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Critiques de Michel Pastoureau (442)
Une histoire symbolique du Moyen Age occide..





Michel Pastoureau nous fait remonter le temps pour atterrir au Moyen-âge. Ce n’est aborder de manière habituelle, ou en tout cas, je n’en ai pas l’habitude ; c’est une autre manière de raconter bien plus immersif faisant intervenir un soupçon de passion. Michel Pastoureau ratisse large et aborde des thèmes nombreux, détaillés et rarement décrie aux novices et simples curieux avec un tel niveau de détails.



Il développe par exemple quelques métiers (charbonnier, bûcheron, tanneur, teinturier ...) avec leur valeurs, leur fonctionnement et ce qu’ils incarnent dans la société et le quotidien de l’époque. La foule de détails sur ce simple sujet (matériaux utilisés, lieux de production, dates et évolution, etc.) est fascinant. Je ne vous parle pas des couleurs et du dossier que nous livre Michel Pastoureau avec les évolutions techniques, scientifiques et théologiques de celle-ci et des détails qui fourmillent à chaque page. Ces exemples des métiers et des couleurs sont quelques sujets du livre mais tous sont passionnant.



L’auteur a réussi à écrire un livre d’histoire vraiment exceptionnel. C’est bien sur par la qualité de son travail (le nombres d’annotations et de références bibliographiques élevé justifiant quand même qu’il a bûcher son sujet) mais c’est aussi par le ton qu’il emploie. Il n’est jamais hautin envers d’autres domaines (au contraire. Alors que son domaine de prédilection, l’héraldique, a souvent été moqué), explique toujours en détails et ainsi vulgarise des sujets pointus.



Je me souviens d’une note expliquant les pièces des boucliers du XI eme siècle (formes, héraldique, pièces…). Je ne sais pas pourquoi mais j’ai été fasciné de connaître ces détails dans mon bus en sortant de mon travail. Sur bien des sujets, il se permet de faire des écarts et exprime en quelques mots un avis sur des études antérieurs manquant de rigueurs, ou bien à l’inverse, regrette que des études n’ont pas déjà été effectuées sur tel sujet (par exemple, emploi et mise en scène des couleurs dans les églises). Ces phrases subjectives amènent un ton honnête au livre. Elles ferait presque avouer à Michel Pastoureau sa déception au vue de l’attrait que porte certains sur le Moyen-Âge (c’est ici mon impression personnel).



Pour finir, je terminerais sur l’architecture du livre. Au début, les gros dossiers sont entamés à propos des animaux, des couleurs, des échecs et leur foules de détails ; alors qu’à la fin du livre, pointe trois petits chapitres de quelques pages chacun ( le bestiaire des fables de La Fontaine, El Desdichado de De Nerval et Ivanhoé de Walter Scott ). Il était agréable de les lire. Beaucoup moins lourds à appréhender, ils ne sont pas en reste de détails et d’analyses et le travail de recherche de l’écrivain se fait tout aussi sentir que sur les autres chapitres plus conséquents. Ces « résonances » clôt formidablement bien le livre avec quelques sentiments personnels de Michel Pastoureau.



« Histoire symbolique du Moyen Âge occidental » est un très bon ouvrage à qui souhaite creuser cet époques pleines d’idées reçues. Il faut porter un minimum d’intérêt a cet période, tout de même. Le livre donne un autre point de vue sur la société et les échelles de valeurs de l’époque. L’auteur n’oublie pas d’appliquer aussi un regard bienveillant que ce soit au lecteur ou à l’Homme du Moyen-Âge. Novice curieux , je sais que j’ai terminé un livre sur l’époque médiévale mais ce livre a réussi à vouloir m’en faire lire d’autre.

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L'Étoffe du diable : Une histoire des rayure..

