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Critiques de Michael Connelly (3257)
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Une vérité à deux visages

Ayant eu récemment l’occasion de voir toutes les saisons de la série télé Bosch, je me suis trouvé dans une situation particulière : Une vérité à deux visages est le roman qui a servi de trame à la cinquième saison de cette série.



Du coup, pour la première fois, je me suis trouvé à lire un Connelly dont je connaissais déjà l’intrigue. On y perd évidemment un peu… D’autant que les scénaristes télé sont restés au plus prés du roman, se contentant juste d’ajouter quelques scènes et de répartir différemment les rôles, puisque la série a choisi de conserver d’épisodes en épisodes quelques personnages : la supérieure de Bosch, Grace Billet, le chef Irving, et son binôme Jerry Edgar. Autant de personnages qui ne sont plus présents dans les dernières aventures littéraires de Hyéronimus Bosch.

Il s’agit du vingt-troisième tome de Harry Bosch, et Connelly ayant fait évoluer son personnage avec le temps, le Bosch du roman est beaucoup plus âgé que Titus Welliver dans la série. Bosch est en effet depuis trois ans à la retraite et n’est plus qu’un enquêteur bénévole pour la police de San Fernando. Le seul personnage de la série que Connelly ramène dans son récit est Edgar, mais son rôle est bien moindre que dans la série.

Quant à l’avocat au rôle prépondérant dans ce récit, il s’agit bien entendu de son demi-frère Mickey Haller, et pas de maître Chandler…



A défaut de suspense, lire ce polar s’est transformé en jeu des sept erreurs : identifier en quoi la série s’était éloignée du roman, quels rajouts avaient été faits, dans quel ordre le récit était présenté... Le constat final est très favorable à la série. D’une part Titus Welliver, quoique très éloigné de l’image que je me faisais de Bosch à la lecture des livres, est remarquable dans ce rôle. D'autre part, les scénaristes ont su garder ce qui fait l’originalité des romans : une grande précision dans les rouages de la police et la justice américaine, héritée du passé de chroniqueur judiciaire de Connelly.



Mais quel est le sujet du roman me direz-vous ? Réponse : une double enquête, sur des meurtres dans une pharmacie qui vont mener Bosch à s’intéresser à un trafic de médicaments utilisés par des drogués, et la réouverture d’un vieille enquête de l’inspecteur, de nouvelles preuves venant invalider la condamnation obtenue contre un tueur violeur en série. Bosch se serait-il trompé ? Aurait-il trafiqué des preuves ?



Sur ce second sujet, les scénaristes ont su faire preuve d’imagination pour complexifier un peu plus l’intrigue. Reste un bon roman, bien mené, très bien écrit, addictif (comme toujours). Une vérité à deux visages est un bon Bosch. Régalez-vous à le lire, si vous êtes amateurs de polars bien construits.

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La glace noire

Relecture 11 janvier 2022, je ne change rien ma critique



Enquêtes Harry Bosch 02



Hiéronymus Bosch est un inspecteur non conformiste, efficace mais dérangeant, intransigeant sur la justice, il vient d'être muté de la prestigieuse Brigade des vols et homicides à la Brigade d'Hollywood, considérée comme le dépotoir de la ville !



Les effectifs restreints de cette Brigade, méprisée par les grands chefs, obligent les inspecteurs à travailler seul, au risque de déraper et de franchir les limites de la légalité.



L'enquête démarre sur la mort d'un de ses collègues directs. Elle ne lui pas été confiée alors qu'il est de garde et semble être due à un suicide. Il va malgré tout s'en occuper car elle recoupe deux autres affaires qu'il a récupéré. Elle va l'emmener dans les méandres du trafic de la « glace noire », nouvelle drogue produite au Mexique.



Je suis une inconditionnelle de Michael Connelly et ce 2nd volume des enquêtes de Bosch est pour moi un bon cru ! Son écriture est vivante, les personnages sont faciles à imaginer et à suivre.



Autre point positif pour moi, le fait que place est largement donnée aux personnes en marge de l'enquête, habitants des quartiers, famille, collègues et de leur quotidien qui bien souvent n'est pas rose.



Bosch a énormément d'empathie et un sens aigu de la justice, ce qui le rend beaucoup plus humain que ses collègues tout en restant lucide sur les difficultés de son travail.



