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Critiques de Honoré de Balzac (3271)
Le Colonel Chabert

Attention, je sais que je vais être injuste mais, après La Peau de chagrin, Le Colonel Chabert me déçoit, me semble un peu bâclé. Les personnages gentils sont trop gentils; on se croirait chez Victor Hugo. Pourtant, c'est très bien: un ancien cavalier d'Empire, déclaré mort à la bataille d'Eylau refait surface, d'entre les morts - au sens littéral - et trouve sa femme et héritière remariée, riche et maman. C'est la tuile. D'autant que son nouveau mari est un lèche bottes de la Restauration. Du coup, il a vraiment le seum notre pauvre colonel.
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Le Colonel Chabert

Le Colonel Chabert est un ouvrage d'une exceptionnelle profondeur. Comme toujours, chez ce merveilleux écrivain qu'est Balzac, la société et la vie sont radiographiées. C'est peut-être ça qui fait un chef-d'oeuvre. La radiographie est cruelle, elle va jusqu'au plus noir, mais elle y va avec un talent certain.
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La Peau de chagrin

Raphaël de Valentin, un jeune aristocrate désargenté est sur le point de se suicider et en attendant la nuit, il entre chez un antiquaire. Le vieil homme lui présente « la peau de chagrin » qui d’après lui a le pouvoir d’exaucer tous les vœux de son propriétaire. Mais en contrepartie, la peau rétrécit et la vie du propriétaire se raccourcit. Pourtant Raphaël accepte le pacte et emporte la peau. En sortant de chez l’antiquaire, il est entraîné par ses amis dans une fête débridée lors de laquelle il raconte sa vie à son ami Émile.



Construit en trois parties distinctes, le roman entraîne le lecteur dans les tourments de Raphaël, un jeune aristocrate. Qualifié d’esprit supérieur, il désire la gloire, la richesse et les femmes. Or, jusqu’à sa rencontre avec l’antiquaire tout lui échappe et surtout il est torturé par son amour à sens unique pour Foedora, une des femmes sans cœur des romans balzaciens. Son parcours est donc particulièrement pathétique et j’ai aimé ce personnage qui cherche par tous les moyens à échapper à la mort. Raphaël n’est pas toujours cohérent, il fait de nombreuses erreurs, aime follement, se débat, est injuste et cruel. Il incarne la jeunesse romantique perdue et désireuse de grandeur, celle qui exalte les sentiments et l’esprit, qui cherche l’absolu. L’écriture de Balzac est donc très marquée par ce romantisme et exaltée.



Pour Balzac, le parcours de Raphaël occasionne aussi une véritable satire de la société: l’inutilité du discours savant, les errances de la médecine, la débauche d’une société artificielle. L’épilogue allégorise d’ailleurs les deux personnages féminins que sont Pauline et Foedora et fait de cette dernière l’incarnation de la Société. De plus, Balzac classe ce roman dans les Études philosophiques. Ce roman étudie donc le désir, les rapports entre pouvoir et vouloir et donc en quelques sortes le bonheur.



Un roman surprenant donc, aux frontières du réalisme et qui laisse apparaître les premiers personnages récurrents: Rastignac, Canalis, Bianchon, …
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Le Colonel Chabert

Ceci est un roman court, et mené de main de maître par Balzac. ll commence par une longue scène très vivante, dans l'étude d'un avoué nommé Derville. Celui-ci reçoit une demande de rendez-vous de la part d'un misérable. Cet homme prétend être le colonel Chabert, héros de l'armée napoléonienne, laissé pour mort sur le champ de bataille d'Eylau en 1807. Des années plus tard, il revient dans la France de de Louis XVIII pour faire reconnaître son existence et ses droits. Or, sa femme s'est remariée avec un comte (royaliste, naturellement), dont elle a eu deux enfants. Bizarrement, Derville se révèle serviable et disposé à appuyer les requêtes de Chabert. Il cherche à mettre au point un accord à l'amiable entre les deux (anciens) époux. Leur rencontre dans l'étude de l'avoué et ses suites sont le point culminant du roman. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que le dénouement me fait évidemment penser au "Père Goriot".



Le personnage de Chabert est décrit sous un jour très favorable - il y a même du sentimentalisme - alors que la comtesse est présentée comme une "salope" beaucoup plus maligne que son époux. (Que disent les féministes de ce parti-pris ???). D'autre part, la Restauration - si opposée à l'époque de Napoléon - est évoquée d'une manière instructive. Quant à l'aventure du héros, elle est originale et intéressante. Au total, ce roman me parait excellent. Il se lit sans difficulté et mérite sa bonne réputation.

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Le Lys dans la vallée

Je me demande toujours par quelle perversité je me suis infligé la lecture du Lys dans la vallée. Quelle faute devais-je expier pour que le Grand Dieu des Livres m'imposa l'absorption de ces phrases tout emplies de boursouflures .

