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Critiques de Jean Ray (327)
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Les 25 meilleures histoires noires et fanta..

J'ai acheté ce livre très jeune, nous devions le lire pour l'école. Finalement, c'est "la Peau de chagrin" que nous avons étudié. Alors je n'ai jamais oublié la première aventure, "la Ruelle ténébreuse..." qui se passe dans une maison tout aussi ténébreuse et envahie par des fantômes maléfiques. Sauf un! Un fantôme blessé par un coup d'épée, (assurément fantastique...) et qui parvient à apitoyer une des habitantes de la maison. Elle va le soigner et le guérir, et tous les deux vont immatériellement et réellement tomber amoureux l'un.e de l'autre...



Mais la bataille sera rude... ce sera le fantôme (et son amante...) ou le dernier personnage combattant de la nouvelle. Je ne sais pas si je raconte bien cette nouvelle, je ne l'ai plus relue depuis des années... et il me semble qu'il y avait deux versions de cette histoire. N'empêche qu'à quinze ans, j'avais beaucoup aimé, alors que le fantastique et la science fiction n'ont jamais été ma tasse de thé...
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Harry Dickson : La guillotine ensorcelée - Le..

Deux nouvelles de Jean Ray mêlant histoire policière, fantastique et épouvante et ayant pour cadre la vieille ville de Gand en Belgique.

Le mystérieux retardataire a pour cadre une vieille prison désaffectée, où des bruits se font entendre la nuit dans la cellule 218, celle d'un fameux voleur de bijoux qui a mystérieusement disparu deux ans auparavant sans qu'on ait retrouvé son butin, une émeraude.

La guillotine exposée dans la salle des tortures du Château des Comtes se met à fonctionner la nuit sans qu'on retrouve de corps.



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Malpertuis

Cote très sévère pour ce que beaucoup considèrent comme un classique du fantastique.

Cela faisait très longtemps que je voulais lire Malpertuis. Hélas, arrivé à mi-parcours de ma lecture, je jette l'éponge, je ne parviens tout simplement pas à rentrer dans l'histoire. Manque de culture de ma part pour totalement en appréhender la qualité, peut-être?

Les très nombreuses coquilles qui émaillent cette édition du roman (éditions Espace Nord) n'ont certainement pas aidé à la lecture.

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Harry Dickson, tome 1 : Le châtiment des Foyl..

Une découverte de l'auteur avec ces deux nouvelles, qui me laisse sur ma faim.



J'ai eu le sentiment de nouvelles écrites un peu à la va-vite. On n'a pas le temps d'entrer dans une ambiance, ni de faire connaissance avec les personnages. C'est rapide, avec assez peu de descriptions. On fleure avec le fantasmagorique et l'extravagance, et on saute souvent tellement vite d'une scène à une autre que l'effet en devient parfois risible, au détriment de tout réalisme ou crédibilité.



Je n'ai pas du tout retrouvé la qualité des Sherlock Holmes, avec leur côté réflexion et détails dans l'enquête. Certes Harry Dickson est aidé d'un acolyte, mais j'ai eu le sentiment d'être plus proche de la farce et de la parodie que d'un bon polar.



Ceci étant, vu leur format feuilleton, je pense que ces nouvelles passeront beaucoup mieux en format BD.



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Malpertuis



Lecture bien étrange pour une maison non moins étrange...



On entre dans Malpertuis sans vraiment avoir compris comment on se retrouve là. On naviguait sur une mer déchaînée et presque soudainement on est installé au chevet d'un mourant qui laisse un bien curieux héritage. En échange d'une grosse somme d'argent, et d'une potentielle fortune plus grande encore, l'entourage de l'étrange Cassave accepte de vivre en huis clos à Malpertuis... Une maison pas comme les autres.



Il m'a fallu quelques chapitres pour entrer dans l'intrigue et parvenir à y comprendre quelque chose tant les personnages étaient nombreux et la construction du début peu claire pour moi. Comme la plume de Jean Ray, que je découvre avec ce roman, est très visuelle, on s'imagine assez vite l'ambiance pesante de la demeure et l'apparence des créatures et phénomènes évoqués. Une fois plongée dans le récit, je l'ai lu assez rapidement. J'ai trouvé l'ensemble assez génial, surtout à la lumière de la dernière partie. Les personnages ne sont pas construits de manière égale, cela participe à l'étrangeté de l'ensemble.



