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Critiques de Julia Kristeva (84)
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Un été avec Proust

Cet été avec Proust, paru en 2014, permet à des experts de l'auteur de partager leurs regards sur "la recherche" ; accessible aux néophytes il intéressera aussi les lecteurs rompus à cette oeuvre monumentale en ouvrant de nouvelles perspectives. J'ai notamment apprécié le chapitre sur Proust et les philosophes.



L'autre intérêt c'est qu'il se réfère à l'édition publiée dans la collection Quarto qui est celle que je préfère.



Centré sur l'oeuvre et non sur l'auteur, ce petit livre gagnerait à adopter comme titre "un été à la recherche du temps perdu" car ce n'est pas une biographie de Marcel Proust.
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Un été avec Proust

« Nous sommes tous obligés pour rendre la réalité supportable d’entretenir en nous quelques petites folies ».



En lisant cet essai, je me suis sentie totalement hors du temps, immergée dans une autre époque où le raffinement avait encore toute sa place.



Ce que j’ai adoré par-dessus tout dans « Un été avec Proust », c’est cette connexion intime avec quelque chose perdu puis retrouvé avec tendresse et intensité. Qui pourrait oublier la madeleine proustienne ? Ce moment exquis où Marcel Proust décrit si parfaitement les réminiscences que provoquent en lui le simple fait de tremper sa madeleine dans son thé ; il nous fait découvrir alors sa vision de la mémoire involontaire. Ca laisse à réfléchir… Ca donne envie de sortir, de regarder, de vibrer, de fermer les yeux et de se souvenir… Essayez donc.



Un été avec Proust est comme une promenade enchantée au cœur du monde proustien : ses lieux fétiches y sont visités; on y découvre aussi ses personnages torturés par leur passion amoureuse ou ceux sublimés par leur amour inconditionnel; on y explore divers thèmes profonds comme celui du sommeil et du rêve.



Proust était non seulement un grand mélomane mais également un explorateur infatigable de la Beauté ; il semblait se nourrir uniquement des joies extatiques procurées par son art.

Il chercha pendant près d’une décennie à figer le temps grâce à l’écriture méticuleuse de La Recherche du Temps Perdu – véritable odyssée littéraire oscillant entre nostalgie poignante, mélancolie douce-amère, désir ardent, attente fébrile et illusion trompeuse.



Cet essai porte merveilleusement bien son titre car en parcourant ses pages on passe véritablement Un ÉtÉ Avec PROUST .
Lien : https://coccinelledeslivres.be
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L'Horloge enchantée

Deux personnages historiques opposés : Claude-Siméon Passemant, ingénieur, inventeur de l'horloge magnifique offerte à Louis XV, et Émilie du Châtelet, traductrice de Newton et Leibniz. Lui est froid, admire la science mais connaît ses limites, voue sa vie au Temps. Elle est bouillonnante, ajoute le feu au temps, est capable de la plus haute science et de philosophie.

Si elle est bien connue (c'est la faute à Voltaire*), lui n'a laissé que des traces infimes dans l'histoire. Julia Kristeva le prend pour prétexte pour une divagation historico-amoureuse, qui semble bien opposer le temps au bonheur amoureux. La narratrice, double de l'autrice (en plus jeune???), laisse errer sa plume sans cohérence apparente, entre l'amour sensuel pour un astrophysicien dont les conceptions du temps ne m'ont pas parues tellement typiques de la physique moderne, et un récit historique : reconstitution de la Régence** et idéalisation du règne de Louis XV. Louis XV roi jouisseur ? Pas essentiellement, pense la narratrice, il était secrètement amoureux de science et de technique.



Plus de 400 pages de verbe qui semble peu contrôlé, avec, surtout au début, des phrases dont la poésie pourrait bien cacher une absence totale de sens. Mais Julia Kristeva est un esprit infiniment supérieur à moi, et je peux avoir raté la construction comme le sens de l'ensemble et de certains aphorismes.

Pourtant, ce fut une lecture intéressante, quoique par moments un peu fatigante. Ça m'a plus amusé que dérangé de voir l'autrice faire intervenir des personnages de ses autres romans, attribués à sa narratrice passionnée, pour mieux s'identifier à elle.



Voilà, c'était un début de chronique, rédigé à la moitié du livre, à peine modifié depuis. J'ai pensé à interrompre ma lecture, parce que la divagation semblait aléatoire, et donc lassante. J'ai poursuivi par fierté : je n'aime pas renoncer, et c'était une chance unique de lire enfin un Kristeva, ses ouvrages théoriques étant hors de ma portée. Eh bien, la suite est identique : deux vagues débuts d'enquête policière molle et invraisemblable, beaucoup de détails historiques dont on ne saura jamais s'ils sont inventés ou avérés, des réflexions gentillettes sur la beauté du jardin du Luxembourg et la méchanceté du grand capital, quelques erreurs scientifiques (l'univers en expansion à plusieurs milliers de fois la vitesse de la lumière!), une grande histoire d'amour et de plaisir à laquelle je ne croyais pas, etc. Le tout mélangé sans liant, avec de belles phrases mais pas plus cohérent ni signifiant que la plupart de tentatives d'écriture automatique par des écrivains talentueux (j'exagère, mais pas tant que ça).