J'avais échappé à sa lecture en 1ere (au programme à l'époque) puis j'avais découvert d'autres Balzac, dont l'extraordinaire Cousine Bette que je tiens pour un des meilleurs de la Comédie Humaine. Sauf que l'objet du délit continuait à me narguer sur les rayons de ma bibliothèque : une vieille édition Folio de 1972 dans laquelle j'ai retrouvé des annotations comme : " ...petits bourges" , "...l'homme est méchant..." , vous voyez le niveau :-).

Le roman de Balzac est paru en 1836. L'éducation sentimentale de Flaubert en 1866 . Trente ans. Trente siècles. Et le même sujet. Les deux oeuvres sont deux romans d'apprentissage, chez Balzac Felix de Vendenesse est amoureux fou (c'est pas peu dire...) de Mme de Mortsauf ; chez Flaubert Frédéric Moreau est amoureux fou (c'est pas peu dire...) de Marie Arnoux. Ils prennent tout deux naissance (les romans) dans des souvenirs d'enfance et d'adolescence des auteurs . Autant j'ai adoré le livre de Flaubert ( à l'emporter sur une île déserte) autant la lecture du Lys m'a été difficile. Je ne compte pas les mots comme "âme", "vertu", "religion", "idéal", "souffrir", "souffrance".....qui font de la lecture de ce livre un chemin de croix littéraire. Et que l'on ne me dise pas que c'est là le "style de Balzac" ! dans" le Père Goriot", dans "La cousine Bette", dans "Les illusions perdues", l'écriture de Balzac, toujours rhapsodique et dont je fais mon miel de ses longues descriptions (comme les "divines longueurs des sonates de Schubert:-), emporte le lecteur. Dans le Lys je n'ai eu qu'une envie : arriver à la fin !

Finalement ce que j'ai apprécié le plus dans cette édition Folio de 1972 ce sont la préface de Paul Morand et la postface de A.M Meininger. La première est cavalière, bien dans le style de Morand qui , j'en suis persuadé , a du, à part lui, se dire : " Quelle mijaurée cette Henriette ! et ce Félix quelle gourde ! " . Sûr que Paul aurait déjà peut-être déjà conclu... ( à la lecture de son Journal c'était un homme encore très...vert ...). La postface de Meininger est intéressante et bienvenue car elle replace l'oeuvre dans le contexte (l'enfance de Balzac, l'identification de Mme de Mortsauf à la mère de l'écrivain...). Comme Paul Morand j'ai un faible pour Mr de Mortsauf : malade (imaginaire ?) , emporté, cyclothymique,violent,aimant....un être humain quoi. Peut-être le seul "être humain" de cette galerie de Monstres trop idéalisés.....
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Ursule Mirouët

Publication : 1841

Sources : http://fr.wikisource.org

Edition : Feedbooks.com



ISBN : non indiqué



Il était une fois une petite fille, à qui son parrain, le Dr Minoret, originaire de Nemours, donna le prénom d'Ursule, en souvenir de sa chère épouse qu'il venait de perdre, et qu'il éleva tout à fait comme si elle eût été sa fille. Ursule grandit, enfant heureuse, fillette charmante, et un jour belle jeune fille qui pouvait prétendre, tant par sa vertu que par sa beauté et la dot qu'on lui estimait, à un excellent mariage.



Le seul problème demeurait la tache sur les origines de son père qui, bien qu'ayant exercé un rang honorable dans l'armée, était né illégitime. Bien qu'il se fût lui-même marié dans les règles, sa bâtardise n'en demeurait pas moins connue et lui avait causé bien des soucis. Le Dr Minoret fit tout pour que, dans la petite ville de Nemours où il éleva sa pupille, l'on évitât soigneusement, et surtout devant elle, d'évoquer la chose mais les gens sont méchants.



Surtout s'ils sont susceptibles d'hériter ...



Or, il se trouve que le Dr Minoret, bon praticien et homme de science, esprit sceptique certes mais qui savait demeurer ouvert, était plutôt doué pour les affaires légales et que, au-delà les différents orages que connurent la fin du XVIIIème siècle où il était né et les trente premières années du XIXème, où il devait mourir, il avait su s'établir, pendant ses années d'exercice à Paris, de fort belles rentes tout en régissant pour le mieux la maigre fortune que ses parents disparus avaient laissée à la petite Ursule. Dès le début du livre, les héritiers Minoret - les "légitimes" puisque Ursule n'est qu'une "pièce rapportée" - parlaient, avec le respect émouvant et idolâtre de ce que leur laisserait leur oncle, pas loin de huit cent mille francs de l'époque en capital, sans compter les terres et autres menues petites gâteries ...



Huit cent mille francs ! Qu'il s'appelassent Minoret-Levrault (les plus acharnés), Minoret-Minoret, Minoret-Crémière (ça ne s'invente pas ), Minoret-Grassin, Minoret-Un-Tel ou encore Minoret-A-La-Va-Comme-J'te-Pousse, tous en rêvaient la nuit avant de sombrer, tous aussi, dans le plus immonde des cauchemars : celui où Ursule, la fille du bâtard qui n'était même pas un Minoret par la bande, raflait la mise intégrale !