Voilà un grand auteur belge dont je ne connaissais rien et que je lirai à nouveau avec plaisir si je tombe sur un de ses livres.
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Aux lisières des ténèbres

CE n'est pas à l'auteur que je donne une mauvaise note, mais à l'Amicale Jean Ray qui n'a vraiment pas fait preuve de sérieux dans son travail d'édition.



Malgré ce que pourrait laisser croire le sommaire, je n’aime pas spécialement les explications de textes et les interprétations qui en sont données. Non. J’ai été attiré par ce livre parce que sur le site de l’Amicale, il est écrit Fac similé + commentaires fournies par des membres de l’Amicale. Je m’attendais donc à découvrir une copie plus ou moins réussie du manuscrit. Puisque ce texte n’a jamais été édité du vivant de l’auteur. Mais que neni ! Je retrouve ici Aux lisières des ténèbres dans sa version telle que publiée dans Les dossiers de phenix (éditions Lefrancq — 1995) qui séjourne dans ma bibliothèque depuis... 1995.



Le seul autre texte de Jean Ray présent dans ce volume est Le grand nocturne que vous retrouverez dans plusieurs éditions. Cette nouvelle qui a de nombreux points communs avec les lisières a été publiée pour la première fois en 1942 et la dernière en 2017... d’après noosfere. Le reste ? Des textes rédigés par des membres de l’Amicale Jean Ray pour parler de cette nouvelle retrouvée dans des cahiers d’écolier après la mort de l’auteur ou de son œuvre en général. Jusque-là, j’étais plutôt déçu. Mais comble de l’horreur et du désappointement, le nombre de coquilles dans les deux textes de Jean Ray est impressionnant. Nom de personnage qui change, numéro de chapitre mal présentés, lettres en trop ou en moins, saut de ligne intempestif et même, sommet du ridicule, une phrase en double. Ne relit-on pas les textes avant de les envoyer à l’impression ?



Mais que penser de la nouvelle en elle-même ? J’ai tout simplement adoré. Et je vous la conseille. Et si certains pensent qu’elle est inachevée, j’aurais tendance à leur donner tort. Par ailleurs, je n’appelle pas roman, un texte qui n’occupe que 40 pages dans un volume format A5.



Si vous le pouvez, achetez donc les dossiers de Phenix.
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Malpertuis

J’ai entamé ce roman de Jean Ray sans ne rien connaître ni de son auteur, ni de son sujet, en m’attendant au récit d’une maison maléfique – le titre n’en est-il pas Malpertuis ? – qui allait s’en prendre à ses occupants - les héritiers de Quentin Moretus Cassave –, ce dernier sur son lit de mort ayant promis sa colossale fortune au dernier de ses occupants qui allait survivre. Or, le récit de ce qui se passe réellement à Malpertuis va s’avérer beaucoup plus compliqué, pour ne pas dire alambiqué… Très vite une ambiance floue et malsaine s’installe, les personnages sont pour la plupart étranges, lorsqu’ils ne sont pas dans un état presque végétatif, et il n’y a guère d’interactions entre eux comme dans une intrigue classique. Tout part d’une gaine d’étain contenant des documents, volée au couvent des Pères Blancs, et de son voleur qui tente d’y mettre de l’ordre, curieux de ce qu’il y a trouvé, d’où la multiplication des narrateurs et des parties qui donnent le ton au texte, tel qu’il nous l’explique. J’ai beaucoup apprécié l’écriture de l’horreur de Jean Ray, si je la compare à celle de Lovecraft que j’ai découverte brièvement l’an dernier, que je trouve plus poétique. Cela reste une lecture mitigée, un roman que j’ai lu par brides, que j’ai cependant pris plaisir à retrouver, de même qu’à situer dans le contexte de son écriture, Arnaud Huftier écrivant dans la postface : « Au moment même où est publié Malpertuis, l’horreur des camps s’étend à toute l’Europe. » Voilà qui donne à réfléchir…
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Malpertuis

"Malpertuis" est ma première rencontre avec le fantastique de Jean Ray: quelle rencontre!



Reçu dans une box Kube (instant publicité pour cette box de lecture mensuelle absolument formidable, que de reçois désormais depuis au moins deux ans!), j'ai eu bien du mal à me motiver à lire tout cela. Il y avait quelque chose d'intimidant à commencer ce livre, qui sentait en plus le "classique" à plein nez, ce qui ne va jamais pour me rassurer.

