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Critiques de Michael Farris Smith (352)
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Nulle part sur la terre

Maben marche le long d'une route, trainant sa fille Annalee par la main vers un horizon dont elle ne connait pas la teneur, vers nulle part. Derrière elle, elle laisse les souvenirs d'une vie accumulant déboires et déconvenues, la vie d'une junkie.

« Elle s'était rendu compte avec le temps que les mauvais coups, une fois que c'était parti, s'amoncelaient et proliféraient comme une espèce de plante grimpante sauvage et vénéneuse, un lierre qui courait tout le long des kilomètres et des années, depuis les visages brumeux qu'elle avait connus jusqu'aux frontières qu'elle avait franchies et à tout ce qu'avait pu instiller en elle les inconnus croisés en chemin. »

Russel vient d'être libéré de onze années de prisons lorsqu'il descend de l'autocar qui le ramène chez lui. Il n'a pas posé le pied sur le bitume que deux de ses anciennes connaissances l'attrapent et le passent à tabac.

Quand la vie a décidé de te chier dessus, rien ne pourra t'abriter du flot de merde qu'elle va déverser sur toi.

Le roman de Michael Farris Smith est l'histoire de ces deux destinées qui se croisent et se décroisent. Ni tout noir, ni tout blanc, simplement gris de la première lettre au point final. Les faits s'accumulent comme les coups de marteaux sur le clou de la crucifixion, jusqu'à la rédemption exigeant un dernier compromis. Des gens qui n'ont rien fait de particulier pour sortir des clous mais que la fatalité a harcelé, s'acharnant sur eux méthodiquement.

Une histoire « Nulle part sur la terre »… Une histoire en tout lieu… Une très belle histoire…

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Nulle part sur la terre

Un vendredi soir. Lassitude d'un corps fatigué par une semaine de labeur. Etre raisonnable, rentrer et se coucher tôt ? Non, s'évader, oublier, évacuer la pression. L'envie de bouger sans trop savoir où aller, le désir de jouir d'une liberté fragile sans savoir que faire. Dans le sud du Mississippi, Russell prend le volant de son pick-up, s'arrête devant un magasin de spiritueux, achète une bouteille de bourbon, un grand gobelet de Coca et file dans la nuit. L'autoradio diffuse de vieux morceaux de blues, les vitres sont entrouvertes. Il traverse des espaces sans fin, un ciel immense, enivré d'alcool et de vitesse. Et puis un soir de virée, malchance ou fatalité, Russell percute un autre véhicule et tue son passager. Un accident dramatique qui va sceller le destin de nombreuses existences. Onze ans plus tard, Russell sort du pénitencier. Sa condamnation n'a rien résolu, tout est resté en suspens. Si la peine est purgée, la culpabilité ou la haine restent vives. Les personnages du roman sont accablés par le poids d'un même « passé qui ne meurt jamais ». Qu'y a-t-il derrière eux ? Un grand gâchis, un lot d'échecs ou de malheurs. Et devant eux ? Aucun projet ne se dessine, ils sont englués dans un quotidien sans horizon.

« Nulle part sur la terre » se déroule dans le sud du Mississippi, à proximité de la Louisiane, mais les spécificités de ce territoire sont peu exploitées. le roman reprend des thèmes classiques du roman noir : des individus rongés par leur passé, leur culpabilité, en quête de pardon ou de rédemption. Des thèmes connus des amateurs du genre mais ici la partition est convaincante, l'auteur parvient à animer une demi-douzaine de personnages aux motivations différentes, mais tous liés sans le savoir par un même drame. La pression monte au cours du récit, il faut crever l'abcès et cela passera par la violence ou le salut. Un roman convenu mais maîtrisé.



(je remercie les éditions Sonatines et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman)
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Nulle part sur la terre

Une femme, une fillette, un baluchon, une route où elles marchent et qui les ignore...



Un homme, une prison, une sortie, un car et des passagers qui l'ignorent...



Ils ont en commun d'avoir touché le fond ; d'avancer sans assurance sur le chemin de crête étroit qui peut les faire basculer en un instant dans la désespérance ou la rédemption ; d'être tous deux habités de la faiblesse et du doute des laissés pour comptes, mais aussi de la force de ceux qui ont décidé de ne pas abdiquer sans combattre.



Eux, ce sont Maben et Russell, réunis par la fulgurance malheureuse d'un passé commun et par le hasard d'un fait divers du présent.



Nulle part sur terre est un polar noir sur la désespérance de ces laissés pour compte qui, nulle part sur terre, ne peuvent trouver un brin de répit, un peu de repos et encore moins, un peu d'oubli.



Nulle part sur terre est un roman d'espoir, sur ceux qui n'ayant plus rien à perdre, décident d'un seul coup qu'ils ont au contraire tout à gagner. Et qui arrivés au fond de la piscine, poussent fort sur leurs jambes pour trouver cette impulsion qui les fera remonter. Un peu...



