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Critiques de Marie Pavlenko (1451)
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Le livre de Saskia, tome 2 : L'épreuve

Le problème quand on a aimé un roman et qu'il possède une suite, c'est qu'il est difficile de se lancer dans la lecture du tome suivant. J'avais pourtant très envie de lire la suite des aventures de Saskia, car le premier tome avait été un véritable coup de cœur, mais l'appréhension qui se mêle à cette peur d'être déçue a fait reculer l'achat de "L'épreuve". Et un masse critique a été organisé ! Le tome deux était dans la liste. Je l'ai sélectionné avec d'autres romans me disant que de toute façon, un jour ou l'autre, il finirait bien dans ma bibliothèque. Et je dois avouer que quand j'ai reçu le mail m'annonçant que j'avais gagné le tome deux du Livre de Saskia, j'ai bien ri. Il faut savoir qu'un an auparavant, j'avais découvert le tome un, grâce à un masse critique aussi. J'ai trouvé cette coïncidence assez drôle d'ailleurs. Et puis, pour le coup, je n'avais plus le choix maintenant, il fallait que je me lance.



Nous avions quitté Saskia dans une épreuve traumatisante. La perte de sa mère adoptive... je n'ose même pas imaginer ce qu'elle a dû traverser, même avec la présence de Tod et Domitille à ses côtés. Elle venait de se réveiller en tant que Faucheuse, de surcroit. Les bouleversements ne manquaient pas. Et pourtant, j'ai retrouvé une Saskia heureuse, avec ses soucis mais qui réussissait à faire face. Le début du tome m'a donc rassuré et j'ai poursuivi ma lecture sans aucun mal.



Si Saskia était bouleversée à la fin du tome un, je dois avouer que comme lecteur, j'ai été pas mal malmenée aussi ! Pas dans le mauvais sens du terme, mais c'était un peu comme se retrouver à la place de Saskia. Chose que j'avais adorée dans le premier tome. Il est facile de s'identifier à l'héroïne car "on devient elle" en lisant le roman. On sait ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent, et il est d'autant plus facile maintenant qu'on la connaît, de savoir quel est son état d'esprit. Je vais cependant souligner le seul point "négatif" de ce tome deux. J'ai mis cinq étoiles donc, vous en conviendrez que cela n'a pas changé mon avis sur le roman, mais je tiens à en parler tout de même. J'ai trouvé Saskia trop ronchon, trop en colère. J'ai eu du mal avec cela. Même si l'éloignement avec Tod était responsable de cela et même si je peux le comprendre, j'ai trouvé qu'elle dépendait trop de lui pour le coup. Après, il est vrai que sa situation n'était pas facile. La rencontre de son père, le Surclan, l'arrivée au Nid, est-elle le troisième Enkidar ? Si j'avais été à sa place, j'aurais sûrement moi aussi été en colère. Mais j'ai eu du mal à renouer avec elle dans une grande partie du roman. Elle me manquait à certains moments, la Saskia humaine en un sens. Et c'est un sentiment bizarre qui ne m'a pas lâché. Pourtant, elle était toujours là. La colère couvrait juste ce qu'elle est. Et puis, vers la fin avec sa prise de conscience, je l'ai retrouvée. Fidèle à elle-même, libérée de sa colère. Même si cela arrive à un moment critique et où il était difficile de se réjouir, j'ai eu un large sourire en la retrouvant. Et avec le "recul" (oui je viens juste de finir le roman, donc c'est un tout petit recul), je pense que cette étape était nécessaire pour elle. Cela l'a fait grandir, lui a fait prendre conscience de beaucoup de choses, et sans aucun doute l'aidera par la suite.



Parlons maintenant de la flopée de nouveaux personnages ! Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé la plupart d'entre eux ! Et j'espère les revoir dans le troisième tome ! Commençons par mon chouchou : Gwen. Il a été une bouffée d'oxygène durant la période "Saskia en colère". Drôle, sympathique, franc et rentre dedans, il était LE personnage à découvrir. Un peu un grand frère qui nous ferait un peu peur de part sa stature mais qui en fait est un véritable amour. Son petit frère Arnar... une autre histoire. Mais il faut dire qu'on ne l'a pas beaucoup vu non plus, du moins pas assez pour se faire une réelle opinion.



Au contraire, je n'ai pas du tout aimé Lyne et Ksenia. Pour cette dernière, ce n'était pas trop difficile vu que Saskia la trouvait déjà antipathique (une vraie peste, en somme !). Mais à la fin, elle s'arrange ! Je ne serais pas déçue, si elle était zappée du tome trois, mais les derniers événements ont plus ou moins redoré son blason ! Par contre, Lyne !!! Je la trouvais trop gentille, trop mielleuse et je ne mettais pas trompée. Une vraie garce (désolée ! Mais c'est ce qui est !).



Après, il y a eu Arbelle, la petite sœur de Tod. Douce, gentille, adorable, compréhensive. Une aide incroyable pour Saskia, et sa relation avec Victor, une super idée ! J'ai hâte de voir ce que cela va donner. Tout comme Mara. Elle m'a bien fait rire, je l'avoue, elle est extraordinaire. Et avec tous les événements qui se sont déroulés... Je VEUX voir Mara très très souvent dans le troisième tome. Je veux la voir évoluer, voir comment elle va gérer tour cela auprès de Saskia, et surtout voir leur relation à toutes les deux prendre encore un nouveau tournant.



