chantages, faux papiers, prévarication, exploitation humaine, racisme ordinaire... Et dans celui Brunetti va prendre conscience que lui aussi peut être influencé par des idées préconçues qui l’empêchent dans le cas présent à regarder plus près de la victime !
Les relations du personnel de la Vice-Questure ont une place importante dans les enquêtes puisqu’elles amènent des changements de comportements. Et tout comme cela j’aime bien quand apparait la famille Brunetti où les échanges sont toujours bien amenés et même s’ils n’apportent pas toujours quelque chose à l’histoire, cela donne de la substance au personnage de Brunetti dans Venise qui est une ville où l’intimité n’est pas vraiment de mise et les relations sociales spécifiques !
Bientôt la suite !
Challenge 50 Objets 2023/2024
Challenge Entre Deux Thématique 2024
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Le Vice-questeur Patta en vacances on pourrait penser que les choses seraient plus tranquilles pour Brunetti et ses collègues. Et c’est bien ainsi que ça commence, en prenant des libertés sur les horaires, les affaires ne se bousculant pas, jusqu’à l’arrivée de l’ex-religieuse Suor Immacolata qui s’occupait de sa mère à la maison de retraite. Elle a fui et est venue demander l’aide de Brunetti car elle a informé sa supérieure qu’elle trouvait que des retraités qui avaient envisagé un legs à l’église mouraient peu de temps après !
Sixième lecture commune des enquêtes de Brunetti avec laehb81. L’une et l’autre apprécions toujours autant les romans de Donna Leon et avons la même difficulté à faire cette critique, ce volume se révélant plus sombre, un gouffre abyssal même quant au pouvoir et aux agissements impunément commis par l’Eglise !
Comme dans tous les tomes l’autrice aborde les dérives de la société italienne, vénitienne plus particulièrement et même si ses premiers romans ont quelques années, il y a encore tellement de faits qui existent, sans que l’on sache tout, que c’est assez désespérant au final !
Challenge Gourmand 2023/2024
Challenge ABC des Titres 2023/2024
Challenge Pavés 2023
Lecture Polar Thématique septembre 2023 : Personnage récurrent
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Une simple affaire de touristes blessées conduit à une vaste enquête de crime organisé.
Deux jeunes femmes laissées sur un quai près de l’hôpital. Une enquête qui apparait d’abord toute simple, car grâce aux vidéos de surveillance, on pourra identifier les hommes qui les ont laissés là. Mais en creusant le sujet, on fera toutes sortes de découvertes sur les trafics à Venise et en Italie…
Un polar auquel il manque un peu de la légèreté que j’avais appréciée dans d’autres romans de la série : pas de fleurs dans le bureau de mademoiselle Ellettra et un Brunetti qui ne savoure presque pas de grappa et qui semble manger sans appétit. Même ses lectures de textes grecs anciens ne semblent pas aussi savoureuses. Et puis, la fin du roman est peut-être un peu abrupte et laisse bien des choses en suspens.
Toujours intéressant de faire un tour à Venise, même si cet opus n’est pas un coup de cœur.
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Cette trentième enquête du commissaire vénitien Guido Brunetti s'inscrit dans la continuité des derniers épisodes, tout en amenant un peu d'inattendu venant de Donna Leon.
La romancière américaine reste sur ses habitudes en proposant un livre progressant lentement, où le policier / père de famille s'attarde sur ce qui apparaît être un délit de fuite commis par deux jeunes hommes, qui ont à peu près l'âge de son aîné, Raffi. Ils avaient embarqué deux Américaines dans un puissant bateau pour un tour nocturne de la Sérénissime, avant de partir vers la lagune, quand la vedette lancée à pleine vitesse a heurté une « bricola » (un pieu qui délimite les chenaux de navigation). Le choc a projeté le pilote et les passagers contre la structure du bateau. Marcello, le gars qui tenait la barre, a des côtes cassées ; une des Américaines a une fracture, l'autre est dans le coma suite à un traumatisme crânien. Marcello et Duso, son ami, déposent en catimini les deux blessées sur le quai des urgences de l'Ospedale Civile. le problème c'est que Marcello, terrifié par son oncle, propriétaire du bateau, a pris tout son temps pour rallier l'hôpital, de façon à ne pas être contrôlé par la police. Au-delà de l'incident, Brunetti et sa collègue Claudia, vont comprendre petit à petit que les activités de l'oncle de Marcello, officiellement transporteur maritime depuis la Giudecca, sont des plus suspectes.
