AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michael Connelly (3257)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Nuit sombre et sacrée

Renée Ballard et Harry Bosch, bien qu'affectés dans deux départements différents et ne se connaissant pas, vont se retrouver à enquêter ensemble sur une cold case pendant leurs "loisirs" tout en menant chacun de leur côté leurs enquêtes officielles.

Cela va matcher très vite entre eux.

Leur caractère, leur manière de prendre des liberté avec la loi, leur obstination et leur liberté vont les rassembler.

J'ai aimé ce duo avec un Bosch vieillissant mais toujours pugnace et une Ballard presque rebelle qui le rajeunit.

C'est sûr qu'on va les revoir ces deux là et moi cela me plait car j'aime toujours lire un bon Connely.
Commenter  J’apprécie          300
L'innocence et la loi

Passionnant roman de procédures judiciaires montrant les combines plus ou moins acceptées dans la magistrature et le ministère public. Le tout est accompagné de descriptions du système carcéral et d'enquêtes policières avec en second rôle notre cher Hyeronymus Bosch.
Commenter  J’apprécie          300
Séquences mortelles



Quelle belle aventure de lire le dernier roman de Michael Connelly (Séquences mortelles). Nous retrouvons Jack McEvoy le journaliste enquêteur que l'auteur nous a fait découvrir il y a quelques années avec son super roman Le Poète. Jack McEvoy est suspect d'un meurtre d'une femme avec qui il y a eu relation d'un soir un an auparavant, alors Jack fait son enquête pour découvrir un réseau de trafic d'A.D.N. féminin. Je vous laisse le plaisir de découvrir le pourquoi de ce trafic. L'auteur nous parle à travers cette histoire la descente en enfer du journal papier et des plates formes numérique d'informations qui existe selon l'humeur des mécènes. Ce que j'aime de l'auteur, c'est à partir d'un fait qui semble anodin tisse une toile au fil des pages sans jamais perdre le sens de l'histoire, et cela, au grand plaisir du lecteur. Pour un profane des romans policiers ce roman est à lire et heureusement au bout de la ligne, il y a une dépendance pour ce genre.

Commenter  J’apprécie          301
Incendie nocturne

Je suis triste de voir qu'au fil de ses nombreuses productions, le plaisir que j'avais de lire Michael Connelly s'étiole. Je suis nostalgique du Harry Bosch impétueux et dynamique de ses débuts. L'auteur a choisi de faire vieillir son héros et cela me fait de la peine de le voir désormais malade et claudiquant, condamné à sortir de l'oubli des dossiers poussiéreux. Sa rencontre avec Renée Ballard, celle qui est appelée sans doute à prendre la relève, dans "Nuit sombre et sacrée", m'avait déçue.



Michael Connelly a toujours excellé dans la description des procédures policières (ou judiciaires) mais là, trop, c'est trop ! On se perd dans les détails et les multiples affaires menées de front : celles du quart de nuit au LAPD pour Ballard et les "cold cases" de Bosch. Dans "Incendie nocturne" on replonge dans un autre règlement de comptes entre membres de gangs, auquel s'ajoute une enquête sur les magouilles d'un cabinet d'avocats. J'ai retrouvé un peu d'adrénaline dans les 150 dernières pages. J'ai malgré tout apprécié le retour de Mike Haller, l’avocat de la défense et demi-frère de Bosch, en guest star. Certes, le duo Ballard/ Bosch est complémentaire et fonctionne, mais le lecteur qui a connu l'homme à la devise "Tout le monde compte ou personne" à ses tous débuts, comme moi, n'y trouve pas vraiment son compte. Par affection pour Harry, je continuerai tout de même à lire ses aventures mais je n'accorde qu'un 11/20 à ce titre.
Commenter  J’apprécie          300
Incendie nocturne

On est gâté depuis quelque temps, on a droit à deux Connelly par an.

Alors je vous explique pas l'état de transe dans lequel se retrouvent ses fans dont je fais partie...

Le problème, c'est qu'à peine refermé ce dernier opus, je guette déjà la sortie du prochain...

Vous l'aurez compris, une fois de plus l'un des maîtres du polar à encore fait le taf.