Et puis, bien sûr Niels et Yselda. La famille de notre petite Saskia. Des alliés de taille même si cela ne s'est pas fait sans mal. Mais de très bons personnages, excellents même. J'adorais les passages où Yselda et Saskia étaient ensembles (leur combat vers la fin ! Spec-ta-cu-laire !! J'en redemande).



Quant à Tod, même si il a été moins présent dans ce tome, et qu'il semblait différent et distant, il n'en reste pas moins que l'on en a plus appris sur lui de part son absence que dans le premier tome où il était tout le temps présent. Et contrairement à Saskia, il ne m'a pas déçu (même si elle change d'avis après !). Je dirais même qu'il a été sublimé dans ce tome. Sa droiture, son engagement, sa force, mais aussi sa rage et sa colère quand il apprend ce que Saskia a enduré. Et le mystère qui l'entoure aussi. Ce ne sont que des suppositions, mais... je me demande si le troisième Enkidar ne serait pas Tod en fin de compte. Son Don extraordinaire, le fait qu'Arbelle est dit que l'un de ses ancêtres serait humain, la révélation choc de la fin... Je ne sais pas trop quoi penser à vrai dire. Cela pourrait juste être dû au fait que Tod et Saskia soient très proches et aussi à cause du Don de Saskia...



Tout cela pour dire que j'ai hâte de lire le tome trois, que c'est encore un coup de cœur et qu'il m'arrivait souvent de ne pas lire assez vite, mais yeux allant plus vite pris par l'excitation de la lecture. j'ai adoré aussi la dernière partie et le combat "final". Extrêmement bien mené, réaliste, juste, à en perdre l'haleine tellement tout s'enchaînait à une vitesse impressionnante ! Je vais d'ailleurs m'arrêter là parce que ma critique commence à être très longue ! Donc en gros, je vous conseille encore une fois cette saga rondement menée par une d auteure adorable et très proche de ses lecteurs ! ^^
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Rita

Je pense que ce livre m'a marqué pour longtemps. Même une fois terminé je continue de penser à Rita mais aussi Viggo, Timour, Romane...



Attirée par la couverture je ne savais pas trop de quoi parlait ce livre. Le résumé reste un peu flou mais après ma lecture je me dis que c'est normal.



Il aborde des sujets puissants, souvent tabous. Je pense que ce livre est nécessaire pour éveiller les consciences de tous ceux qui vont l'avoir entre leurs mains.



Je suis impressionnée, touchée et toujours plongée dans cette histoire même après avoir refermé le livre.
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Rita

Un grand MERCI aux éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman et à Babélio pour cette délicate découverte. Je ne m'étais pas encore essayé aux romans "ado", étape franchie grâce à ce roman rempli de pudeur.

Trop tôt ces jeunes sont confrontés à la dure, cruelle réalité de ce que sera éventuellement leur vie d'adulte. Ils y font face avec une maturité qui m'a bluffée. Eux qui méritent de vivre de doux épisodes de douceur et d'insouciance.

Les personnages sont attachants et même si j'ai trouvé que l'intrigue m'était du temps à être dévoilée, j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Un été avec Albert

La famille de Soledad part en éclat avec le divorce de ses parents. Alors quoi de mieux qu’un séjour à la montagne chez sa grand-mère, seule depuis la mort de son mari, pour penser à autre chose ? Sol aurait certes préféré passer son été avec ses potes qu’au beau milieu de la campagne avec comme seule occupation observer les fourmis. Mais cette campagne lui réserve des surprises… Par exemple, retrouver un couteau ensanglanté et découvrir qu’il a servi à égorger trois brebis :). En plus sa grand-mère pense qu’Albert, le grand chêne du jardin va les protéger.



Je ne peux m’empêcher de comparer ce livre avec « Un si petit oiseau » et « Tu es mon soleil » puisque ce sont ces romans qui m’ont fait découvrir l’auteure, Marie Pavlenko. On reste toujours dans des thèmes un peu compliqués (divorce, deuil, etc.) mais abordés avec une pointe d’humour. J’ai été un peu moins convaincue par celui-là, je l’ai trouvé moins bien écrit et un peu brouillon. Je n’ai pas vraiment compris le but de l’auteur, faire un thriller et retranscrire la peur ou juste un roman de vacances porté protection des arbres, ou alors un roman fantastique puisque Albert bouge vraiment sans oublier le côté relation parent-enfant… On pourrait croire avec tout ça que je n'ai pas aimé, mais non, je vous assure, c’est un bon roman. Il est assez court, sympa à lire et l’histoire est quand même sacrément originale !
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Un si petit oiseau

Un petit bijou écrit avec beaucoup de finesse.

Ce roman allie tendresse, poésie, résilience mais aussi un humour souvent corrosif.

Abi, jeune fille qui pense avoir tout perdu mais qui va apprendre à se relever et faire confiance aux autres, mais surtout à elle-même.

Les personnages sont tous très attachants.

