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Critiques de John Boyne (1120)
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Le garçon en pyjama rayé

Le nazisme et les camps de contrition vus par un jeune Allemand naïf.



Il vivait à Berlin dans une belle maison, il avait des amis pour jouer et son père avait un bel uniforme. Un jour, ils doivent déménager parce que son père va travailler à un endroit qui s’appelle « Hoche vite ».



Une petite maison, au milieu de nulle part, pas de voisins, pas de copains pour jouer, pas de boutiques ou de café. Il s’ennuie. Il décide d’explorer les alentours. Il marche et marche le long de la grande clôture, puis au moment où il en a assez et est prêt à retourner chez lui, il voit un garçon de l’autre côté. Il est tout maigre et porte un pyjama rayé, mais cela ne l’empêchera pas de devenir un ami malgré tout ce qui les sépare…



Ce n’est pas le témoignage d’un survivant, mais une histoire imaginée bien des années plus tard. Un livre qui ne raconte pas tant l’horreur des camps que leur absurdité, comme dans la fable, l’enfant voit bien que « le roi est tout nu ».



Mais cela n’empêche pas le texte d’être triste et émouvant.

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Les fureurs invisibles du coeur

Ce que j’ai ressenti:



850 pages. Un roman-fleuve qui nous dépeint l’évolution politique et sociale de l’Irlande de 1945 à 2015, à travers les yeux d’un homme, Cyril Avery. Il semble difficile de raconter toutes les émotions qui sont venues me chopper comme ça au fil des pages, parce que ça se joue dans les grandes lignes de l’Histoire et dans les petits détails des conversations des personnages. De l’amour et de la haine, de la peur et de la violence, le rejet et l’intolérance, l’homophobie et le sexisme, c’est tout ça, condensé dans ce pavé et encore, ça ne suffirait pas pour tout vous décrire mais c’est un roman riche qui vient déchaîner toutes Les Fureurs Invisibles du Cœur! Et nos cœurs souffrent avec chacun, ces hommes et ces femmes, et pire encore ces enfants confrontés aux esprits malveillants, étriqués, et discriminants. Un roman grandiose!



"Ils craignent un changement dans l’ordre du monde."



J’ai adoré suivre la quête d’identité de Cyril, pas tout à fait « un vrai Avery ». C’est un personnage terriblement attachant qui nous retrace ses 70 printemps, par tranche de 7 ans, en nous donnant à lire des souvenirs entre amertume et tendresse. De l’amertume, il en a parce qu’il a mal de voir son Irlande coincée dans un puritanisme restrictif, mais de la tendresse aussi, parce qu’il constate que les mentalités évoluent aussi au fil des décennies même si Cyril a souffert de toute cette intolérance virulente, au cours de sa vie. Dans ces rencontres, on verra qu’il est amené à rencontrer des personnalités fabuleuses tout autant que horripilantes, et qu’elles le feront avancer vers la paix de son cœur.



« L’idée de passer toute mon existence à mentir me pesait terriblement et dans ces moments-là, j’envisageai sérieusement de disparaître à jamais. »



Le point fort de ce roman, c’est la grande amitié entre Cyril et Julian. Même contrariée et avec tous les non-dits qu’elle porte en elle, c’est une histoire qui nous prend aux tripes, parce qu’on espère tellement que ces deux-là vont finir par se comprendre. Mais rien n’est simple dans l’amitié et encore moins dans l’amour, et le temps n’arrange rien si le poids du secret s’en mêle. John Boyne nous donne un grand moment d’émotion, entre rires et larmes, avec ce duo de garçons qui toutes leurs vies seront liés envers et malgré tout…



"-Je me souviens qu’un de mes amis m’a dit un jour que nous haïssons ce qui nous effraie en nous-même."



Tout simplement, j’ai adoré ce roman. Je le conseille ardemment pour toute la palette de sentiments qu’il nous donne à ressentir. C’est puissant autant que mélancolique, bouleversant autant qu’attendrissant. Chaque fois, que je me laissais prendre dans la fureur de ces pages, je ne voulais plus en sortir…C’est invisible le lien qui nous lie à un livre, mais c’est mon cœur qui vous conseille cette magnifique lecture!





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Le garçon en pyjama rayé

Le jour où le jeune Bruno âgé de neuf ans apprend qu'il doit quitter sa demeure de Berlin pour une nouvelle résidence dont le père a reçu le grade de commandant du camp de " Hoche Vite" c'est tout son monde qui s'écroule. Il ne verra plus ses trois meilleurs amis pour la vie et ne pourra plus se glisser le long de la rampe majestueuse depuis le cinquième étage.