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020

CHALLENGE PAVES 2020

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020

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Une vérité à deux visages

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Levy de m'avoir permis la lecture de ce bon polar où l'on retrouve avec plaisir le célèbre Harry Bosch .Retraité ,il file un coup de main pour résoudre de vieilles affaires quand on le sollicite sur le meurtre de deux pharmaciens qui pourraient être mêlés à un trafic de médicaments.Mais Harry est aussi pris à partie par un avocat qui l'accuse d'avoir menti pour envoyer son client dans le couloir de la mort.Du très bon Connelly.

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Sur un mauvais adieu

Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas. Là il me semble que la valse hésitation a assez duré. Bosch prend sa retraite, revient de sa retraite, repart, devient réserviste et détective privé, veut repartir à la retraite non veut reprendre le boulot...On comprend que ça coûte cher la fac pour sa fille Maddie mais bon...faudrait se brancher. Avec Connelly, ce n'est jamais le dernier Bosch. Pourtant, j'ai eu comme l'impression que l'ami Bosch ramollissait quelque peu, l'âge sûrement et surtout le temps de la retraite pour de vrai, non ? On me dira Nonnnnnnn et je vous comprendrais ;-)

Sur un mauvais adieu (que je nommerais plutôt "Sur un mauvais titre" ) c'est deux histoires en parallèle. Pour son boulot de réserviste à San Fernando, on traque le violeur en série. Traque résolue sur un coup de bol plus que par les déductions et le travail terrain et une recherche de descendance des plus intéressantes et bien appréciée pour son boulot d'enquêteur privé. Le frère de Bosch, Mickey Haller, de plus en plus présent dans la vie d'Harry, l'avocat, y sera d'ailleurs mêlé. D'ailleurs, Michaël Connelly assure lui aussi la descendance de Bosch au LAPD avec une nouvelle heroïne, Renée Ballard, que nous avons bien hâte de rencontrer. Bref, je crois sincèrement qu'il y a un temps pour tout dans la vie et que parfois, il faut passer à autre chose...

Parce que c'est Bosch, trois étoiles.

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Sur un mauvais adieu

Insomnie.



Tracassé par les deux enquêtes en parallèle.



Il était 1:00 hier et après un combat de 2 heures, je me suis remis à la tâche: je devais compléter ce bouquin.



Vers 3:30, après avoir tourné la dernière page, je me suis endormi du repos du juste, car Harry veille sur moi.



Harry, c'est le meilleur. Il a l'ADN du flic.

Il sera de retour et c'est une excellente nouvelle... ou pas ... pour le crime de L.A.
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Mariachi Plaza

Joyeux Noël à tous !



Je suis de retour après 12 jours d'absence .... c'est long pour lire 350 pages. Ce n'est pas que ce roman était mauvais ou qu'il ne m'a pas plu, mais parce que je me suis adonné un peu plus que d'habitude à ma deuxième passion, les jeux de société !



Découverte d'un nouvel auteur pour moi, chose que j'apprécie tout particulièrement. Et une entrée en matière un peu lente à mon goût mais qu'est ce que j'ai bien fait de continuer ma lecture. Dans ce policier, la tension monte crescendo pour finalement nous livrer un dénouement comme je les aime .... Non, tout ne se résout pas d'un coup de baguette magique et tout ne se termine pas dans le meilleur des monde .... c'est la vrai vie qui est décrite dans ce roman. Certaines choses tournent bien et d'autre beaucoup moins bien.



N'est ce pas ça la beauté de la vie? Comme disait l'autre : "La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie !"



Donc un roman qui m'a permis de passer un agréable moment. Je m'en retourne maintenant lire ... un nouveau livre .... une nouvelle règle de jeu .... entre les deux mon coeur balance !



Avant d'oublier : "Je vous souhaite une excellente fin d'année 2016 à tous et une année 2017 livresque et ludique à souhait."
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Lumière morte

Un vrai polar noir au vrai sens du terme. La curiosité de l’énigme nous tient en haleine le long du récit de l’histoire

Cette dernière tout d'abord est pleine de fausses pistes et de répercussions. Elle va emmener l’inspecteur en retraite Harry Bosch dans des zones d’obscurité, que Connelly décrit admirablement. Il restaure vraiment une ambiance olivâtre, cachée par les paillettes d'Hollywood.

Il dévoile également l'Amérique traumatisée de l'après 11 septembre, qui autorise ses agences d'investigations à être au-dessus des lois. Ce n'est plus la justice qui compte, mais la raison d'Etat.



Michael Connelly soigne aussi ses personnages, en créant des êtres pris entre leur devoir, leurs désarrois et leurs envies. Derrière les aspects se cachent des hommes et des femmes blessés par la vie, .