Nulle part sur terre est une belle construction réussie par Michael Farris Smith, qui monte en puissance page après page, livre peu à peu au lecteur les fils de son intrigue, alterne avec maîtrise digressions naturo-psychologiques et dialogues ciselés.



Pour un deuxième livre, c'est remarquable !
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Nulle part sur la terre

C’est une femme qui revient sur ses pas, là où elle a grandi, avec sa fille qui lui tient la main et un sac poubelle sur l’épaule qui lui tient lieu de vie.

C’est un homme qui sort de prison et revient là où il a grandi, mais où on ne l’attend pas avec des fleurs, mais avec des poings.

C’est l’histoire de Maben et Russell, l’histoire d’une Amérique qui sent l’huile de vidange, la poussière et la rouille, un monde où rien ne s’oublie et tout se paye au prix fort.

Au fil des pages nous assistons aux cheminements chaotiques de Maben et de Russel tentant de refaire surface et de s’extraire de la somme d’ennuis qui les éloignent toujours un peu plus de la rédemption à laquelle ils aspirent sans être vraiment certains de pouvoir être en mesure de l’obtenir ou même d’être en droit de la mériter.

Comme repris de justice, Russel doit faire face à la violence de ceux qui n’ont pas oublié et qui ne peuvent pardonner.

Comme mère paumée, Mabel doit assurer la survie de sa fille quitte à sacrifier la sienne car marquée par le souvenir d’un événement tragique dont elle ne peut se remettre, le sort continue à s’acharner sur elle.



Michaël Farris Smith n’a pas son pareil pour tisser les destins, dresser les portraits des protagonistes, croiser leurs regards et nous raconter les péripéties de leur vie. Chaque personnage est brossé avec beaucoup d'application et une grande sensibilité dévoilant peu à peu ces parts d’humanité ou de violence, de silence et de secrets, de solitude et d’incompréhension qu’ils cachent aux autres, et qui posent questions.



J’ai adoré suivre ces trajectoires tourmentées, que le rêve américain semble avoir laissé au bord de la route.

« Nulle-part sur la terre » est un roman magnifique et lumineux malgré sa noirceur, empreint d’humanité que je ne suis pas prêt d’oublier.



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Le pays des oubliés

Ce que j’ai ressenti:



***Et s’envoler au dessus de la terre des oubliés…



Jack est un accidenté de la vie, meurtri de coups et de désillusions, il mène un quotidien de combats à mains nues. Déglingué et culpabilisant, il avance sur les routes au gré de son étrange gagne-pain, pour sauver tant bien que mal, (plus mal que bien d’ailleurs), la maison de sa mère adoptive. Mais Jack est marqué par le sang et les addictions diverses, oublié des destins heureux, il ne sait que prendre de mauvais chemins…Michael Farris Smith nous éblouit avec ces destins de poussières et de violences, dans un étonnant vol au dessus des terres d’Amérique, Le Pays des oubliés, comme des ténèbres bouillonnantes où les âmes se débattent dans un désert de solitude…



« Je sais que tu as une histoire. Nous avons tous une histoire mais certaines sont meilleures que d’autres, et toi et moi nous savons tous deux qu’il y a un récit caché en toi. »



***Planer sur des ailes de poésie…



Il y a une poésie envoûtante entre ombre et lumières, une ambiance prégnante qui m’a pris aux tripes. C’était fort et intense. Une plume presque comme une respiration, saccadée, rythmée avec des ratés sous l’émotion… Une solitude et un désespoir transpirent de ces pages, et pourtant, il reste une petite lueur, et c’est ce qui me fait fondre…Michael Farris Smith donne des élans de vie à ses personnages paumés, mais la fatalité les tient ardemment dans son poing…Toutes les volutes d’encre et les gerbes de sang vont courir sur leurs corps écorchés, et c’est au plus près de la nuit, que les démons se réveillent, assoiffés de vices et de culpabilités…A force de combats et de détermination, à coups d’audace et contorsions, l’espoir d’un futur meilleur se profile, mais encore faut-il, pour Jack le Boucher et Annette la splendeur tatouée, fassent enfin les bons choix…



« Et après il passait quelques jours dans la maison. Se rappelait les choses simples qu’elle avait essayé de lui inculquer. Se rappelait les couchers du soleil et les cieux illuminés d’étoiles et le réconfort de l’espace. »



***Et descendre en piqué vers son coup de cœur…



Ce roman noir est d’une justesse impeccable. Violent, sombre, envoûtant. J’ai été subjuguée par cette histoire. La plume de Michael Farris Smith se fait velours, encore plus dans ce roman-ci. Le titre est peut-être bien, Le Pays des oubliés, mais il est certain, que moi, je ne pourrai oublier cette virée dans l’Amérique profonde. Tant d’humanité dans ces clairs-obscurs, il a vraiment, quelque chose de rare, cet auteur pour nous transcrire ces êtres en perdition.