Une merveille à lire
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Elle est le vent furieux

Elle est le vent furieux est un recueil de nouvelles de six autrices françaises engagées pour l'écologie.

Avec des textes forts et puissants, elles nous donnent à voir un avenir souvent sombre pour créer une réelle prise de conscience des ados (mais pas que) face aux problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

J'ai beaucoup aimé ces nouvelles dans lesquelles la nature reprend souvent ses droits. Les thématiques abordées sont diverses mais d'actualité.

Ce que j'ai aussi apprécié c'est que, bien qu'écrites par différentes autrices, ces nouvelles se complètent, se répondent et forment un tout très homogène.

Ma préférence va à celle de Coline Perré, "Nos corps végétaux". La poésie qui s'en dégage m'a touchée et le sujet du lien étroit entre les humains et le monde végétal est vraiment abordé de manière sensible.

"Le récit recyclé" de Flore Vesco, à l'initiative de ce projet, est un vrai exercice de style : arriver à écrire tout un récit en palimpseste est un véritable exploit et même si le résultat est très déconcertant, j'ai vraiment apprécié ce texte !

Marie Alhinho, avec "Sauvée des eaux", a quant à elle décidé d'écrire en vers libres, ce qui donne beaucoup de force à ce texte.

Cindy Van Wilder s'est fait plaisir (de son propre aveux) en montrant une Gaïa moderne, en colère et qui décide d'organiser des "Extinction Games".

Avec "Naitre avec le printemps, mourir avec les roses, Marie Pavlenko livre le texte qui, selon moi, est le plus sombre. Les réactions violentes de la population suite aux conséquences du dérèglement climatique, sont très réalistes et laisse rien envisager de bon pour notre futur...

J'ai aussi beaucoup aimé "Monkey palace" de Sophie Adriansen qui décrit un monde où les singes reprennent peu à peu la place que la construction de resorts en Indonésie leur ont volé.

Je remercie très chaleureusement les éditions Flammarion pour cette lecture mais surtout les autrices et Babelio pour la rencontre virtuelle qui a été organisé : elle m'a permis de mieux comprendre les enjeux de ces textes et de découvrir le réel engagement de ces 6 femmes pour la protection de la nature !

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Un si petit oiseau

Un vrai plaisir.

J'ai lu ce roman d'une traite, profitant d'un week-end pas trop chargé en travail, et j'en ai beaucoup apprécié la lecture.

J'en retiens la difficulté de se battre quand on croit qu'on n'a plus d'avenir. L'importance d'être entouré d'amis chers. Et l'optimisme qu'il faut avoir dans toutes situations.



La vie est belle, et elle vaut largement la peine d'être vécue.
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Elle est le vent furieux

J'ai tout simplement adoré ce recueil de nouvelles.



Sous l'impulsion de Marie Pavlenko, six autrices (dont elle) font parler leur propre sensibilité en prenant la voix de Dame Nature. Dame Nature qui, nous le comprenons par le texte d'introduction, est consternée par ce qu'elle voit, ce que les humains ont fait. Elle a de quoi être furieuse et déchaîner les vents en tempêtes !



Chaque nouvelle est à l'image de son autrice, ce qui rend cet ouvrage très riche.



J'ai beaucoup aimé le revirement de situation dans "Monkey Palace" de Sophie Adriansen. L'être humain a grignoté petit à petit le territoire des autres animaux, se sent surpuissant, supérieur... Ne serait-ce pas un juste de retour des choses ?



J'ai été très sensible à la végétalisation de l'humain dans "Nos corps végétaux" de Coline Pierré. J'y ai vu comme un avertissement : vous avez essayé de contrôler la nature, vous vous êtes placés en dehors d'elle-même, et là elle vous a rattrapé, elle reprend ses droits...



"Extinction Games" de Cindy Van Wilder est peut-être la nouvelle qui plairait le plus aux adolescents. Ici nous entrons dans une sorte de jeu vidéo, créé par Gaïa pour faire réagir les êtres humains. Mais jusqu'où va-t-elle devoir aller ?



Ensuite, nous entamons la lecture de la nouvelle de Marie Pavlenko : "Naître avec le printemps, mourir avec les roses". Pensons-nous encore réellement que cela peut continuer comme ça ? Pensons-nous que la nature continuera, malgré tout ce qu'on lui a fait subir, à nous fournir de quoi manger ? Et s'il n'y avait plus de printemps ? J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, sans doute plus ancrée dans notre réalité. Petit plus pour la mise en avant des insectes, de leur rôle...ils sont parfois oubliés, et pourtant ils sont indispensables à notre survie (comme tout être vivant, puisque tout est affaire d'équilibre).



Le texte de Marie Alhinho est très fort, et sa structure en vers libres contribue grandement à ce ressenti. "Sauvée des eaux" est un texte assez noir et sonne également comme un avertissement.



Quant au "Récit recyclé" de Flore Vesco, je le considère comme un petit bijou. Un récit construit en recyclant différents textes, quel beau défi ! Quel travail cela a dû être. Et il nous rappelle qu'un livre c'est du papier, et que le papier provient des arbres. Tâchons de ne pas les gaspiller, et de les recycler au maximum.



