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Critiques de Donna Leon (1103)
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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

Pas de sang, pas de violence. Ou presque. C’est ainsi que beaucoup décrivent les romans policiers de Donna Leon et son Brunetti en trois actes ne fait pas exception à la règle. Pour tout dire, c’est probablement son roman qui suit le plus cette règle compte tenu qu’il n’y a aucun meurtre commis. «Seulement» une jeune femme attaquée et jetée à l’autre puis un homme d’âge mur ayant reçu des coups de couteaux, lesquels, évidemment, sont racontés. Le lecteur ne saurait «voir» ça. Et ces éléments ne constituent pas le moteur de l’enquête principal, ils ne surviennent que passé le premier tiers. Mais là, je fais tout à l’envers.



Brunetti en trois actes commence non pas avec l’inspecteur vedette mais plutôt avec la cantatrice Flavia Petrelli. Les cinquante premières pages ne concernent qu’elle. Flavia qui chante à l’opéra, Flavia qui salue son public, Flavia qui se change, etc. Et Flavia qui reçoit des roses en grande quantité, incluant dans sa loge où personne ne devrait avoir accès. C’est suspect. Aurait-elle un fan prêt à tout pour lui plaire ?



Heureusement, elle peut compter sur des admirateurs innofensifs comme Guido Brunetti et son épouse Paola. L’inspecteur se rend compte immédiatement que quelque chose cloche (surtout quand des roses sont aussi retrouvées à l’intérieur du domicile de la chanteuse et qu’on lui envoie un collier valant une fortune) et les incidents qui touchent des personnes cotoyant Flavia Petrelli le convainquent.



Brunetti en trois actes est un roman policier original (j’ai rarement vu des polars aborder le thème des admirateurs dangereux) mais, malheureusement, son développement est long et parfois ennuyeux. L’enquête est lente à décoller et les indices, qui arrivent au compte-goutte, donnent l’impression d’arriver à point sans que les policiers aient beaucoup à y voir. Quant au dénouement, eh bien, je vous laisserai en juger.



Une amie m’avait prêté une pile de romans de Donna Leon, c’était l’avant-dernier. Je lirai le dernier et, après, je crois que j’en aurai fini avec cette auteure.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

Le commissaire Guido Brunetti reçoit un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres mais, pour Brunetti, quelque chose ne colle pas. Quand l’un des suspects est retrouvé mort, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.



C'est le 23e épisode de la série Brunetti, de cette auteure américaine qui vit à Venise.C'est une autre façon de traiter le roman policier. Loin des polars américains ou français rapides et haletants, Donna Leon prend son temps. Ainsi, le Commissaire se déplace à pied pour aller interroger un témoin, discute de ses souvenirs d’enfance en chemin et admire l’architecture vénitienne. Au rythme méditerranéen, l’enquête avance doucement mais surement, Brunetti se faisant aider de l’Isperetto Vianello et de la Signora Elettra. L’aspect scientifique, que l’on retrouve actuellement dans nombre de séries et romans, est peu présent ici, l’auteure mettant plutôt l’accent sur les capacités de déduction du Commissaire. Donna Leon réussi d’ailleurs à nous étonner avec des informations inattendues ou des personnages dont on ignorait le véritable visage.



Elle met également l’accent sur les liens familiaux, chers aux italiens, en intégrant l’épouse de Guido Brunetti à l’enquête. L’impression générale qui se dégage de ce roman est d’ailleurs plutôt familiale grâce à ces personnages attachants, que l’on a l’impression d’avoir toujours connus.



J’ai aussi particulièrement apprécié le fait que Brunetti entre les lignes nous fait évoluer dans des décors majestueux. Entre les ruelles et places vénitiennes que nous parcourons au fil des déambulations du Commissaire et la prestigieuse Bibliothèque Merula, dont les étagères croulent sous les livres rares, le lecteur est immergé dans un environnement magnifique.



Un roman agréable à lire, qui nous fait découvrir le monde secret du marché noir de livres antiques.
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Une enquête du commissaire Brunetti : L'incon..

Un polar pour les végétariens et les défenseurs des animaux.



Oubliez le Brunetti festif et serein, c’est un polar où le fameux commissaire manque un peu d’allant. Il sera particulièrement révulsé par la visite d’un abattoir et par la façon dont les animaux y sont traités. À cela, s’ajoute bien sûr le meurtre, la cupidité et la corruption ainsi que l’horreur de la contamination alimentaire.