Fermez les yeux, imaginez-vous sous votre couette douillette, dans votre maison honnête et bourgeoise, en cette année 1829 où l'on ne vous juge qu'à l'argent et à la situation sociale qui sont vôtres (vous me direz, les chose n'ont guère changé ), laissez-vous gagner par le sommeil après une solide journée d'empoignades avec vos employés de la Poste (pour Minoret-Levrault) et vos domestiques (pour Zélie, sa digne et imposante épouse), voyez s'avancer vers vous, toutes étincelantes, ces piles et ces piles d'or avunculaire et puis BOUM ! SPLASH ! PAF ! au son du cor que jouait si bien son père, chef de musique de vous ne savez plus quel régiment perdu, voici que vous apparaît la douce, la tranquille, la jolie, la merveilleuse petite Ursule Mirouët qui, après une gentille révérence, et sous l'oeil bienveillant des hommes de loi ravis, enfourne tout dans un grand sac qu'elle cachait dans ses jupes, la Sainte-Nitouche ! ...



Inutile de vous imaginer les sueurs froides dans lesquelles vous vous réveillez, si ce n'est qu'il nous faut préciser que ce supplice dure pour vous, avec quelques variantes, depuis des années et des années ! Ah ! Il faut que vous ayez bien l'amour de l'arg ... la santé chevillée au corps pour être encore en vie après tant de si sombres nuits !



Cette situation passionnante fait bien sûr jaser la ville de Nemours depuis autant d'années. Au début, bon, Ursule était petite, ça allait encore. Puis, au fur et à mesure qu'elle grandissait, les visions de "la Rente" de son tuteur grandissaient dans les esprits, les scenarii de testaments éventuels se multipliaient. Certains se déclaraient pour les héritiers "légitimes" tandis que d'autres estimaient qu'Ursule ne devait pas être lésée. Parmi les pro-héritiers, nous noterons d'ores et déjà la présence de l'odieux Goupil (une sorte d'Uriah Heep à la sauce de Nemours qui, clerc de notaire et ami de Désiré Minoret-Levrault, le fils de Zélie et de son massif époux, aimerait bien qu'on l'aidât à acquérir une étude de notaire bien en vue.) "On" ? Qui ça ? Ma foi, on ne peut pas dire que Goupil soit difficile sur la question : il est prêt à mentir, voler, rendre service, rendre heureux, rendre malheureux, faire hériter, faire déshériter quiconque lui offrira ladite étude -mais pas à Nemours, trop petite ville à l'époque, plutôt à Sens par exemple, voire, qui sait, à Paris et avec l'hôtel particulier et l'union qui vont avec ...



Viennent se greffer là-dessus deux événements dont le premier inquiète au plus haut point les Minoret-Dans-Leur-Intégralité : la petite Ursule parvient à convaincre son parrain, homme élevé selon les principes déistes des philosophes, de rentrer dans le giron de la Sainte Eglise Apostolique et Romaine. Comme de parfaits paysans du Moyen-Âge, les Minoret-Héritiers voient là un signe qui ne trompe point : leur Bonheur ou leur Disgrâce est proche. Assurément, le bonhomme sent l'Heure Ultime approcher et il se prépare. A-t-il aussi préparé son testament et, si oui, en faveur de qui ? ...



Le second événement, c'est que le Dr Minoret règle les dettes de son jeune voisin, Savinien de Portenduère (dettes qui avaient conduit ce dernier en prison, d'ailleurs), jeune homme qui a retenu la leçon et qui, peu à peu, se dit qu'épouser une femme comme la petite Ursule serait ce qui pourrait lui arriver de mieux. Sa mère hélas, de l'antique noblesse bretonne et qui vit encore toute poudrée comme à l'ancienne, n'est pas d'accord (il faut dire qu'elle est pour beaucoup dans les excès financiers qui ont mené Savinien à Sainte-Pélagie car elle entendait qu'il vécût à la capitale comme ses ancêtres mais sans leurs revenus) s'oppose à ce qu'elle tient pour une mésalliance. Mais une mésalliance reste-t-elle une mésalliance avec huit-cent-mille francs à la clef ? ... Quand la vieille dame comprendra que non, il sera trop tard et elle nous aura fait perdre bien du temps - et gagner bien du plaisir. Aussi lui pardonnons-nous !