Bon, comme souvent, il n'y avait pas besoin d'en faire tout un plat. Précisons cependant que la lecture de "Malpertuis", afin d'en profiter de fond en comble, est exigeante. Vraiment. Mais tellement bonne!



On commencera par l'évidente complexité structurelle du récit. Porteur d'au moins quatre narrateurs, intervenant tous dans une chronologie différente, gardant mystère ou non sur leur identité, et même usant et abusant de différents pronoms pour se qualifier: si l'on retombe évidemment sur nos pieds, il n'y a rien d'évident dans tout ce roman.

Pour l'élément fantastique, même chose: Jean Ray sait brouiller les pistes et tromper son lecteur. Vous aurez bien du mal à deviner ce qui se passe entre les murs de Malpertuis, et ne comptez pas sur moi pour vous spolier. Je peux simplement vous révéler une chose: la résolution narrative est à la hauteur de la réputation de l'auteur. C'est extrêmement original (oui oui) et magnifiquement bien conduit.

On rajoutera évidemment le fait que Jean Ray écrit très, très bien. C'est d'ailleurs, de façon certes absurde, ce qui porte en premier lieu ce roman gothique au rang des classiques: c'est suranné dans son style, mais si bien écrit.



Une seule conclusion: lisez sans aucune hésitation ce merveilleux roman gothique qu'est Malpertuis. Il s'agit d'un excellent conte fantastique, voire horrifique, particulièrement intelligent sans perdre une once de sa capacité divertissante. Un must-read.

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Malpertuis

Lecture incroyable pour ma part.

En lisant la quatrième de couverture, puis le début du roman, jamais je ne me serai attendue à une chute pareil.

Au départ, j'ai trouvé l'écriture pas loin des codes de la pièce de théâtre. Ça m'a un peu dérangé car ce n'est pas un style que j'affectionne particulièrement. Et il y a beaucoup de personnages qui ne sont présentés que brièvement. Un peu compliqué de s'y retrouvé.

Mais une fois entrée dans l'histoire, on perd ce côté "théâtre" pour basculer dans un style plus sombre.

Et à la fin, quand vient le moment des révélations, je suis restée ébahie. Chaque détail avait son importance.

Maintenant que j'ai tous les éléments, je pense relire ce livre. Et je pense que la lecture sera tout à fait différente la seconde fois. Un peu comme un second visionage du sixième sens ou d'usual suspect.



Mes plus :

- intrigue originale

- chute inattendue



Mes moins :

- dialogues surjoués
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Le carrousel des maléfices

Recueil de 19 nouvelles paru en 1964 (l’année de la mort de l’auteur) . Ensemble très inégal . Du fantastique assez classique : des histoires de femmes maléfiques (La Sorcière Les Gens célèbres de Tudor Street Trois petites vieilles sur un banc ,ma préférée ) de fantôme ( Le beau Dimanche, - Un tour de cochon) de savant fou ( Mathématiques supérieures/La Tête de monsieur Ramberger/ Croquemitaine n'est plus/ Puzzle/ Le "Tessaract"/ Smith... comme tout le monde) ,de rituel ( Bonjour, Mr. Jones !/ La conjuration du lundi) .Mais aussi d’étranges textes qui paraissent sans queue ni tête , dans une atmosphère de conte (Histoires drôles/ Tête-de-lune/ Le Banc et la porte/L'Envoyée du retour/ La Sotie de l'araignée) et pour finir un texte qui s’apparente à de la science-fiction (Le formidable secret du pôle) assez bas de gamme.
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Les contes du whisky

27 nouvelles dans ce recueil de 1925 qui est le premier de l’auteur. On y trouve déjà les grandes lignes de son œuvre à venir : les lieux : Londres principalement mais aussi la Hollande .Les personnages : marins (Le Nom du bateau, Entre deux verres ,La Dernière gorgée) ivrognes (Le Saumon de Poppelreiter, Mon ami le mort,Une main ) prostituées (Un conte de fées à Whitechapel,Petite femme aimée au parfum de verveine ),usuriers ( presque toujours juifs , l’antisémitisme est très présent : Josuah Güllick, Minuit vingt, La Bonne action, Le Tableau) . On y trouve aussi les grands thèmes fantastiques : fantôme vengeur (Irish Whisky, À minuit , La Vengeance , La Dette de Gumpelmeyer ) objets maléfiques ( Josuah Güllick, Le Singe Minuit vingt, Le Tableau ) vampires( Le Gardien du cimetière), morts vivants (Mon ami le mort monstres (Dans les marais du Fenn. Entre deux verres, La Bête blanche , Les Étranges études du Dr Paukenschlager) Et aussi dans ce recueil au titre évocateur les effets de l’ivresse (Dans les marais du Fenn / La Nuit de Camberwell / Le Saumon de Poppelreiter/une main) et aussi de la peur (Le Crocodile. La Fenêtre aux monstres , L'Observatoire abandonné)
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La cité de l'indicible peur