Il ne sera pas tant question des beautés de Venise ou des gueuletons mémorables auxquels Donna Leon convie habituellement les lecteurs.



Finalement, ceux dont l’appétit n’a pas été affecté par la visite des abattoirs resteront un peu sur leur faim avec ce polar, mais ils pourront se consoler en cajolant leur animal favori.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Le Don ..

Un polar actuel, pas de meurtre, mais beaucoup de réflexions sur les motivations humaines et les vicissitudes de la société.



Une ancienne amie vient voir Brunetti pour lui demander son aide pour sa fille qui semble menacée. La noble dame ne veut pas une enquête officielle qui pourrait nuire à la réputation de la famille. Avec réticence, le commissaire accepte de faire quelques recherches à titre officieux.



Il découvrira des malversations, des crimes économiques comme l’évasion fiscale, généralement bien tolérée dans la société italienne. Mais ce qui est moins accepté, c’est d’abuser de la misère de personnes diminuées par l’Alzheimer.



Peu à peu l’intrigue se complexifie et au final, on a un bon polar, mais un polar tranquille comme les rues de Venise pendant la « pandemia ».

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Une enquête du commissaire Brunetti : La Femm..

Ce que j'aime dans les romans policiers, outre l'intrigue bien évidemment, c'est le personnage du commissaire ou inspecteur principal qui mène l'enquête. Je n'ai pas beaucoup d'expérience dans ce domaine littéraire, mais des enquêteurs comme Dalgiesh de PD James, Adamsberg de Fred Vargas, Arnaldur, le commissaire islandais d'Erlandur, ont tous des personnalités qui ont un recul par rapport à la société. Leur position d'observateur des moeurs, us et coutumes de leurs pays, leur permet d'avoir un regard très lucide et réaliste sur la société. C'est ce qui fait que je m'identifie assez facilement à ces héros, pour leur regard distancié sur le monde qui les entoure.

Le commissaire Brunetti, ne déroge pas à la règle. Je m'imagine un homme entre deux âges complètement désabusé par la politique italienne et la mentalité de ses concitoyens. J'aime lorsqu'il parcourt les ruelles de sa bonne vieille Venise. Car l'autre personnage principal des romans de Dona Leon, est bien entendu cette ville hors du commun, presque hors du temps, où se déroule les meurtres et malversations sur lesquelles il doit enquêter. Bien souvent d'ailleurs, et c'est le cas ici, les individus malfaisants viennent d'autres régions du pays et le Sud de la botte est souvent épinglé.

L'auteure excelle aussi dans la description des personnages secondaires, des situations, ou la simple action de prendre un expresso sur la terrasse d'un campo nous donne l'impression d'y être déjà. On entend le clapotis de l'eau du canal, le moteur du vaporetto au loin, on voit le verglas sur les marches du pont... C'est ce qui me plait dans ce deuxième roman que je lis de Dona Leon. Cependant, le point faible dans celui-ci, est tout de même l'intrigue. Peu d'éléments, peut de dénouement, peu d'intensité. le plus intéressant, peut-être est que cette enquête nous emmène du côté de Marghera, la zone industrielle qui fait face à la Sérenissime, sur la lagune. Car il est question ici de l'évacuation des déchets toxiques qui proviennent de ces raffineries. le livre a été écrit aux alentours de 2008, en pleine médiatisation de la crise des ordures à Naples et de la main mise de cette industrie florissante par la Camorra. L'auteure en a donc fait le sujet de son livre. Pas inintéressant mais pas vraiment abouti. L'enquête aurait gagnée à être plus fouillée, plus précise.

J'ai cependant passé un excellent moment, même si parfois, la lecture en diagonale s'est imposée. Donc, à conseiller plus aux amoureux de Venise et de l'Italie qu'aux amateurs de romans policiers.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..



On sait que le climat de Venise est continental, l’été il y fait très chaud, voir caniculaire. Pour le commissaire Brunetti , cette température excessive devient insupportable mais il faut continuer à travailler , il doit même écourter les jours de congés qu’il avait envisagé prendre avec avidité , loin de la lagune, au frais, à Glorenza dans la région du Trentin-Haut-Adige dans le nord-est de l'Italie pour tenter de trouver l’assassin d’un greffier au tribunal.