Cet Incendie nocturne est une nouvelle réussite.

Et ceux qui me connaissent savent que je suis objectif (enfin, avec Michael, c'est quand même mon coeur d'aficionado qui parle...).

Dans ce livre, on retrouve ce cher Bosch, bien sûr. Mais, il a du plomb dans l'aile notre ex-flic, il vieillit. Vous vous rendez compte qu'il doit se déplacer avec une canne suite à une opération du genou, ça sent quand même la fin de carrière, non ?

Il s'associe à nouveau avec Renée Ballard, qu'on a découverte dans les romans précédents et on a même droit, en guest star, à quelques pages en compagnie de l'avocat tout aussi cher à l'auteur, Mickey Haller.

Non mais rien que ça,  avouez que ça a de la gueule ?

Bosch enterre un de ses mentors et hérite d'un dossier cold case, un livre du meurtre que son ancien collègue semble avoir détourné à son départ en retraite, pourquoi ?

Ballard, quant à elle se retrouve sur un incendie... nocturne. Un SDF qui a cramé dans sa tente, elle ne croit guère à l'accident notre enquêtrice.

Mickey, lui, tente de sauver la tête de son client accusé de l'assassinat d'un juge et pour ça il compte sur l'aide de son demi-frère Harry.

Voilà, que dire de plus, Michael fait du Connelly, comme il sait si bien le faire, vous ouvrez le livre, vous entrez dans l'histoire et vous n'avez plus envie de lâcher...

Un disque de Charles Mingus (concert au Carnegy Hall, c'est le conseil du boss) en fond sonore et c'est parti.

Un nouveau polar efficace, comme l'auteur les enchaîne depuis près de 30 ans.

Pour ma part, c'est le 34ème du romancier qui rejoint ma bibliothèque... et ce n'est pas fini...



Commenter  J’apprécie          308
La défense Lincoln

Je remercie Realita pour cette pioche d’Octobre, je l’avais acheté suite à ma 2nde découverte de Connelly qui a été un coup de cœur, « Le poète ». Je les ai d’ailleurs acheté sans réellement lire les résumés puisque j’avais déjà bien apprécié 2 de ses romans. En 3 romans, j’aurais ainsi rencontré les trois personnages récurrents de cet auteur, je vais bien voir si je vais apprécier autant cet avocat de la défense que le journaliste du poète.



Comme dit un lecteur, on dirait du pur John Grisham où toutes les règles d’un bon procès sont données en long, en large et en travers. L’histoire est assez longue à se lancer avec celui-ci. L’attitude de l’accusé est agaçante à souhait. Il dit avoir fait du droit mais répète toujours la même chose quand son avocat ne fait qu’énoncer les faits. J’accroche également moins à l’avocat, il ne fait ce boulot que pour le fric et non pour l’amour de la vérité… 125p en 4 jours sur un roman de 540p, c’est beaucoup trop peu. Je n’arrive pas à accrocher et même en lisant la fin en diagonale, juste pour avoir une petite idée, ça n’arrive pas à me raccrocher à l’histoire. Il y a beaucoup trop d’informations juridiques et il est beaucoup plus lent à démarrer que les deux autres lus. Sur les 125p, il ne se passe vraiment pas grand-chose et rien ne retient mon attention. Malgré la fatigue dû au boulot, j’aurais dû lire beaucoup plus de pages pendant le même laps de temps. Je pense en avoir d’autres dans ma PAL avec ce personnage donc je referais un essai mais j’ai peut-être trop lu de polar juridique à une époque pour être encore surprise par ce genre d’histoire. Ou c’est justement à cause de mes lectures passées dans ce genre qui font que je n’ai pas accroché ?…



Comme vous l’aurez compris, c’est une grosse déception pour ma part, je ne sais pas pourquoi car je pensais vraiment l’apprécier autant que les deux personnages déjà découverts. Au final, des trois récurrents, je préfère encore le journaliste, cela change l’angle de vue dans une enquête par rapport aux policiers. Parmi les livres me restant de cet auteur, je dois en avoir d’autres pour me permettre de mieux connaître ces trois personnages récurrents. Voilà ce qui arrive quand on achète un livre en fonction de l’auteur sans en avoir lu le résumé. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman et son personnage pour vous en faire votre propre idée.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          308
En attendant le jour

Dans ce dernier Connelly , on découvre une nouvelle héroïne, l'inspectrice Renée Ballard. Un personnage torturée, solitaire et au fort caractère. Elle va devoir faire face à différentes affaires : arnaque à la carte de crédit, agression d'un transsexuel, fusillade mortelle dans une boite de nuit et l'assassinat de son ancien coéquipier. Elle travaille de nuit mais impossible le jour pour elle de ne pas s'impliquer.