Comme toujours avec Leon, le lecteur aura droit aux doutes de Brunetti sur l'utilité de son métier, à son regard sur ces jeunes pris dans des évènements qui les dépassent, et à une vision désabusée des injustices et de la violence sociale. La forme n'évolue pas non plus : Brunetti est plus un confesseur, qui apprend des autres des parcelles de vérité, qu'un limier utilisant des méthodes d'enquête modernes.
Après autant de tomes, le lecteur a l'impression de reprendre la vie Brunetti là où l'avait laissé. Guido a juste changé de lecture d'auteur antique. Ses plaisirs culinaires évoluent. Il commence à saturer des tramezzini, ces sandwichs qu'il doit avaler dans le café du coin lorsqu'il est pressé.
Les derniers épisodes mettent plus en avant le duo Griffoni – Brunetti, le second s'apercevant, navré, dans le courant de cette histoire qu'il ne peut s'empêcher d'imaginer sa collègue originaire de Naples, comme tout ce qu'on raconte sur les Napolitains, à savoir jouant de leurs relations familiales et assez grossiers dans leur intimité. Ce que Claudia Griffoni n'est pas. Mais elle a parfaitement senti ce préjugé enfoui dans les pensées de Brunetti.
Griffoni étant associée à l'enquête, le lecteur ne fait qu'apercevoir la signorina Elettra, secrétaire à la questure, toujours douée pour hacker les bases de données, Vianello, le policier écolo qui accompagne habituellement Brunetti, ou même Patta, le vice-questeur, qui a manifestement autre chose à faire dans ce tome que d'embêter Brunetti. De même, l'indispensable Paola se contente de remonter le moral de son mari, qui multiplie ses réflexions sur Venise, une ville où il se reconnaît de moins en moins.
La petite surprise provient d'un final inattendu : Brunetti participe à une intervention musclée, parfaitement rendue par Leon, qui conduit à l'arrestation des auteurs (cas très rare dans cette longue série) .
Deux petites remarques. L'autrice laisse entendre à un moment que le propriétaire de l'appartement de Brunetti ne déclencherait pas le chauffage par souci d'économie. Or le lecteur attentif a vu Brunetti, qui est bien propriétaire de son appartement, avoir quelques problèmes à ce sujet dans un des épisodes lointains. Un défaut de cohérence. Un détail…
Autre point, lié à la traduction, Donna Leon parle de l'ethnie Edo et de Benin city, donc du Nigeria, ce qui correspond à une réalité italienne : la criminalité organisée nigériane s'est bien implantée dans la péninsule, en bonne harmonie avec les mafias locales ; à chacun ses spécialités. Or la traductrice parle de Nigériens et surtout de nigériennes. Deux pays, deux langues officielles distinctes, un adjectif en anglais …
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Le commissaire Brunetti est proche du burn-out, il doit donc impérativement se reposer.
Un arrêt maladie va le contraindre à prendre du repos, il va donc aller passer deux semaines seul dans une propriété familiale, loin de la ville, de sa famille, et surtout de son travail.
Là, il va pouvoir prendre le temps de lire, de faire du vélo, et de ramer avec le gardien de la villa où il séjourne.
Cet homme de 70 ans sera pour Brunetti un véritable ami durant ces deux semaines hors du temps, jusqu’à ce qu’il disparaisse.
J’ai beaucoup aimé ce volume un peu différent des autres, dans le sens où il ne s’agit pas d’une enquête classique et où de vieux secrets permettront de comprendre ce qui se passe.
Un opus plus calme mais aussi plus sombre que les précédents, un roman nostalgique où la noirceur de l’homme et sa lâcheté sont une fois de plus mises en lumière.
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Avis vraiment plus que mitigée, j’ai même hésité à vous le présenter.
C’était plutôt bien partie au début avec Caterina Pellegrini, une musicologue passionnée, qui doit régler un litige sur la succession entre deux cousins cupides en analysant des documents. Mais cette mission va l’amener à soulever un mystère…
Au fur et à mesure de l’avancée dans le livre Donna Leon m’a perdu… Je me suis ennuyée pour tout avouer et pourtant la couverture est si belle et me donnait tellement envie de voyager à Venise…
Personnellement je l’ai reçu mais je comprends mieux pourquoi je ne l’ai pas beaucoup vu passer sur les réseaux, blogs,…
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Challenge plumes féminines 2023 – n°40
Suite de mes fouilles sur youtube, j'ai ainsi trouvé une nouvelle auteure à découvrir. Comme d'habitude, je n'ai même pas relu le résumé de façon à ne pas me laisser distraire s'il est trop bavard.
