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Citations de Maurice Maeterlinck (296)


«  Être heureux , c’est avoir dépassé l’inquiétude du bonheur » .
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Il est bon que les souvenirs du passé n'encombrent pas la route de l'avenir.
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Mélisande: Si, si; je suis heureuse, mais je suis triste...
Pelléas: On est triste, souvent, quand on s'aime...
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La pièce de M. Maeterlinck nous montre la conversion de Magdeleine.
Le drame s'agite dans l'âme de la courtisane qui, atteinte par la grâce, lutte et se défend quelques temps pour se rendre à la fin ...
(extrait de la critique de Mr Adolphe Aderer, parue dans "Le Petit Parisien" au lendemain de la répétition générale)
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Et puis, arrivé à un certain point de la vie, on ressent plus de joie à dire des choses vraies que des choses frappantes.
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Si l’insecte n’est pas intelligent, qui donc lui inspire ou accomplit à sa place des actes incontestablement intelligents.
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MÉLISANDE. Je ne sais pas moi-même ce que c'est... Si je pouvais vous le dire, je vous le dirais... C'est quelque chose qui est plus fort que moi...
GOLAUD. Voyons ; sois raisonnable, Mélisande. - Que veux tu que je fasse ? - Tu n'es plus une enfant. Est-ce moi que tu voudrais quitter ?
MÉLISANDE. Oh ! non, non ; ce n'est pas cela... Je voudrais m'en aller avec vous... C'est ici, que je ne peux plus vivre... Je sens que je ne vivrai plus longtemps...

Acte II, scène II
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Maurice Maeterlinck
Considérons donc que tout ce qui compose notre conscience vient d'abord
de notre corps
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Heures ternes

Voici d'anciens désirs qui passent,
Encor des songe de lassés,
Encor des rêves qui se lassent ;
Voilà les jours d'espoir passés !

En qui faut-il fuir aujourd'hui !
Il n'y a plus d'étoile aucune :
Mais de la glace sur l'ennui
Et des linges bleus sous la lune.

Encor des sanglots pris au piège !
Voyez les malades sans feu,
Et les agneaux brouter la neige ;
Ayez pitié de tout, mon Dieu !

Moi, j'attends un peu de réveil,
Moi, j'attends que le sommeil passe,
Moi, j'attends un peu de soleil
Sur mes mains que la lune glace.
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ARKEL : Je n'en dis rien. Il a fait ce qu'il devait probablement faire. Je suis très vieux et cependant je n'ai pas encore vu clair, un instant, en moi-même; comment voulez-vous que je juge ce que d'autres ont fait ? Je ne suis pas loin du tombeau et je ne parviens pas à me juger moi-même... On se trompe toujours lorsqu'on ne ferme pas les yeux pour pardonner ou pour mieux regarder en soi-même.
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LE PRINCE. Pourquoi m'accueillez-vous les larmes aux yeux ?
LA REINE. Non, non, ce ne sont pas des larmes, mon enfant... Ce n'est pas la même chose que des larmes... Il n'est rien arrivé... Il n'est rien arrivé...
LE PRINCE. Où sont mes sept cousines ?
LA REINE. Ici, ici ; attention, attention... n'en parlons pas trop haut ; elles dorment encore ; il ne faut pas parler de ceux qui dorment...
LE PRINCE. Elles dorment ?... Est-ce qu'elles vivent encore toutes les sept ?...
LA REINE. Oui, oui, oui ; prenez garde, prenez garde... Elles dorment ici ; elles dorment toujours...
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MYTYL. - Et autour de la table, qu’est-ce que c’est que tout ça ?...
TYTYL. - C’est des gâteaux, des fruits, des tartes à la crème...
MYTYL. - J’en ai mangé une fois, lorsque j’étais petite...
TYTYL. - Moi aussi ; c’est meilleur que le pain, mais on en a trop peu...
MYTYL. - Ils n’en ont pas trop peu... Il y en a plein la table.. Est-ce qu’ils vont les manger ?...
TYTYL. - Bien sûr ; qu’en feraient-ils ?...
MYTYL. - Pourquoi qu’ils ne les mangent pas tout de suite ?...
TYTYL. - Parce qu’ils n’ont pas faim...
MYTYL (stupéfaite). - Ils n’ont pas faim?... Pourquoi ?...
TYTYL. - C’est qu’ils mangent quand ils veulent...
MYTYL (incrédule). - Tous les jours ?...
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La certitude : ce qui est, est.
L'inconnaissable : pourquoi ce qui est, est-il ?
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Et s’il revenait un jour
Que faut-il lui dire ?
— Dites-lui qu’on l’attendit
Jusqu’à s’en mourir…

Et s’il m’interroge encore
Sans me reconnaître ?
— Parlez-lui comme une sœur,
Il souffre peut-être…


Et s’il demande où vous êtes
Que faut-il répondre ?
— Donnez-lui mon anneau d’or
Sans rien lui répondre…

Et s’il veut savoir pourquoi
La salle est déserte ?
— Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte…

Et s’il m’interroge alors
Sur la dernière heure ?
— Dites-lui que j’ai souri
De peur qu’il ne pleure…