J'ai eu du mal au début à vraiment accrocher à l'histoire, le rythme était un peu trop lent pour moi même si je comprends que l'auteur avait besoin d'installer le décor et présenter sa nouvelle héroïne. Les choses deviennent plus intéressantes par la suite, il y a plus d'action. Je retrouve donc tout ce que j'aime dans ce type de roman. Hâte de voir comme l'auteur va faire évoluer son personnage principal.

#EnAttendantLeJour #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          300
La blonde en béton

Il y a quatre ans, l'Inspecteur Bosch à abattu un tueur en série, alors que celui-ci tentait de récupérer, ce que le policier pensait être une arme, mais qui n'était... qu'une perruque.

Et donc aujourd'hui le héros de Michael Connelly doit répondre de cet acte.

C'est à son procès que nous assistons. Malmené par l'accusation, par une avocate au sommet de son art et défendu par un piètre avocat des services juridiques de la municipalité, Bosch fait le dos rond.

Et voilà que surgit un nouveau cadavre tué dans les mêmes circonstances que ceux de l'assassin éliminé par l'inspecteur.

Alors, s'est-il trompé de cible ? Y-aurait-il un imitateur dans la nature ?

Entre deux séances au tribunal Harry doit mené l'enquête.

C'est un Hyeronimus Bosch tourmenté, bousculé, acculé mais déterminé que nous suivons tout au long de ce roman.

Les pistes et les suspects se multiplient. Mais, qui renseigne la presse et l'avocat adverse au risque d'enfoncé un peu plus notre policier ?

Et finalement, le coupable est ... Évidemment je ne le révélerais pas, mais saurez vous le deviner avant la révélation finale ?

Une fois de plus, j'ai pris énormément de plaisir à suivre cette nouvelle enquête.
Commenter  J’apprécie          300
Le cadavre dans la Rolls

Une fois de plus j'ai été bluffé par Connelly et son héros Harry Bosch.

J'ai beau m'y préparer, je crois toujours que les histoires finissent par se ressembler et que j'en connais déjà le déroulement et la fin, et pourtant...



Ce roman démarre doucement, puis la tension monte, et voilà, pari gagné, on veut savoir, on suit les pistes, on tremble, on sourit à l'intelligence de l'inspecteur, on croit détenir les clés, mais bien sur, le coupable est... et puis, non, Bosch nous réserve bien des surprises...



Encore un excellent polar de Connelly, mais, suis-je objectif ?

Enfin, moi, j'en veux encore.
Commenter  J’apprécie          303
Le poète

De mémoire, c'est avec ce livre que j'ai découvert Michael Connelly. En un mot, c'est grandiose. La traque d'un tueur, dans une ambiance très particulière, c'est envoutant, on n'arrive pas à lâcher le livre. C'est éblouissant. Très bien écrit, j'imagine que c'est aussi très bien traduit, une balade dans l'ouest américain moderne qui ne nous laisse pas indemne. En particulier, on a juste une énorme envie de lire tous les autres livres de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          306
Volte-face

Les polars s’arrêtent souvent au moment où le criminel est fait prisonnier par le détective héroïque. Mais qu’est-ce qui se passe ensuite? Pour le savoir, ce Connelly nous propose un cheminement dans les méandres du système judiciaire américain.



Le personnage principal est donc Mike Haller, celui qui réalise une volte-face, lui qui était habituellement un avocat de la défense pour les criminels. Bien au fait de toutes les roueries juridiques utilisées par la défense, Haller pourra prévoir les tactiques de son opposant dans un contexte ou l’élection d’un procureur met une pression politique supplémentaire. Ce genre de situation me semble une particularité américaine, car au Canada les juristes et les chefs de police ne sont pas élus (je ne suis pas sûre de ce qu’il en est exactement dans les différents pays européens).