Je connaissais plus le film de Jean-Pierre Mocky qui date de 1964 avec Bourvil et Jean Poiret que le livre de Jean Ray. Mais j'adore comparer les livres et leurs adaptations cinématographiques alors d'ordinaire, je lis en premier le livre et regarde le film ensuite. Effectivement, j'ai trouvé le livre beaucoup plus sombre que le film qui lui est plus décalé. Lire le livre t voir le film est intéressant.
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Les rivages de l’angoisse – De kusten van d..

Ce livre n’est pour moi qu’une demi-découverte. En effet, si je ne connaissais La vallée du sommeil que de titre, j’avais par contre déjà lu La nef des bourreaux. En tous cas, cette lecture d’un fac-similé a eu l’avantage de me faire découvrir les illustrations de l’édition originale.



Je me dois maintenant de faire une petite mise en garde aux aficionado de Jean Ray auteur de fantastique. Ces deux novella ne sont pas à classer fantastique, mais simplement aventure. Ce qui n’enlève rien au plaisir de la découverte. Allez ! J’exagère un peu. La vallée du sommeil a un petit quelque chose d’étrange : Nos héros découvrent dans la dite vallée les restes d’une civilisation ancienne. Mais ce fait n’a que peu d’impact sur la trame. Son absence n’enlèverait rien à l’histoire et c’est dommage.



Malgré l’absence de fantastique, la pointe de mystère — et le fait que j’ai complètement redécouvert La nef des bourreaux (même traduction — Paule & René Depauw — que pour l’édition NéO) — a fait de ce moment de lecture un moment agréable. Je suis donc très satisfait.



En bref : À lire si vous êtes un inconditionnel de Jean Ray /John Flanders et n’attachez que peu d’importance aux fait que ce soit ou non de la littérature fantastique.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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L'archange fantastique

Claude Seignolle, l'écrivain fantastique français, prétendait que la machine à écrire de Jean Ray pouvait faire des choses toute seule.

Lui-même avait peut-être commencé à le croire !

Tellement l'imaginaire se battait sans relâche contre l'encre et le métal de cette vieille UnderWood aux touches usées sur laquelle Jean Ray a tapé toute son oeuvre.

Le 24 avril 1963, Jean Ray, comblé avait reçu le premier prix des Bouquinistes.

Le jury était présidé par Marcel Allain, un des pères de Fantomas.

Jean Ray, l'écrivain, l'insaisissable.

Jean Ray, entre la réalité et la légende.

Il aurait bourlingué aux quatre coins du monde, il aurait été trafiquant d'armes, de perles et d'ivoire, d'alcool à l'époque de la prohibition américaine.

Il aurait exercé mille métiers insolites : bourreau à Venise, pirate en mer du nord ou gangster à Chicago.

Soixante ans de sa vie à mystifier, raconter, à inventer et à imaginer des mondes d'épouvante, de mystères et d'aventures.

Combien de pages Jean Ray a-t-il écrites ?

Plusieurs milliers ...

Jean Ray fut conteur, romancier mais aussi poète, chroniqueur, journaliste, critique théâtral et littéraire, fantaisiste, dramaturge, traducteur, hagiographe, préfacier, scénariste de BD et anthologiste ...

Son vrai nom était Nicolas Jean-Marie de Kremer.

Il a principalement écrit en français sous le pseudonyme de Jean Ray, et en flamand derrière celui de John Flanders, patronyme choisi à cause de la célèbre héroïne de Daniel Defoe, Moll Flanders, égérie flamande des pirates anglais.

Une couverture toute de gris, un nom entremêlé à la silhouette d'un visage, c'est Jean Ray, l'archange du fantastique.

C'est un album écrit par Jean-Baptiste Baronian et Françoise Levie, et paru, en 1981, à la Librairie des Champs-Élysées.