Je virevolte encore, aux côtés d’un faucon, et je suis descendue des cieux infinis, pour vous écrire que ce livre est un coup de cœur.



« Des centaines de kilomètres plats. Des repaires d’esclaves et de soldats. Une terre d’oubliés couverte de cieux infinis. »







Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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Le pays des oubliés

Voici le portrait, noir , lyrique des petites gens au sein d'une Amérique violente et brutale, profonde, sur les terres du sud des Etats - Unis : « Être vivant , de toute façon , c'est avoir des cicatrices . »..



Abandonné à la naissance , Jack passe de foyers différents en orphelinats , avant que Maryann, sa mère adoptive décide de le prendre sous son aile ...Il va vivre sa vie avec ses multiples addictions , un auto- stoppeur dans sa propre vie ..

.



Complètement brisé , le corps cassé , il n'a plus la force d'avancer ...d'autant qu'il doit affronter Big Momma Sweet qui règne sur cet enfer du vice qu'est le delta du Mississippi.

C'est une oeuvre poétique , tissée de portraits noirs , d'espèces de ténèbres où les destins et les âmes se débattent au sein d'un immense désert solitaire, où l'on croise tout au long des accidentés de la vie , des combattants , des survivants , des paumés, un cirque ambulant, des bookmakers, des combats à mains nues , beaucoup d'alcool, une fille à la peau presque entièrement recouverte de tatouages, des cachots , des drogués aux cachets....



L'auteur extrêmement sensible à la nature humaine nous convie sur ces terres arides , entre ombre et lumière , grâce à son écriture envoûtante au pays de personnages cabossés, meurtris , désillusionnés, laissés pour compte ....

Un récit poignant de la relation d'un enfant oublié à une figure maternelle, âpre et violent , brûlant, brute , de l'Amérique miséreuse pétri des voix d' exclus du rêve américain .....



«  Je sais que tu as une histoire. Nous avons tous une histoire mais certaines sont meilleures que d'autres , et toi et moi nous savons tous deux qu'il y a une récit caché en toi . »

«  Des centaines de kilomètres plats. Des repaires d'esclaves et de soldats . Une terre d'oubliés couverte de cieux infinis.. »



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Nulle part sur la terre

D'abord, l'écriture. Elle sent le bitume et la poussière. Elle vous attrape et vous plonge dans l'histoire dès les premiers mots. Elle est en parfaite adéquation avec le propos, brute, ciselée et parfois lyrique. Une vraie poésie de la fatalité.

Ensuite, les personnages. Ils sont les acteurs de leur propre tragédie. Deux êtres perdus, en errance, que le destin n'a pas épargnés. Ils traînent derrière eux un passé qu'ils fuient. Ils sont terriblement humains, ordinaires et complexes à la fois. Pleins d'espoir aussi.

Enfin, l'histoire. L'histoire d'une rencontre au sud des Etats-Unis, dans un coin où les flics outrepassent leurs droits, où les voyous jurent vengeance et où les filles vendent leurs corps. Tout est noir, chacun est l'ennemi de l'autre. C'est dans ce contexte que la route de Russel croise celle de Maben. Lui, il sort tout juste de prison, onze ans derrière les barreaux. Sa vie a été brisée en un instant, il ne sait même pas ce qu'il peut encore attendre de la vie et il ne sait pas plus qui l'attend. Elle, elle n'a qu'un sac qu'elle porte sur son dos et une fillette qu'elle tient par la main. Elle a besoin d'aide et il a besoin de se sentir vivant. Et si le destin ne les avait pas réunis par hasard ?

C'est incontestable, même si ce roman n'est pas un coup de coeur, je ne peux pas nier que c'est une vraie réussite littéraire. Il est en tout point convaincant, tant dans la forme que dans le fond, et c'est d'autant plus surprenant que ce n'est que le deuxième titre de l'auteur. Je crois que l'on appelle cela le talent…


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Nulle part sur la terre

Elles marchent toutes les deux au bord de la nationale. Maben rentre chez elle, dans la ville de son enfance avec Annalee sa fille. Après des années d’errance et de souffrance, elle sait pourtant que personne ne l’attend.



Pourquoi s’est-elle arrêtée dans ce motel glauque ? Il faut encore que le sale destin la mette sur le chemin de Clint, le flic le plus ripoux du canton. Russel, lui, c’est après onze ans de prison qu’il rentre au pays, à peine descendu du Greyhound, à la sortie de la gare routière, il est passé à tabac.



On ne pardonne pas facilement dans la région. Fernwood Mississipi va devenir le décor où devra se jouer le dernier acte d’une pièce commencée des années plutôt. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, la rédemption se gagnera aux poings pour Maben et Russel.