Sa nouvelle demeure n'a rien de chaleureux : Une bâtisse froide, perdue dans la campagne. Pas d'école donc pas d'amis et une soeur de douze ans qui le rabaisse à tout va. Non, décidément, il déteste cette maison et les cours d'enseignements sous la houlette de Monsieur. Pour tromper son ennui, en explorant les contours de sa nouvelle demeure, il fait une découverte étonnante. Derrière des grillages, l'existence d'hommes et d'enfants de tous âges portant la même tenue qu'il imagine être un pyjama rayé.



Avec toute la candeur de ses neuf ans, Bruno, le narrateur nous ouvre les portes d'un enfer dont il n'a aucune conscience. Shmuel, un jeune garçon de son âge, assis derrière les barbelés qui les séparent va embellir ses journées. Liés par une amitié profonde, durant une année, chaque après midi, ils vont se retrouver au même endroit chacun de leur côté.

Mais ne supportant plus la vie dans cette maison poisseuse, sa mère rentre à Berlin avec ses deux enfants.

Le coeur déchiré une seconde fois, sous une pluie battante et dans la boue, Bruno va tenir la promesse faite la veille : rendre une dernière visite à son ami Shmuel Le garçon en pyjama rayé.



Dans ce récit, John Boyne traite une période extrêmement noire que fût la Shoa et les camps de concentration vu par le jeune Bruno, totalement déconnecté d'une réalité dont il n'a aucune conscience et dont l'ignorance de l'horreur qui se joue, l'amène à des questionnements d'une extrême et émouvante subtilité.



Une terrible histoire d'amitié entre deux jeunes garçons partagés entre deux mondes.

A lire pour tous âges confondus !
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Il n'est pire aveugle

"Pardonnez-nous pour les cas d’abus en Irlande.” Pape François le 27 août 2018 lors de son voyage en République d'Irlande.

Odran Yates à 16 ans lorsqu'il entre au Séminaire et fait la connaissance de Tom Cardle qui devient son ami le plus proche et partage sa cellule. Les années passent. Odran est affecté à Teremore College et s'y plait pendant que Tom passe d'une paroisse à l'autre .. jusqu'au moment où on impose à Odran de remplacer Tom dans sa dernière paroisse...

John Boyne aborde dans ce roman un sujet douloureux et une fois de plus son immense talent déjoue les embûches. Peut-on pardonner à celui qui aurait du voir et n'a rien vu ou n'a rien voulu voir? Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir .. un dicton à méditer encore et toujours.

Miroir ou boomerang un texte qui "secoue le cocotier!"
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L'audacieux Monsieur Swift

John Boyne a encore réussi à me séduire avec un de ses romans. Après Le garçon au sommet de la montagne ou encore Mon père est parti à la guerre que j’avais adoré, je suis une nouvelle fois ravie de ma lecture.



L’audacieux Monsieur Swift est bien trompeur. Pour moi, avoir de l’audace n’est pas forcement péjoratif, or ici, notre héros est bien machiavélique. Il nous dresse le portrait d’un homme absolument ignoble, un anti-héros par excellence, un personnage que l’on adore détester dès les premières lignes et jusqu’au dernier mot.



Malgré tout, il est impossible de lâcher le roman tant que l’on ne connait pas le fin mot de l’histoire et l’on suit la vie de Maurice en se demandant qu’elle vacherie, il va bien pouvoir commettre pour parvenir à ses fins. Il y a d’ailleurs une escalade de violence, de préjudices qu’il ne semble même plus réaliser et c’est absolument effrayant.



C’est très bien écrit et l’on voyage dans le temps et dans le monde, d’abord en ex-Allemagne de l’Ouest, puis en Europe, en Angleterre ou encore aux États-Unis. Les époques sont très bien décrites mais ce qui m’a le plus ravie, c’est de découvrir l’envers du décor du milieu littéraire. Les procédés d’écriture, la publication des romans puis et surtout les salons littéraires, lectures et autres séances de dédicaces.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Le garçon en pyjama rayé

Ce livre nous rappelle une dure période de notre histoire.. la Seconde Guerre Mondiale.. les camps de concentration.. Hitler.. et le génocide des Juifs..

J’ai 20 ans à l’heure où je lis ce livre resté plusieurs mois sur les étagères à attendre que j’ai le courage de l’ouvrir. Et bien voilà c’est fait.. Je suis bouleversée par cette histoire et surtout cette fin à laquelle je ne m’attendais pas du tout.. À travers Bruno et son langage enfantin on peut apercevoir nous adultes (en ayant tout de même connaissance de cette partie de l’histoire) toute la subtilité glissée.. des mots placés ça et là mais qui ont une toute autre signification si nous lisons entre les lignes. Bouleversant et en même qui nous remémore cette période et nous rappelle l’horreur que des millions de gens ont vécus pour que jamais cela ne se reproduise un jour.
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Les fureurs invisibles du coeur

En tout premier il y a eu L'audacieux Monsieur Swift personnage que j'ai adoré détester et qui fut presque un coup de cœur et quand j'aime à ce point un roman je n'ai qu'une envie c'est de voir si c'est un "one shot" ou si l'auteur rentre dans ma liste des auteur(e)s à suivre et je confirme, John Boyne y entre et de belle manière avec ce roman.