Roman époustouflant, que j'ai lu au départ parce qu'on m'avait affirmé qu'il avait un rapport avec "Une Ténébreuse Affaire", "Ursule Mirouët" n'a ni le lyrisme, ni la flamboyance désespérée des "Chouans" Mais quel rythme ! Quelle ironie, quels éclats de rire même dans les descriptions successives que nous donne Balzac de la Troupe Minoret au grand complet ! Affirmer qu'il n'y en a pas un pour relever l'autre n'est rien : c'est auquel s'enfoncera le plus dans la boue pour se montre le plus digne d'"hériter", du moins dans la conception que possèdent ces gens du verbe. La boue, d'ailleurs, ils ne la voient ni ne la sentent : elle est faite d'or, d'argent et de papier-monnaie, comprenez-vous ? A ce niveau-là, ce n'est plus de la boue, c'est ... c'est la Fontaine de Jouvance, ou presque. Les Minoret s'aveuglent eux-mêmes et on devrait les plaindre : cependant, on ne peut que les railler et applaudir au sort qui les attend - surtout les Minoret-Levrault. Ce dernier couple, si bourgeois, si pédantesque, si fier de son nom et de sa fortune personnelle, dont les parties évoquent, chacun à sa manière, la grenouille voulant à tout prix se faire plus grosse que le boeuf, ne vaut guère mieux, somme toute, que celui, bien plus sanglant pourtant, de la sinistre Auberge de Peyrebeilles (affaire, je crois, à laquelle Bazac et Dumas s'intéressèrent l'un et l'autre, chacun dans son style.) Encore Zélie ne sait-elle rien au départ des manoeuvres de son époux qui entend les lui cacher pour se réserver un peu d'argent personnel tant sa femme est avare et stricte. Les eût-elle connues, qu'elle eût, on peut le parier, agi avec plus d'intelligence mais, lorsqu'elle est mise au courant, il ne lui reste plus qu'à sauver les meubles - et encore ...



Etude de moeurs provinciales particulièrement fine et sans pitié, "Ursule Mirouët" ne tombe jamais dans l'incohérence et Balzac se laisse si bien emporter par son sujet qu'il en oublie de frôler le mélo comme cela lui arrive parfois un peu trop souvent. A lire et à relire : c'est aussi délicat qu'"Eugénie Grandet" mais la fin est plus optimiste. ;o)
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La Peau de chagrin

Il s’agit de mon premier Balzac. J’avais envie de le lire à la suite du Portrait de Dorian Gray. L’explication de texte avançait qu’il s’agissait de deux histoires semblables par le côté fantastique et par le côté dramatique. J’ai donc emprunté à la bibliothèque sans hésiter. J’étais loin de me douter que la lecture en serait très difficile.



Raphaël De Valentin, intellectuel, écrit des essais. Il est épris de Foedora qui est une femme sans cœur, qui est complètement indifférente vis-à-vis de lui malgré sa déclaration d’amour. Il va se ruiner pour elle. Perdu, il veut alors se suicider. Avant de passer à l’acte, il passe par un magasin d’antiquité et il tombe sur la peau de chagrin. On lui explique que l’acquéreur de cet objet peut voir ses désirs réalisés. Seulement, à chaque vœu exaucé, la peau de chagrin se réduit et le propriétaire voit sa santé réduite d’autant. Si bien que la mort est rapidement envisageable.

Son premier vœu est d’être riche et il l’est du jour au lendemain : un membre de sa famille éloigné vient de mourir et de lui laisser un héritage. Au départ, il pense que c’est une coïncidence et il se met à mesurer sa peau de chagrin. Cette initiative va vite devenir une obsession.



Sous forme de conte, Balzac nous raconte donc l’histoire d’un jeune homme vaniteux, plein d’ambition, et qui pense qu’il ne peut pas décemment fréquenter des femmes pauvres. Il lui faut une femme du monde. J’aurais pu être convaincue par cette histoire s’il n’y avait pas eu autant de descriptions, de considérations philosophiques. J’avoue qu’au bout de 50 pages, j’ai bien eu envie de laisser tomber. Les avis sur Internet indiquent bien que la première partie est très difficile et qu’une fois passée, la lecture est plus agréable. Au total, 375 pages difficiles, laborieuses pour ma part. Même la première partie passée, j’ai été freinée à de nombreuses reprises.



Il m’aurait fallu de nombreux sous-titres au départ pour comprendre. Ce que j’ai compris en revanche, c’est que l’homme ne peut pas vivre sans envies, sans souhaits. A un moment donné dans l’histoire, Raphaël s’enferme chez lui, ne veut voir personne de peur d’avoir des souhaits aussitôt exaucés par son talisman. Du coup, sa vie devient ennuyeuse et terne. Je vais donc assumer pleinement ce qui va suivre : oui, ce livre m’a fait penser à la chanson de Johnny Hallyday : l’envie d’avoir envie. Ne me jetez pas la pierre si je compare Johnny à Balzac mais quand notre chanteur national dit :



On m'a trop donné bien avant l'envie

J'ai oublié les rêves et les "merci"

Toutes ces choses qui avaient un prix

Qui font l'envie de vivre et le désir

Et le plaisir aussi

Qu'on me donne l'envie !

L'envie d'avoir envie !

Qu'on allume ma vie !