C’est noir, rural et brutal. Mickael Farris Smith connait bien les routes du Mississipi. Au plus près de ses personnages, il nous raconte l’histoire d’un homme et d’une femme qui veulent encore se battre à la loyale dans un monde dur et froid.



Mais l’écrivain américain est au fond de lui un vrai humaniste, il sait aussi nous parler de belles personnes qui sont prêtes à tendre la main, pourvu que l’on sache l’attraper. C’est noir, rural, brutal mais plein d’espoir.
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Blackwood

Parfois, prise d'un élan de grande mansuétude qui m'étonne moi-même, je laisse une deuxième chance aux choses, aux gens qui ne m'ont pas convaincue lors d'un 1er essai... Ainsi, les salsifis, le jazz manouche, Matrix, les strings, Guillaume Canet (non, là je vais trop loin, pas déconner quand même), ont tous eu une deuxième chance de me plaire et, manque d'efforts ou foutu d'avance, ils ne l'ont pas saisie (les fourbes !) A cette liste non exhaustive s'ajoute aujourd'hui Michael Farris Smith.

Nulle part sur la Terre m'avait laissé un goût de superficialité, comme si l'auteur s'était contenté de trouver un excellent sujet (et il l'était) sans juger bon de le creuser jusqu'à l'os.

Pour Blackwood, c'est pire car je n'ai même pas pigé l'intérêt de l'intrigue.

Que le suicide du père de Colburn Evans – personnage principal – pousse celui-ci, bien des années plus tard, à revenir dans son sudiste coin paumé natal pour tenter de comprendre – et vaincre, par la même occasion – les démons qui ne le lâchent jamais, soit, pourquoi pas mais alors il va falloir que l'écriture et la psychologie des personnages soient des petits bijoux de trouvaille, de minutie et d'enthousiasme parce que le postulat de départ n'est pas folichon ni assez original pour ne reposer que dessus.

Malheureusement, que ce soit Colburn le fils pansement, ou tous les protagonistes qui gravitent autour, pas un qui tire son épingle du jeu (si, peut-être la famille dysfonctionnelle sortie de nulle part égaye-t-elle un peu ce triste récit, mais là non plus, pas de quoi se relever la nuit). Non, à part le kudzu, considérable, envahissant, prépotent qui se pose en personnage à part entière...



Michael Farris Smith a sûrement des qualités d'écriture et de création qui m'échappent, comment sinon expliquer ce succès qu'il semble cultiver un peu partout ? Alors peut-être que tous les deux on ne se comprend pas, possible, et à tous les coups c'est moi qui rate quelque chose. Tant pis, il faudra s'en accommoder, mais s'il n'est bien sûr pas question d'apprécier aveuglément tous les écrivains, c'est toujours malheureux quand il s'agit d'un auteur qui avait quand même tout pour nous plaire.

Dans ces conditions, un troisième rendez-vous me semble bien compromis, mais après tout... who can tell ?

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Blackwood

"Humain, trop humain" comme soupirait Friedrich.

Une famille de pauvres extrêmement pauvres arrive dans un petit bourg perdu du Mississippi : leur voiture les lâche, ils n'iront pas plus loin. Au même moment, un sculpteur y installe son atelier. Et des choses étranges et parfois belles vont alors survenir, et sortir la ville de sa léthargie.



Ce n'est pas un roman fantastique, ni un polar. C'est une histoire d'hommes et des démons intérieurs qui les hantent, et qui les empêchent de devenir bons comme ils y aspirent pourtant. Il est question de passés qui ne passent pas, et de présents et d'avenirs rongés par les secrets. Il est question aussi d'un pays impitoyable et violent, incapable de protéger les plus faibles. Mais ce n'est pas un roman déprimant pour autant, car malgré sa dureté, il est empreint de mystère et de douceur, notamment avec l'omniprésence d'une Nature foisonnante, pleine d'attraits et de pièges. Et puis, les femmes qui traversent cette histoire sont toutes lumineuses...

J'ai bien aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman peuplé de fantômes et d'âmes en peine. J'ai beaucoup aimé sa rudesse et sa poésie surprenante, et j'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur et sa façon d'enchaîner les "et" (mais j'aime les écrivains qui malaxent et se réapproprient la langue avec talent).



C'est donc une lecture qui dépayse, remue et émeut, et dont on sort un peu perturbé, comme après un rêve à la fois beau et dérangeant. A tester, pour voir ce que ça fait.
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Nulle part sur la terre

Livre lu dans le cadre de la masse critique spéciale de Septembre 2017.



Je remercie Babelio et les éditions Sonatine pour l'envoi de ce roman. Je me suis proposée pour le lire et le critiquer en pensant qu'il s'agissait d'un roman policier comme « L'affaire Isobel Vine » de Tony Cavanaugh, précédemment découvert de cette maison d'éditions. Le résumé m'a quand même intrigué mais ne connaissant pas les auteurs cités sur la 4ème de couverture, je n'ai pas pu réellement juger du type de roman qui m'attendait.