Je vous laisse conclure : je n'ai rien compris et vous vous jetez sur ce probable chef-d’œuvre, ou bien il y a des priorités plus grandes dans votre PAL.



*Je viens de voir Les Misérables, version Fescourt(1925), avec musique improvisée par JF Zygel, une merveille !

**Qui m'a rappelé avec bonheur Que la fête commence de B Tavernier
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Le langage, cet inconnu

Ce livre offre un compte rendu exhaustif et sommaire du questionnement humain sur le langage. Il s’amorce en nous donnant les outils terminologiques essentiels pour nous orienter, avant de brosser un portrait historique des pensées sur le langage à travers les diverses civilisations jusqu’aux derniers aboutissements de la linguistique moderne et il aboutit sur la nécessité que nous imposerait la psychanalyse et la sémiotique de disposer d’une conception plus englobante du langage que celle qu'englobe la linguistique.

Personnellement, j’y ai trouvé le livre dont j’avais besoin pour avoir un point de vue général sur la linguistique, en plus de pouvoir m’initier à l’auteure qu’est Kristeva et dont la réputation un tant soi peu sulfureuse de « féministe-postmoderne » m’intriguait.

En fait, comme la plupart des auteurs qui lui sont associés à tord et à travers en tant que « postmodernes », que ce soit Lyotard, Foucault, Derrida ou encore Deleuze, elle expose ses idées brillamment, précisément, avec une irréprochable rigueur. Pour ce qui est de son positionnement féministe, il n’apparaît jamais dans ce livre.

Par contre, elle assume très clairement, et de manière même un peu insistante, un impératif de « matérialisme », à partir duquel elle semble repousser toute tentative de réflexion d’ordre philosophique vers l’idéologie, et elle m’apparaît aussi avoir une sorte de foi religieuse envers le postulat psychanalytique que l’individualité consciente n’est qu’une illusion et que la vérité demeure dans l’inconscient. Ces deux positionnements ne sont jamais défendus. Ils sont simplement donnés et répétés avec constance. Mais, la situation est peut-être moins due à une naïveté de sa part qu’à la conséquence d’assumer l’absence de conscience individuelle de même que tout recours aux idéologies philosophiques...
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Le Génie féminin, tome 3 : Colette

- “Ah ! non ! Les suffragettes me dégoûtent […] - Savez-vous ce qu'elles méritent les suffragettes ? le fouet et le harem...” C'est Colette qui parle en 1910 (citée p. 432). Un parcours novateur et désinhibé ne fait pas de vous une militante de l'égalité des droits. Pourtant Colette incarne mieux que tout autre une émancipation exemplaire à l'aube du XXe siècle. Etrangère à tout embrigadement ; on s'amuse à penser avec J. K. que « Minet chéri » a peut-être été vaccinée, petite, contre toute forme de propagande lors des tournées électorales avec le Capitaine son père… Journaliste et chroniqueuse de l'arrière des tranchées pendant la Grande Guerre (cf l'excellent livre de D. Bona “Colette et les siennes”, 2017), Colette fait le dos rond et quelques "écarts" pendant l'Occupation… Jamais où on l'attend, elle surprend toujours. Quelques repères biographiques font respirer le début du livre. Ils éclairent les soubassements psychanalytiques, théorisés longuement plus loin, d'une révolution féminine singulière, transmuant la jeune épouse naïve et blessée d'un sulfureux mari, en “expérimentatrice sans gêne” aux côtés d'hommes et de femmes de son temps ; transformant l'apprentie talentueuse de « l'atelier de Willy » en conquérante d'une forme et d'un style qui l'installe durablement sur la scène littéraire. Colette reste l'artiste aux métamorphoses successives : danseuse, mime, comédienne, journaliste puis femme de lettres accomplie et consacrée “grand écrivain”. J. K. rappelle l'enfance familiale provinciale – creuset mémoriel “kaléidoscopique” des écrits – encadrée du couple (d)étonnant de ses parents à Saint-Sauveur-en-Puisaye, ce territoire bourguignon du premier « alphabet de sensations » légué par sa mère, modèle (d'écriture) et personnage à part entière : « Sido », apparue dans “La Maison de Claudine”, à laquelle J. K. consacre de beaux développements (chapitre IV). Un territoire où Colette, les cinq sens en ébullition, tisse sa relation fusionnelle au monde. Colette plus proche qu'on ne l'imaginait de son père lui doit ce patronyme par lequel elle affirmera sa liberté de plume à partir de 1923 signant du seul nom “Colette”. La figure emblématique et très sympathique du père, soldat amputé de la jambe gauche et de l'écrivain sans oeuvre plus disséminée traverse aussi le livre. “Notre Colette”, patrimoine national pour certains, écrivain secondaire pour d'autres, singulière et plurielle apparaît ici en son être « polyphonique ».