Le début de l'intrigue est très long à se mettre en route. L'auteure nous noie dans les détails de la vie de certains personnages et avec tous les noms à rallonge des Vénitiens (signora, …). J'ai perdu le fil assez régulièrement pour le reprendre quand l'enquête refaisait surface. le style de l'auteure est malgré tout agréable et son commissaire Brunetti m'intrigue par sa manière de procéder. Par ailleurs, l'auteure prend un malin plaisir à nous balader dans Venise et ses canaux, j'ai fini par m'y faire malgré l'absence de plan. Malgré un début long, j'ai suivi avec intérêt l'enquête du commissaire Brunetti. Jusqu'à la fin, je l'ai écouté sans trop chercher plus que ce qu'il racontait. Et j'ai bien fait car j'étais loin de me douter de cette résolution. Grâce à Brunetti, nous apprenons à mieux connaître le fonctionnement juridique et politique de Venise. Même l'appartenance à Venise est très spécial, ce n'est pas comme les Corses mais pas loin. Ce commissaire est un joyeux mélange entre Adamsberg et Montalbano. le rythme est lent mais on ne s'ennuie jamais, malgré les scènes de vie de famille de Brunetti. Il m'a quand même fallu un petit temps d'adaptation pour ce personnage et son enquête, ainsi que pour le ton utilisé par le lecteur. Il doit être d'origine italienne car il prononce tous les noms (rues ou personnes) avec l'accent et les titres de chacun correctement énoncés.
Comme vous l'aurez compris, ce tome a été une excellente découverte malgré un début un peu long. Je ne connaissais pas cette série mais je vais m'y pencher de plus près, d'autant plus que d'autres titres sont dispo en audio. Un polar comme je les aime, même si certaines descriptions m'ont paru un peu longues, où nous visitons un nouvel endroit avec ces us et coutumes tout en résolvant une enquête. Je vous conseille donc de découvrir cette série et son auteure américaine vivant à Venise, surtout si vous êtes amateurs d'Adamsberg.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Venise est une ville où l’art est partout, dans ses bâtiments somptueux, dans ses ruelles, dans ses musées, dans ses galeries d’art, et même chez de nombreux particuliers, amateurs de tableaux, de sculptures, de céramiques et d’objets décoratifs provenant de tous les coins du monde.
Dans cette enquête, le commissaire Brunetti va être amené à découvrir les dessous cachés des œuvres d’art, il va pénétrer un monde où les contrefaçons côtoient des objets antiques, où la valeur des objets se mesure à leur rareté, et où la passion et l’obsession des collectionneurs peuvent les pousser à entrer de plein pied dans l’illégalité et la violence pour assouvir leurs envies.
Tout commence avec l’agression d’une archéologue, une jeune femme spécialiste des céramiques chinoises, et dans la foulée, un directeur de musée est assassiné.
L’enquête se déroule durant la fin de l’hiver, à un moment où les eaux montent et inondent Venise durant quelques jours cauchemardesques.
Les romans policiers de Donna Leon nous immergent totalement dans la ville de Venise, dans les habitudes des natifs de cette ville mythique, dans une ambiance particulière où la lenteur et la douceur de vivre font totalement partie du mode de vie.
Chacun prend le temps de savourer un café au soleil quand le temps le permet, les policiers rentrent manger chez eux le midi et quittent leur travail le soir à un horaire raisonnable, rien à voir avec les enquêtes policières américaines dans lesquelles les protagonistes sacrifient toute vie privée jusqu’à la résolution du crime.
Les intrigues sont bien ficelées mais sont relativement simples à dénouer.
Le personnage de Brunetti n’est pas très développé, mais cela ne nuit pas à l’intrigue ni au charme de cette série qui se lit très facilement et avec plaisir.
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En pleine nuit, Brunetti rejoint le lieutenant Vianello à l'hôpital, au chevet du docteur Pedrolli, pédiatre et chef de service très apprécié, qui vient d'être molesté par les carabiniers lors d'une arrestation plutôt musclée. L'homme est accusé d'être au coeur d'un trafic d'enfants. On lui a d'ailleurs enlevé son bébé de 18 mois qu'il aurait acheté comme une vulgaire marchandise. Brunetti est touché par le médecin si choqué qu'il en a perdu la voix, il décide donc de mener sa petite enquête.