Pour clore ce recueil, Marie Pavlenko redonne la voix à Dame Nature, qui espère que les êtres humains auront enfin compris.



Espérons en effet que les choses changent. Tout n'est pas acquis. Nous nous devons de préserver notre environnement.



Un livre à mettre entre toutes les mains, adolescentes ou adultes.
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Bientôt minuit

Bouleversant et pourtant lumineux, j’ai dévoré ce roman d’une seule traite ! On retrouve la force et le souffle des autres romans de Marie Pavlenko dans ce magnifique roman qui nous ouvre les yeux sur la réalité de nos ainés, trop souvent abandonnés dans nos sociétés actuelles. A lire de tout urgence et à mettre entre toutes les mains.
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Je suis ton soleil

On suit Déborah dans son année de terminale. Elle doit faire face à une mère dépressive, un père peu présent, une meilleure amie obsédée par un garçon, un ami obsédé par les araignées et un autre dont elle est obsédée...



Wahou. Juste wahou. Ce livre pour moi ça a été un véritable soleil pendant quelques jours de cet interminable confinement. Déborah est tellement drôle, tellement attachante ! Je n'arrive pas vraiment à retranscrire de ce que j'ai ressenti avec ce livre mais il est différent des autres de ce genre : il est riche, drôle mais aussi parfois dramatique. Il a ce petit truc en plus qui fait tout. Les sujets futiles de l'adolescence y sont abordés mais aussi des évènements plus durs comme la dépression, le suicide, l'avortement,... Si je devais conseiller un roman à un ado (ou à quelqu'un qui a comme moi quelques années de plus), ce serait celui-là sans hésiter !
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Un si petit oiseau

Cette histoire est émouvante et se lit très rapidement (en quelques heures). Il s’agit de celle d’Abbie une jeune femme brillante et ambitieuse dont le plan de vie était tout tracé et qui, pourtant, va devoir tout remettre en question et réapprendre à vivre après un accident de voiture qui va entraîner l’amputation de son bras.



C’est non seulement la fin de ses espoirs de devenir vétérinaire, mais Abbie perd également ses repères et son estime d’elle-même. Elle sombre alors dans la dépression en entraînant ses proches dans son sillage.



C’est grâce à son exubérante tante Coline (un peu gaffeuse), un beau jeune homme mystérieux et la littérature qu’Abbie va enfin envisager de se reconstruire et accepter cette nouvelle vie.



La nature et les animaux (notamment les oiseaux) occupent également une place symbolique importante dans l’histoire puisque c’est en partie grâce à eux qu’Abbie va, de nouveau, parvenir à prendre son envol. On ne les perçoit, par conséquent, plus tout à fait de la même façon en refermant le livre.



Le chemin est parsemé d’embûches mais c’est en se sentant accompagnée par des personnages célèbres comme Blaise Cendrars (qui a vécut une expérience un peu similaire) et sa famille qu’elle va de nouveau entrapercevoir la lumière.



La plume de Marie Pavlenko est efficace et j’ai trouvé qu’il s’agissait d’une jolie histoire poétique et émouvante (même si j’aurais aimé quelques frasques supplémentaires de la tante Coline, une sorte de Bridget Jones parisienne BCBG).



On apprend, en postface du roman, que l’autrice – Marie Pavlenko – s’est un peu inspirée d’un accident qu’a subit sa mère pour écrire cette histoire, ce qui lui donne un accent plus authentique et émouvant encore.



En bref : Un roman jeunesse de réapprentissage qui délivre un joli message d’espoir et d’amour et qui permet de prendre du recul lorsqu’on broie du noir.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Un si petit oiseau

Un si petit oiseau est un magnifique récit de reconstruction de soi. De sa vie, de son avenir. Abi réalise que son avenir n’est pas le trou noir qu’elle imaginait et que son bras disparu ne la rend pas inapte aux plaisirs et à la joie. Les peurs quotidiennes, les angoisses viscérales, les espoirs ténus, les joies inattendues, la destruction de ses anciens rêves… La justesse avec laquelle Abi et l’autrice expriment les émotions est poignante, elle nous attrape pour ne plus nous lâcher.

Rien de larmoyant dans le récit de Marie Pavlenko. Evidemment, Abi passe par de gros passages à vide – elle vient de perdre un bras, elle a quand même le droit de déprimer et de se plaindre un peu, non ? –, mais quant à vous, vous ne passerez pas quatre cents pages à vous apitoyer sur son sort car ce n’est pas la pitié qui traverse le roman, loin de là. L’humour ne s’éloigne jamais bien loin, notamment grâce à son irrécupérable père et sa toute aussi irrécupérable tante.