Encore une belle démonstration qu'un pavé de 850 pages peut s'avaler sans difficulté quand la plume, le fond, la forme, les personnages s'unissent pour en faire une lecture à la fois fluide et profonde. A travers cette saga familiale, à la fois roman d'apprentissage, d'amitié, d'amour, de société, John Boyne relate la vie d'un homme, Cyril Avery, né à la fin de la seconde guerre mondiale en Irlande, dont la mère de 16 ans, Catherine, n'a d'autre choix que de l'abandonner. Il sera adopté par un couple aisé, Charles (banquier) et Maude (écrivaine) mais qui insisteront sur le fait qu'il n'est pas un vrai Avery, un vrai Avery par le sang. Toute sa vie, Cyril cherchera à se construire une identité et surtout à la faire accepter dans une société puritaine irlandaise, où tout ce qui touche le sexe ou l'orientation sexuelle est vécu comme un maléfice. 



Une rencontre décisive va bouleverser le destin de Cyril à l'âge de 7 ans : celle de Julian qui va lui révéler au fil des années sa véritable orientation sexuelle et c'est finalement le fond du roman : évoquer l'homosexualité à travers l'existence d'un homme dont le parcours va l'entraîner à travers différents pays : Irlande, Hollande, Etats-Unis mais également à travers les étapes qui marquèrent toute la société et en particulier la communauté gay à la fin du 20ème siècle avec les ravages du Sida et sa mise au ban de la société.



Les destins se croisent, les fils de vie se tissent, tous les personnages ont une présence incroyable et j'ai eu le sentiment de vivre parmi eux. L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère : à travers son personnage principal, il dénonce et règle ses comptes avec une société irlandaise ancrée dans son obscurantisme (mais cela pourrait s'appliquer à bien d'autres pays car certaines de ses dénonciations appartiennent également à d'autres territoires) et son puritanisme.



Cyril va porter en lui presque toute sa vie les cicatrices invisibles de ce qu'il ne peut pas avouer être et quand il franchira le pas ce sera au prix d'autres blessures qui ne se refermeront jamais. De 1945 à 2015, une fresque sur 70 années d'une vie qui devient le reflet à la fois d'une époque et d'une mentalité.



Alors certes j'ai été surprise par certaines réflexions de Cyril, alors âgé de 7 ans au début du roman, mais ayant des raisonnements d'adulte, de certaines coïncidences, des croisements de vies, de rencontres etc.... qui sont tellement trop belles pour être vraies mais il s'agit ici d'un roman et qu'importe les ficelles utilisées si l'ensemble est malgré tout cohérent et sert à l'élaboration de l'histoire et du contexte. 



Il y a de l'ironie, de l'émotion, de la colère, des moments de tendresse et d'histoire pour parler de l'identité qu'elle soit familiale ou sexuelle, un roman d'apprentissage mais également un très beau roman d'amitié et d'amour avec ce qu'il faut de rebondissements, d'événements pour me faire traverser une foule de sentiments. J'ai aimé que John Boyne fasse de son personnage principal un homme qui doute, qui se questionne, qui se cherche, pas un homme infaillible mais plutôt un être qui se construit seul dans une société où la différence doit se cacher et qui ne peut presque, que compter sur lui pour y évoluer et y trouver à défaut du bonheur une certaine sérénité.



C'est le genre de roman qui vous marque par sa richesse, à aucun moment le récit ne se relâche, ne s'affaiblit. Je vais garder longtemps en moi les images de certaines scènes qui m'ont particulièrement émue, touchée, partagée parfois entre sourire et larmes et je l'ai fermé presque avec des regrets car j'ai passé avec lui de jolies heures de lecture.
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L'audacieux Monsieur Swift

L'audacieux Monsieur Swift John Boyne publié chez J.C Lattès

#LaudacieuxMonsieurSwift #NetGalleyFrance

Mon premier grand coup de coeur 2020 ...

Tout est dit ici ou presque :Roman troublant des ambitions démesurées, L'Audacieux Monsieur Swift raconte combien il est facile d'avoir le monde à ses pieds si l'on est prêt à sacrifier son âme.