On est bien dans l’esprit de ce qu’a voulu dire Balzac (me semble-t-il !).



Voilà, je vais m’arrêter là … Une première expérience balzacienne ratée. Je retenterai sûrement mais par un livre plus facile à aborder.

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Gobseck - Une double famille

Première déception pour mes lectures de Balzac.



J'ai vraiment eu beaucoup de mal à lire ce livre. Je butais à chaque mot, le sens des phrases ne venait pas aussi facilement que ce que j'ai lu auparavant, je me perdais. Au début je me suis dis : " Mince, je ne suis vraiment pas assez concentré !". Alors j'ai fermé la porte de ma chambre, je me suis assis et j'ai lu dans un grand silence, doucement. Mais même effet, beaucoup de mal à lire.



Je me suis donc demandé, est-ce l'édition de GF qui me gêne ? Est-ce parce que l'écriture est trop difficile ? Ou parce que je n'aime pas l'histoire. Et je pense que c'est cette dernière raison.



En effet ce personnage ne me paraît pas intéressant à exploiter. Sa vision du monde est assez banal et je ne comprends pas l'attachement que Derville peut avoir pour lui.



Seul point positif dans cette lecture, j'ai compris comment Esther Van Gobsek devient l'héritière de Gobseck avec tout de même plus de 7 millions au final.
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La Peau de chagrin

Aïe ! Je sens que que je vais me faire des ennemis en postant cette critique. Tant pis, soyons franc ...

Le plaisir que j'ai eu à entamer ce grand classique s'est hélas vite dissipé. Cette histoire empreinte d'un gothique (faiblement) flamboyant est certes intrigante et je tenais à aller jusqu'au bout de cette lecture mais je n'ai pu le faire qu'en sautant une grand nombre de pages où l'auteur se laisse aller à des avalanches de phrases insipides et largement redondantes. Etait-il payé à la ligne ? C'est l'impression que cela m'a donné en tout cas. Et là où un Maupassant me ravit par ses fines analyses psychologiques, Balzac, ici, m'a profondément ennuyé avec ses poncifs sur l'amour, la jeunesse et la peur de vieillir. Ce Raphaël - le fantoche héros du livre- m'a paru très, très conventionnel dans ses désirs comme dans ses (quelques) actes et aucun personnage n'est venu - à mes yeux - rehausser ce tableau, en tout cas pas cette Foedora, très prévisible elle aussi dans le genre "éternel féminin inaccessible".

Voilà, c'est dit.



(note de lecture rédigée le 18 Avril 2009)
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La Recherche de l'Absolu

Balzac est, parmi les auteurs classiques, l’un de ceux qui suscite le plus de commentaires contrastés. Les uns crient au génie, tandis que les autres baillent aux corneilles. J’ai longtemps fait partie de la seconde catégorie et contrairement aux récits de Flaubert, Zola ou Maupassant, je trouvais ceux de Balzac plutôt ennuyeux, me perdant dans ses descriptions par le menu et ses dissections à la loupe des sentiments humains. Pourtant, depuis plusieurs années, c’est avec un oeil de plus en plus passionné que je fréquente la Comédie Humaine (la maturité diront certain, l’âge diront d’autres). Alors oui, Balzac n’est probablement pas l’auteur le plus facile d’accès pour un jeune lecteur et je ne le recommanderai pas à celui qui lit un livre par an. Mais pour celui qui aime le grand style, le sens de la tragédie, l’analyse au microscope de la nature humaine, Balzac est un délice.



La recherche de l’absolu, même s’il n’atteint pas les sommets de la Peau de chagrin, des Illusions perdues ou de Splendeurs et misères des courtisanes (ah Lucien de Rubempré et Raphaël de Valentin !), me l’a encore indubitablement prouvé.







Cet opus, classé dans les études philosophiques de la Comédie Humaine, conte l’histoire d’une riche famille de Douai où la bonté, l’ordre et la noblesse règnent sans partage jusqu’à ce que Balthazar Claes, le chef de famille, ne se mette en quête de l’absolu – rien de moins que la pierre philosophale, origine de la matière, quête ultime de tous les alchimistes. Balthazar est un érudit d’une grande intelligence et ayant étudié la science avec les scientifiques les plus renommés de son temps. Mais cette recherche, qui est une chimère, va le consumer de telle façon qu’il va perdre pieds avec le réel et entraîner sa famille dans sa chute.



Ce récit est celui d’une obsession qui devient une véritable drogue. Elle sépare Balthazar des siens, qu’il ne voit plus, n’entend plus, perdu qu’il est dans ses travaux qui le mobilisent. Balthazar n’est pas alcoolique ou accro à quelques substances que ce soit, pourtant le résultat est le même. Il n’a plus conscience d’être, ne se soucie plus de rien, et détruit sa vie pour ce graal inaccessible, qui devient la seule chose qui compte. Lui, l’homme si moral et digne, se roule dans la fange sans même réellement s’en rendre compte, se livre à toutes les bassesses et, pire encore, livre les siens aux chiens, pourvu qu’il continue ses expériences. Comme un alcoolique ou un drogué, il ment, triche, réalise, se flagelle, se sèvre, mais toujours replonge dans son obsession, impossible quête, terrible addiction, qui le dévore.