Si l’inspecteur Bosch a cédé la vedette à son demi-frère, il demeure présent pour le seconder, une information utile aux fans qui se demandent ce qui lui arrive après les tueries des « Neufs dragons ». On y retrouve aussi l’ex-femme de Haller, les filles, la vieille amie de Bosch, etc.



Élément supplémentaire de la psychologie des personnages, la perception publique et le dilemme moral des avocats qui défendent les coupables de crimes affreux. Pour une fois, Mike Haller peut avoir l’approbation de sa fille qui a du mal à comprendre qu’on passe sa vie à protéger des méchants.



Un bon Connelly si les tactiques juridiques ne vous rebutent pas trop…

Commenter  J’apprécie          301
Le poète

Ce roman n'a pas cessé de me surprendre, du début jusqu'à la toute fin. Au début, la surprise était plutôt mitigée, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un polar classique bien écrit, mais pas du tout à la hauteur de ce à quoi je m'attendais. Pourtant, au fil des pages, j'ai accroché au personnage de Jack, le journaliste qui se lance dans une enquête sur les suicides dans la police après la mort de son frère jumeau. le lecteur sait d'entrée de jeu que son frère n'a pas dû se suicider, les chapitres sur le personnage de Gladden sont suffisamment inquiétants pour jeter un doute sérieux. Hyper classique ! Mais, après une première partie plutôt lente, heureusement bien rythmée, tout change, avec des rebondissements jusqu'au bout. C'est bien écrit, bien mis en scène, l'intrigue est complexe et très travaillée, il n'y a rien à dire, c'est du grand art ! L'incursion dans l'univers journalistique m'a beaucoup plu, celle dans l'univers du FBI est par contre presque trop classique. Ce roman a cependant quelques gros points faibles : tout n'est bien sûr pas très crédible (mais si on y regarde de près, la plupart des chefs d'oeuvre racontent des histoires très peu vraisemblables ! ) et surtout la psychologie est un peu faible, carrément indigente en ce qui concerne le dernier rebondissement. Un peu dommage ! Une lecture fort agréable quand même !

Commenter  J’apprécie          290
Les Ténèbres et la Nuit

Los Angeles : le soir du réveillon du Jour de l'An, en pleine pandémie de Covid : Renée Ballard est de quart et elle patouille avec sa collègue Lisa Moore de la section des crimes sexuels !

Renée a 2 affaires à régler :

*Trouver les " hommes de Minuit " qui sont 2 violeurs qui opèrent la nuit et ont déja fait 3 victimes que Renée suit à posteriori pour les aider, pour leur faire remplir des questionnaires en vue de mieux connaître le modus operandi de ces hommes.

*Trouver qui a tué Javier Raffa, ancien membre du gang de " Las Palmas " depuis 13 ans et, qui avait racheté sa liberté mais qui avait travaillé avec des dentistes réputés dans une affaire d'affacturages d'un laboratoire scientifique...

Michael Connely, que je lis pour la 1° fois, profite de ce polar pour soulever le problème de la lourdeur, de la corruption de la police, du manque de matériel et des injustices sociales sous la présidence de Donald Trump !

L'inspectrice Ballard se fait aider par son mentor : Harry Bosh qui est à la retraite et leucémique mais qui connait toutes les affaires criminelles du L.A.P.D...

Renée est une solitaire comme Harry et elle est très impliquée dans son boulot de flic, aussi elle a l'idée de contacter le B.E.P ( service public de l'électricité ) car elle pense qu'il y a un rapport entre les pannes des réverbères et le choix des futures victimes par les 2 violeurs !

Aidée de Bosh, elle va prendre la place d'Anna Stoval pour coincer les 2 hommes en flagrant délit ! à suivre...

Un thriller de 2022, documenté sur le système policier de Los Angeles, sur les habitudes du monde de la nuit et une policière qui est attachante, humaine et opiniâtre ! La concomitance de la pandémie avec le port du masque obligatoire et enfin, les émeutes du Capitole apportent un "éclairage " particulier dans ce polar des ténèbres !