AU milieu de cet imbroglio L’inspecteur Harry Bosh cherche à rendre justice à une jeune femme que tout le monde à oublier, tout en cherchant les mots pour dire l'amour qu'il a encore pour son ex-épouse Eleonor .

Un polar a' ne pas oublier





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Ceux qui tombent

Bosch n'est plus très loin de la retraite et s'occuper d'affaires anciennes non résolues (Cold Cases) devrait lui permettre de consacrer davantage de temps à sa fille de 15 ans et, pourquoi pas, à sa propre vie sentimentale, en jachère depuis un bon moment. Pure vue de l'esprit, on s'en doute, son créateur, Michael Connelly, ne lui donnant pas une enquête, mais bien deux, à résoudre, dans son nouvel opus, Ceux qui tombent, à considérer d'ores et déjà comme l'un des meilleurs de son auteur. Et ce pour pas mal de raisons. Le talent qu'il démontre, tout d'abord, pour passer d'une affaire à un autre, sans jamais perdre le fil, au gré de rebondissements subtilement agencés. Et puis, Connelly tire sur plusieurs cordes à la fois : le polar classique, avec un serial killer particulièrement terrifiant ; le thriller politique où la corruption et les trafics d'influence mènent le bal. Manipulé, Harry Bosch ? Ce n'est rien de le dire. Enfin, il y a le portrait intime de ce flic vieillissant, dont la vue et les réflexes baissent. Pas encore bon pour la casse, bien entendu, mais tout de même un brin abîmé. Et de plus en plus amer et désemparé dans une société où les coups bas sont plus nombreux que les tirs au révolver. A l'image de ses confrères scandinaves, le personnage de Bosch est de plus en plus attachant et ... misanthrope. Avec Ceux qui tombent, Connelly a réussi le coup presque parfait : des intrigues qui ont du répondant, un arrière-plan social très présent et une profondeur psychologique (philosophique ?) indéniable.
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La glace noire

La glace noire.

Rien à voir avec un miroir sans tain ou une quelconque flaque polluée ayant subi les rigueurs de l'hiver, non, ici on parle d'un nouveau produit stupéfiant qu'on trouve sur le marché dans les rues de L.A.

À la base, notre cher inspecteur Harry Bosch, contrarié parce qu'on ne l'a pas invité sur une scène de crime alors qu'il est d'astreinte, n'était pas parti pour une chasse au dealer.

Mais voilà, la victime, il la connaît, c'est un flic.

On veut bien lui faire croire qu'il s'agit d'un simple "suicide", mais vous connaissez notre cher Hyeronimus, il faut plus que des évidences pour le convaincre.

La chasse est ouverte donc et le chien Bosch est lancé, ça va mordre et attention, pas facile de l'arrêter, c'est du Pitbull.

Du grand Michael Connelly à la manoeuvre.

Efficace et addictif à souhait.

Un bon cru de la série consacrée à son flic préféré.

Je ferais juste le reproche au maître du polar de s'être un peu emballé sur une scène épique entre un animal et un hélicoptère, mais voilà, emporté par son élan, dans l'euphorie de l'écriture, tout est possible, je lui pardonne.

Pas mécontent d'avoir ressorti ce roman d'une PAL où il s'ennuyait depuis un bon moment déjà.  Si vous l'avez en attente, vous aussi, je vous encourage à le lire au plus vite.

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Séquences mortelles

Il y a 25 ans, Michaël Connelly nous a présenté un journaliste, Jack McEvoy, dans un roman devenu culte, Le poète. On l'a retrouvé par la suite dans L'épouvantail. Onze ans plus tard le voici de retour.

Le roman s'appelle Séquences mortelles et il vient de paraître en France.

Jack McEvoy travaille aujourd'hui pour un site web de défense du consommateur, Fair warning. Quand deux policiers viennent l'interroger à la suite du meurtre d'une femme avec qui il a eu une relation, il clame son innocence et a bien l'intention de la prouver. Malgré les conseils de son employeur et les recommandations des enquêteurs, McEvoy n'en fait qu'à sa tête et décide de prendre les choses en main.

Plus la peine de présenter le travail du Maître, on connaît l'efficacité de ses polars. Une fois de plus il nous livre un roman addictif en nous entraînant dans les coulisses des médias.

Ici, au-delà de l'enquête classique, Connelly traite d'un sujet particulier, l'ADN et les sociétés qui permettent à un large public de découvrir leur filiation.

Mais derrière ce business, n'y a-t-il pas un risque de détournement des informations ?