Alors certes, le début se lit vite malgré le style perturbant de l'auteur mais une fois la curiosité passée, le style m'énervait et je ne voyais pas le but de ce roman, à part de raconter l'histoire de 2 pauvres âmes, de 2 paumés du rêve américain. Concernant le style, 2 choses ont fini par me lasser. Comme signalé par une autre lectrice (Josephine2), l'auteur adore les « ET ». Chaque phrase longue en contient au moins 3. Il semble également fâché avec les virgules et les guillemets car des parties de dialogues se retrouvent dans le corps du texte sans rien. Cela m'a bien dérangée mais le pire a fini par être les « ET » répétitifs et l'absence de virgules. J'ai été obligée de relire plusieurs fois certaines phrases pour en comprendre le sens, et encore, ce n'était pas toujours gagné. Tellement l'habitude de lire des romans complexes que j'essaye de ne louper aucun détail quelque soit les romans, mais du coup, pour certains, je me complique la lecture pour rien. Et puis, je finis vite par me lasser quand le style me déplaît et qu'il ne se passe quasiment rien dans l'histoire. D'habitude, en lisant en diagonale les dialogues, ça me redonne envie de continuer la lecture mais ça n'a pas été une réussite pour celui-ci. Du coup, j'ai abandonné cette lecture moribonde à même pas 100p. Je finissais même par m'endormir sur ces phrases sans queue ni tête...



Comme vous l'aurez compris, cette lecture n'a pas été la réussite que j'attendais. Contrairement à l'accroche en 4ème de couverture, le style et le talent d'évocation ne me sont pas allés droit au cœur. Ils sont singuliers, les « ET » répétitifs et l'absence de virgules sont fait exprès mais ils ont fini par me lasser car ma curiosité s'en est allée avec la rencontre de Russell et n'est jamais revenue même en retrouvant Maben et sa fille. Je ne pense pas être finalement un bon lectorat pour ce type de roman, je m'y ennuie vite... Et puis, j'attendais un roman policier et non, un roman sur la condition humaine. Si vous êtes amateurs de ce type de roman, je vous conseille de le découvrir, il vous ravira sans doute plus qu'à moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Une pluie sans fin

Que d'eau que d'eau disait Hollande sur son pédalo...



Présenté comme un succédané de "La Route" de McCarthy - Ouch la référence balle dans le pied tant ce livre est culte - ou comme un roman post-apo, "Une Pluie Sans Fin" est en fait un roman noir, aux relents de western Mad Maxien, tout simplement.

Avec ses thèmes de prédilection : l'anti-héros solitaire et dépassé, la course au fric, la trahison, la luxure, la convoitise, l'appât du gain et les meurtres.



Ce qui n'en fait pas un roman quelconque pour autant, l'idée de cette pluie diluvienne, sans fin, est un ajout bienvenue et original. Les conséquences de cette catastrophe naturelle vont ponctuer le récit d'éclats scénaristiques audacieux qui vont tenter de rendre ce roman unique et différent, à la voix haut perchée.



Découpé en quatre parties, le bouquin installe son cadre et ses personnages lentement, très lentement, trop lentement sans doute. Il faut atteindre la fin de la deuxième partie pour enfin frissonner et ressentir de la tension. Mais en revanche, arrimé sur les troisième et quatrième parties, le lecteur n'aura d'autre choix que de se laisser porter et dériver sur les flots sournois et sombres de l'histoire, abandonnant tout espoir lui qui entre ici.



Michael Farris Smith, en v'là un nom de cow-boy, nous propose une chevauchée désespérée, sorte de course contre la montre à travers le sud des Etats-Unis.

Nous suivrons donc une poignée de survivants qui, pour échapper aux tempêtes et intempéries mortelles, tenteront de remonter sur des territoires plus secs ; une nuée de personnages, plus ou moins réussis, qui vont graver le livre de leur empreinte.

Quand au personnage principal, Cohen, perclus de traumatismes et de chagrins suite au décès soudain de sa femme enceinte, il devra emprunter un chemin de croix émaillé de souffrances, de douleurs et de déchirures et devra morfler encore plus pour atteindre une quelconque rédemption. Autant dire que l'auteur va s'acharner dessus pour notre plus grand plaisir de lecteur sadique.



L'écriture est sublime. Elle est travaillée, concassée, roulée en boule pour en extraire un suc vénéneux et poétique, grandiloquent parfois mais efficace, aux rotondités harmonieuses et à la croupe accueillante.