L’intrigue est convenue mais je retrouve avec autant de plaisir, ce charmant commissaire humaniste , Guido, pour les intimes. Partager son quotidien n’est pas forcément ce qu’il y a de plus désagréable !

Un moment de détente délectable, sans souffrir de la chaleur, moi cet été, j’ai déjà donné !



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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

Cette enquête policière se déroule dans le cadre de la Fenice, un théâtre de Venise dans lequel se produit une fois de plus Flavia Petrelli, une célèbre diva, dont nous avons fait la connaissance dans le tout premier opus de cette série « Mort à la Fenice ».

C’est la troisième fois que ce personnage apparait au cours d’une enquête et cette fois, c’est elle qui est au cœur de l’intrigue, car un de ses fans s’avère un peu trop attentionné et cela met la cantatrice mal à l’aise.

Mais y a-t-il réellement matière à ouvrir une enquête ?

L’auteur aime la musique et l’opéra et cela se ressent dans sa façon de présenter cet univers, de nous immerger complètement autant sur la scène que dans les coulisses, dans les loges, pendant les répétitions ou en pleine représentation de la Tosca.

Les intrigues de cette série sont rarement complexes, mais tiennent cependant bien la route.

Le commissaire Brunetti nous emmène à sa suite à travers la ville mythique, marchant dans les ruelles, parcourant les canaux, traversant d’innombrables ponts…

La corruption est omniprésente à Venise et chaque roman nous permet d’en découvrir un nouvel aspect.

Un très bon moment de lecture, avec des personnages attachants.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Dissimu..

Le moins que l’on puisse dire c’est que la mort de Maria Battestini ne va faire pleurer personne car cette vieille dame de 84 ans était une véritable plaie pour tout le monde.

Odieuse et méprisante envers son personnel, sa famille, ses voisins et les commerçants du quartier, elle ne sera pas regrettée, même si son meurtre a été particulièrement horrible.

Guido Brunetti étant en congés, c’est un de ses collègues qui se charge de résoudre ce crime et il boucle l’affaire en un éclair. Mais la coupable toute désignée, la bonne d’origine roumaine, n’est peut-être pour rien dans cette histoire….

C’est sous un soleil accablant que le commissaire Brunetti va reprendre l’affaire à son retour de vacances, et il va pénétrer dans les sombres secrets d’une dame âgée unanimement détestée.

Ce volume, tout comme les précédents, nous confrontent à la corruption qui semble avoir envahi absolument tous les domaines et tous les niveaux de la société Vénitienne.

Le rythme est lent, mais cette balade dans Venise qui semble écrasée sous un soleil de plomb m’a beaucoup plu.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Le garçon..

Un autre polar vénitien du commissaire Brunetti. On le retrouve avec plaisir, même si c’est la trame est moins dense, sans beaucoup de bouffe ou d’atmosphère qui provoque de douces réminiscences d’un passage dans la sérénissime.



Il ne s’agit pas d’une enquête criminelle à proprement parler, puisque c’est Paola, la femme de Brunetti, qui veut en savoir davantage sur un pauvre garçon aperçu dans le voisinage, un simple décès qualifié d’accident ou de suicide. Ce qu’on découvrira sur le jeune homme sera un bon prétexte pour railler les travers de la bureaucratie du pays.



On s’en douterait au titre, il sera question de parole, de langage, comme pilier essentiel de la culture. La famille Brunetti se préoccupe de la qualité de la grammaire et le commissaire peut même se réjouir d’un subjonctif bien placé ! Ça ne doit pas toujours être évident dans un pays où subsistent de nombreux dialectes. On n’y parle pas seulement l’italien, on peut aussi parler vénitien et chaque région a ses raisons de se sentir supérieure aux autres.



Il sera aussi question de maltraitance et d’éducation. On pourra même se sentir interpellé lorsqu’on évoquera la complicité tacite de tous ceux qui se sont parfois posé des questions sur le sort d’un enfant, mais n’ont jamais osé poser ces questions, et surtout poser les gestes qui auraient pu changer les choses.