Venise en automne, un Brunetti qui s'interroge sur la paternité, une sombre affaire d'escroquerie à la sécurité sociale, un pharmacien bigot et des parents prêts à tout pour combler leur désir d'enfant, voilà, entre autres, ce que l'on peut rencontrer dans cet opus des enquêtes du commissaire Brunetti. On ressent un certain désenchantement entre les lignes alors que Venise glisse lentement dans la tristesse de l'automne. Donna LEON explore le milieu médical mais surtout le trafic d'enfants et le pouvoir des riches qui achètent des bébés, le plus souvent à des femmes issues de l'immigration qui n'ont pas les moyens de les élever. Mais tout n'est pas noir ou blanc et le personnage du pédiatre fou de son fils apparaît comme un homme sensible et honnête qui a fait un faux pas pour la bonne cause.
Au passage l'auteure égratigne les carabiniers jugés trop brutaux, l'État civil qui émet des certificats de naissance sans y regarder à deux fois et les professionnels de santé peu scrupuleux qui n'hésitent pas à gruger la sécurité sociale. Mais pour son commissaire, l'essentiel n'est pas là. Lui s'interroge à propos des enfants arrachés à leurs familles d'adoption pour être confiés aux services sociaux. Que vont devenir ces enfants qui ont connu un foyer aimant pendant quelques mois, voire quelques années, pour finir placés dans un orphelinat ? Nul ne s'en soucie...
Un tome doux-amer qui parle de vies brisées mais sans coupable désigné si ce n'est la noirceur humaine.
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Ce tome 7 est toujours en lecture commune avec Leahb81 mais du mois d’octobre ! Même pas lu de concert ! Le sérieux s’est égaré mais nous allons y remédier !
Dans la campagne vénitienne un cadavre est mis au jour au moment de travaux dans un jardin. Brunetti est mis sur l’affaire et il fait le lien avec l’enlèvement et la disparition d’un jeune homme de bonne famille 2 ans plus tôt.
Brunetti n’est bien évidemment pas le bienvenu dans ce milieu fermé mais son statut de gendre d’un aristocrate influent l’aide à pousser les portes les plus fermées. Et une fois de plus il va nous emmener dans un monde plutôt écœurant bien que très feutré et où l’argent et le pouvoir sont toujours les maîtres !
Donna Leon aborde dans ce volume le fléau des enlèvements qui faisaient régulièrement la une des médias et cette partie sinistre et les ramifications des trafics qui se cachent derrière. Il y a toujours un peu d’’humour présent dans les relations avec son collègue et sa famille et cela allège un peu la lecture de roman que l’on seait proche de la réalité !
Challenge Pavés 2023
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Tous les mois j’ai plaisir à retrouver Guido Brunetti, commissaire à Venise, en LC avec Laehb80. L’une et l’autre apprécions ces polars vénitiens et leurs spécificités, ne serait-ce que par le fait que la ville est au milieu d’une lagune et que Brunetti ne possède pas de voiture.
Encore un thème de fond très noir, très pesant et toujours d’actualité ou encore plus d’actualité puisque quelques années sont passées depuis la parution de ce tome. Une fois de plus la corruption et tout son cortège douteux sont au cœur de cette enquête sur l'enrichissement de notables avec l’exploitation de prostituées “importées” et “utilisées” tant qu’elles rapportent.
Heureusement qu’il y a l’imbécillité du Vice-Questeur Patta, la débrouillardise de sa secrétaire qui ne s’en laisse pas imposer, l’humanité de Brunetti et Paola pour garder un semblant de sourire car les livres de Donna Leon mettent le doigt dans tous les travers de nos sociétés !
Jeux en Foli...ttérature XVII
Challenge Gourmand 2023
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Un polar léger, comme une récréation entre des lectures plus difficiles.
C’est toujours le plaisir de se promener à Venise, mais dans un roman sans beaucoup de suspens, car le crime n’arrive que dans la dernière partie et sera assez vite résolu. Mais il y a toujours Brunetti qui relit les classiques et en tire des enseignements.
On y trouve aussi une jolie réflexion sur l’amitié. Les vieux amis, qu’on apprécie, dont on se sent proche, mais avec qui les rencontres s’espacent avec le temps. Les rôles des amis aussi de dire leurs vérités aux amis, mais pas de décider pour eux.
On repense également aux préjugés et à la perception de l’homosexualité. Car on ne juge pas de la même façon un homme âgé qui s’attache une midinette qu’un vieux beau et son mignon…
On réalise l’effacement de la retraite et la solitude du grand âge où on est peu à peu oublié. La mort et ce qui va rester après, le souvenir aimé ou l’héritage âprement disputé.
Lectrice déjà de la longue série de romans de Donna Leon, j’ai retrouvé Brunetti comme on retrouve les vieux amis, parfois un peu moins fringants. Mais le charme de leur compagnie ne tient pas qu’à la rencontre du jour, mais aussi au bagage des moments partagés depuis des années.
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