L'intrigue aurait néanmoins gagné à être resserrée d'une bonne centaine de pages pour gagner en efficacité et en pugnacité. 3,5/5



Un grand merci à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions Super8.
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Le pays des oubliés

Jack Boucher, la cinquantaine, roule dans son pick-up sur les routes du delta du Mississipi. Dans sa boîte à gant, une enveloppe contenant douze mille dollars, gagnés au jeu. Son but, rembourser Big Momma Sweet, une cheffe de clan, pour qui il a combattu étant jeune dans des combats particulièrement violents et quelquefois truqués. Mais après un accident qui le laisse inconscient, l’enveloppe disparaît...Il y a Annette, une jeune femme de vingt et un ans, tatouée sur une grande partie de son corps et qui a un numéro dans le spectacle itinérant de Baron, un forain qui l’a pris sous son aile, et qui a trouvé l’enveloppe sur le bord de la route...Jack entreprend de retrouver cet argent, sous la menace de Big Momma Sweet qui lance ses sbires à ses trousses.



Bienvenue dans le pays des oubliés, dans le delta du Mississipi, qui voit se dérouler une chasse à l’homme, qui va catapuler les destins d’êtres blessés et cabossés par la vie. Jack, abandonné bébé, qui a traîné de familles d’accueil en familles d’accueil, recueilli par Maryann, qui est maintenant dans un hospice et qu’il veut revoir avant la fin, Annette, qui n’a pas connu son père, Baron, un forain philosophe qui n’hésite pas se servir de ses poings. Un roman dont l’ambiance peut paraître glauque et désespérée mais qui, grâce à des portraits particulièrement et profondement humains, font de ce roman une grande tragédie, servie par le style à la fois crû et poétique de Michael Farris Smith.

Une découverte marquante à la fois sur le fond et sur la forme.
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Nulle part sur la terre

Une balade au pays des losers, belle et rugueuse comme une chanson de Springsteen, qui vous arrache le coeur et vous donne quand même la niaque, c'est tentant, non ?

Russell sort de taule et Maben sort de nulle part. Ils trainent chacun leur passé et leurs douleurs, et vont forcément finir par se croiser. Mais pas comme dans un roman “normal”, parce que Michael Farris Smith n'est pas un auteur “normal” : c'est un conteur extraordinaire.

D'abord, il prend le temps de poser son histoire et ses personnages, et tant pis si l'on ne comprend pas tout au début : on est déjà happé par son écriture poétique, son ton un peu sec sans atermoiements, son rythme lancinant. Ensuite, il raconte la vie d'Américains moyens dans une ville moyenne du Mississippi, et c'est comme si on y était, aussi paumé et aussi avide de réconfort que ses protagonistes. Russell et Maben sont présentés dans toutes leurs nuances, et ils sont accompagnés d'une flopée de personnages secondaires tout aussi denses. Enfin, malgré un titre original un peu plombant (“Desperation road”) et malgré sa violence, ce roman exalte la douceur et l'urgence de vivre ; ses descriptions de la Nature et des virées en voiture dans la nuit d'été, la radio à fond et le vent chaud dans les cheveux, ont le goût sauvage et enivrant de la liberté : "cette sensation qui vous dit qu'on est vendredi soir, qu'on a rien à faire demain et que c'est une fichue belle soirée." (Oh oui !)

Mais dans cette histoire, il est surtout question de perte (de l'innocence), de culpabilité, de foi (en l'homme), de rédemption, et de grâce. Et miraculeusement, tous ces thèmes sont abordés si subtilement que le roman ne tourne jamais au gros pathos bondieusard. C'est juste une célébration un peu triste, mais lumineuse, de l'humanité dans ses failles et ses prodiges. le genre de livre qu'il faudrait envoyer aux extra-terrestres pour leur dire : voilà ce que sont les humains.

J'ai donc adoré (et je suis tombée amoureuse de Michael Farris Smith, que je ne vais plus lâcher), et je sors frissonnante et groggy -mais heureuse- de cette lecture, qui résonnera longtemps en moi comme une chanson de Springsteen.

Avis à tous les écorchés vifs : ce livre est pour vous !
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Nulle part sur la terre

J'ai eu très peur au début de ma lecture car nous suivons deux protagonistes une maman et sa fille au bord de la route ayant pour tout bagage que des affaires dans un sac poubelle. Cela m'a fait tout de suite au livre La route qui ne m'avais pas emballé.



Second point ici il s'agit clairement d'un roman noir ce qui n'est pas mon genre de prédilection également la plupart du temps je m'ennuie ferme dans ce type de lecture.



Pourquoi alors la note de 4.5 sur 5 parce qu'ici j'ai tout de suite accroché aux personnages de Maben et de sa fille, parce que j'ai aimé également le personnage de Ruben parce que malgré tout ce que ces personnages traversent on voit qu'il existe encore de l'entraide.