Face à lui des figures féminines courageuses et bienveillantes essayent de sauver le foyer et le nom de cette grande famille, tout en tentant de comprendre, d’absoudre et d’aimer cet homme consumé par ses recherches, qui détruit tout autour de lui.



Certains passages sont incroyablement baroques et d’une violence inouïe. On pense aux grandes tragédies classiques en lisant ce livre. Les héros, y sont ainsi les mêmes: bons et nobles, mais manipulés par des forces supérieures, qui les poussent à souffrir et se déchirer jusqu’à la mort.

Un récit puissant soutenu par un style immense, du grand art.







Tom la Patate
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La Comédie Humaine - La Pléiade, tome 8

Une vision, comme toujours, très désenchantée de l'humain, de la famille, de l'amour, du mariage, quand on l'observe d'une étude de notaire. Me Mathias est le notaire de Paul de Manerville, jeune noble de province, très en vue, qui ambitionne de faire un beau mariage, pourquoi pas d'amour, et de devenir pair de France. Sa route croise celle de Natalie Evangélista, jeune lionne bordelaise d'origine espagnole, qui, curieusement n'a pas encore été demandée en mariage, malgré sa naissance et sa beauté. Le notaire s'avise que le train de vie de la future fiancée et de sa mère, veuve, est trop élevé et témoigne d'une mauvaise gestion. Quand Me Solonet, sur la demande de la future belle-mère, demande à "la partie adverse" (le langage du combat domine) de prétendre avoir reçu des sommes qu'elle n'a pas présentées, comme quittance de la bonne gestion de la fortune du défunt père de Natalie, Me Mathias comprend qu'on tente de duper son amoureux client.



Les discussions pourront paraître ardues, surannées car certains points de débat juridique sont caducs désormais, mais on sera plutôt frappés par le caractère de Mme Evangélista, véhémente et cruelle, instrumentalisant sa fille à son profit. (2015)



Note de lecture du 9 août 2010.
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Le Père Goriot

Si j’ai aimé Le Père Goriot, c’est bien pour l’atmosphère d’ « histoire de famille » qui s’en dégage, l’ambiance calfeutrée de la pension, ses habitants farouches. Le Père Goriot y est attachant et suscite facilement la pitié, et les personnages qui l’entourent contribuent à rendre cette histoire intéressante et vivante. Finalement, je dirais que cet opus de Balzac est un excellent premier roman pour appréhender Balzac et mieux connaître son oeuvre : son écriture y est limpide et pourtant caractéristique, et ses personnages emblématiques. Bref, Le Père Goriot est à lui seul un concentré de culture dont on aurait tort de se passer !
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Le Cousin Pons

Sylvain Pons est un vieux garçon délicat, généreux mais un peu ridicule et dont tout le monde moque la monomanie. Il consacre en effet tout son temps à collectionner des petits objets d'art sans valeur (c'est du moins ce que croient les gens). Ses parents le méprisent et le traitent de parasite. Lorsqu'il tombe malade, son entourage apprend que sa collection vaut des millions. Tous se transforment en rapaces et veulent une part de l'héritage qui échoit finalement au seul ami de Pons, Schmucke, tout aussi naïf que lui.

Encore une fois, chez Balzac le pessimiste, les personnages les plus purs sont vaincus, écrasés face à la meute des cyniques, profiteurs et intéressés. L'argent, la cupidité, l'intérêt occupent la première place dans le coeur de la plupart des hommes.

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Splendeurs et misères des courtisanes

Ce roman clôt la trilogie formée par Le Père Goriot et Illusions Perdues, et parachève le tableau de la conquête de la vie par l'argent. Il a dévoré l'amour filial, la poésie et la créativité et ici, le tour de l'amour est venu. On trouvera de très belles figures féminines, des intrigues poignantes et une tragédie moderne, divisée en brefs chapitres (Balzac publiait ce roman en feuilletons dans la presse). Il est donc plus facile au lecteur de le lire à petites doses, qu'Illusions Perdues, composé de gros blocs narratifs malaisés à diviser.
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Le Cousin Pons

Ce Pons, vieux musicien, et son ami allemand Schmucke, sont vraiment deux beaux personnages: droits, honnêtes, désintéressés, il subissent un entourage cupide, menteur, et parfois criminel. Ils ne le réaliseront que trop tard. Cela fait un très beau livre, un de plus pour Balzac. Malgré l'identité des titres, celui-là n'a rien a voir avec celui qui le précède, La Cousine Bette: c'est une autre histoire. Mais comment fait Balzac pour trouver toutes ces idées, toutes ces métaphores, et aussi ces descriptions si riches, si variées, de tout ce qui fait le plus simple quotidien des gens? L'ensemble de ces romans constitue un tout vraiment prodigieux, et s'il y a quelques faiblesses dans cette oeuvre (exemple: la Peau de chagrin), les romans de moeurs sont époustouflants. Illusions perdues et le Lys dans la vallée restent les deux titres qui couronnent cette oeuvre, mais le reste, comme ce Cousin et cette Cousine, c'est quand même de la très belle littérature!
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Le Père Goriot

Je ne m'attends absolument pas à apporter quoi que ce soit de neuf au vu du nombre de critiques dont cette oeuvre est pourvue. Je vais donc me contenter de dire mon point de vue plus que d'analyser ce livre.