II - "Et s'il revenait un jour"
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[...] les vieillards ont besoin de toucher quelquefois, de leurs lèvres, le front d'une femme ou la joue d'un enfant, pour croire encore à la fraîcheur de la vie et éloigner un moment les menaces de la mort.
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Ce monde végétal qui nous paraît si paisible, si résigné, où tout semble acceptation, silence, obéissance, recueillement, est au contraire celui où la révolte contre la destinée est la plus véhémente et la plus obstinée. L'organe essentiel, l'organe nourricier de la plante, sa racine, l'attache indissolublement au sol. S'il est difficile de découvrir, parmi les grandes lois qui nous accablent, celle qui pèse le plus lourdement à nos épaules, pour la plante, il n'y a pas de doute : c'est la loi qui la condamne à l'immobilité depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Aussi sait-elle mieux que nous, qui dispersons nos efforts, contre quoi d'abord s'insurger. Et l'énergie de son idée fixe qui monte des ténèbres de ses racines pour s'organiser et s'épanouir dans la lumière de sa fleur, est un spectacle incomparable. Elle se tend tout entière dans un même dessein : échapper vers le haut à la fatalité du bas ; éluder, transgresser la lourde et sombre loi, se délivrer, briser l'étroite sphère, inventer ou invoquer des ailes, s'évader le plus loin possible, vaincre l'espace où le destin l'enferme, se rapprocher d'un autre règne, pénétrer dans un monde mouvant et animé... Qu'elle y parvienne, n'est-ce pas aussi surprenant que si nous réussissions à vivre hors du temps qu'un autre destin nous assigne, ou à nous introduire dans un univers libéré des lois les plus pesantes de la matière ? Nous verrons que la fleur donne à l'homme un prodigieux exemple d'insoumission, de courage, de persévérance et d'ingéniosité. Si nous avions mis à soulever diverses nécessités qui nous écrasent, celles, par exemple, de la douleur, de la vieillesse et de la mort, la moitié de l'énergie qu'a déployée telle petite fleur de nos jardins, il est permis de croire que notre sort serait très différent de ce qu'il est.
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Je ne m'approche ici que du silence actif, car il y a un silence passif qui n'est que le reflet du sommeil, de la mort ou de l'inexistence. C'est le silence qui dort ; et tandis qu'il sommeille, il est moins redoutable encore que la parole ; mais une circonstance inattendue peut l'éveiller soudain, et alors c'est son frère,le grand silence actif, qui s'intronise. Soyez en garde. Deux âmes vont s'atteindre, les parois vont céder, des digues vont se rompre, et la vie ordinaire va faire place à une vie où tout devient très grave, où tout est sans défense, où plus rien n'ose rire, où plus rien n'obéit, où plus rien ne s'oublie...

Le Silence, 1896
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Ô plongeur à jamais sous sa cloche !
Toute une mer de verre éternellement chaude !
Toute une vie immobile aux lents pendules verts !
Et tant d’êtres étranges à travers les parois !
Et tout attouchement à jamais interdit !
Lorsqu’il y a tant de vie en l’eau claire au dehors !

Attention ! l’ombre des grands voiliers passe sur les dahlias des forêts sous-marines ;
Et je suis un moment à l’ombre des baleines qui s’en vont vers le pôle !

En ce moment, les autres déchargent, sans doute, des vaisseaux pleins de neige dans le port !
Il y avait encore un glacier au milieu des prairies de Juillet !
Ils nagent à reculons en l’eau verte de l’anse !
Ils entrent à midi dans des grottes obscures !
Et les brises du large éventent les terrasses !

Attention ! voici les langues en flamme du Gulf-Stream !
Écartez leurs baisers des parois de l’ennui !
On n’a plus mis de neige sur le front des fiévreux ;
Les malades ont allumé un feu de joie,
Et jettent à pleines mains les lys verts dans les flammes !

Appuyez votre front aux parois les moins chaudes,
En attendant la lune au sommet de la cloche,
Et fermez bien vos yeux aux forêts de pendules bleus et d’albumines violettes, en restant sourd aux suggestions de l’eau tiède.

Essuyez vos désirs affaiblis de sueurs ;
Allez d’abord à ceux qui vont s’évanouir :
Ils ont l’air de célébrer une fête nuptiale dans une cave ;
Ils ont l’air d’entrer à midi, dans une avenue éclairée de lampes au fond d’un souterrain ;
Ils traversent, en cortège de fête, un paysage semblable à une enfance d’orphelin.

Allez ensuite à ceux qui vont mourir.
Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne ;
Ils sont pâles comme des malades qui écoutent pleuvoir placidement sur les jardins de l’hôpital ;
Ils ont l’aspect de survivants qui déjeunent sur le champ de bataille.
Ils sont pareils à des prisonniers qui n’ignorent pas que tous les geôliers se baignent dans le fleuve,
Et qui entendent faucher l’herbe dans le jardin de la prison.


Cloche à plongeur
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On ne peut penser sans les mots. Voilà le grand obstacle qui arrête tout.
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Le plus sage est celui qui voit le plus loin dans l’infini de son ignorance.
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