Un roman magistral, addictif, époustouflant! Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas sentie partie prenante dans une histoire. Que vous dire de mon ressenti? Sincèrement si j'avais eu Maurice Swift en face de moi je crois que j'aurais été capable du pire. John Boyne est un auteur que j'ai découvert comme beaucoup avec le garçon en pyjama rayé , l'an dernier j'ai découvert avec plaisir Les fureurs invisibles du coeur mais là je suis époustouflée . Tout y est l'histoire tout d'abord , le monde de l'édition, ses coulisses, les guerres plus ou moins larvées entre les auteurs, la jalousie exacerbée des uns et des autres , ensuite l'écriture percutante, ciselée, efficace servie par l'excellente traduction de Sophie Aslanides. Un roman que je ne peux que vous recommander chaleureusement

Un très grand merci aux éditions J.C Lattès pour leur confiance.
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Les fureurs invisibles du coeur

Les fureurs invisibles du coeur de John Boyne éditions J.C Lattès, 22/08/2018.

#LesFureursInvisiblesDuCoeur #NetGalleyFrance

Comment vous parler de ce roman fleuve? . Un roman sur L'Irlande de l'après-guerre à nos jours. Un roman sur le poids d'une Eglise catholique omniprésente et autoritaire. Un roman sur l'impossibilité d'être différent sous peine de poursuites pénales et d'emprisonnement. Un roman sur l'amour , sur l'amitié , sur l'engagement envers l'autre. Un roman sur la filiation biologique ou non. Un roman que j'ai pris le temps de lire, de savourer, de déguster. Alors oui certains passages peuvent parfois sembler un peu long mais aucun n'est inutile. La vie passe, l'enfant devient un adolescent, puis un jeune homme avant d'entrer dans l'âge adulte et de se retrouver non loin de la dernière étape. John Boyne a choisi de retrouver Cyril tous les 7 ans , ce rythme apporte à la narration sa cohérence et si au fil du temps Cyril se montre être devenu un homme pesé et réfléchi n'est-ce pas là le sort de tout un chacun l'âge venu?

Un magnifique roman par l'auteur du non moins splendide roman jeunesse Le garçon en pyjama rayé. Un roman que je ne peux que vous recommander

Merci infiniment aux éditions J.C Lattès pour leur confiance.

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Le garçon en pyjama rayé

L'histoire se déroule durant la Seconde Guerre mondiale en Pologne, à "Hoche-Vite". Dans ce livre, où le thème est évidemment difficile à évoquer, John Boyne atteint son but merveilleusement bien. On se prend d'affection pour Bruno, le fils du commandant du camp et Shmuel, un garçon détenu. Dès le début, on comprend que l'histoire se terminera mal. Et l'auteur, en nous parlant seulement de deux garçons, nous montre l'absurdité du génocide Juif.



Conclusion : lecture très émouvante et inoubliable.

10/10
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Mon père est parti à la guerre

Alfie a cinq ans lorsque la première Guerre Mondiale éclate et qu'il voit son père partir comme volontaire sur le front. Quatre ans après, la guerre qui devait se terminer avant Noël, dure toujours. Maggie, la mère d'Elfie enchaine les petits travaux pour tenter de survivre et le jeune garçon s'improvise cireur de chaussures après la déportation de ses voisins et amis de toujours, originaires de Prague. Mais rapidement les lettres du soldat changent de ton puis s'arrêtent. D'après Maggie, son père est en mission secrète pour le gouvernement. Mais Alfie a de sérieux doutes, alors que les annonces de soldats morts se succèdent...



Un roman fort qui propose de voir les conséquences de la guerre par les yeux d'un enfant tout à la fois lucide et volontaire. La quête du père absent n'est pas la seule trame de l'histoire qui se plait à les multiplier. L'auteur semble rendre hommage à tous les oubliés : les anglais d'origine étrangères envoyés dans des camps pour la durée de la guerre, les objecteurs de conscience maltraités par leurs voisins, les soldats revenus de guerre sans handicap physique mais avec des traumatismes psychologiques bien souvent irréversibles.... Encore un très beau livre de l'auteur du livre "Le garon en pyjama rayé".


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Les fureurs invisibles du coeur

Ce roman généreux et addictif tient autant de la saga (nombreuses ramifications familiales ou amicales) que du mélodrame (enfance problématique, coïncidences incroyables, morts soudaines).



De 1945 à 2015 nous suivons la vie de Cyril Avery. Il est adopté sitôt après sa naissance par un banquier véreux et sa femme écrivaine (qui ne supporte pas l'idée du succès, tellement vulgaire à ses yeux). Son enfance n'est pas malheureuse, ses parents adoptifs ayant dès le départ pris la décision de lui dire (et répéter) qu'il n'était pas un Avery.



Cyril prendra peu à peu conscience de son attirance pour les hommes, et plus particulièrement de celle, non partagée, pour son ami Julian. Ce qui sera source de bien des souffrances. L'Irlande de ces années-là, intolérante et ultra-bigote, ne faisait pas de cadeaux à celles ou ceux qui ostensiblement ignoraient ce conformisme étouffant.