L'ouvrage vient s'intercaler entre le numéro "spécial Jean Ray" de la revue "Fiction" paru en mai 1964 et le dossier "Phénix" paru chez Lefrancq en 1995.

Mais l'album de Jean-Baptiste Baronian et de Françoise Levie a ceci de particulier qu'il est écrit de manière atypique, littéraire en même temps que biographique.

C'est la caverne d'Ali Baba !

C'est une biographie bibliographique, bien sûr.

Mais c'est aussi un livre de références où apparaissent des noms évocateurs : Michel Ghelderode, Marie Gevers, Henri Vernes, Pierre Goemaere, Thomas Owen, Francis Lacassin, Fritz van den Berghe, Alain Resnais ... certains connus, d'autres un peu oubliés, mais tous gravitant autour de la littérature de l'imaginaire.

L'album est articulé en quatre parties, quatre itinéraires, quatre voyages et quatre pérégrinations :

- le gantois magnifique

- la fureur d'écrire, une chronologie

- les images de la vie

- les miroirs convergents

La troisième partie, les images de la vie, est un dossier photographique d'une trentaine de pages où s'étalent photographies, couvertures de livres, lettres et planches de BD.

Tandis que la quatrième, "les miroirs convergents", est un recueil de textes courts pour certains inédits jusque-là.

Cet album n'est donc pas un livre de plus sur le grand-maître gantois dont un des textes avait été choisi par André de Lorde* pour figurer dans la première anthologie de littérature fantastique de langue française : "les maîtres de la peur".

Cet album est très bien réalisé, très accessible et très didactique.

Il est tout simplement indispensable à tous ...



*l'âme du théâtre du Grand-Guignol







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Le cap d'argent

J’ai acheté ce livre et entrepris sa lecture en connaissance de cause. Il s’agit de la version non expurgée d’une de mes précédentes lectures de Jean Ray. Je veux bien sûr parler de La malédiction de Machrood, publié en 1984 par les éditions NéO. Mais l’éditeur savait-il qu’il ne publiait pas l’œuvre originale parue en flamand en 1946, mais une pâle copie. J’ai failli écrire édulcorée. Mais ce serait faire une insulte aux édulcorants. Je me rappelle d’une forte nouvelle assez insipide. Mais là changement complet de point de vue.



Je serais plus catégorique que l’auteur du texte de présentation de l’Amicale Jean Ray. L’usurier juif est une caricature. Même de Funès dans l’Avare est plus crédible. Et le racisme ? Bien sûr, certains lecteurs ne pourront s’empêcher d’accuser Jean Ray d’antisémitisme mais, pour moi, ces expressions ne sont que le reflet du caractère excessif de ce personnage exécrable, avare au point d’en être bête et sans scrupule. Ces insultes, proférées par l’un des gentils de l’histoire ne sont là que pour renforcer votre haine de ce sinistre individu. Quoiqu’il en soit, il est vrai que Jean Ray aurait tout aussi bien pu le nommer usurier plutôt que juif. ça aurait été tout aussi parlant. Soit. Ça n’excuse pas pour autant les éditeurs qui se permettent de supprimer de longs passages. Car j’ai découvert le premier chapitre. Il avait carrément disparu de La malédiction de Machrood.



En bref : Si vous faites partie de cette mouvance qui renie tout ce qui devrait ne pas être dit de peur de choquer, qui voient le mal partout, alors contentez-vous de la version allégée. Mais si vous voulez vraiment lire un court roman de Jean Ray, dans lequel les personnages ont un tant soit peu de profondeur, de caractère, alors il vous faut en passer par là et lire Le Cap d’Argent plutôt que La malédiction de Machrood. Et gardez bien à l’esprit que l’histoire se déroule au XIXe siècle et qu’il est du coup logique de mettre dans la bouche des protagonistes des expressions courantes à l’époque.



Et puis ça peut être l’occasion de vous mettre au flamand, puisque vous aurez entre les mains une édition bilingue.
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Harry Dickson, tome 1 : Cric-Croc, le mort ..