"Le père Goriot" fait parti des classiques de la littérature française et comme sans doute pas mal de personnes de ma génération, c'est par l'obligation scolaire que j'ai lu ce livre. Comme la majorité des oeuvres dit "classiques", le fond m'a peu intéressé - je m'y attendais d'avance - la forme en revanche est l'un des aspects que j'apprécie de la littérature "classique". Cette oeuvre n'est pas une exception.



Ayant néanmoins conscience que la majorité des personnes préfèrent un fond distrayant avant tout autre chose, je ne peux conseiller la lecture d'un tel livre qu'à ceux qui s'intéresse aux thématiques abordées ; je vous encourage à lire les étiquettes, le résumé et d'autres critiques pour vous en faire une idée.
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Illusions perdues

Chers visiteurs du blog, comment vous exprimer à quel point de ce livre est superbe et qu'il vaut vraiment la peine que vous vous y arrêtez un instant de votre vie? de la première à la dernière phrase, j'ai été éblouie par la plume De Balzac, par son talent de conteur, par la beauté de chaque phrase, par l'ironie et la lucidité avec lesquelles il raconte cette histoire. Je m'en veux presque de ne pas avoir lu d'autre Balzac au cours de ces trois dernières années car j'ai perdu un temps précieux !

L'histoire principale est celle de Lucien Chardon (ou de Rubempré si vous préférez), un jeune homme sans le sou mais beau, avec semble-t-il un talent dans la littérature et la poésie. Avide de gloire et d'honneur, entouré et flatté honteusement par Mme de Bargeton, il part à Paris, pétri d'illusions et se heurte à la société parisienne. Il n'est pas forcément attachant, en tout cas la plupart du temps il m'a paru inconstant, égoïste, naïf, impatient et très influençable mais malgré tout, il m'a fait de la peine: il ressemble à une petite luciole qui souhaite danser près de la lumière d'un réverbère mais qui se brûle les ailes, qui s'acharne quand même sans comprendre qu'il se fait du mal. Certes, Lucien a des torts : il est arrogant, souhaite vivre dans le luxe mais n'a pas les moyens de soutenir financièrement ses ambitions, et il manque de persévérance dans son art.

Mais le pire - et je pense que c'est ce qui fait toute la force de ce livre - est qu'il est en butte à toutes sortes de mesquineries, de cruauté, d'hypocrisie et de jalousie de la part des gens qu'ils côtoient. D'ailleurs, en parlant des autres personnages, ils sont également très bien travaillés par l'auteur: David Séchard, l'inventeur malheureux en proie à la malveillance de ces concurrents les Cointet, Eve la femme et soeur aimante, toute la haute société angoumoise patronnée par Mme de Bargeton, le vieux père Séchard aussi avare et égoïste que M. Grandet (cf. Eugénie Grandet), les journalistes, les membres du Cénacle, la fragile Coralie etc..

Balzac décrit extrêmement bien cette société parisienne du XIXème siècle avec ces jeux de pouvoir, ces codes vestimentaires, ces relations mondaines et son culte de l'apparence. Il évoque aussi de long en large la puissance de l'argent, qui est le principal sauf-conduit pour être accepté, intégré et estimé par ses pairs. Mais il ne s'arrête pas là : il critique les manigances de la presse, les filouteries des éditeurs-libraires et les manoeuvres frauduleuses des banques et des créanciers. Nous aurons aussi quelques explications sur la fabrication du papier, que j'ai trouvé particulièrement intéressant.

C'est un livre complet, qui alterne bien descriptions et rebondissements; qui intègre une dimension tragique avec un style d'écriture riche et ironique; où se mêle amour, ambition, amitié, trahison et descente aux enfers.

Sublime ! C'est sublime ! Un vrai régal, un chef-d'oeuvre que j'ai découvert au bon moment et qui fait désormais partie de mes préférés !
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Béatrix

Pour se sauver du trop jeune et délicieux Calyste, dont vingt ans de différence la séparent inexorablement, Félicité des Touches crée Béatrix.

Béatrix, son amie et sa rivale, grande dame mal mariée et perdue aux yeux du monde pour l'amour d'un musicien qui ne la mérite pas, blonde exquise aux grâces raffinées, amante idéale dont le jeune homme tombe amoureux comme seul peut aimer à vingt ans un cœur pur, naïf, absolu.