L.C thématique du polar de Mai 2023 : une enquêtrice dans une série.

L.C thématique de Mai 2023 : un roman étranger non francophone.



Commenter  J’apprécie          290
Les Ténèbres et la Nuit

Dans cet ouvrage, j'ai retrouvé tout ce que j'ai tant aimé en lisant, sur ces six ou sept dernières années, tous les livres de Michael Connelly, sans exception (c'était donc mon 36ème !).



Deux enquêtes croisées, toutes deux passionnantes, mais aussi deux personnages principaux, l'iconique Harry Bosch bien sûr, retraité donc passé au second plan, mais que j'ai eu grand plaisir à retrouver, et celle qui a pris la relève, Renée Ballard, que j'apprécie de plus en plus.



J'ai ressenti une vague de tristesse se briser sur ma psyché fragile en refermant ce livre et en me disant que c'était le dernier ouvrage de Connelly à ce jour, avec ce risque qu'il prenne sa retraite (même si c'est assez rare chez les grands écrivains finalement, le plus souvent à ma connaissance ils n'arrêtent jamais), ou que sa santé décline, et j'ai réalisé que je me suis beaucoup attaché à cet auteur, non seulement à ses intrigues, mais aussi à sa pensée, qu'il distille à petites gouttes au fil de son œuvre. Avec lui, je me sentais en confiance, complètement conquis par ses romans, son style d'écriture, la construction de ses intrigues et la pensée de ses héros.
Commenter  J’apprécie          290
Le poète

Jack, journaliste à Denver, ne peut croire au suicide de son frère Sean. Pour ses collègues, la thèse ne fait aucun doute, il était déprimé à la suite d’une enquête sur un meurtre qui n’aboutissait pas et ne supportait plus la pression de son métier. Il a laissé un étrange mot d’adieu qui se révèle être un vers de Poe. Jack se lance dans une enquête sur les suicides de policiers afin de persuader les collègues de Sean de rouvrir l’enquête, il finit même pas attirer l’attention du FBI. En même temps un homme se fait arrêter en Californie après avoir photographié des enfants sur un manège, mais la police locale le relâche rapidement faute de preuves. Le début se met en place lentement, nous suivons les deux enquêtes, un serial killer sévit depuis plusieurs années et s’en prend à des policiers à travers tous le pays, le FBI se doit d’intervenir.



Ce roman est réputé être le meilleur de l’auteur et effectivement il nous tient en haleine du début à la fin. Après un début assez lent, les rebondissements s’enchaînent, les fausses pistes, les tensions au sein de l’équipe du FBI, quelques relations et rivalités amoureuses se multiplient pour notre plus grand plaisir. Le FBI veut débarquer Jack de l’enquête mais il s’accroche.



Au final j’ai préféré L’épouvantail où Jack est plus mûr. Mais c’est sans doute parce que je les ai lus à la suite, il y a plus de dix ans entre les deux et l’écriture de l’auteur a évolué. L’intrigue est très bien ficelée, efficace et le scénario intéressant. Elle présente toutefois deux importants points faibles : la psychologie des personnages et le dénouement. Les personnages ont peu de profondeur, y compris les plus importants, ce qui les pousse à agir n’est pas détaillé ou trop peu. Jack est assez ambigu, il avait une relation en pointillé avec son jumeau, marquée par la culpabilité après un drame survenu dans leur enfance, mais là aussi cette relation aurait pu être mieux expliquée. Même s’il veut aussi prouver l’assassinat de Sean pour que sa belle-soeur soit indemnisée en conséquence, il ne perd jamais de vue le scoop et sa carrière de journaliste, ce que lui reprochera Gordon. Le dénouement arrive trop rapidement, sans que rien n’annonce qui est vraiment le Poète, un peu comme un cheveu sur la soupe et ce n’est pas très convaincant. On ne sait absolument rien de ses motivations et raisons de tuer, comme il arrive à s’échapper, il évite de s’expliquer. Rachel dit que ce genre de tueur « vient de la Lune », qu’il n’y a rien à comprendre, mais c’est un peu léger.