C’est par hasard que j’ai découvert ce fascicule chez mon bouquiniste. Mais ce n’est pas un simple volume de la série éditée par Le Cri à partir de 2007. Non. C’est un fascicule offert en 2009 pour faire la promotion de la police belge et de sa campagne de recrutement du moment. :-)



J’aurais pu me passer de cet achat puisque ma bibliothèque contient la série complète des 16 volumes édités par Marabout à la fin des années 60. Et Cric-Croc, le mort en habit fait partie du premier volume. Mais ces vieux livres de poche sont assez fragiles. Ce nouvel achat était donc l’occasion de relire cette aventure de Harry Dickson sans mettre en péril le tome 1 de l’intégrale Marabout.



Cela vous surprend-il si, après vous avoir dit que je n’avait pas relu cette histoire depuis son achat au milieu des années 80 (la série complète pour 400 fr chez un bouquiniste de Caen), je vous affirme que cette nouvelle est une très belle découverte. Hé oui ! Je l’ai complètement oubliée.



Je dois dire que, si vous comptez sur Harry Dickson pour être présent à chaque coin de page, vous allez être déçu. En effet, si c’est bien lui qui explique les tenants et les aboutissants de cette affaire de traite d’êtres humains, on a plus souvent affaire aux autres protagonistes. En effet, cette affaire policière est à double face. Dickson s’intéresse à l’une des faces, et l’auteur nous raconte l’histoire depuis l’autre. Bon moyen de nous donner les informations manquantes sans donner l’impression d’une résolution incompréhensible tout en maintenant l’attention du lecteur jusqu’au bout. Pourquoi j’écris cela ? Parce que j’ai remembrance(si si ! Il est dans le dico. Alors pour une fois que je peux le caser !) d’une nouvelle ou d’un roman où l’auteur nous entraîne dans une aventure des plus complexes, sans un brin d’explication, jusqu’au moment où le héros arrive et s’écrie : « Comment ? vous n’avez pas deviner ? Attendez ! Je vous explique. » Et ça, je déteste.



En bref : Je vais replonger dans la lectures de ces quelques 110 aventures de « Sherlock Holmes américain ».
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Les 25 meilleures histoires noires et fanta..

Un classique de la littérature fantastique, lu il y a bien des années mais à recommander à tut amateur pour découvrir cet auteur flamand particulier. Une petite pépite à déguster.
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Le livre des fantômes

Nouvelles sur les fantômes, êtres pas necessairement malefiques, mais parfois créés par les humains imprudents, entités "de caractere" a la vengeance determinee et selective. Ce n'est pas le meilleur recueil de cet auteur, si vous le decouvrez, je vous recommande "Malpertuis"

roman fantastique gothique de cet auteur.
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Harry Dickson, tome 1 : Le châtiment des Foyl..

L'histoire de l'édition des "Aventures d'Harry Dickson" est aussi rocambolesque que le contenu de ces nouvelles fantastico-policières. Jugez-en.

Le nom d'Harry Dickson apparaît pour la première fois en 1913, au cinéma, dans un "sérial" en six épisodes, réalisé par René Plaissety.

Auparavant, 230 fascicules étaient parus en allemand de 1907 à 1911, ayant pour thème des pseudo-aventures de Sherlock Holmes. Le nom d'Harry Dickson n'y apparaît pas mais les intrigues seront reprises dans les fascicules suivants.

De 1927 à 1935, 180 fascicules paraissent en néerlandais sous le titre "Harry Dickson, de Amerikaansche Sherlock Holmes".

De 1929 à 1938, 178 fascicules paraissent en français, sous le titre "Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain". Les 19 premiers ont été traduits par un inconnu, tous les autres traduits, corrigés ou entièrement créés par Jean Ray.

A cette époque, Jean Ray (1887-1964), n'est pas un inconnu. Il écrit depuis 1908 dans des journaux où il alterne reportages et nouvelles. Son premier recueil paraît en 1925 : "les Contes du Whisky" dont le contenu (sulfureux) est aussi brûlant que l'alcool désigné dans le titre. Il est classé D (à déconseiller) par la censure catholique de l'époque !

La référence à Sherlock Holmes est manifeste : même allure physique, même façon d'opérer (peut-être un peu moins de flegme et un peu plus de vivacité) et un fidèle compagnon (Watson est ici remplacé par Tom Wills). La différence essentielle est que l'énigme n'est pas seulement policière mais dérive souvent vers le fantastique, voire le surnaturel. De quoi en tous cas entretenir un suspense haletant, où le mystère côtoie l'angoisse, avec par ci par là quelques notes d'humour...