Son évolution existentielle et artistique indissociable, entre norme et transgression d'une part, perversion et sublimation de l'autre, s'apparenterait in fine, en mode freudien, à un retour à la Mère en réalisant un voeu inaccompli du père (du moins c'est ce que je crois avoir tiré de l'hypothèse « Mère-version » de Kristeva). Notes, références et index, illustrations textuelles extrêmement nombreuses et variées à l'appui, font redécouvrir comme un continuum cohérent l'oeuvre de Colette qui se prête assez bien au double regard de grande connivence porté sur elle psychanalytique et littéraire. On comprend que son culte de la jouissance, ses intuitions sur la bisexualité ou sur les pulsions, sa capacité d'auto-analyse, les fantasmes qu'elle suscite par les thématiques transgressives qu'elle ose aborder dans ses romans ou écrits (Chéri, le Blé en herbe, le Pur et l'impur), ajouté à la puissance métaphorique et suggestive d'inspiration animalière ou florale d'une grande partie de son oeuvre, puissent avoir une telle résonance dans le champ psychanalytique. Mais c'est le regard littéraire et stylistique de J. K. sur la création multiforme de Colette qui séduit davantage et permet au lecteur de communier avec la romancière explorant et ouvrant tout grand les portes de l'intimité des désirs féminins (souvent anticipateurs de ce ceux de Colette) : « une scène érotique » narrative dont les héroïnes qui racontent l'amour et ses avatars, jalousies et deuils de l'amour, ne sont pas toutes des ingénues ; mélancolie et gravité pouvant affleurer sous le masque de la désinvolture. De communier aussi avec la mutante libertaire, devenue scandaleuse et homosexuelle impudique aux yeux de la société de la Belle Epoque, dont l'écriture, à dater des « Vrilles de la vigne » (1908), fait éclore un registre poétique et méditatif original et audacieux sous forme de fables, d'écrits courts, de morceaux et fragments, de nouvelles où s'incrustent des éclats de mémoire. Cette scène de « la jouissance autre », de l'extase par l'écriture peut-être pour Colette, adopte un style anti-narratif que Guillaume Apollinaire sera le premier à saluer. L'artiste entre en dialogue avec elle-même et avec l'univers dans un art où elle excellera, jusqu'à la fin de sa vie, réalisant l'affranchissement décisif de celle qui disait admirer Balzac et envier Proust (très beau chapitre IX - Ecrire toujours, entre Balzac et Proust). “Une créature féminine s'y reprend à plusieurs fois pour éclore”, a-t-elle écrit à l'occasion d'un souvenir d'adolescence (“La Cire verte” in “Le képi”). Hermaphrodite mentale, Colette est le “génie affirmatif”, que ce troisième volet d'une suite biographique consacrée au “génie féminin” approche et incite franchement à relire (après Hannah Arendt, Fayard, 1999 et Mélanie Klein, Fayard, 2000).



(Précision : ne pas confondre ce Tome 3 avec l'opuscule “Colette un génie féminin” publié ensuite aux éditions de l'Aube par J. K.).

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Etrangers à nous-mêmes

Très intéressant que cet ouvrage de la psychanaliste Julia Kristeva, où elle aborde une question qui la touche particulièrement: la qualité d'étranger.



Une première partie très disparate où elle aborde les spécificités de l'étranger dans son rapport à nous qui l'accueillons ou le rejetons. Elle touche souvent juste mais tourne parfois à la caricature dans l'excès. Les questions posées sont en tout cas intéressantes, les réponses parfois un tantinet extrêmes.



Suit ensuite un long développement historico-politico-philosophique qui guide la réflexion de l'auteur. Elle examine les diverses attitudes face à l'étranger dans l'Histoire et cherche à dégager une explication de cette attitude actuelle qu'elle a d'abord décrite. Une attitude pas si différente de celle qu'ont eu de tous temps les hommes, avec peut-être une conscience actuelle plus accrue de ce qui nous pousse à craindre ou rejeter l'autre... mais qui n'empêche malgré tout pas la xénophobie "naturelle" de la masse populaire.