Comme dans ses livres précédents, les personnages de Marie Pavlenko sont à la fois loufoques et réalistes, touchants et uniques, imparfaits mais totalement inoubliables. J’avoue que l’idée d’une tante comme Coline ne serait pas pour me déplaire ! Le genre de personnages difficiles à quitter…



Les moments où Abi et Aurèle observent les oiseaux sont des passages plein de grâce et de douceur. Se retrouver dans une bulle de nature, parfois à deux pas de la ville pressée, regarder ce que les autres ne prennent pas le temps de voir, ce sont des moments si calmes, si uniques qui m’ont donné envie de découvrir à mon tour ce monde ailé. Reconnaître leurs chants, leurs plumages, leurs vols, leurs habitudes…



De fugitives excursions dans le passé d’Abi et dans l’esprit de ses parents ou de sa sœur permettent d’esquisser un portrait de l’Abigail d’avant l’accident ou de ressentir l’impuissance, la frustration, la colère, la tristesse et l’amour des personnes qui l’entourent. Sa mère, son père, sa tante et sa sœur tentent de la soutenir mais il est parfois difficile d’aider quelqu’un qui se débat dans une autre réalité que la nôtre, de comprendre un handicap ou une maladie si compliqués à appréhender lorsqu’on ne l’expérimente pas dans sa chair ou son esprit. J’ai trouvé tout cela extrêmement juste et réaliste, avec beaucoup de sensibilité. Ce qui n’a rien de très étonnant lorsque, lisant le « à propos de ce livre » qui constitue les dernières pages, on découvre la résonnance que cette histoire trouve dans la vie personnelle de l’autrice.



Livre après livre, Marie Pavlenko a ce talent pour illuminer la vie sans tomber dans le pathos ou le niais, sublimer cette lutte que nous offre souvent l’existence. Si je ne suis pas d’un naturel aussi optimiste et que j’ai du mal à penser que les choses seraient aussi positives et jolies dans la vraie vie, je dois dire que ses livres sont à chaque fois une bouffée d’air frais, une bulle de douceur difficile à quitter. Beaucoup d’humour pour une montagne de pudeur et de tendresse, ça fait parfois du bien de sortir de sa vision noire du monde.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Le livre de Saskia, tome 3 : Enkidare

Ce dernier tome conclue plutôt bien la saga ! En effet, on a le droit à beaucoup d’action, des rebondissements, des émotions, des réponses ainsi que des pertes aussi bien du côté des antagonistes que ceux des protagonistes. Les temps morts sont peu nombreux, si bien que ces cinq cent pages ont défilé assez facilement ! Ce n’était pourtant pas gagné car, malgré ma lecture assez récente du second tome, j’étais de nouveau perdue au niveau des personnages ou de certains passages issus des tomes précédents… Cela dit, quand je vois que l’auteure résume sa série en une dizaine de pages, qu’elle propose un listing de certains personnages et un glossaire, je me dis que c’est normal d’être un peu déboussolée, car son univers est hyper riche ! On a là un monde très complet et complexe, avec beaucoup d’éléments. Lorsque l’on aime les œuvres fantastiques bien développées, c’est un régal de tomber sur une saga comme celle de Saskia ! C’est vraiment une lecture qui pousse au détail, aussi bien dans le contexte qu’au niveau des personnages ! D’ailleurs, ce troisième tome ne fait pas exception, puisque l‘on va continuer de donner de la consistance à certains personnages secondaires. On va également en découvrir de nouveaux, notamment Fréa, la mère de Saskia. Cette dernière est une femme qui m’a beaucoup plu ! Je regrette presque qu’elle ne soit pas apparue plus tôt dans le récit…



Plusieurs éléments comme la double nature de Saskia et la guerre mêlant les Faucheurs avec les Gardiens vont enfin avoir du sens. Marie Pavlenko va nous apporter beaucoup de révélations. Or, certaines d’entre elles sont réellement surprenantes ! J’ai été étonnée par quelques twists arrivant vers les trois-quarts du livre. Ces retournements de situation ont su me captiver et me faire ressentir plusieurs émotions. Parfois, mes pensées s’accordaient à celles de Saskia, ce qui a fait que j’apprécie encore plus cette héroïne fidèle, dynamique, courageuse et déterminée. On a vraiment la sensation qu’elle a mûri. Sa relation avec Tod m’a fait plaisir. Contrairement au second opus, on les retrouve enfin ensemble ! Tous deux se complètent à merveille et ne paraissent pas niais. Leur romance est vraiment mise au second plan, mais revient de temps en temps, toujours avec douceur et simplicité.



L’auteure a su m’envoûter avec sa saga bien ficelée, dynamique et très complète ! Tout est réfléchi et rien n’est laissé au hasard. D’ailleurs, j’ai bien aimé les petits secrets que Marie Pavlenko propose à la fin de l’intrigue : elle nous révèle quelques informations comme l’origine du prénom des personnages et bien d’autres choses. Bref, une réussite ! Mais si vous souhaitez plonger dans ce monde peuplé d’êtres ailés et voulez plonger à l’aventure, pensez à enchaîner assez rapidement les tomes, afin de mieux profiter du scénario…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Je suis ton soleil

Génial !



Avec sa fraîcheur et son humour déjanté et ravageur (en tout cas pour mon esprit déglingué...), Marie Pavlenko aborde des sujets pas si légers. On y parle d'amour, d'amitié, de maturité, de l'année de terminale, de dépression, des premiers amours, d'adultère aussi, de deuil...Bref de tous les sujets de la vie, du quotidien, des épreuves et petits miracles.



Tous les personnages sont soignés et ont un rôle, jusqu'à cet adorable Isidore qui m'a conquise...



Les situations, réflexions et mots sont tellement justes, crédibles que ce roman, en plus d'être poilant, m'a énormément touchée à certains passages.