Le milieu de la presse est bien analysé, ses acteurs sont prêts à tout pour dénicher LE scoop et les trahisons y sont la norme, Jack en fera l’expérience, mais il reconnaît qu’il aurait fait pareil. Rappelons que l’auteur est un ancien chroniqueur judiciaire, comme son personnage, il sait donc de quoi il parle. C’est aussi très amusant de voir l’évolution technique depuis trente ans. Le FBI présente un appareil photo numérique (sûrement bien peu efficace à côté de nos téléphones) comme une nouveauté incroyable et haut de gamme. D’ailleurs à propos de téléphone, les agents du FBI doivent chercher des cabines pour appeler le bureau lors d’une planque, on peine à se souvenir de ce monde-là avec nos smartphones greffés à la main.



J’ai beaucoup apprécié ce roman, mais ce n’est pas le coup de coeur que j’en attendais après la lecture de L’épouvantail, sûrement parce que ce livre est considéré comme le roman parfait de l’auteur et que j’en attendais trop. Il ne me reste plus qu’à découvrir le dernier volet des aventures de Jack.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          290
L'épouvantail

Je n’ai pas encore lu Le poète, mais je vais vite remédier à cette carence, en tout cas j’ai eu un gros coup de coeur pour ce roman et ses personnages principaux, Jack le journaliste et Rachel l’agent du FBI. J’ai aussi beaucoup aimé la lecture qu’en fait André Nerman, avec sa voix grave qui convient bien au côté sombre de cette intrigue. On ne s’ennuie pas durant les plus de douze heures que dure cet audio-book, on se sent parfaitement immergé dans l’ambiance.



Jack McEvoy se fait licencier du L.A Times, il est connu et bénéficie de ce fait de quinze jour de préavis pour former sa remplaçante, Angela, qui a surtout l’avantage de coûter beaucoup moins cher que lui. Il a signalé la semaine précédente l’arrestation d’un jeune de seize ans qui a tué et violé une jeune femme. Sa grand-mère lui téléphone pour affirmer l’innocence de son petit fils, qui n’est certes pas un saint, qui deale mais n’aurait jamais commis un crime si affreux, la police lui aurait extorqué des aveux dans des conditions douteuses. Jack flaire l’occasion de faire un coup d’éclat pour son dernier article, il va prouver l’innocence du jeune homme et révéler que d’autres meurtres semblables ont eu lieu dans les Etats voisins, annonçant la signature d’un tueur en série. Avec l’aide d’Angela, il enquête sur ces meurtres mais il est rapidement dépassé par un tueur particulièrement diabolique qui le prend en chasse à son tour, son identité est usurpée, ses comptes vidés et toute son électronique hors service. Puis Angela disparaît. Jack appelle Rachel à son secours et elle prend tous les risques pour lui venir en aide, ils continuent leur enquête en binôme.



Les rebondissements se succèdent et on ne s’ennuie guère, il n’y a aucune longueur dans ce pavé. Le tueur est un hacker qui sait supprimer ses traces, il choisit ses cibles en les traquant sur le net et Angela tombera dans le piège qu’il a mis en place. Le thème principal de l’intrigue est le monde des données et de leur sécurité. Certaines entreprises concentrent les informations de nombreuses sociétés et leur fiabilité est vitale pour leurs clients. Le thème a été développé a de multiples reprises, mais ce roman date de 2009 et ce sujet était assez nouveau à l’époque. On était moins conscient des risques informatiques à ce moment.



L’autre thématique est le déclin de la presse écrite, justement sous l’assaut des nouveaux médias. On assiste à une baisse général du niveau de l’information. Comme tout est disponible en ligne tout de suite, les lecteurs rechignent à payer pour des nouvelles de la veille. L’auteur, ancien journaliste, critique cette société de l’immédiateté où une nouvelle chasse l’autre et où les médias ne prennent plus la peine de former l’opinion. Et la situation est loin de s’être arrangée depuis !



