C'est sur la saga "Adopted Love", créée sous la forme de diptyque par Gaïa Alexia et parue chez les éditions Hugo Romance, que nous allons nous pencher aujourd'hui 😃
On y suit le quotidien de Teagan Doe, orphelin depuis son plus jeune âge, voguant de familles d'accueil en familles d'accueil. Après le petit délit de trop, la sentence est sans appel : le jeune homme va devoir se montrer exemplaire lors de son année de correctionnelle, au cours de laquelle il sera accueilli par la famille Hills. Désillusionné, Teagan peine à croire que l'expérience pourra fonctionner, d'autant plus lorsqu'il se heurte à l'aînée des enfants Hills : Elena, une jeune femme tout en caractère...
J'aimerais, juste avant de commencer, préciser que tout ce qui va suivre n'a pas pour visée de porter atteinte à l'avis divergent d'autres lecteurs qui ont aimé ou adoré ce livre, ni à l'auteure qui lui a donné vie ☝
Je ne vais pas mentir, je ne sais par où commencer. C'est par hasard que je me suis retrouvée avec ce livre entre les mains, grâce à ma fournisseuse préférée. Elle ne l'avait pas encore lu, aussi avons-nous vécu l'expérience à peu de choses près en même temps. Tout ce que je savais de cette histoire, donc, c'était qu'elle avait été bien accueillie par le public, aussi avais-je quelque espoir de pouvoir en faire autant.
Hélas... Je crois que je vais devoir faire exceptionnellement court pour les deux parties de ce review, tant je trouve peu de choses à en dire, au final. le fond de l'histoire n'était pas mauvais en soi, cela partait dans une direction intéressante et cela aurait pu avoir un réel impact émotionnel. Mais les personnages ont aboli toute notion de bouleversement d'entrée de jeu.
Teagan est un tel concentré de clichés que cela en devient presque caricatural. Comme je le répète à chaque fois qu'il en est question, les clichés ont du bon, mais il faut savoir les utiliser à son avantage et apporter une dose de renouveau pour que la recette fonctionne. Or, ce n'est définitivement pas le cas ici. le bad-boy dans toute sa splendeur, qui manque un peu de relief malgré le lourd passé qu'il traîne derrière lui, et qui est de plus atteint du syndrome du crocodile - comprenez par là qu'il menace beaucoup de passer à l'acte mais trouve toujours une bonne raison peu convaincante d'y renoncer 🤷♀️
Il en est de même pour Elena, véritable élément bipolaire de ce premier opus 😶 Même en connaissant la teneur des blessures qu'elle cache - et qui au passage, sont prévisibles à des kilomètres -, il est difficile de comprendre comment elle peut se comporter d'une telle façon avec le jeune homme accueilli.
Teagan et Elena se complaisent dans l'image qu'ils renvoient et enterrent les personnages secondaires dans les rôles surfaits qu'on leur a attribué. La seule qui ait su retenir un minimum mon intérêt dans tout cela, c'est Nathalie Solis, dont l'instinct maternel est sans doute la chose la plus sincère que j'ai rencontrée dans ce livre.
En somme, ce tome tourne en rond, littéralement. le jeu du "fuis-moi, je te suis, suis-moi, je te fuis" prend des proportions aberrantes et mène à des situations ubuesques, sans mentir. le peu de respect que chacun porte à l'autre m'a estomaquée bon nombre de fois. Entre l'une qui jure toutes les trois minutes et lui jette sans cesse son statut d'orphelin à la tête et le dégoût qu'il lui inspire, et l'autre - qui jure toutes les trois minutes aussi - et qui ne pense qu'avec son Calvin Klein, pour rester polie, c'est à s'arracher les cheveux...
Je ne suis pas sans savoir qu'à l'adolescence, les hormones sont en ébullition et tout le toutim, mais à ce stade, cela confine à l'obsession. Quant à cette comparaison, qui marque le summum de toutes les bêtises que j'ai pu entendre de la part de Teagan dans ce livre, j'en suis désolée, mais elle ne m'a pas fait sourire : "Coucher avec Elena, c'est comme atteindre le boss final d'un jeu vidéo, il y a des étapes avant et j'ai peur de manquer de vies". Certes, Teagan n'a que dix-sept ans et peut être maladroit dans ses propos, mais il n'en est pas à son coup d'essai en matière de comparaison douteuse et c'est franchement trop 😕
Le style de l'histoire en lui-même, au-delà du fond et des personnages, ne m'a malheureusement pas du tout accrochée. Les éléments répétitifs de langage m'ont arraché des soupirs à n'en plus finir. J'aurais été curieuse d'avoir le document en PDF pour comptabiliser le nombre de fois que les mots "lionne" et "lapin" ont pu être rédigés en quelques centaines de pages, c'est vraiment, vraiment usant au bout du compte.
Je pourrais m'arrêter point par point sur tout ce qui m'a dérangé dans cet ouvrage, mais par respect pour ceux qui ne l'ont pas encore lu et souhaiteraient garder la surprise intacte, je m'en tiendrai à cela : Adopted Love m'a fait, malheureusement, l'effet d'un de ces téléfilms de l'après-midi, prévisibles d'un bout à l'autre, mais qui ne mettent qu'une heure et quart à nous délivrer, là où il aura fallu des centaines de pages de répétitions pour venir à bout de ce tome. En sautant aux conclusions de la sorte et en ne prenant que mauvaise décision sur mauvaise décision, la fin était inéluctable.
Vous l'aurez compris, je ne parviens pas à me montrer tendre avec ce roman, pour la simple et bonne raison qu'hormis quelques punchlines plutôt amusantes, je dois bien le reconnaître, il n'a pas su faire naître une émotion positive au cours de sa lecture 😞
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Le petit mot de la fin 🖋
Ce retour sur le diptyque de la saga « Adopted Love » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝
N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉
N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚
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