Un peu difficile à comprendre, comme tout essai philosophique teinté en plus ici de psychanalyse, mais qui offre néanmoins pas mal de clés de compréhension de cette question au cœur de notre civilisation actuelle et de tellement d'enjeux.
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Un été avec Proust

Par quelques éminents spécialistes, des angles de vue variés qui ont le mérite d'être alertes, originaux et limpides. Les auteurs ne pontifient pas trop et surtout donnent envie de lire ou relire Proust dans son intégralité. Des extraits suffisamment longs pour avoir du sens illustrent leurs propos. Une lecture réjouissante et instructive.
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Thérèse mon amour : Sainte Thérèse d'Avila

Lors d'une visite à un Emmaüs du Tarn-et-Garonne (Lavilledieu du Temple pour être plus précise), je n'ai pu m'empêcher d'acheter ce gros livre "Thérèse mon amour : Sainte Thérèse d'Avila". 700 pages.

Bien sûr ce fut une sottise.

(Je m'en doutais...)

Au fur et à mesure que passent les années, j'ai de moins en moins de temps à consacrer à ce type d'ouvrage.

Je l'abandonne tout net à la page 104 après en avoir parcouru des extraits de loin en loin.

Certes Madame Kristeva est quelqu'un de brillant, et elle fait en sorte qu'on s'en rende compte : grande voltige avec pléthore de noms à travers les spiritualités et les philosophies, on en a le vertige. Dense tissu d'érudition qui embrasse si large qu'on ne peut qu'avoir le soupçon qu'il y a trop de raccourcis, d'amalgames (comme on dit aujourd'hui) et sans doute au final pas mal d'inexactitudes : ça virevolte, ça étincelle de partout, c'est assené avec un didactisme un peu "bas-bleu" (je détourne le sens de ce mot misogyne pour l'adapter à l'excès d'aparté à visée pédagogique dans un roman : pourquoi ne pas avoir choisi l'essai ?).



Après cette administration de la maëstria de l'auteure, on est entraîné dans le quotidien de sa narratrice, dans ses amourettes avec son éditeur (c'est bien commode quand on a un livre en gestation) et ses considérations pleines d'empathie pour ses patients (car elle est psychologue).



Puis on passe à Thérèse, que notre héroïne est justement en train de lire, les vapeurs de la Sainte mettant de la magie dans sa vie : ah ! que ça scintille là aussi ! Un souffle un brin hystérique (en matière de mysticisme, ça ne peut pas faire de mal ) emporte l'auteure, qui, même si elle se déclare agnostique, montre qu'elle n'est pas obtuse : on a une exquise sensibilité, on sait vibrer comme la corde d'un violon.



Très bien.



Pour finir, la psychanalyse... ah Lacan... Tout ce jargon est horriblement daté, on a envie de dire à Madame Kristeva que les patients ne sont pas là pour jouer aux devinettes, qu'ils sont souffrants et que la souffrance c'est sérieux (Je ne doute d'ailleurs pas que dans la vraie vie elle ne fasse son possible avec dévouement : je parle ici du livre).



Je ne sais ce que deviendra la psychanalyse dans les prochaines années, Kristeva elle-même admet qu'elle est en perte de vitesse et remplacée de plus en plus par les thérapies comportementales - hum décidément, je ne crois en rien, ni en la psychanalyse, ni en ces trucs à la mode : EDMR, fausse hypnose et tutti quanti -



En quoi crois-je ? Croâ croâ…



Que me pardonnent ici ceux qui ne partagent pas mon avis sur ces thérapies : erreur pour les uns, vérité pour les autres.



En acquérant ce livre de Julia Kristeva, je cherchai le bâton pour me faire battre : je me tournerai désormais vers des ouvrages peut-être plus austères, moins attractifs, mais plus sérieux.



Pour terminer, on ne peut nier un vrai talent d'écriture. Dommage de le noyer dans l'histrionisme.

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Cet incroyable besoin de croire

Recueil d'articles autour de la croyance et ses liens avec l'inconscient et la maturation de la conscience de l'enfant jusqu'à l'adolescence.



Bien sûr, certaines parties des articles se répètent mais cela sans doute aide à la compréhension.

Bien sûr, Kristeva n'a pas renoncé à son style compact et polysémique (déjà présent dans le titre) mais par respect de la complexité du sujet, il ne pouvait en être autrement.



Inscrite dans la lignée de Freud et Lacan, son analyse repose avant tout sur sa propre expérience d'analyste et rend compte d'une réalité tangible autant que de la théorie psychanalytique en elle-même.

Ce que l'on retient avant tout, c'est la capacité de Kristeva d'aborder un sujet complexe dans tous ses aspects de façon intégrée ici la croyance religieuse et ses origines: elle le dénoue, le structure, en explique ses causes et les implications tant du point de vue humain, ontologique que sociétal.



En cela, l'auteur fait montre un fois de plus de sa capacité à structurer ce qui ne se structure pas comme une logique cartésienne, à bâtir du sens à ce qui se dérobe au visible, au langagier, à la signification.