En filigrane on peut lire la brutalité de l’économie américaine, un préavis de quinze jours semble un privilège après plus de quinze ans d’activité. On propose ensuite à Jack une prolongation de contrat de six mois avec un salaire inférieur et sans avantages sociaux, ce qu’il refusera. Le racisme et la précarité sont aussi dénoncés avec la situation du jeune dealer, noir, vivant dans une zone défavorisée et qui fait un coupable tout désigné pour le meurtre barbare d’une jeune femme blanche. Jack se voit comme un chevalier redresseur de tort.



J’ai beaucoup aimé ce roman et je le recommande chaleureusement. Merci à Audiolib et Netgalley pour leur confiance. J’enchaîne directement sur Le poète, qui serait encore mieux d’après les critiques.



#LEpouvantail #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          291
Les Ténèbres et la Nuit

26ème roman pour Harry Bosch et 4ème pour Renée Ballard qui lui a demandé son aide dans une enquête pour meurtre où la douille est identique à une affaire non résolue de Harry !



En retraite, Bosch est toujours partant pour aider Renée ou plus simplement enquêter. L'un et l'autre ne sont pas vraiment dans les clous mais ils croient à ce qu'ils font et en cette période de pandémie et de remous après les élections présidentielles, ils ne sont pas loin d'être les seuls !



Au fur et à mesure des enquêtes j'apprécie de plus en plus Renée Ballard. J'aime beaucoup son côté obstiné qui fait d'elle une excellente enquêtrice qui se satisfait de travailler seule et de nuit !



Bosch a pris un coup de vieux, il est né en 1950, et j'ai bien cru que Connelly allait le faire disparaître du tableau ! Il intervient peu mais c'est en logique avec le fait qu'il soit en retraite et que Ballard est devenue l'héroïne de la série !



J'attends la suite avec impatience !



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Mauvais Genre 2022

Pioche Pal Polar décembre 2022

Lecture Thématique décembre 2022 : Littérature étrangère (Hors Union Européenne)
Commenter  J’apprécie          293
L'épouvantail

Pour ne pas déroger à mes mauvaises habitudes, j'ai encore découvert un auteur en lisant son dernier ouvrage sans savoir s'il s'agissait d'un one-shot isolé ou d'une suite.



Les fans de Michaël Connelly seront heureux de retrouver Jack McEvoy, un journaliste au L.A Times qui, une dizaine d'années après l'Affaire du poète est sur le point de se faire licencier suite à des coupes budgétaires du journal. C'est alors qu'un coup de fil sur l'un de ses articles va tout changer. Et si Jack n'en profiterai pas pour écrire le meilleur billet qu'il n'ait jamais écrit ? Son travail d'investigation ne le mènera pas sur la route de briques jaunes du pays d'Oz mais sur le chemin d'un effrayant épouvantail qui se comportera comme Elphaba la méchante sorcière de l'Ouest...



On est rapidement emporté par la voix d'André Nerman qui nous entraîne dans une enquête où nous ne serons jamais au bout de nos surprises! Livre publié en France pour la première fois en 2009, il reste toujours d'actualité. Il m'a permis d'en découvrir plus sur le réseau d'information numérique et montre le déclin de la presse quotidienne...

Je tiens à remercier les Éditions Audiolib et Netgalley pour cette découverte littéraire qui donne froid dans le dos par certains côtés et nous montre les effets pervers des nouvelles technologies si elles ne sont pas utilisées à bon escient...

Commenter  J’apprécie          290
Nuit sombre et sacrée

Nuit sombre et sacrée promet la rencontre de Renée Ballard (En attendant le jour) et de Harry Bosch (vingt-quatrième ouvrage dans lequel il apparaît).

L’univers narratif des livres de Connelly n’a pas changé : Los Angeles. L’écriture est toujours aussi efficace.

Harry Bosch et Renée Ballard décident d’enquêter à titre personnel sur un meurtre qui s’est produit une dizaine d’années auparavant : Daisy Clayton, quinze ans, a été enlevée et assassinée.

Harry est de la vieille école, il continue de tenir un livre du meurtre par écrit. Renée met à profit les nouvelles technologies.

Chacun de leur côté, ils ont leurs tâches, les interventions de nuit pour Renée et une enquête difficile pour Harry qui travaille en tant qu’officier de réserve pour la police de San Fernando. Il veut arrêter le meurtrier d’un gangster, Cristobal Vega, survenu quatorze ans auparavant. Gangster ou pas, Harry a son propre axiome : tout le monde compte ou personne.