Et qui est ce mystérieux personnage surnommé "l'écorcheur" ?

Si l'enquête démarre doucement et que le lecteur peut se perdre dans une suite d'information sur le sujet traité, dès que l'auteur passe à la vitesse supérieure, difficile de lâcher le bouquin.

Je ne sais pas si ce roman rencontrera le même succès que celui qui ressort en édition spéciale, en tout cas je lui souhaite.

Vivement octobre... (Eh oui, le prochain Connelly est déjà annoncé et moi, je ne suis jamais rassasié...).
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Le Cinquième témoin

J'ai adoré ce roman. Je n'ai pas l'intention de discuter des avantages des différents systèmes de justice.



Au États-Unis, un suspect peut choisir d'être jugé par un jury ou un juge. Avec un jury, ce sont les avocats qui choisissent les jurés en respectant certaines règles.



Au cours du procès, La poursuite doit prouver hors de tout doute la culpabilité de l'accusé. Le rôle de la défense est de mettre un doute raisonnable dans la tête d'un seul juré.



Ceci étant dit, nous n'assistons pas à un procès mais à un combat de boxe. Chaque adversaire peut gagner soit par KO, soit aux points. Donc, à chaque ronde, chaque adversaire peut avoir plus de points que l'autre.



D'ailleurs, l'avocat de la défense le dit souvent qu'il se fout de la culpabilité de sa cliente, il considère même un inconvénient de croire à l'innocence de l'accusée. Ce roman est réellement cynique l'accusée semble plus intéressée a vendre son histoire pour le cinéma qu'à défendre sa cause.



Oui, aussi passionnant qu'un combat de boxe avec les risques qui viennent avec ce sport.



Vous allez peu à peu perdre confiance dans ce système... sauf à la fin
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En attendant le jour

CSI peut aller se rhabiller.



Connelly y va fort, surtout avec sa recrue de 50 kg, mouillée.



On avait l'habitude avec Harry, mais ici, tout est nouveau, ... mais pas toujours beau.



Très impatient de lire la suite.
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Sur un mauvais adieu

Quel plaisir de retrouver Harry Bosch en compagnie de son demi-frère, l'avocat de la défense Mickey Haller. Même si ce dernier ne joue qu'un petit rôle, il est quand même le seul lien familial d'Harry, en plus de sa fille. De plus c'est vraiment le spécialiste dans l'art de déjouer les pièges de la justice, ce qui peut toujours servir à notre ex-inspecteur qui se joue parfois un peu de la loi.



Depuis qu'il a été forcé de prendre sa retraite au LAPD, pour occuper son temps libre, Harry est bénévole au service des "Cold Cases" de la police de la petite bourgade de San Fernando. Il va être amené à coopérer avec ses collègues pour identifier un violeur en série. Mais en même temps il poursuit une enquête privée après la sollicitation d'un riche et vieil industriel. Sentant sa fin venir, Whitney Vance a fait appel à Harry Bosch pour retrouver l'enfant qu'il avait eu avec un amour jeunesse que sa famille avait rejeté, afin de faire de lui son héritier. Mais cette recherche en paternité ne plait pas aux membres du conseil d'administration de la société. Très rapidement, Bosch se sent suivi dans ses déplacements.



J'ai toujours adoré le style de Michael Connelly, précis, sobre et efficace. Avec lui on en apprend beaucoup sur le fonctionnement de la police et de la justice américaine. Il a bien su faire vieillir son héros Harry Bosch, même si je regrette un peu sa fougue des premières enquêtes. Il est évident que le fait de s'occuper des affaires classées ne génère pas beaucoup d'adrénaline. Heureusement dans "Sur un mauvais adieu", il va se mêler de l'enquête sur un violeur en série, ce qui apporte action et suspense pour mon plus grand plaisir. L'auteur nous offre deux dénouements surprenants. J'ai aimé aussi que les évènements rencontrés provoquent une nouvelle confrontation de notre inspecteur avec ses tristes souvenirs de la guerre du Vietnam, cela m'a rappelé ses aventures dans "Les égouts de Los Angeles". Autre bon point : pas de politicard véreux dans l'histoire comme dans "Mariachi Plaza" qui m'avait déçue. C'est juste dommage que la relation de Bosch avec sa fille ne joue pas un rôle plus important.