Livre édifiant s'il en est, car il plonge autant en nous-mêmes qu'il ne met en exergue les paradoxes de notre société. À lire absolument.
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Un été avec Proust

Ce collectif autour de "notre " Proust national est bien agréable à lire, mais j'y ferais une objection première : les larges extraits que chacun des intervenants a élus sont à mon avis un peu trop longs, voire nombreux et souffrent d'être déconnectés de leur contexte et cotexte. Ma préférence irait à Grimaldi et Enthoven qui me semblent apporter une réflexion un tantinet profonde et plaisante. Mais ce livre n'est rien de mieux qu'un exercice propre à flatter les lecteurs de Proust qui pourront se gargariser, une fois encore, de faire partie des happy few : Nous L'avons lu, sommes sommes élus !

Un peu d'humour nuit rarement, n'est-il pas?

Veuillez excuser cette pointe d'esprit inutile, comme l'est le livre qui reste un malin travail d'édition;-)

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Le Génie féminin, tome 3 : Colette

Après avoir écouté en podcast sur France-culture la quatrième émission consacrées à Colette intitulée "la jouissance féminine" avec pour invitée Julia Kristeva, j'ai eu très envie de me référer au tome III de son ouvrage "Le génie féminin", dont les deux autres volets sont consacrés à Hannah Arendt et à Mélanie Klein.



Julia Kristeva a rendu à Colette un hommage admiratif qui n'exclut pas la lucidité. Elle interroge avec coeur et intelligence le lien indivisible qui unit la vie et l' oeuvre de l'écrivaine, chacune indispensable à l'autre, chacune à la fois miroir et aboutissement de l'autre, pour atteindre "la chair du monde" en un mouvement de recherche ininterrompu.



Si la littérature proprement dite n'est pas mise de côté, loin s'en faut, notamment la déférence de Colette envers Balzac et ses liens avec Proust, il n'empêche que je me suis parfois lassée des développements psychanalytiques de Julia Kristeva : convaincants souvent, mais obscurs quelquefois, voire à mes yeux de non professionnelle "tirés par les cheveux" : j'ai fini par me demander si l'oeuvre ne se suffisait pas en elle-même et s'il n'était pas un peu vain de tant se pencher sur le creuset alchimique et les secrets de fabrication. Bien sûr, dans le cas de Colette, la sublimation des pulsions par l'écriture tient une place toute particulière, et on peut être éclairée par quelques coïncidences : notamment celle de l'antériorité de "Chéri", où l'héroïne mûre prend un jeune amant de trente ans de moins qu'elle, par rapport à la relation réelle de l'auteure avec le très jeune fils de son mari.

De même la création du personnage de Sido, véritable matrice de toute l'oeuvre littéraire, à la fois mère de l'auteure et l'auteure elle-même est capitale : on y voit un exemple de maternité inversée, Colette une fois devenue mère dans la vraie vie, ayant aussi mis (remis) au monde sa propre mère, transfiguration de la véritable Sido en formidable source de jaillissement de son art.

D'autres mises en abyme psychologiques m'ont paru moins utiles, et les grilles d'interprétation relevant d'une spécialité clinique peuvent constituer une forme d'épistémologie de l'art littéraire mais n'en relèvent pas.



L'ensemble est cependant enrichissant et présenté avec érudition et toute la fraîcheur de l'enthousiasme.

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Notre Colette

Ce fascicule de 112 pages contient les interventions effectuées à l'occasion du colloque "Notre Colette" qui s'est déroulé les 25 et 26 avril 2003 sous la présidence de Julia Kristeva dans le cadre des activités du Centre Roland-Barthes pour le 130 ème anniversaire de l'auteure.



Y ont participé d'éminents spécialistes de Colette, notamment Claude Pichois et Alain Brunet, auteurs de la célèbre biographie tout simplement intitulée "Colette".



A travers les divers genres abordés par Colette, ses romans, nouvelles, essais et chroniques journalistiques, se dessine une façon particulière d'être au monde à la fois dans l'instantanéité et la mémoire, avec comme origine et référence constante une relation à la mère idéalisée, source de sa puissance créative.



Peu importe pour elle le scénario, l'histoire qui est racontée : l'essentiel tient à son immersion sensitive dans le quotidien, qu'il soit végétal, animal, ou humain. Son écriture vise à restituer la pureté des impressions premières, loin des apparences faciles, des jugements ordinaires, des habitudes de voir et de penser. Sans pour autant jamais verser dans la politique ou la philosophie



Colette, c'est l'acuité et la poésie, un style riche et sensuel, imagé, odorant, imprévisible.



Colette, c'est l'attention : "Regarde...", lui disait Sido.



Ce court essai permet de faire le point sur les impressions de lecture lorsqu'on a commencé à aborder l'oeuvre.