Parce que même si tout parait noir ou sombre il y a toujours de la lumière au bout du tunnel



Parce que l'ambiance retranscrite dans ce roman et tout simplement géniale et pesante à souhait, un presque coup de coeur pour moi les 30 ou 40 pages de la fin sont en trop mais quelle découverte!



Un roman qui prend aux tripes et que je n'oublierais pas de sitôt!
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Nick

Souvenez-vous : dans Gatsby, Fitzgerald donnait à Nick Carraway le rôle de voisin-témoin-ami et narrateur d’une chronique nostalgique et féroce de la société américaine des années 20.



Dans Nick, traduit par Pierre Szczeciner, Michael Farris Smith lui invente un passé et une âme, imaginant le préquel de ce qui fut - et reste - un des monuments de la littérature US, son personnage étant cependant le seul lien entre les deux livres.



Nick, c’est avant tout une histoire de solitude. Une solitude qui débute dans une famille du Minnesota où le fiston est élevé entre une mère aux longues phases dépressives et un père taiseux qui n’attend que de placer son fils à sa succession dans sa quincaillerie. Des liens plus que de l’amour, et si peu de démonstrations.



« …et c’est alors qu’il entendit les portes se fermer dans sa tête. D’abord, sa mère fermant la porte de la chambre, puis son père fermant celle du jardin. Jamais aucun mot de haine ou de ressentiment, seulement des portes qui se fermaient, et ensuite rien. Les regards vides, les dos tournés et les grincements d’une maison sombrant dans le silence. »



Pour fuir ce destin dont il ne veut pas, Nick s’enrôle et part combattre en France pendant la Grande Guerre, dont l’atmosphère et les horreurs donnent lieu à une première partie sublime autant que glaçante, où la plume de l’auteur atteint son meilleur.



« La nuit venue, ils sortirent de leur trou. La terre entre la tranchée et les premiers arbres n’était plus qu’un no man’s land de cratères et de fosses. Plus un centimètre carré de terrain plat. La pluie avait formé des flaques boueuses et de véritables mares, un environnement abominable pour une armée qui devait progresser à plat ventre (…) Autour d'eux, des explosions continues, tandis que la séparation commençait à se faire entre les vivants, les morts et tous ceux qui n'avaient toujours pas fait leur choix. »



Seule éclaircie dans ce tableau bien sombre, les jours et les nuits passées avec Ella à Paris lors de ses permissions. Disparue sans prévenir, Nick n’aura dès lors de cesse que de la retrouver, à Paris puis à La Nouvelle Orléans où elle passa jadis.



Une longue quête qui replongera Nick dans sa solitude et ses tourments, augmentés par les syndromes traumatiques d’un conflit dont il ne pourra se défaire.



« Nick se redressa. Prisonnier de l’obscurité. Condamné au néant parce qu’il n’avait pas été assez mauvais pour aller en enfer ni assez bon pour aller au paradis et il restait coincé là. Son unique réussite était d’avoir survécu, et elle était due au hasard. »



Loin du style de Gatsby, Nick est un roman intime, profond et déconstruit. Des forêts de la Somme aux quartiers animés du Vieux Carré, Nick traverse le livre l’âme en peine, cherchant un rebond qu’il ne peut trouver.



C’est un pur bonheur de retrouver le style de Michael Farris Smith, qui prend son temps au risque parfois de quelques longueurs, tient son lecteur en attente de quelque chose qui ne viendra jamais, mais convainc haut la main par l’élégance et la beauté de son écriture.



Alors forcément après ça, il ne reste plus qu’à relire Gatsby…
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Nulle part sur la terre

Le synopsis etait un peu convenu.



Le bouquin trainait dans la PAL depuis un bon moment.



La maison d’edition me rassurait mais je n’arrivais pas à me decider.



Farfouillant dans les coups de cœurs de notre communauté.



Je retombe sur celui-ci je lis quelques ligne et le choix s’impose de lui-même.



Un peu déconcerté au début par la traduction qui choisit l’abondance de la conjonction « et » ce léger defaut disparaît rapidemment au profit d’une intrigue foncièrement captivante.



Tout de suite apparaît cette satisfaction du bon choix, le livre qu’il fallait, la sélection idoine à la plume reconfortante.



Ce style simple, limpide et facile qui sublime une une écriture tournée vers l’atmosphère d’une petite localité du Mississipi, mise tout sur l’ambiance.



L’envie impérieuse d’avancer dans la lecture prime sur les exigences du quotidien.



Mais heureusement la nuit permet une temporisation qui permet de faire durer le plaisir n’est-ce pas ?



Eh bien pas cette fois-ci, je me reveille un peu en sursaut dans la nuit avec cette idée en tête. Figées sur le déroulement de ce beau roman noir, mes idées tournent en boucle sur ce que je voudrais qu’il se passe.



A m’en empecher de retouvrer le sommeil. Foutrebleu.