C'est un premier contact en ce qui me concerne avec l'œuvre de John Boyne. J'ai été captivé par son sens de la narration, son rythme rapide. Je regrette seulement quelques facilités, quelques coups de théâtre un peu trop gros pour paraître vrais. Mais sa générosité l'a emporté.
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Les fureurs invisibles du coeur

Sans doute un des meilleurs romans que j'ai lus ces derniers mois. La comparaison avec le John Irving du Monde selon Garp est assez juste.

D'une part, le thème de l'homosexualité est extrêmement bien traité et sa contextualisation - de Dublin où le poids de l'Eglise catholique est immense, en passant par Amsterdam et enfin à New York - sur quelques cinq décennies met à jour rejet et discrimination de façon intelligente.

D'autre part, les dialogues sont irrésistibles et j'ai pouffé à de nombreuses reprises (après la lecture de l'Empreinte, j'avais vraiment besoin de souffler !). Bien que décrivant des situations souvent dramatiques, voire violentes, les échanges entre les personnages sont extrêmement drôles et authentiques.

Enfin, John Boyle nous offre des personnages magnifiques, attachants, agaçants parfois, d'une rare extravagance - je pense par exemple à Maude et Charles, les parents adoptifs du narrateur, Cyril Avery, que j'ai eu de la peine à quitter tant ce qu'il incarne est touchant.

Enfant adopté à qui il est sans cesse rappelé qu'il n'est pas un vrai Avery, il est élevé (c'est un bien grand mot) par des parents qui sont très pris : le père est un grand amateur de l'autre sexe quand il n'est pas occupé à frauder le fisc ; la mère est un écrivain prolixe, peu intéressée par la maternité. L'enfant grandit seul dans un environnement d'adultes. Alors qu'il a 7 ans, il rencontre Julian, le fils de l'avocat de son père. Ce sera, il le croit, le grand amour de sa vie. Très tôt, en effet, il découvre qu'il n'est pas attiré par les filles. le Dublin des années 50-60 n'est pas tendre avec les transgressions de toutes sortes... Impossible d'afficher des préférences contraires à la religion, alors Cyril essaiera dans un premier temps de dissimuler, puis de se conformer. Malgré tout, rien ne lui sera épargné en matière de préjugés. Au fil des pages, ceux-ci se déplacent et prennent d'autres formes au fil des époques mais restent vivaces. Nous suivons Cyril dans sa recherche d'amour, dans les différentes épreuves qu'il aura à surmonter et elles sont nombreuses.

Le roman est aussi une belle réflexion sur la famille, celle qu'on se construit, qu'on choisit, qui accueille et console alors que les liens du sang ne constituent aucune garantie affective, ici même ils sont synonymes de rejet et de brutalité.

A lire absolument, c'est un régal 😊!



Challenge PAVES 2020
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La vie en fuite

Je confie à John Boyne le soin de vous résumer en quelques lignes le thème de son dernier roman La vie en fuite:

"Quand j'interviens dans des ateliers d'écriture, je pose toujours aux étudiants cette question : sans faire référence à l'histoire proprement dite, résumez-moi en quelques phrases le sujet de votre roman. Si je devais répondre à cette question pour La Vie en fuite, je dirais que c'est un roman sur la culpabilité, la complicité et le deuil, un livre qui a l'ambition de sonder la culpabilité d'une jeune personne plongée dans le tourbillon des événements historiques qui se déroulent autour d'elle, et de voir si elle parvient à racheter les crimes commis par les gens qu'elle a aimés."

Note de l'auteur p 269



Quand à cela j'ajouterai que nous retrouvons Gretel en 2022, qu'elle a atteint l'âge respectable de 91 ans , qu'elle habite une résidence luxueuse à Mayfair, que des nouveaux voisin emménagent au rez-de-chaussée et que très vite elle va devoir prendre toutes ses responsabilités quite à devoir répondre de son passé.. Que Gretel est la soeur de B... le petit garçon au pyjama rayé , que ...

J'en ai déjà trop dit car rien ne vaut le plaisir de la lecture et lorsque je vous parle de John Boyne je deviens intarissable tellement je suis devenue addict à sa plume, à son regard incisif sur le monde qui nous entoure, sur le passé, le présent et à fortiori l'avenir qui nous attend.

Un roman à lire bien sûr, un roman à relire c'est certain.

Un immense merci aux éditions J.C Lattès pour ce partage via netgalley #Lavieenfuite #NetGalleyFrance !

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Les fureurs invisibles du coeur

Le roman commence sur un chapitre très frappant où la jeune Catherine, seize ans et enceinte, chassée devant tous les habitants de son village, prend le bus pour Dublin. Elle y est logée chez deux jeunes hommes qu’elle a rencontrés. Courageuse et ayant la tête sur les épaules, la jeune fille fait adopter son enfant.