Et tous ces obstacles, particularités, relations évoquées dans le roman, malgré le fait qu'elles soient courantes en littérature jeunes adultes, n'ont pas été si clichées que ça à mon sens, tout résonnait comme la réalité de la vie, même si c'est légèrement orienté à la sauce "feel good".



Je crois que ce livre peut parler à tous de part la diversité des thèmes abordés.
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Le livre de Saskia, tome 1 : Le réveil

Oh rage! Oh désespoir! Mais où est donc ce tome 2 que j'étais persuadé d'avoir acheté en même temps que le 1 et que je trouve pas! Arrrrrrggggghhhh!



Excellent! C'est un coup de coeur! J'ai passé un super moment! Et comme vous vous en doutez si j'avais eu le 2 sous la main j'aurai enchaîné direct! J'ai acheté ce livre (et me semble t-il son tome 2...) il y a au moins un an. Et j'aurai dû le lire bien plus tôt! À défaut de lire le tome 2, je vous donne mon avis du tome 1 afin de canaliser mon impatience à lire la suite!



L'univers est riche, les descriptions sont parfaites, l'écriture est très belle, les personnages sont très intéressants, la romance n'est pas omniprésente, l'histoire est mature et captivante, c'est émouvant, il y de l'action, du suspense, des retournements de situations bref un sans fautes!

J'enchaîne les livres en ce moment et je crois qu'après celui-là je vais avoir du mal à passer à autre chose. Je ressort de ma lecture complètement imprégnée de cet univers! Je suis encore avec les personnages. Et puisque la suite est déjà sortie, je trépigne d'impatience! Demain je vais m'acheter la suite c'est sure! (En espérant ne pas me retrouver avec un tome 2 en double du coup! lol).





J'ai donc aimé du début à la fin! (Et quelle fin dynamique, palpitante et inattendue...!)

Je ne vous en dit pas plus pour vous laisser la surprise. En revanche, je vous déconseille de lire le résumé juste avant votre lecture car malheureusement la quatrième de couverture en dit trop à mon goût comme souvent! Moi je les lis toujours soit en diagonale soit je lis le livre beaucoup plus tard afin que je ne me souvienne que du thème principal mais jamais des détails livrés. Et comme je lis plein de résumé à force je ne sais plus qui , quoi et comment, je me souviens juste que tel ou tel livre m'a interpellé. Ça me va bien, car lorsque je fini le livre je relis le résumé et il y a toujours une information que je suis contente d'avoir oublier, ça me fait toujours une surprise de plus pendant ma lecture!



Voici pour ce tome 1 du "Livre de Saskia"! Vivement le 2!



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Le livre de Saskia, tome 3 : Enkidare

J’ai toujours un peu d’appréhension à commencer le dernier tome d’une saga, surtout quand j’ai énormément apprécié les tomes précédents. C’est donc avec une petite touche d’angoisse que j’ai commencé ma lecture du tome trois du Livre de Saskia. Cependant, cette angoisse s’est vite dissipée tellement j’ai été prise dans ma lecture. J’avais hâte de savoir comment l’histoire de Saskia allait se terminer mais aussi hâte de connaître les réponses aux nombreuses questions que je me posaient. Et autant le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue. Ce dernier tome est un tome qui m’a certes, un tout petit moins plu que les précédents, mais qui a été un vrai plaisir à lire.



Je vais d’ailleurs commencer par les deux points qui m’ont un peu chagriné. Tout d’abord, l’utilisation d’un langage très familier dans les parties narratives. C’est quelque chose que je n’aime pas, même si je sais qu’on pense comme on parle, mais dans la littérature… ça ne passe pas pour moi. Je trouve que cela donne un côté assez puéril à Saskia à certains moments, et c’est dommage. L’autre point est que j’ai trouvé qu’il y avait trop d’épanchements des sentiments de notre héroïne. C’était presque omniprésent à certains passages et cela occultait tout le reste. Cette sensation a fait que je n’arrivais plus à voir Saskia comme une seule personne, mais plutôt un balancement constant entre une très jeune adolescente et une adulte mature. Cette ambivalence m’a quelque peu chagriné, car je n’arrivais plus à retrouver la Saskia des deux tomes précédents.



Mis à part cela, le tome trois est vraiment un très bon tome. J’ai trouvé la fin superbe, nous avons droit à toutes les réponses aux questions que nous nous posions, il y a de l’action à revendre, nous continuons à explorer le monde des Enkidares, et les complots et mystères ajoutent une petite touche supplémentaire qui fait qu’on a du mal à quitter le roman.



Le tome deux nous avait permis d’explorer le monde des Faucheurs et surtout de rencontrer le père de Saskia, Niels. Ce tome trois, lui, nous ouvre les portes des Gardiens et par la même occasion celui de la mère de Saskia, Fréa. Nous sommes moins en vase clos que dans le tome deux, du coup, le monde des Gardiens est un peu moins détaillé, mais j’ai grandement apprécié de pouvoir découvrir les deux facettes de ce peuple. Sans parler la façon dont Marie Pavlenko amène ces deux mondes à se rencontrer et à fusionner petit à petit. Je crois d’ailleurs que c’est ce que j’ai apprécié le plus. Le fait de voir, petit à petit, ces barrières vieilles de plusieurs milliers d’années se fissurer, voir les Gardiens et les Faucheurs interagirent ensemble, et plus seulement de façon belliqueuse. Les deux premiers tomes nous avaient déjà montré cela, certes, mais nous étions restés dans le cadre des proches de Saskia. Ici, l’auteur nous donne l’occasion de voir ce phénomène s’élargir et quelles en sont les conséquences, et cela de façon progressive, fine, sans caricature. Un très beau message que l’on voit se développer avec finesse.