C’est donc avec une joie nocturne, d’une excitation matinée d’une fatigue discrète que j’ai pu poursuivre peinard une lecture brillante qui a sommeillée bien trop longtemps dans ma PAL surchargée.



Résilience, amitié, haine, solidarité, intimité, doutes et certitudes, tout s’entremêle dans ce roman d’un auteur que je découvre et que je vais suivre de près !

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Nulle part sur la terre

NULLE PART SUR LA TERRE

de Michael Farris Smith, traduit par Pierre Demarty



Éd. SonaSonatine (grand format)

Éd. 10/18 (poche)



"Le passé ne meurt jamais"

Mis en exergue, cette citation tirée d'un livre de William Faulkner ("Requiem pour une nonne") résume a elle seule "NULLE PART SUR LA TERRE" ... inutile d'en dire plus, je préfère vous laisser le plaisir de découvrir cette très belle histoire.



A la place, je vais essayer de parler de l'écriture de Michael Farris Smith...



... car Michael Farris Smith est bien plus qu'un écrivain, c'est un poète... ou peut-être que le terme d'aède conviendrait mieux car pendant cette lecture, je me suis surprise à relire des passages à voix haute pour mieux ressentir le rythme et la musique dégagés par le texte. Il y a une oralité musicale qui se dégage grâce aux "et" dont Michael Farris Smith se sert d'une manière comparable aux "points virgules" de Flaubert dans "Madame Bovary".



Et moi, j'adore quand un écrivain me fait cet effet là...



"NULLE PART SUR LA TERRE" est le 2ème roman de Michael Farris Smith publié en France et en 2019 les éditions Sonatine publieront son nouveau roman dont le titre me fait déjà rêver, "Le pays des oubliés"...



"NULLE PART SUR LA TERRE"... un livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois d'octobre".
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Sauver cette Terre

Premier roman pour ma part de Michael Farris Smith, et il faut reconnaitre que je ne ressors pas déçue de cette lecture, au contraire !

L’immersion est brutale dès les premières pages et j’ai vraiment été happée par le style âpre de l’auteur.

Michael Farris Smith est un auteur dont j’avais déjà lu pas mal de bien et qui mérite bien le détour. En tout cas selon mes critères, car je me dois de reconnaitre que je suis plutôt assez friande de littérature américaine.

Une toile de fond de vents, d’éclairs, de tornades sur fond de dérèglement climatique plus que crédible donne encore plus d’ambiance à ce récit qui ne ménage pas ses personnages.

Des personnages que j’ai trouvé plutôt convaincants, tout en nuances, à part peut-être la gourou, ou plutôt la fausse prophétesse Elser…

J’avoue m’être laissée emportée par cette histoire, même si je mettrais un petit bémol pour la fin qui ne m’a pas tout à fait convaincue. Cela ne m’empêchera pas de vouloir continuer à découvrir l’œuvre de cet auteur. Et comme j’ai « Nulle part ailleurs « dans ma PAL ….

En conclusion, encore merci à Babelio pour son opération masse Critique ainsi qu’aux éditions Gallmeister pour l’envoi de ce livre.



Challenge Mauvais Genres 2024

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Le pays des oubliés

Jack a tiré la mauvaise carte à la naissance. Abandonné à l'âge de deux ans, après plusieurs années en foyer, il a été recueilli par Maryann qui vit maintenant ses derniers jours dans son hospice, victime de la maladie d'alzheimer.

Jack n'a pas de temps à perdre, il a des dettes de jeu, et la maison de Maryann va être saisie par la banque s'il ne trouve pas rapidement 30 0000 dollars. Pour gagner de l'argent, il se livre à des combats organisés dans le delta du Mississippi et joue aux cartes aussi . Son corps, fracassé par les coups qu'il a pris, est en miettes et il a aussi des séquelles de trauma crânien qui lui ont laissé une mémoire défaillante . Il carbure aux anti douleurs et à l'alcool pour faire passer les cachets et doit tout écrire dans un carnet pour palier à ses trous de mémoire.

Pour essayer de se racheter, Jack, malgré son corps meurtri et ses douleurs qui l'accablent , il doit mener un ultime combat où il risque sa vie. Il combattra dans la cage jusqu'au bout, tel un gladiateur dans une arène, sous les cris et les insultes des spectateurs, assoiffés de violence et de sang, excités par la présence hypnotique de la mort qui plane.

Jack sera t'il plus chanceux cette fois ?

L'auteur nous livre un roman intense sur cette Amérique des déshérités, ces petits blancs pauvres,sans travail, affaiblis par la crise, qui trouvent refuge dans la drogue et l'alcool et vivent de traffic divers et de larcins. Michael Farris Smith signe avec le pays des oubliés un roman très noir et émouvant sur ces habitants du delta du Mississippi, oubliés, exclus du rêve américain.
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