Il est pour cela extrêmement utile, enrichissant et agréable. Il traite de sujets très variés tels que son rapport au monstrueux, à l'image photographique, à la morale (non conventionnelle), à la "chair du monde".



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Un été avec Proust

"Un été avec Proust" est un bien agréable moment de lecture.



Dans cet essai divisé en huit courts chapitres abordant chacun un thème particulier (Le temps, Les personnages, Proust et son monde, L’amour, L’imaginaire, Les lieux, Proust et les Philosophes, Les arts), les auteurs, tous grands spécialistes de l'écrivain d'À la Recherche du temps perdu, nous font découvrir un Marcel Proust quelque peu inédit voire surprenant.



Confrontant l’homme et son œuvre, évoquant tour à tour son rapport à l’écriture et au temps, ses sources d’inspiration, ses passions, la société mondaine dans laquelle il vécut, ses engagements, etc. les contributeurs nous délivrent un portrait très éclairé de l’écrivain avec pour clore chaque thème, des extraits de l’œuvre.

Le propos des auteurs de cet essai est de maintenir un constant rapport entre la personnalité de l’écrivain et son œuvre mais aussi de rappeler combien À la recherche du temps perdu reste un roman magnifique, intemporel, jeté entre l’imaginaire et la subjectivité.



Une toute petite réserve sur ce livre qui concerne la valeur quelque peu inégale des chapitres ; Ainsi, si j’ai beaucoup aimé et appris des contributions d’Antoine Compagnon, de Nicolas Grimaldi, de Raphaël Enthoven ou encore de Jean-Yves Tadié et de Michel Erman, ce fut un peu moins vrai des autres.



"Un été avec Proust" est un livre à la lecture vraiment intéressante qui plaira aux passionnés d'À la recherche du temps perdu tout autant qu'aux esprits curieux.

 Je le recommande très volontiers.

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Pouvoirs de l'horreur

Chère lectrice, cher lecteur,



Pourquoi lisons-nous des romans terrifiants? Quel impact l’horreur a-t-il chez le lecteur? Dans ce billet, laissez-moi essayer de vous présenter Pouvoirs de l’horreur; essai sur l’abjection de Julia Kristeva. Pourquoi? Et bien, avec tous les billets qui circulent en ce moment sur les livres d’horreur, j’ai plutôt opté pour présenter un essai qui traite de ce sujet.



J’ai lu Pouvoirs de l’horreur, il y a plusieurs années, durant mes études littéraires. Je l’ai ressorti de ma bibliothèque pour vous. Il importe que je vous mentionne que cet essai se réfère, entre autres, à des concepts psychanalytiques freudiens ou lacaniens. Je vais essayer de vous vulgariser le plus possible ce que je perçois de cet essai fort intéressant qui propose une théorie originale : l’abjection. Kristeva divise son essai en deux grandes parties structurées autour de 11 chapitres. Dans la première partie, elle explore les concepts propres à sa théorie de l’abjection et dans la seconde, elle analyse l’écriture de Céline en appliquant sa théorie.



D’emblée, Kristeva nous mentionne :





“Il y a, dans l’abjection, une de ces violentes et obscures révoltes de l’être contre ce qui le menace et qui lui paraît venir d’un dehors ou d’un dedans exorbitant, jeté à côté du possible, du tolérable, du pensable. C’est là, tout près mais inassimilable. Ça sollicite, inquiète, fascine le désir qui pourtant ne se laisse pas séduire. Apeuré, il se détourne. Écœuré, il rejette. Un absolu le protège de l’opprobre, il est en fier, il y tient. Mais en même temps, quand même, cet élan, ce spasme, ce saut, est attiré vers un ailleurs aussi tentant que condamné. Inlassablement, comme un boomerang indomptable, un pôle d’appel et de répulsion met celui qui en est habité littéralement hors de lui (p. 9).”



Le concept de la dualité est fondamental. L’objet de l’abject est à la fois terrifiant et désirable, tentant et damnant, sacré et profane, refoulé et purifié. L’abjection dans l’essai est associée, entre autres, à la pourriture, au cadavre, à des images sanguinolentes. De plus, Kristeva se réfère dans son essai au moi, au surmoi, au refoulement originaire, etc. Je ne vais pas entrer dans les concepts psychanalytiques. Je vous conseille plutôt de lire cet essai pour comprendre la portée de ces derniers. En ce sens, le lecteur serait amené à lire des romans qui l’amènent dans des sphères inconscientes où ses pulsions refoulées exultent à travers une transgression de l’interdit par le biais de différents procédés stylistiques. Cet interdit peut être associé à la loi du père, aux normes imposées par la société, etc. Aussi, le lecteur est amené à ressentir du plaisir, de la fascination devant ce qui devrait le répugner. Sa quête est intiment liée à l’interdit.