Le narrateur de ce roman-fleuve qui couvre sept décennies se nomme Cyril Avery, il est le fils adoptif de Max et Maude, un couple atypique et peu doué pour les sentiments parentaux. Pourtant Cyril a une enfance tranquille, traversée toutefois par la rencontre avec Julian, le fils d’un avocat de son père, qui sera le premier amour de sa vie.



Le roman, par éclipses de sept ans en sept ans, dresse un tableau acide de l’Irlande des années 40 à nos jours. Ce qui est astucieux, c’est que le narrateur ne revient pas dans son pays pendant de longues années, il s’agit donc d’une sorte de portrait en creux du pays, tout aussi fort lorsqu’il est question de saisir l’évolution lente des mentalités. Le tableau dressé de la situation des homosexuels en Irlande, qui passent de la violence de l’illégalité à une acceptation maussade, des rapports furtifs aux terribles années du sida, ce panorama emporte le lecteur qui éprouve une empathie certaine pour Cyril, pourtant souvent méfiant, et parfois lâche. En cela, il est bien différent de Catherine, dont le courage est remarquable en toute circonstances, et qui ne perd jamais le cap qu’elle s’est fixée.

L’auteur utilise judicieusement des événements réels comme ressorts de l’intrigue, tout autant que des événements plus intimes. C’est sûr que ce roman fait une grande place à l’imaginaire, n’hésite pas devant des coïncidences un peu forcées, mais c’est aussi tout ce qui fait son charme, et le plaisir de lecture, en décuplant les attentes sur des rencontres possibles et probables. Ces attentes ne sont pas déçues, le roman enchaîne avec virtuosité les moments de drame comme les accalmies, en un tourbillon explosif et souvent drôle.

Je ne sais pas si cela transparaît entre mes mots, mais j’ai plongé dans ce roman avec un enthousiasme qui ne s’est pas démenti, acceptant tout, son versant romanesque comme ses dialogues teintés d’humour, sa charge contre les morales rétrogrades comme ses passages plus intimistes. Un grand bravo à l’auteur, sans oublier la très belle traduction !
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Il n'est pire aveugle

Odran Yates a eu la vocation à 16 ans. C'est du moins ce que lui a dit un jour sa mère et il n'en a pas douté. A 17 ans, il rentre donc au séminaire de Clonliffe College pour devenir prêtre et il le restera toute sa vie, tentant d'accomplir son devoir envers Dieu et les hommes du mieux qu'il le peut. Lorsqu'Odran débute sa prêtrise en Irlande, nous sommes dans les années 1970. Dans ce pays profondément catholique, les prêtres sont respectés, écoutés et craints. Si ces derniers n'ont pas tous la même foi qu'Odran, tous ont l'envie d'oeuvrer à un monde meilleur. du moins le croit-il... Au fil des années, les scandales de pédophilie se dévoilent au grand jour et les choses s'inversent. Odran doit affronter un nouveau monde où l'Église irlandaise est remise en question, voire conspuée et accusée. Les convictions du prêtre sont remises en question sur ce en quoi il croyait, sur un système, sur des hommes, sur lui-même.



« Il n'est pire aveugle… que celui qui ne veut pas voir ». Cette citation tirée de la Bible fait référence à la phrase prononcée par Jésus pour qualifier les hommes et femmes refusant de l'accepter comme étant le fils de Dieu, malgré les miracles qu'il aurait produits devant eux. Bien loin d'événements miraculeux, John Boyne détourne ici ce passage pour parler de l'aveuglement du personnage principal, Odran Yates, face aux crimes pédophiles – bien réels ceux-là - perpétrés par son meilleur ami, prêtre comme lui. Et très certainement de son propre aveuglement face à ce qu'il savait depuis longtemps.

L'excellent écrivain irlandais qui m'avait déjà séduite avec son roman «Les fureurs invisibles du coeur », revient donc ici avec un sujet déjà abordé dans ce dernier roman : le pouvoir de l'Eglise catholique en Irlande et ses effets néfastes. le thème y est cette fois-ci central puisqu'à la suite d'Odran Yates, nous plongeons totalement dans le milieu de la prêtrise catholique. Des premières années de séminaire aux différentes missions paroissiales en passant par les arcanes du pouvoir du simple évêché jusqu'au palais épiscopal, l'auteur nous décrit un monde fermé, secret et sans scrupule, à tous les niveaux. de la misogynie à la pédophilie, les hommes de Dieu feraient pâlir le pire des criminels dans leur volonté absolue de nier, de cacher et de s'absoudre.

Mais les temps changent, heureusement, et la honte n'est plus du côté des victimes.