Un polar à la trame un peu tiède, sans beaucoup de suspens, mais avec quelques réflexions intéressantes, un roman qui plaira aux fans de Brunetti, mais surement pas le meilleur de la série.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Un véniti..

Bettino Cola découvre un corps pendant sa pause cigarette derrière l’abattoir où il travaille. Il s’agit d’un travesti prostitué dont le visage et la tête sont défoncés. Il s’agit de Leonardo Mascari directeur de l’agence vénitienne de la Banca di Verona. Le Commissaire Brunetti, personnage récurrent des enquêtes policières de Donna Leon va enquêter sur les milieux des travestis, de la prostitution masculine et de la magouille financière.

Il m’a fait passer un bon moment de lecture, le style est fluide. L’auteur nous fait voyager en Italie avec ses noms de personnages, de lieux et de mots italiens.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Le meil..

Un tome beaucoup plus pesant pour notre lecture commune mensuelle avec Laehb, même si les enquêtes de Brunetti sont basées sur des faits réels qui ont souvent trait à la corruption, la mafia ou l’omerta ! Et parfois la plume de l’autrice est moins légère mais que j’aime toujours autant lire !



Un Cadet est retrouvé pendu dans les douches de son Académie et tout laisse penser à un suicide mais quelques détails vont faire douter Guido car c’est le fils d’un député non corrompu qui enquêtait sur le financement des hôpitaux publics et l’approvisionnement de l’armée.



Paola et les enfants Brunetti sont moins présents, même si tout le long de son enquête ils ne quittent pas son esprit et on comprendra pourquoi !



Volume 13 le mois prochain, pour l’instant la lassitude ne nous a pas encore atteintes !!



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Une enquête du commissaire Brunetti : Une que..

C’est bien la première fois que je ne suis pas emballée par un roman de la série Brunetti ! Cette fois-ci il enquête sur les marchands d’art qui s’étaient enrichis pendant la 2ème Guerre mondiale aux dépends des juifs forcés de fuir.



J’ai trouvé l’intrigue confuse avec des personnages peu marquants et pas franchement attachants. Impossible à la fin de savoir la vérité ou bien j’ai raté une explication !



L’écriture de Donna Leon est toujours aussi agréable et j’ai hâte d’attaquer le suivant en LC avec Laehb le mois prochain !



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Une enquête du commissaire Brunetti : Mortes-..

Pffff, un faux mouvement, les doigts sur une touche qu’il fallait éviter et hop plus de critique !



Je vais donc me contenter de dire qu’il est plus que temps de faire une critique pour la Lecture commune de janvier faite avec Leahb alors que nous attaquons sous peu celle de ce mois-ci !



Un tome un peu plus difficile à “digérer” car des membres de la Questure sont impliqués dans les événements sur lesquels Brunetti enquête. La signorina Elettra paye de sa personne mais cela ne permet pas d’en savoir plus sur les mystères de sa personnalité.



Difficile aussi d’imaginer qu’à quelques encablures de Venise il existe encore des lieux où la population est emplir de méfiance et de silence, qu’il est préférable de ne pas trahir sous peine d’y laisser la peau ! Ecrit au début des années 2000, je pense qu’il n’est pas exclu de croire que cette situation persiste !



Vivement la prochaine LC et je ferais ma chronique plus rapidement !



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Une enquête du commissaire Brunetti : L'affai..

Encore un bon moment de lecture commune avec une enquête de Brunetti qui plonge dans les méandres d'une agence de voyage accusée d'organiser des voyages sexuels !



Lumière est mise sur celle-ci par Paola, la femme de Brunetti, qui a lancé un pavé dans la vitrine et les choses prennent un tournant dramatique avec la mort du propriétaire.



La question de départ est l'attitude de la société moderne occidentale envers les pays pauvres et en développement et l'enquête se dirige vers d'autres trafics qui n'enrichissent pas moins les donneurs d'ordre et où l'ombre de la mafia n'est jamais loin !



Dans cette enquête Brunetti est confronté à lui-même et à ses réactions personnelles et professionnelles, se posant la question de l'application de la loi ou celle de la justice. C'est vraiment un personnage intéressant qui a le plus souvent du recul sur les événements sans perdre de la crédibilité.



J'ai toujours du plaisir à lire ces romans, ils sont en phase avec la société moderne italienne, emprunte du passé, tout en ayant la spécifité de la vie à Venise !