Je vous recommande d’aller à la rencontre de la théorie de l’abjection pour comprendre cette fascination de l’horreur pour le lecteur. D’ailleurs, plusieurs personnes ont appliqué la théorie de l’abjection dans leur thèse de doctorat pour étudier des auteurs comme Stephen King ou Nelly Arcand pour ne mentionner que ces derniers.



Je vous assure que ce billet n’est qu’un bref aperçu de l’essai de Kristeva. Toutefois, je tenais à vous en parler un petit peu… en ce temps de l’Halloween pour amorcer une réflexion sur ce que Freud nommait cette étrange étrangeté.



Bien à vous,



Madame lit



https://madamelit.wordpress.com/

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Un été avec Proust

Passer l’été avec Proust ressemble étrangement à un Entretien avec un vampire. Souffrant de graves crises d’asthme, l’écrivain passa les dernières années de sa vie seul, calfeutré dans son lit, travaillant la nuit et dormant le jour, dans une chambre dont les murs furent recouverts de liège et les volets constamment clos. On peut imaginer cette fin de vie comme une recette pour garder le teint (et la tête) de Marie-Antoinette.



Heureusement, 8 auteurs, qui n’ont de pâle que l’iris de leurs yeux, nous offrent ce bijou littéraire, Un été avec Proust.



La série d’émissions de Laura El Makki sur France Inter est enfin disponible en livre. Pas de panique, il n’y a rien de compliqué ni d’ennuyeux ! Bien au contraire, les plus grands spécialistes de Proust se penchent sur les thèmes cruciaux et dressent un fascinant portrait de l’œuvre. Chaque étude (sur le temps, l’amour, l’imaginaire, les arts, etc.) tient en quelques pages, ponctuée de citations et de passages d’une des plus grands œuvres du XXème siècle. Vous n’avez jamais lu Proust ? Aucun problème, le livre se déguste sans prétention ni prérequis. Il est même conseillé pour être un peu moins sot en cette rentrée. On découvre Proust comme un subtil chroniqueur mondain, un esprit satirique, un capteur de sensations (il les attrape au vol comme des papillons pour qu’elles ne s’enfuient), un gay non refoulé (contrairement à son collègue André Gide, qui lui refusa la première fois le manuscrit de Du côté de chez Swann), en somme, un écrivain MODERNE.



C’est l’occasion de briller en société en chopant des phrases comme “tâcher de garder toujours avec vous un morceau de ciel au-dessus de votre tête” ou encore “on se souvient de l’atmosphère parce que des jeunes filles y ont souri”.



Pour les amoureux de Proust, ce livre vous fera l’effet d’une délicieuse madeleine dans votre vie.



L’anecdote proustienne à connaître : Marcel Proust a écrit la A la Recherche du temps perdu à 40 ans. Cette œuvre s’étale sur 7 tomes : Du côté de chez Swann, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, Prix Goncourt 1918, Le Côté de Guermantes, Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière, Albertine disparue et Le Temps retrouvé. Il mourut en 1922 à 51 ans avant que tous ces tomes soient édités mais en réussissant le pari fou de finir d’écrire son œuvre. A ce sujet, il dit un jour à sa gouvernante Céleste Albaret “Je viens de mettre FIN à mon livre, maintenant je peux mourir”.


Lien : http://desmotscritiques.tumb..
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Soleil Noir

Décorée en 2019 du titre de Grand officier de la Légion d’honneur, je me rappelle que j’avais un de ses livres en liste de souhaits qui attendait depuis quelques mois. Je suis allé vérifier sur Wikipédia la date et elle a 14 distinctions prestigieuses. Un beau CV.

Le livre est complet, pour un format poche cela m’a surpris, il est également accessible en termes de langage à tous. Des courts rappels sont mis en notes pour combler vos éventuelles lacunes, que j’avais. Il semble tout de même s’adresser à un public ayant plus que les bases et aux professionnels.



Les thèmes me touchent personnellement donc bien évidemment, je me suis reconnu dans les traits décrits par l’auteure. Le chapitre « Vie et mort de la parole » en particulier, m’a été d’une grande aide pour la compréhension des mécaniques de mon langage. Le constat est général, je n’ai pas grand-chose à ajouter de plus si ce n’est qu’il mérite d’être plus souvent recommandé.
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Un été avec Proust

Gageure réussie pour ce livre reprenant les chroniques tenues sur France-Inter et publiées en 2014 sous le titre "Un été avec Proust".

Et l'été décliné en huit parties a fait appel à huit chroniqueurs talentueux et spécialistes des écrits de Marcel Proust.

Chacun y cerne une spécificité de l'oeuvre (cela va du Temps jusqu'aux Arts en passant par Les Personnages, Le Monde, L'Amour, L'Imaginaire, Les Lieux et Les Philosophes).

Un texte de Proust clôt les chapitres et illustre les propos développés par les différents auteurs.