Poids du silence, complicité et culpabilité sont au coeur de ce roman qui nous dessine une société irlandaise en prise avec ses démons, un pouvoir religieux qui s'effondre, des victimes par milliers qui crient leur haine de l'Église, des hommes sincèrement pieux qui sont perdus et d'autres qui n'auraient jamais dû devenir prêtres. Ce système archaïque où la femme est pécheresse et où la chair n'est que souillure est-il la cause de tous ces crimes abominables ?

John Boyne a un talent fou pour nous décrire des personnages et leurs tourments. Les suivre est un vrai plaisir de lecture et nous entrons de plain pied dans leur histoire. Si ce n'est les chapitres qui mélangent la chronologie – ce qui m'a quelque fois gênée, ce roman est une pure réussite, comme le précédent. L'auteur use de finesse pour aborder un sujet ô combien douloureux, tout en dépeignant à la fois le traumatisme des victimes et la complicité par le silence de son personnage principal qui n'ose ouvrir les yeux.

Un roman entêtant qui nous laisse un arrière-goût nauséabond et une confiance à jamais détruite tant que rien ne changera.
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Les fureurs invisibles du coeur

Cyril démarre très mal dans la vie! Conséquence d'un adultère, il naît sur une scène de crime, puis est abandonné par sa mère de 16 ans, qui ne peut faire autrement que de le confier à une soeur rédemptoriste. Dans cette Irlande ultra catholique de 1945, une fille-mère n'a aucun autre choix. Adopté par un couple plutôt excentrique de Dublin, les Avery, il sera élevé avec beaucoup de bienveillance, mais d'amour aucun. Quelques années plus tard, Cyril prend conscience de son homosexualité et c'est là véritablement que les gros ennuis commencent.

Nous suivons Cyril tout au long de sa vie, jusqu'à ses 70 ans. Que d'épreuves traversées pour chercher un peu de bonheur et pouvoir vivre son identité!

Malgré la lourdeur de certains sujets abordés au travers de la vie de Cyril Avery, notre héros fait preuve d'une grande résilience, et le ton humoristique prend souvent le dessus, même s'il s'agit parfois de cynisme ou d'humour noir. Quelques rebondissements invraisemblables nous poussent aussi à sourire!

J'ai eu du mal à quitter Cyril, auquel je m'étais attachée, mais je le laisse en bonne compagnie, dans son Irlande natale, en 2015, où il a finalement trouvé sa place. Contre toute attente, l'Irlande cette année-là, a été le premier pays à voter "oui" par référendum au mariage homosexuel.
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Le secret de Tristan Sadler

Analepses et prolepses se succèdent : 1919, 1916, 1979, les lieux où se déroulent le récit s'alternent : Norwich (Norfolk), Aldershot (Hampshire) France (quelque part en Picardie , sur le Front) , Londres.

Septembre 1919 - Cela ne fait pas tout à fait un an que l'armistice a mis fin à 4 ans de barbarie.

Tristan Sadler, est un tout jeune homme de vingt et un ans pour lui, la guerre s'est bien terminée, du moins, en apparence, pourtant le traumatisme qu'il a subi est lourd, la honte qui l'assaille indélébile. Il se rend dans le comté de Norfolk, il va restituer à Marian, la soeur de William - Will-Bancroft, son compagnon d'armes, les lettres adressées à son jeune frère . Lui, n'est plus de ce monde, une fin ignominieuse, un nom qui suscite l'opprobre, et qui ne figurera jamais sur le monument érigé en hommage aux morts de la Grande guerre de sa ville…

Dès les premières lignes du récit, on comprend que Tristan est homosexuel, qu'il a eu, plus tard, une liaison avec Will… Est-ce là la cause de cette vilenie qui l'accable ?

Un roman qui traite, d'abord, de l'homosexualité douloureusement, avec réalisme, sobriété, pudeur, qui met en exergue le sort cruel de ces êtres -là, chassés par leur famille, honnis par la société, même après leur mort, humiliés, déconsidérés, persécutés, et bien sûr, en ces temps barbares, pas de coming out possible, on doit aimer en secret, ne rien révéler aux autres, une vie de frustration ….

Un roman qui parle aussi de la guerre, de la barbarie qui engendre la barbarie, de ceux qui prônent le pacifisme sans être entendus, et qui, en ces temps si peu glorieux, le paient très cher : la plus part du temps, ils vont mourir, les premiers, fusillés, assassinés, ou envoyer sur le front non pas pour combattre mais pour rechercher les blessés, les morts, pris entre deux feux, une condamnation à mort sans sursis. A la guerre, l'ennemi, c'est celui que l'on doit combattre officiellement, et quand on meurt, cette mort est glorieuse, il y a aussi un ennemi terrible, celui qui oeuvre dans ses propres rangs, insidieux, calculateur, intégriste, il est souvent plus terrible, plus meurtrier.