Au final, un 18/20 pour cet excellent polar à l'américaine. A quand le suivant ?
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Le dernier coyote

Connelly décrit habilement la quête de vérité de Bosch sur un drame qui a bouleversé sa vie. Cette histoire rend le personage davantage attachant. Pas de surenchère ici dans l'hémoglobine. Serait-ce lui le Dernier Coyote, un flic prêt à tout pour découvrir la vérité et que justice soit faite ? Mon préféré de la série avec Bosch.
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L'envol des anges

L'envol des anges... En ce qui concerne les deux cent premières pages, je dirais que :

Les anges s'étant empiffrés tout l'été,

Se trouvèrent fort dépourvus,

Lorsqu'ils fallu faire décoller

Leurs gros culs !



Avec ce roman de Connelly - bien que je lui ai accordé quatre étoiles - je me dois de rester honnête et de vous signaler que j'ai failli commettre le péché de passer des pages.



Comme je vous le disais, l'envol des deux cent premières pages ressemblaient plus au décollage d'un gros B-52 avec deux réacteurs hors-service et les deux autres poussifs.



Bien que, ensuite, le vieux coucou arriva à une belle vitesse de croisière vers la page 260 et se changea ensuite en jet (pas en fabuleux X-43, mais en un bon MIG 31).



Mais avant d'arriver à Mach 3, il se traîne un peu dans les deux cent premiers miles, l'hélice crachotant un peu et la tentation me titilla de prendre de la hauteur et de survoler une grosse centaine de pages dans le but d'atterrir vers la page 350 et de voir le plan de vol évoluer.



D'ailleurs, je le fis (oui, j'avoue), avant de me rendre compte que je n'y comprenais plus rien et de me dire que je ferais mieux de revenir à la zone de turbulences concernées.



C'est vraiment vers la page trois cent que cela bouge et je ne regrette pas d'avoir persévéré dans mon vol.



Une fois la vitesse de croisière atteinte, on se demande si les coupables ne seraient pas innocents et les innocents, coupables. Ou bien un peu des deux ? Ou pas du tout ?



Les fausses pistes sont semées et l'enquête est pleine d'embûches, le tout sur fond de mutinerie civile, de racisme, de traficotage de preuves et de haine. Magistral final.



Je termine tout de même ce roman avec un goût métallique en bouche...



Si, dans les romans d'Agatha Christie, nous finissons avec le majordome coupable, démasqué, arrêté et condamné (bref, une fiction), ici il n'en est rien.



Connelly nous décrit une réalité réelle (pléonasme sciemment voulu) incommodante, dérangeante et suffocante.



Cette réalité, si je ne l'avais pas su (cette réalité), elle ne m'aurait pas dérangée, puisque "pas au courant". Mais à partir du moment où l'auteur vous la livre, vous ne pouvez que vous sentir mal.



"Ceci n'est peut-être pas une fiction"...



Voilà ce qui pourrait résumer les quelques pages qui m'ont mises mal à l'aise. Ce genre d'entourloupe de la vérité, des tas de politiciens, flics, ou tout homme de pouvoir, ont dû nous la faire, sans que nous nous en rendions compte.



Les mensonges qui contentent tout le monde, afin d'éviter que la vérité ne soit divulguée, ça me donne envie de vomir. Même si la vérité est plus atroce encore que le mensonge, elle vaut mieux que de sacrifier un innocent sur l'autel du "c'est mieux ainsi pour tout le monde".



Et dans la réalité réelle (toujours un pléonasme délibérément choisi), il n'y a pas toujours un Harry Bosch pour gratter la lie du bidet, jusqu'à la faïence, afin de trouver toutes les réponses.



Pour ses supérieurs, la vérité était bien plus dangereuse que le mensonge... alors, il fallait la fermer.



J'ai ressenti un vrai malaise et des sueurs froides lorsque la vérité commença à apparaître, tout doucement mais fermement. On entrevoit ce qui pourrait être et on frissonne.



Le sordide fera surface et je ne l'avais pas vu venir ! La seule évidence que j'avais repérée, Harry ne l'avait pas comprise. Moi oui. Pour une fois. Mais ce fut la seule que je vis.



Par contre, lors de la découverte du nom du coupable, c'est une baffe en pleine figure que j'ai reçue.



Digne d'un atterrissage dans un champs avec le "cheval de bois" assuré.



A lire, sans passer de pages et en cravachant un peu pour le début. Tenez bien le manche à balai et attendez que les moteurs poussifs se mettent bien en route.



Ensuite, vérifiez bien votre harnais de sécurité... Les accélérations peuvent être brutales.




Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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À genoux

Un médecin est retrouvé sur Mulholand drive avec deux balles dans le crane. Or le docteur Stanley Kent bossait sur un médicament avec un accès à des matières radioactives.Bosch et le LAPD voient arriver avec leurs gros sabots les costards cravates du FBI. Bien sur, on est toujours content de retrouver ce bougon d' Harry Bosch, toujours aussi imprévisible, d'autant plus qu'il retrouve Rachel Walling dont il est toujours amouraché. La guerre des polices, la menace terroriste sont ici les thèmes centraux du bouquin. Mais lorsqu'on est un fan de Connelly, on doit avouer que le grand Michael est moins inspiré, au vu de ces premiers romans. Narration répétitive, tension moins présente, personnages secondaires peu approfondis. Alors bien sur, ça reste suffisamment correct pour nous intérésser mais on est bien loin des "chocs" des premiers Harry Bosch. Efficace mais peu mieux faire et surtout a fait beaucoup mieux.
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La blonde en béton

Bosch is back !!!

Enfin , quand je dis de retour... Il s'agit quand meme du troisieme roman dédié à Hieronymus " Harry " Bosh , paru en 1996 donc pour la fraicheur , on repassera ! L'avantage de ne pas lire chronologiquement une série , c'est le fait de pouvoir passer du dernier écrit en date aussi excitant qu'une Bachelot affublée en cheerleader ( Les Neufs Dragons ) à une Boutin des grands soirs , robe fourreau de sortie , moulant son corps de déesse ( de DS ? ) à la cambrure aguicheuse ! Huuuuum , mauvais exemple , au temps pour moi ! Le gros point noir , c'est évidemment le fait de ne pouvoir accompagner l'évolution du héros récurrent et , ainsi , prendre le risque de se retrouver largué pour peu que l'auteur ait décidé d'entremeler régulierement passé et présent ! Chronologie ou pas , choisis ton camp camarade ! Il n'en reste pas moins que sans avoir respecté scrupuleusement la série Bosh , La Blonde se lit tres facilement pour offrir un plaisir du meme matériau : en béton ! !



Bosch a mis fin aux exactions du Dollmaker ( Norman Church , petit artisan scrupuleux et besogneux versant dans l'extinction de masse , boulot ingrat s'il en est bien trop souvent injustement décrié... L'on notera l'ironie du patronyme ! ) quatre ans auparavant . Il se retrouve néanmoins sur le banc des accusés , la veuve éplorée ayant décidé de porter l'affaire devant la justice afin de prouver la violence illégitime et injustifiée portée à l'encontre de son defunt mari . Accessoirement , certaines mauvaises langues accréditeront la these du pactole se profilant en cas de condamnation...Allons , allons , et l'amour dans tout ça...

Bosch a deux problemes : l'avocat de la défense et celui de la partie civile ! Pas de bol ! Le sien semble aussi à l'aise qu'un morceau de barback sanguinolent au milieu d'un banc de requins ! Alors que Maitre Honey Chandler ( l'on notera l'ironie du prénom ) , avocate dévolue à la veuve Church ( l'on notera l'ironie..ok , j'arrete... ) , s'avere etre d'une pugnacité et d'une férocité à toute épreuve !

Et là , le gars , il doute , il s'interroge en se posant des questions ! Boulette , bavure : l'acide le ronge désormais ! D'autant qu'un nouveau corps vient d'etre découvert , le Dollmaker s'en réclamant !

On va pas se mentir ! C'est pas le thriller le plus décoiffant de l'année niveau action . Mais Connelly excelle lorsqu'il s'agit de ferrer le lecteur , puis de le harponner ! Une psychologie tout en finesse qui peut paraitre rébarbative alors qu'elle s'avere tres rapidement addictive .

La premiere partie du bouquin est presque exclusivement axée sur le proces et pourrait en rebuter plus d'un . Là , j'ai envie de te dire : tut , tut , tut ami lecteur , ce proces est grandiose . La tension est palpable , les joutes verbales se succedent avec frénésie , les saillies oratoires sont nerveuses et n'entrainent ni monotonie , ni bitonie ce qui ne veut rien dire , on est d'accord ! Bosch surnage , épaulé , cependant , par sa compagne Sylvia qu'il voit entre deux séances au tribunal et une enquete qui piétine . Elle est veuve d'un ancien flic et connait donc la chanson . Leurs rapports sont fluctuants : d'amoureux transis , ils passent à conflictuels . Leur vie n'est pas un long fleuve tranquille...Connelly décortique , avec un talent certain , le déroulement d'un proces à l'américaine et ce qui s'y joue en coulisse ! Etonnant de constater qu'un prévenu en passe d'etre condamné peut encore enqueter sur sa propre affaire ?!?! Trop forts ces ricains...