A suivre...
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Une enquête du commissaire Brunetti : Le Don ..

Le commissaire Guido Brunetti dans les romans de Donna Leon n’aime rien tant que s’installer confortablement dans son fauteuil préféré pour lire ses chers auteurs antiques. Un de mes plaisirs de lecteurs est de découvrir à l’automne le roman annuel de la romancière américaine. Un petit moment à Venise, avec un policier s’attachant à comprendre les hommes et les femmes qu’il rencontre.



Malheureusement le début de ce Don du mensonge n’a pas dégagé l’habituelle sérénité qu’on pouvait en attendre. Bavarde et longuette, la mise en place s’avère en plus peu crédible (et cela aura son importance le moment venu).



Là-dessus Leon amène sans grande présentation les habituels comparses de Brunetti : Griffoni, Vianello et la signorina Elettra, déesse de la technologie pour Brunetti. Bon en même temps, le lecteur a désormais eu trente et un titres pour les découvrir…



L’autrice développe ensuite des thèmes qui ne surprendront pas : la faillite de la vieillesse, et les abus de confiance qui peuvent les accompagner, la fraude fiscale, prise une nouvelle fois comme un mal omniprésent, même au nord de l’Italie, et la supériorité de caste (rappelons que Paola, l’épouse du commissaire est elle même d’origine noble et fortunée pendant que Guido a lui a connu la misère à Castello durant sa jeunesse).



Au fur et à mesure que Leon déroule son intrigue, ces thèmes s’entrecroisent de plus en plus pour conduire vers une vérité finale qui va encore une fois mettre mal à l’aise l’homme plus que le policier en Brunetti.



Mal embarquée (...un comble pour un récit dans une ville maritime comme Venise), cette intrigue finit par prendre petit à petit en revenant aux travers humains les plus habituels et j’ai fini par me lever de mon canapé somme toute encore une fois satisfait de ma lecture. Au point de faire mien le propos final de Brunetti : « Je ne sais pas si je suis judicieux (…), mais ce qui est sûr, c’est que je reste toujours fidèle au camp que j’ai choisi ». Celui de Donna Leon en l’occurrence.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Mort à la..

Mon premier rendez-vous avec Donna Leon et son commissaire Brunetti. Malgré quelques longueurs, je suis satisfaite de ma lecture. Venise y est pour beaucoup. J'apprécie cette ville, découverte, comme pour ce roman policier, en hiver... Un livre qui tient ses promesses. Je relirai volontiers cet auteur.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Quand u..

Ce nouvel épisode des enquêtes du commissaire Brunetti se situe dans la lignée des dernières productions de l’auteure américaine : peu ou pas d’enquête policière et beaucoup de considérations sociétales ou sur la vie.



Côté policier, il faut aller au-delà de la moitié du livre pour avoir un semblant d’investigation. Et encore… n’espérez aucun suspense, le récit de Donna Leon est tellement anticipé qu’on dirait un épisode de Colombo : tout ou presque est là avant le final.



Reste la trajectoire qui va mener à ce final. Le comte Orazio Falier – le beau-père de Brunetti – lui demande de se renseigner sur son (ex) meilleur ami : Gonzalo de Tejeda. Un condisciple du comte -ils se connus à l’internat en Suisse, tôt en rupture avec sa riche famille pour cause d’homosexualité dans l’Espagne franquiste. Un homme a qui refait sa vie comme éleveur en Argentine, au Chili, puis à Londres et à Venise en tant que marchand d’art. Réussite matérielle et vie tumultueuse. Gonzalo en sa qualité d’ami des Failer est devenu un peu comme le grand-oncle des deux enfants de Guido Brunetti. Orazio Failer et Gonzalo se sont disputés suite à la volonté annoncée par ce dernier d’adopter un adulte : sa dernière relation, un noble romain, beau comme un Dieu, qui lui rend presque quarante ans. Le comte s’inquiète de cette lubie, et craint que Gonzalo ne se laisse aller à une relation à sens unique. Brunetti, un peu gêné de la demande de son beau-père, accepte néanmoins de voir ce qu’il peut faire.