Et puis, il y a aussi en entrelacs, l'évocation de la condition féminine.

Une écriture délicate pour raconter ces drames multiples.

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La vie en fuite

Un roman de culpabilité allemande des camps et de violence conjugale moderne.



C’est la suite du « garçon au pyjama rayé », c’est l’histoire de sa grande sœur devenue une nonagénaire britannique. Elle habite un magnifique appartement grâce à la fortune de son mari. Un jour, une famille s’installe à l’étage inférieur et la vieille dame se noue d’amitié avec le petit garçon tranquille…



En parallèle, des pans de son histoire. Sa vie dans « l’Autre endroit » dont il ne faut pas dire le nom, un lieu où son père était commandant et où a disparu son jeune frère. La fuite à Paris avec sa mère où les choses ne se sont pas bien passées. Elle ira aussi vivre en Australie avant de fuir à nouveau en Angleterre.



Alors que « le garçon » était un roman assez court qu’on pouvait même ranger dans la littérature jeunesse, on a ici un livre beaucoup plus long avec une alternance des chapitres pour créer un suspens. Le rythme est soutenu, mais ce grand nombre de pages laisse aussi place à des coïncidences et des invraisemblances, dont une fin un peu trop incroyable.



Ce roman n’a pas nécessairement à être comparé à l’autre, mais les lecteurs qui ont apprécié les émotions tout en retenue du « garçon » seront peut- être déçus par un texte qui a parfois des allures de polar échevelé.

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Le Syndrome du canal carpien

John Boyle adopte une division en 5 parties, du lundi au vendredi d’une même semaine, pour nous présenter cette famille de 5 personnes bien déjantées. Chaque partie est précédée de quelques pages en italique qui relatent un événement dans le passé des Cleverley, événement qui s’est déroulé à une date importante pour les réseaux sociaux. Disons pour simplifier, à la date de création de Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et Tiktok. George, le père, la soixantaine un peu enveloppée, est un présentateur vedette de la BBC dont la parole est respectée. Beverley, la mère, s’est déjà un peu perdue en chemin : autrice à succès, elle est rapidement devenue trop occupée par ses trois enfants et ses autres obligations pour continuer à écrire ses livres elle-même. Elle fait donc appel à des prête-plume. Nelson, l’aîné des enfants, est un dépressif d’une grande timidité qui devient enseignant (harcelé)dans l’école où il a été élève (harcelé). Elizabeth ne fait pas grand-chose, sinon fantasmer un avenir de notoriété et exercer son incroyable malveillance sur divers réseaux sociaux. Achille, le petit dernier de 17 ans, que tout le monde prend pour un imbécile, s’assure un avenir oisif en faisant chanter les proies qu’il se choisit sur un site de rencontres. La routine en somme, jusqu’au jour où la mauvaise interprétation d’un Tweet de George va bouleverser leur vie à tous…

***

Les aventures de cette famille peu banale permettent à John Boyle de s’amuser à dépeindre une société britannique sous l’influence des divers médias, mais surtout des réseaux sociaux. Elizabeth, sans aucun doute la plus accro, s’inquiète d’un éventuel syndrome du canal carpien à cause des douleurs qu’elle ressent dans le pouce droit. Mais chacun d’eux cache un mal-être qui impacte leur vie douloureusement. Les prises de positions sont évidemment outrées et les réactions des personnages les tirent souvent vers la caricature, mais c’est le but, me semble-t-il ! Il faut lire ce roman comme une fable moderne : le final le confirme. John Boyne se déchaîne dans des dialogues plus savoureux les uns que les autres et parsème son roman d’aphorismes désopilants et souvent inquiétants : le souci de paraître prend le pas sur le réel, faisant des protagonistes des pantins soumis à leur vanité, manipulés par qui se targue d’une notoriété plus grande. L’auteur épingle la forme de bien-pensance qui transforme aujourd’hui le souci justifié que l’on a de ne pas heurter certaines sensibilités en un puritanisme outrancier et parfaitement contre-productif. On retrouve ici le thème du wokisme et les charges contre l’intransigeance de certains de ses adeptes. Contrairement à Jean Roscoff, complètement dépassé par les événements dans Le Voyant d’Etampes, George Cleverley se fait le contempteur de cette manière de penser. Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est le même… J’ai beaucoup, beaucoup ri jusqu’au trois quart du roman à peu près. Après, j’avoue m’être un peu essoufflée par moment. Je n’ai pas compris certaines des nombreuses références culturelles et prise par ma lecture, je n’ai pas cherché plus loin. C’est un bon roman : dans une salle d’attente, cinq personnes m’ont regardée avec curiosité et bienveillance après mon éclat de rire…

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