Des enquêtes entrelacées, la vie professionnelle de Ballard au jour le jour et bien sûr la rencontre Bosch Ballard, un excellent Connelly.




Lien : https://dequoilire.com/nuit-..
Commenter  J’apprécie          293
Nuit sombre et sacrée

« Nuit sombre et sacrée » (11-03-2020), le dernier roman traduit en français de Michaël Connely, consacre la rencontre entre l’inspectrice Renée Ballard, nouvelle héroïne créée par l’auteur dans son roman « En attendant le jour » (13-03-2019) et le monstre sacré Harry Bosch, connu de longue date et actuellement retraité du LAPD mais travaillant encore sur un ‘cold case’ qu’il ne digère pas.

Renée Ballard, comme Harry Bosch sont des écorchés de la vie. Solitaires par manque de temps pour créer des relations durables, ils sont tous les deux obnubilés par leur soif de justice, de résultats permettant aux familles des victimes de savoir. Les fans de M. Connely connaissent H. Bosch depuis très longtemps, sa ténacité, sa notion relative de la limite, sa soif de justice et réparation pour les victimes et son humeur bougonne de vieux solitaire. Depuis peu, ils ont appris à connaître Renée Ballard, son van, son chien, sa tente, son paddle et ses planches mais surtout sa forte personnalité capable de résister aux malveillances d’autrui, y compris de son supérieur d’alors qui l’a mise au placard dans un service de nuit peu valorisant. Mais c’est une battante. Elle a ce quelque chose d’inexplicable qui fait qu’elle développe une capacité de rebond et la science de l’opportunité : elle est là quand il faut !

Ce roman est taillé pour de tels héros. Du choc initial naîtra une méfiance entre ces pôles. Mais, peu à peu, elle se transformera en coopération, en respect et même en partenariat soudé. Les personnages évolueront, chacun se frottant à l’autre, tous deux, burinés par la vie, ne faisant qu’un pour retrouver le prédateur qui, il y a neuf ans, a enlevé et probablement tué Daisy Clayton, jeune ado un peu paumée que pleure toujours une maman ayant depuis basculé dans la drogue et ses dérives.

Nuit sombre et sacrée est un roman sombre, noir ! Il fait froid dans le dos, dérange et pose la question des limites, des choix, des procédures et du prix des résultats obtenus. On assiste au travail de fourmi de ces inspecteurs, aux vérifications et traques multiples. Le lecteur suit chacun de ces héros dans plusieurs affaires en même temps, tente de s’y retrouver dans les intervenants et aussi, c’est le but de la lecture, de lire les indices semés par l’auteur, certains permettant de remonter aux tueurs, d’autres seulement soupoudrés par l’induire en erreur en jouant un rôle distracteur. L’ensemble est bien mené, le style accroche et l’envie que justice soit faite bien alimentée.

Fidèle à son écriture et au personnage borderline qu’est Harry Bosch, l’auteur soulèvera quelques fois, avec délicatesse, la question de la justice d’état qui ne se marie pas toujours aisément avec celle qui revendique le même nom mais trouve sa source dans la vengeance. Une fois de plus, le tout est habillement réalisé et le lecteur, une fois au bout de l’histoire ne peut que se réjouir de cette rencontre Ballard-Bosch et en souhaiter d’autres.

#Nuitsombreetsacrée #NetGalleyFrance

Un roman qui tient la route et reste conforme aux héros que sont Harry Bosch et Renée Ballard. Merci aux éditions Calmann-Lévy et à NetGalley, France pour leur confiance et l’envoi de ce S.P.

Commenter  J’apprécie          293




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michael Connelly Voir plus

Quiz Voir plus

Michael CONNELLY : les titres avec Harry Bosch

Quand Harry se souvient des tunnels du Vietnam...

LE DEGOUT DE L'OEUF EN GELEE
LES EGOUTS DE SAÏGON
LES EGOUTS DE LOS ANGELES
LOS ANGELES ECHO

11 questions
318 lecteurs ont répondu
Thème : Michael ConnellyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}