Quelques titres pour vous donner une idée : "Le châtiment des Foyle" suivi de "Les Vengeurs du Diable" (Librio tome 1), "Les étoiles de la mort" suivi de "Le studio rouge" (Librio tome 2), "Le fauteuil 27" suivi de "L'énigmatique Tiger Brand" (où l'auteur se met en scène) (Librio n° 3), et ainsi de suite...

Attention, avant de vous lancer dans la lecture des "Harry Dickson", ne vous attendez pas à un ouvrage littéraire (bien que les nouvelles soient remarquablement écrites) : c'est plutôt de l'ordre des illustrés, ou des "comics" comme disent les américains, avec peu ou pas de psychologie, mais de l'action et du mystère en veux-tu, en voilà. Maintenant, si vous aimez ça, vous aller vous régaler...



Les amateurs de BD pourront continuer l'aventure avec deux séries : la première (ma préférée), signée Christian Vanderhaeghe et Pascal Zanon, d'après les livres de Jean Ray, chez Dargaud (13 volumes); la seconde, signée Richard D. Nolane et Olivier Roman, d'après des histoires originales (13 volumes également, chez Soleil)



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Edmund Bell - Intégrale des nouvelles, tome 2

Une fois encore, je reprocherai à l’Amicale Jean Ray de n’avoir apporté aucun soin à la relecture. C’est bien la peine de s’y être mis à deux pour les traductions, tiens ! D’aucuns me feront remarquer qu’il y en a beaucoup moins dans la première. Encore heureux ! puisqu’une variante a été publiée dans Harry Dickson, tome 13 des éditions Marabout en 1972. D’ailleurs, il n’y a que Les mains de Monsieur Tombs qui échappent à cette duplication. Mais alors ? Comment se sont-ils débrouillés, s’il y avait déjà des éditions françaises pour glisser autant de coquilles ? Mots ou lettres manquants, erreurs de conjugaisons, etc. Il doit y en avoir une toutes les deux pages.



J’ai une question beaucoup plus existentielle à poser : pour, dans une recueil consacré à Edmund Bell, ce personnage n’apparaît-il que dans une nouvelle sur cinq ? Oh ! Toutes les nouvelles m’ont plu. Là n’est pas la question. Mais le titre est trompeur. Et après avoir lu les tommes 1 et 2 de cette série, je comprend mieux pourquoi les éditions Lefrancq n’avaient publié que deux volumes d’enquêtes d’Edmund Bell.



Bon. Après ces médisances, parlons des histoires en elles-mêmes. Les trois dernières sont très courtes et justifieraient d’être appelée Mortimer Triggs : souvenir de jeunesse. Dans L’Ombre qui frappe Triggs nous raconte comment, alors que, venant de finir ses études, il cherche l’inspiration pour un roman, il découvre un meurtre et identifie l’assassin. L’Affaire Mardison se déroule alors qu’il est lycéen. À ses heures perdues, il met en évidence un trafic, mais ce contente de faire peur aux contrebandiers. Minuit dix ! est très courte et du coup, manque d’intrigue. À peine entre-t-on dans le vif du sujet que la solution nous est donnée.



Vraiment, il n’y a que les deux premières qui justifient vraiment la lecture de ce volume. Mais les amateurs de Jean Ray ont déjà lu Le fantôme des ruines rouges. Je me demande si Jean Ray a fait autre chose que substituer aux noms de Triggs et Edmund Bell ceux de Harry Dickson et Tom Wills. Les mains de Monsieur Tombs n’est disponible dans aucun autre volume et n’a subit aucun recyclage. Il faut donc lire ce livre pour en prendre connaissance... et elle le mérite. Pourquoi s’intéresse-t-on aux mains de M. Tombs ? Pourquoi son patron a-t-il été assassiné à l’aide d’un poison qui, aux premier coup d’œil, passe pour du sang ? Pourquoi la maison Heystreet a-t-elle été louée pour ne pas être occupée ? Voilà une série de questions aux quelles vous n’aurez de réponse que dans les dernières de cette relativement longue nouvelle (54 pages).



En bref : Même si je ne comprends pas pourquoi l’Amicale Jean Ray a appelé ce livre Edmund Bell - 2, je suis satisfait de ma lecture. Et elle me donne envie de prendre le temps de replonger dans les autres enquêtes d’Edmund Bell ou les aventures d’Harry Dickson. Un livre qui fera plaisir aux amateurs de Jean Ray/John Flanders.
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