Deuxieme partie du bouquin beaucoup plus enlevée . Connelly passe la surmultipliée ! Alors que Bosch attend sa condamnation presque résigné , victime expiatoire d'une police à la brutalité excessive , il reste , malgré tout , sur la breche et bien décidé à éclaircir le mystere que représente cette nouvelle victime . Le proces s'éfface au profit du thriller pur ! Les codes sont tous respectés . Les fausses pistes , l'espoir succédant aux désillusions , le coupable plus que surprenant . Connelly assure avec une enquete ultra maitrisée ! Il se fait l'avocat du diable en pointant du doigt les dysfonctionnements de la justice Américaine ou les avocats sont plus avides de renommée et d'argent que de vérité ! L'auteur déroule sereinement sa trame . Il est sur de son coup le bougre et prend un malin plaisir à nous perdre pour mieux nous surprendre ! Tout est cohérent , aucune grosse ficelle à l'horizon car Connelly est un bosseur ! Son passé de journaliste tendant à expliquer cela...



Bref , du tres bon Connelly que cette blonde en béton qui ne vous laissera pas de marbre !!!
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Los Angeles River

Il m'a semblé, dans une de mes sombres pensées, avoir lu un livre de Michael Connelly dont je gardais un mauvais souvenir. Mais je ne me rappelle ni du titre, ni de l'histoire en détail ; je me souviens surtout de la fin… que je n'ai pas retrouvée en lisant les quatrièmes de couverture.



Enfin bref… tout cela pour vous dire qu'au final, j'ai adoré…



De plus, j'avais le tome 10 qui traînait dans ma PAL (mon héritage) de l'inspecteur Harry Bosch. J'ai donc été étonné de suivre ses péripéties sans me rendre compte d'avoir sauté autant de romans avant celui-là. Je n'aurai donc aucun scrupule à lire les livres de cet auteur dans n'importe quel ordre…



Car une chose est sûre dans notre aventure littéraire : M. Connelly ne fait que commencer…



Bonne lecture !
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Les Ténèbres et la Nuit

Connelly poursuit sa route. Harry Bosch commence à se faire vieux, mais la relève est là avec Renée Ballard, une inspectrice aussi pugnace que ne l’était Harry et qui s’entend très bien avec le retraité. Un retraité qui vit toujours dans sa villa surplombant L.A. avec des piles de dossiers inachevés. Comme par hasard, en se chargeant du meurtre en pleines fêtes du nouvel an d’un garagiste, ancien d’un gang latino-américain, Ballard va devoir sortir le vieil enquêteur de sa tanière : le mode opératoire et le contexte lient cet assassinat à une histoire ancienne jamais résolue, alors traitée par Bosch. Les voilà s’associant pour faire avancer ce double dossier.

Beaucoup de travail pour Ballard, qui, en parallèle, aide l’unité des crimes sexuels de son commissariat à essayer d’appréhender deux violeurs en série, les Hommes de la nuit.

La nuit, c’est justement le domaine de Ballard : elle y déroule seule ses enquêtes, faute de partenaire au sein d’une police de L.A. en crise financière, et où le personnel constamment mis sur la sellette a perdu toute envie de bien faire, en rendant peu de comptes à son lieutenant. Une situation qui ne peut que l’amener à franchir la ligne jaune.



Les critiques annonçaient un renouvellement. Pourtant, en fait, seuls les détails changent. Connelly date précisément son intrigue en utilisant le contexte post-confinement du au Covid 19 et en plaçant de-ci de-là quelques considérations sur la façon dont les vaccins ont été distribués outre-Atlantique. Ballard aime les chiens, ce n’est pas nouveau, mais comme son ancien compagnon canin est décédé, elle adopte un bâtard Chihuahua et ne cesse de le regarder par caméra interposée durant les phases d’enquête. Ballard a le premier rôle et relègue Bosch au rang de faire-valoir. Certes, mais tout dans son comportement en fait la fille spirituelle de l’inspecteur cabossé qui poursuit sa quête de vérité au nom des victimes. Elle a un petit copain dans ce tome, mais l’abandonne dès qu’une piste se présente. Elle est vraiment un Bosch bis.



Parfois trop d’ailleurs… Bosch utilisait parfois des méthodes non orthodoxes qui lui semblaient justifiées. Ce qui lui a valu des problèmes avec les affaires internes du LAPD. Mais jamais il n’a foncé comme Ballard le fait dans ce tome en faisant fi de toutes les règles policières. A pousser la situation, l’intrigue devient exagérée. L’auteur utilise vraiment de grosses ficelles dans cet épisode.