L'approche est analytique, riche, multiple, en sinuosités à travers les tomes de la "Recherche du Temps perdu" et de l'écrivain lui-même.

Elle nous place au centre de cette oeuvre magistrale, nous oriente dans sa véracité et rappelle au lecteur la liberté de s'y lire, de s'y découvrir, de s'entendre dire, de voir, de comprendre, de réfléchir.

Peu importe l'époque, les milieux, la manière de s'exprimer, l'âme humaine se débat toujours et toujours au sein des mêmes vices et vertus.

Le mythe tombe, Marcel Proust reprend forme de chair et de sang.

Les textes de Proust présentés, les réflexions qu'on y trouve, la conception de l'art et de l'écriture, l'humour jusqu'à l'observation féroce et lucide, l'humanité (l'émouvant texte cité par Michel Erman dans Portrait de lecteur - Les Lieux - ), les subtilités jusqu'à la dissection, provoquent l'envie de s'y plonger ou de s'y replonger.

Chaque auteur apporte une vue, un développement nuancé d'amoureux passionné d'une oeuvre unique de la littérature française.

On s'arrête surpris de tant de beautés et de vérités.





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Histoires d'amour

C'est toujours un plaisir de plonger dans la pensée luxuriante de cette grande dame. Voir les figures mythiques culturelles faire écho à nos histoires et schémas psychologiques, c'est un peu poursuivre le travail de mythodologie de Durand en terres de psychanalyse. Lisez-le, vous ne vous percevrez plus de la même manière ! Quels rapports au lien, à l'amour, au don de soi créons nous ? Quels sont les chemins et matériaux culturels à notre disposition ? Ce livre est bien utile pour choisir ou créer de nouveaux axes de vie ainsi que comprendre nos rapports aux autres.
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Colette : Un génie féminin

Je connais assez mal Colette. Alors, commencer mes déambulations à travers son œuvre avec cet essai m'a semblé pertinent pour appréhender la femme qu'elle était. Ce texte de Julia Kristeva n'est pas d'un abord facile – du moins en ce qui me concerne – , certaines analyses psychologiques ont échappé à ma compréhension, mais le visage de Colette a surgi tout de même parmi les mots.

J'ai découvert une femme obstinée et persévérante, dôtée d'une incroyable volonté. Aucun obstacle sur son chemin ne la décourage. Sans cesse, elle a ce désir de s'élever, d'aller au-delà.

De nature curieuse, elle tente de nouvelles expériences d'ordre professionnelle ; romancière, journaliste, collaboration à des projets musicaux. En quête des sens, elle explore également l'amour et ses affres.

En ce début de vingtième siècle, on dit qu'elle est volage et libertine. Mais les liens amoureux qu'elles tissent avec les hommes et les femmes tout au long de sa vie sont plus complexes qu'un simple libertinage semble-t-il. Colette est une femme libre. Ce qu'elle désire atteindre est ce que Kristeva nomme une liberté sensuelle, façonnant ainsi une nouvelle conception de l'amour, opérant une métamorphose dans les relations amoureuses.

L'image d'une femme indépendante lui colle à la peau d'où le glissement de génie féminin à féministe ; qu'elle ne cautionnait pas d'ailleurs.

Colette se veut libre, mais malgré elle, elle est entravée par l'attachement qu'elle a avec sa mère, par l'enivrement du sentiment amoureux, par ses origines paysannes et les roulements de « r » qui emplissent sa voix.

Etonnamment, elle semble complètement hermétique aux événements politiques et sociaux de l'époque. Les conflits armés ne l'intéressent pas outre mesure préférant les plaisirs de la vie, les lumières, l'apparence. La joie de vivre qu'elle préconise choque bon nombre de gens.

J'ai beaucoup aimé l'étude que fait Julia Kristeva d'un texte de l'écrivain : Les vrilles de la vigne. On prend la mesure de l'immense écriture de Colette, la musicalité de ses phrases, la puissance de ses mots, les différents degrés de lecture employés... L'image d'un rossignol chantant – l'écrivain qu'on admire – entravé par les vrilles, qui poussent qui poussent, de la vigne – symbolisant l'ivresse, l'extase, la volupté – .

Maintenant que j'en sais un peu plus sur la femme qu'elle était, la lecture de ses ouvrages s'annonce riche et agréable.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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L'Horloge enchantée

Dans un très subtil jeu de miroirs où se répondent une histoire personnelle qui n'est pas sans rappeler sa biographie et les aventures d'un horloger à Versailles sous Louis XV, Kristeva nous livre ici un roman d'une facture simple et attachante. C'est évidemment, au travers de ces différents récits, du temps qu'il s'agit, de sa perception, sa mesure, son empreinte sur la vie des hommes et sa permanence dans l'infini du cosmos.
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