Le mystère résidant autour de la double nature de Saskia est aussi prédominent. On sait depuis le départ que cette double nature est très importante, mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Et tout est intrinsèquement lié à cela. Encore une fois, les différentes intrigues se mêlent et finissent par aboutir à un tout qui prend tout son sens. On rencontre beaucoup de personnages pour se faire, l’univers n’en devient que plus riche, mais cela nous fait aussi comprendre l’étendu de ce mystère. Le destin de Saskia ne touche pas que ses proches mais aussi tous les Enkidars du monde. La conclusion est forte en émotion, j’ai versé quelques larmes, mais je l’ai trouvé parfaite. Très réussie, sans être trop « bisounours », apportant de l’espoir, mais en gardant une part d’ombre. Bref, une fin comme je les aime.



Côté personnages, comme je l’ai dit, nous en rencontrons une flopée. Mais ce n’est pas dérangeant. J’avoue avoir eu un peu de mal au début de ma lecture pour me remémorer les « anciens » personnages et avec les nouveaux, je me mélangeais un peu les pinceaux, mais très vite, j’ai repris mes repères, et j’ai adoré rencontrer tout ce beau monde (sauf les méchants, cela va s’en dire ;) ). Et cela n’a pas pour autant effacé ceux auxquels je m’étais attachée. Mara, Tod, Victor, Arabelle, Gwen, Jenna, Niels… et j’en oublie. Ce groupe qui a grandi en deux tomes et qui se soude encore plus dans ce tome trois a été une merveille à suivre, à voir évoluer. Saskia, elle, malgré mes petits regrets (voir au début de ma critique) a su malgré tout rester un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Sa force, sa loyauté, mais aussi tout ce qu’elle a pu représenter jusque là. La relation qu’elle crée avec sa mère aussi dans ce tome était superbe.



J’ai refermé ce roman sans regret et en toute sérénité. Pour moi, il referme vraiment la porte à ce monde si particulier des Enkidars, sans qu’on ait besoin d’en savoir plus. J’ai beaucoup aimé la plume de Marie Pavlenko, et je pense très prochainement commencer sa nouvelle série !
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La fille-sortilège

Découvrir les ouvrages de la collection Pandore est toujours un pur plaisir et celui-ci ne déroge pas à la règle. L'univers présenté ici est complexe et inattendu, l'histoire est sombre, l'héroïne est attachante, tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment. Dommage que ce récit soit condensé en un seul livre, car la complexité de l'histoire aurait mérité d'être encore plus développée.



Six Clans, six "pouvoirs" différents et des jeunes qui grandissent et se spécialisent dans les usages de leur Clan, voilà comment se présente la Cité. Mais parfois, certains demandent à changer et si souvent leur demande est acceptée, il arrive aussi qu'ils soient rejetés et qu'ils se retrouvent bannis. C'est ce qui arrive à Erine, notre héroïne. Suite à son exclusion, elle vit un peu comme une paria dans une zone d'exil entourée de voisins originaux et qui essaient de survivre au mieux comme elle. Il faut dire que de son côté, elle gagne son argent d'une façon inattendue et qui peut refroidir...



Mais sa vie va changer quand elle va commencer à découvrir des morts suspectes. Bien décidée à découvrir le fin mot de cette histoire, elle va se trouver au milieu d'une affaire qui la dépasse totalement, qui la met en grand danger et qui va lui montrer l'envers du décors et la face cachée de la Citée et des différents Clans, de quoi faire encore plus froid dans le dos.



Marie Pavlenko nous offre ici un roman fournit avec un univers complexe et très intéressant à découvrir. Si le début est un peu déstabilisant de par le vocabulaire à acquérir et les notions à intégrer, les différents éléments s'éclairent finalement assez vite puisque l'auteur prend le temps de nous présenter son monde et son fonctionnement. Il est tellement bien réfléchi et construit qu'il est franchement dommage de n'avoir qu'un tome qui lui soit consacré. Tout était tellement bien pensé qu'il aurait mérité d'être encore plus développé.



Je me suis beaucoup attachée à Erine, difficile de ne pas être emportée par les événements qui la touchent. Ses émotions m'ont touchée de plein fouet et je ne savais pas à quoi m'attendre pour son futur. Le récit est assez lent dans la première partie, nous présentant les us et coutumes de ce monde et le quotidien d'Erine, pour s'accélérer durant la deuxième partie et devenir très sombre, ce qui nous fait craindre le pire pour elle. Arkadi est aussi un personnage qu'il est difficile de ne pas apprécier et ils forment un duo de choc avec Erine pour notre plus grand plaisir! Deux êtres qui ont beaucoup subi dans leur vie mais qui quelque part se soignent mutuellement.