Mais le miracle Connelly est pourtant toujours là : dérouler deux intrigues complexes, sans perdre le lecteur, et en le faisant participer totalement à l’enquête. Lire un Connelly, c’est lire un de ces polars d’exception qui avancent tout seuls dans le décor d’une ville que l’auteur connaît par cœur.
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En attendant le jour

Avec cet auteur, les titres défilent, impossible de tout lire... Après avoir pioché de temps en temps, toujours avec bonheur, dans la célèbre série Harry Bosch, j’ai souhaité découvrir la nouvelle inspectrice crée par Michael Connelly, Renée Ballard. Ce titre-là est particulier dans cette nouvelle série. Je l’ai choisi car la nouvelle héroïne agit seule dans cet épisode alors qu’elle retrouvera Harry Bosch dans les quatre opus qui vont suivre... Est-ce que cette jeune femme à moitié hawaïenne va pouvoir reprendre le flambeau ? Ma réponse est oui, sans hésitation. Elle s’en tire d’autant mieux qu’elle est associée, au quart de nuit, à un autre inspecteur nommé Jenkins, un homme toujours pressé de rentrer chez lui et d’éviter tout travail supplémentaire. Autant dire qu’il n’apparaît pas beaucoup ! Ce n’est pas le cas de Renée Ballard. Au lieu de repasser les enquêtes à l’équipe de jour, ce qu’elle est censée faire, elle va s’impliquer totalement dans deux affaires.



Pour cette première apparition, elle occupe une grande place. On la suit se défoulant au paddle, solitaire, vivant souvent dans son van, juste accompagnée de sa chienne Lola, visitant sa grand-mère « tutu ». J’ai adoré découvrir ce nouveau personnage, le talent du maître du polar éclate une fois de plus, pas étonnant qu’il soit un des auteurs de roman policier les plus lus au monde. On en sait plus en fin de volume, dans la page remerciements : « L’auteur tient à remercier bien des gens pour leur aide dans la création de Renée Ballard et la conception du roman. Je dois tout d’abord beaucoup à l’inspecteur du LAPD Mitzi Roberts, qui de plus d’une façon m’inspira le personnage de Renée. » Il a expliqué dans les interviews s’être beaucoup inspiré de la vie et de ce que lui a raconté cette détective de la police de Los Angeles qui, comme Renée, travaille de nuit. Elle est très obstinée et révoltée par l'injustice. Elle a adopté un chien et fait du surf.



Deux enquêtes sont menées en parallèle. On passe de l’une à l’autre sans difficulté, parcourant Los Angeles et sa banlieue, comme d’habitude avec Connelly. Le texte est fluide, vraisemblablement aidé en cela par la qualité de la traduction.



Renée Ballard a été victime de harcèlement par son supérieur Olivas et compte bien avoir sa revanche. Intéressant pour moi que la justice passe par ce regard-là. Une des deux affaires concerne l’agression d’une prostituée transgenre nommée Ramon Guttierez, et le moins que l’on puisse dire c’est que Renée Ballard exprime beaucoup plus d’empathie et de motivation pour retrouver son agresseur que ses collègues masculins. Ecrit avant l’affaire Weinstein en 2017, ce roman parle du harcèlement sexuel et des obstacles que doit surmonter une femme dans la police de Los Angeles. Renée est plus empathique que Harry Bosch, elle cherche davantage à essayer de comprendre pourquoi les gens ont agi d'une certaine façon… Le roman y gagne en profondeur tout en gardant suffisamment d’action pour donner envie de tourner vite les pages.



Au passage on a droit à un clin d’œil au célèbre inspecteur qui a précédé Renée Ballard quand celle-ci découvre que Haddel, une des victimes de la boîte de nuit « Le Dancers », a eu quelques rôles au cinéma :



Voici une excellente lecture pour l’été. Je la conseille à ceux qui ont aimé Harry Bosch, ils pourront trouver ici des thématiques nouvelles avec cette inspectrice sympathique et efficace. Les femmes et le féminisme y trouvent une belle place. Dans les titres suivants elle est accompagnée de... Harry Bosch. Du coup, je ne sais pas trop si j’ai envie de les lire alors que cet inspecteur un peu trop en vue – mais rapportant maintenant beaucoup de dollars – est censé avoir pris sa retraite... A son âge, il pourrait trouver d’autres occupations que d’aller se confronter aux criminels et passer le relais à sa jeune collègue.

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