Donna Leon déroule un thème central : l’âge. L’âge qui amène à envisager la transmission de ses biens, en l’occurrence des œuvres collectionnées par Gonzalo (et toutes les richesses qu’il a accumulé). La relative solitude d’un homme qui a multiplié les relations et arrive dans les dernières années de sa vie à envier l’amour tranquille qu’un Brunetti peut trouver dans sa famille. La différence d’âge aussi. Qui choque initialement Brunetti, avant que finement Paola lui fasse remarquer que si un vieil homme riche comme Gonzalo s’était entichée d’une jeune beauté du sexe opposé bien plus jeune que lui, il y aurait certes quelques commentaires, mais aucune opposition de fond quand à ses choix. Chacun est libre de sa vie – et de finir sa vie.



Brunetti tourne et retourne la demande qui lui a été faite. En parle un peu à quelques unes de ses relations. Profite des réflexions de Paola et continue de s’étonner de voir ses enfants, devenus presque adultes, développer leur propre personnalité. Le sens de la vie est là pour lui  : partager la nourriture, un verre ou un moment avec sa famille et ses amis, et enchaîner avec la lecture d’un de ses classiques de l’antiquité que Brunetti ne cesse de relire.



Le lecteur qui connaît un peu l’auteure se dit que Donna Leon doit quelque part avoir mis un peu d’elle dans ce récit en demi-teinte. Beaucoup d’interrogations et des inquiétudes rentrées, qui s’effacent dans le dernier quart du livre pour faire place à un vrai travail policier. L’ensemble, s’il reste de haute tenue, paraît toutefois un peu faible. La romancière, qui parait-il, ne séjourne plus qu’une semaine par mois à Venise, semble un peu refermer cette longue suite de romans qui a fini par dérouler toute une vie vénitienne : celle d’un petit commissaire de la questure, au fonctionnement très humain.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Une que..

Encore une lecture pour répondre à un item d'un challenge, ma foi, je suis mitigée, je n'ai pas trouvé très intéressant l'enquête, mais j'ai pris plaisir à visiter un peu Venise. L'art étant également au rendez-vous, disons que ça m'a fait passer la pilule plus facilement. L'écriture est correcte, l'histoire est bien menée, mais je ne trouve guère d'intérêt à lire ce genre de roman, si il y n'a pas un peu de plaisir ou de découverte sur un sujet ou un autre.

Une fois de temps à autre, ça passe, mais sinon, on a l'impression d'avoir fait le tour et le contour de tous ces policiers.

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Une enquête du commissaire Brunetti : La Femm..

Un dimanche après-midi pour retrouver Donna Leon et le commissaire Brunetti est toujours un plaisir. Même si nous connaissons la recette, même si nous sommes des habitués de la manière "Leon", les retrouvailles sont toujours heureuses. Ici encore. Dans le fond, ce qui me charme ce sont les différents visages de Venise, ce sont les repas de famille, ce sont les conversations qu'entretient Brunetti avec sa femme, ce sont les digressions à partir des lectures du commissaire, bref de bons moments. L'histoire importe moins que tout ce qui l'entoure. Et malgré qu'à chaque lecture, nous découvrions un côté plus sombre de l'Italie, malgré le fait que nous critiquions ses administrations et sa gouvernance, nous sommes à Venise, nous mangeons italien et nous discutons des grands classiques en sirotant une grappa ...!
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Une enquête du commissaire Brunetti : Deux ve..

À Venise, une femme âgée est retrouvée morte et le commissaire Brunetti est sceptique quant au diagnostic de mort naturelle.



Dans le magnifique décor de la ville des vaporettos, c’est le début d’une enquête tranquille, sans poursuites effrénées ni coups de feu, mais avec quelques pointes d’humour, souvent dirigées vers les aberrations de la politique ou de la bureaucratie italienne.



Comme dans plusieurs de ses polars, Donna Leon inclut des questions sociales. Dans celui-ci, on pourrait le deviner, il s’agit du sort de personnes âgées, diminuées, souffrantes, et aussi du problème la violence faite aux femmes.



On pourra aussi y trouver des réflexions aussi sur l’honnêteté, la famille, sur l’amour qui dure malgré le passage des ans ainsi que sur la condescendance parfois méprisante des bienfaiteurs envers les personnes qu’ils aident



Un polar calme avec un petit verre de champagne en contemplant les eaux de la lagune, à moins qu'on préfère regarder vers les montagnes...
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