Mais si la Béatrix de Dante, jamais revue, sut n'être qu'un rêve, Béatrix de Rochefide existe pour de bon, et comme chacun le sait qui a passé l'âge des cœurs naïfs, l'idéal se marie bien mal au réel. Comment sauver alors Calyste de cette passion qui le dévore tout entier et finit par menacer sa santé, sa raison, son avenir, jusqu'à sa vie ?



Imprégné d'idéaux romantiques tout autant que de froide lucidité, voire de cynisme désabusé, Béatrix est un roman tout de contrastes. Contraste entre la Bretagne sauvage, austère et noble, dans laquelle se noue le drame, à laquelle Calyste appartient tout entier par son éducation, et le Paris tourbillonnant, tout de faux-semblants, dont Béatrix fut l'une des reines et où les choses s'achèvent par une magistrale entreprise de manipulation.

Contraste entre deux femmes : la brune Félicité, femme de Lettres, de coeur et d'esprit, dont l'intelligence n'a d'égale que la grandeur d'âme, mais que sa force et son indépendance rendent monstrueuse, bien trop masculine, pour une société où la femme ne doit être qu'un ornement gracieux. Vouée par là-même, irrémédiablement, au malheur. La blonde Béatrix, femme du monde toute de grâce et d'artifice, scandaleuse par orgueil, dont l'âme froide confond les aspirations du cœur et celles de la vanité, et qui ne sait rien être au fond que par les hommes. Deux femmes, ou plutôt trois puisqu'à l'artificieuse Béatrix s'oppose la délicieuse Sabine de Grandlieu, future épouse modèle, amoureuse exaltée mais lucide qui sait allier l'esprit mordant de la parisienne à la franchise simple de la provinciale.



Outre de fascinantes descriptions de la Bretagne ancienne et un scénario peut-être un peu lent au départ, mais de plus en plus prenant et dont on se demande bien comment il va pouvoir se résoudre, c'est dans ces très beaux portraits de femme que réside la plus grande force de ce roman.

Un esprit moderne, certes, pourra s'agacer des petites notes sexistes qui émaillent leurs descriptions - une femme est ceci, ne doit pas être cela -, mais elles sont à remettre en condition dans la société de l'époque, et ne déparent en rien la force des caractères mis en scène, la justesse remarquable de leur analyse. Inspirée par George Sand, Félicité des Touches m'a aussi fait penser - par sa carrière, sa liberté, son côté amazone, son milieu social et jusque par son nom - à Félicie de Fauveau, cette artiste sculpteur étroitement liée au parti de la duchesse de Berry (comme le furent d'ailleurs Calyste et son père).

Si Sand et Félicie surent vivre jusqu'au bout dans le monde pour et par leur art, Félicité, elle, aura le sort de bien des héroïnes plus fades de l'histoire. Un sort un peu décevant sans doute, mais ce retrait final vers Dieu reste assez bien dans la logique d'un personnage extraordinaire et exalté, à qui le monde ne sait plus offrir que déceptions.
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Le Père Goriot

Partie des Scènes de la vie privée, Le père Goriot est l'occasion pour Balzac de dénoncer le pouvoir de l'argent. Roman d'éducation, le roman met en scène un jeune homme - Eugène de Rastignac - qui fait son entrée dans le monde et en découvre les abîmes les plus immorales. C'est ce Rastignac qui est le personnage principal du roman, lequel est aux prises avec les deux passions de l'homme : les femmes et l'argent.

Le père Goriot, lui, est la figure du père éternel qui se sacrifie à ses filles. Ayant permis leur ascension sociale, il subit leur mépris teinté d'amour tout en continuant de se ruiner pour elles. Continuant de croire au dévouement de ses filles, il tentera de rapprocher l'une d'elles, Delphine, d'Eugène de Rastignac, cependant qu'il perdra ses illusions peu à peu sur leur sentiment filial. Son sort inspirera Eugène de Rastignac et lui servira de leçon avant de rentrer dans le monde.
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La fille aux yeux d'or

Le premier chapitre est redoutable! Balzac ne traîne pas la société dans la boue, elle le fait si bien elle-même, il la peint comme elle est. Il devait être particulièrement en forme lors de la composition. Tout le monde y passe, aucune partie de la société n'échappe au regard scrutateur et à la verve endiablée de Balzac. J’apprécie particulièrement lorsqu'il compare les strates de la société avec celles de l'Enfer de Dante. En terminant sa longue admonestation, Balzac semble annoncer l'existence d'exception(s). Mais existe-t-il une telle chose? Le reste du roman tiendra-t-il son pari?



Ce n'est véritablement qu'à la fin que l'on comprend ces paroles : «Mais chose étrange! si la Fille aux yeux d'or était vierge, elle n'était certainement pas innocente.» Quelle scène effroyable que celle qui clôt le récit! Frissons assurés.

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