Ici les personnages sont autant bons que mauvais et trouver les traîtres s'avère complexe. Du coup, le lecteur joue au détective et essaie de comprendre le fin mot de l'histoire, mais l'auteur réussit à démonter chaque fois nos hypothèses et à fausser les pistes de très belle façon, ne renforçant que davantage notre envie de connaître la suite.



En bref, ce livre est une très belle découverte qui m'a donné envie de plonger plus profondément dans les romans de l'auteur. Même si j'aurais aimé un début un peu plus mouvementé et un univers développé sur plusieurs tomes, j'ai grandement apprécié cette histoire et je n'oublierai pas ma rencontre avec Erine de si tôt.
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Le livre de Saskia, tome 1 : Le réveil



Un excellent roman jeunesse (pour les jeunes ... et les moins jeunes :)) que je ne peux que conseiller. Il saura vous passionner, pour ma part je me suis laissée piéger et je me suis retrouvée entraînée dans une spirale infernale qui ne s'est arrêtée qu'au mot "fin". J'ai vraiment hâte d'en découvrir la suite.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Rita

Je comprends l'engouement pour ce livre. Je viens de le lire d'une traite, et franchement...waouh !!! Même si je pense que j'aurais bien imaginé une autre fin.



J'ai été complètement prise dans ma lecture, et le mode de narration y est certainement pour beaucoup. Le personnage principal est Rita bien sûr, et le lecteur est tenu en haleine sur son devenir pendant, au moins, 75% de l'histoire. On sait juste qu'un drame s'est noué, et on tente de découvrir lequel. Le roman commence environ 7 mois après le drame, justement. Le premier "chapitre" place les personnages en donnant la parole à 5 personnes proches de Rita, qui vont tour à tour s'exprimer tout au long du roman à la manière d'un interrogatoire. Chacune de ses personnes, 4 amis de Rita et un professeur, va revivre, pour le lecteur, cette année de Terminale, de la rentrée de septembre au jour du drame en avril. J'ai beaucoup aimé cette construction du roman.

L'histoire elle-même m'a captivée. L'amour naissant entre Viggo et Rita en particulier. Deux êtres malmenés par la vie : Viggo a perdu sa maman d'un cancer quand il avait 13 ans, il doit maintenant s'occuper de son père devenu alcoolique et incapable de garder un boulot. Rita a perdu son papa 10 mois auparavant, dans des conditions terribles. Elle vit avec sa maman, devenue une loque, et doit gérer ses 2 petites sœurs jumelles de 9 ans, en plus de sa maman. Viggo et Rita sont scolarisés dans un établissement bourgeois, où ils sont d'ailleurs les seuls à bénéficier de la bourse. Mais, malgré leur condition sociale inférieure, ils sauront faire leur place dans ce lycée. Viggo y est depuis le départ, Rita l'a intégré à sa rentrée de Terminale. Je me suis attachée à ces deux-là. Viggo est un être très sensible et attentionné. Quant à Rita, gentille et calme, peut-être ne fera-t-elle pas les bons choix, mais comment prendre de bonnes décisions quand on doit endosser à 16 ans des responsabilités d'adulte?

Leur situation sociale nous rappelle que nos établissements scolaires fourmillent de Viggo et de Rita. Et que ce qui est arrivé à Rita ne relève malheureusement pas que de la fiction.

Personne n'a vu le drame venir car Rita n'a pas parlé. Alors oui, il y avait peut-être des indices, mais c'est quand même plus facile quand on exprime clairement ce qui ne va pas, non? Rita illustre bien le problème de mutisme chez beaucoup d'adolescents : par peur, par honte, ou encore par je ne sais quel autre sentiment, ils éludent les questions et se renferment sur eux-mêmes, empêchant l'adulte ou même les copains de savoir ce qui se passe vraiment autour d'eux.



Une lecture que j'ai vraiment aimée et qui m'a remuée.
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Rita



"Je repense souvent à cette journée.

C'était le temps, sublime, de l'innocence."



Quel choc ce roman ! Quel coup au cœur ! Cette violence et cette poésie entremêlées, cette héroïne si forte et si fragile...

Difficile de poser des mots sur cette lecture, dans laquelle j'ai été happée dès le début.



Rita, c'est d'abord par ses amis que nous la rencontrons. Romane, Timour, Viggo - l'amoureux transi.

La tension monte, on se demande quel drame a bien pu se jouer. On sent venir la descente aux Enfers. On la redoute, et elle a lieu.

Rita, c'est un choc.



Quand elle finit par prendre la parole, on tremble, on serre les poings, on se dit "non" !



Et pourtant, derrière l'horreur, derrière l'indicible si horriblement dit, se cache une touche d'espoir.



Ce roman, dur, touchant, qui aborde de nombreux thèmes difficiles, laisse également transparaître la poésie, l'amitié, l'amour absolu. Oui, c'est noir, mais c'est aussi coloré. Parce que le monde est fait de noirceur, mais aussi de lumière, même si cette lumière n'est pas toujours facile à percevoir.



Un roman bouleversant, poignant, dont vous ne sortirez pas indemne.



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