Drôle de titre pour un ouvrage d’art. Drôle de titre pour un ouvrage d’histoire. Ce livre est pourtant l’un et l’autre. Michel Pastoureau s’empare-là d’un sujet surprenant, les rayures et les tissus rayés. Dans notre monde où l’image se capture d’un doigt, en appuyant compulsivement sur un bouton, savons-nous encore qu’elle se construit ? L’image est devenue évidence immédiate à nos esprits contemporains, alors qu’il n’en est rien, nous avons simplement désappris, à l’investir, à la décrypter et à la lire pour y mettre ou y trouver du sens. Au Moyen-Age, l’iconographie est construite, savamment, pour délivrer un message consistant et toujours important. Au cœur de l’image, la couleur parle, la couleur dit et affirme. Non pas une humeur ou un choix, « j’aime beaucoup le rouge », « l’orange me sied peu au teint ». La couleur signifie socialement et symboliquement. Ainsi est sera-t-il aussi de la rayure. Il est d’abord nécessaire de s’accorder sur ce qu’est la rayure. Michel Pastoureau, avec érudition, précision et clarté, précise. Naissant du découpage du plan en un certain nombre de raies ou de bandes, la rayure se distingue pour l’œil et l’esprit médiéval des raies ou des bandes se superposant sur un plan uni, pair. Quand la bichromie est équilibrée, il n’y a qu’un plan pour l’œil médiéval. En revanche, quand le nombre de bandes est impair, il y a, pour l’homme du Moyen-Age, deux plans, la couleur dominante étant celle du fond. Impair, disruptive, clivante, la rayure est infamante, transgressive, impie, elle habille le traître Judas ou Ganelon, la prostituée, les comédiens, comme elle signera plus tard le statut du bagnard – rappelez-vous les Dalton dans Lucky Luke. Comment est-elle devenue l’uniforme du marin ? La « couleur » des bébés au maillot ou des culottes de coton des petites filles ? Michel Pastoureau suit, avec le flair du limier, l’évolution des mœurs, pour nous apprendre à voir, ce que nous ne voyons plus. Alors un zébre est-il blanc rayé de noir ou noir rayé de blanc ?
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L'Ours : histoire d'un roi déchu

Le merveilleux Michel Pastoureau est un de ces Historiens au talent de vulgarisateur dont on peut prendre n'importe quel ouvrage au hasard, et en ressortir invariablement comblé.

Il nous conte ici, de sa plume aisée et élégante, la riche histoire de la place que notre occident a réservé à l'ours, de l'antiquité à nos jours. Une histoire pleine de rebondissements!
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Noir : Histoire d'une couleur

Il y quelques années j'ai lu Bleu de Michel Pastoureau et j'avais adoré . L'idée de traiter une couleur comme un personnage historique était très originale.

Quand j'ai appris que Pastoureau avait écrit sur d'autres couleurs j'ai hésité de peur d'être déçu. Je n'ai pas hésité trop longtemps, et heureusement car j'ai trouvé Noir même mieux que Bleu. Là où le bleu n'a connu qu'une lente mais certaine ascension dans l'échelle des couleurs préférees, pour le noir c'est les montagnes russes: un temps on l'aime, un peu plus tard on le laisse de côté. Parfois l'on considère que ce n'est même pas une couleur du tout. Merci monsieur Newton!

Pastoureau indique que dès avant notre ère il n'y avait pas un seul noir, mais deux: le magnifique et brillant, ater en Latin, et le mat et peu estimé, niger. On pourrait dire que le noir est bipolaire de naissance, et tout au long du livre on retrouve chaque fois ces deux aspects: le ciel noir magnifique et le lugubre noir des ténèbres, le noir de la mort et le magnifique noir des vêtements très chers.

Comme un guide historique Pastoureau nous montre le noir dans tous ses aspects et dans tous les temps: le corbeau qui impressionne Romains et Germains, le Diable et Satan, le noir lumineux de Rembrandt, le sable héraldique, l'encre de l'imprimerie, le drapeau anarchiste, la petite robe de Chanel, la T-Ford et j'en passe.

Le noir n'a pas toujours été présent sur le jeu d'échecs, et une fois présent il ne se battait pas toujours contre les blancs. L'usage des couleurs, d'une couleur, c'est aussi souvent une histoire d'idéologie, comme Pastoureau le répète. La traite des Noirs en est un autre exemple. Ou les chemises noires nazies.

Donc, fascinant! Et la bonne nouvelle: dans les Histoires d'une couleur, il y aussi Rouge, Jaune et Vert...

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Bestiaires du Moyen Âge

» Très beau livre , magnifiquement illustré et au texte d’une grande richesse dû au grand spécialiste de la symbolique médiévale qu’est Michel Pastoureau .
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Noir : Histoire d'une couleur

Une touche sur la palette de Pastoureau . Le noir à première vue n’est pas sympa du tout , puritain , morbide, affreusement manichéen côté obscur ! Mais si l’on pense cinéma et photo , où si l’aime Soulages , il nous offre un autre visage. C’est tout l’art de ce remarquable historien que de nous dévoiler les facettes d’une couleur dans toutes les époques et tous les champs de la culture européenne . Et de nous faire prendre conscience de la prégnance des stéréotypes de couleur sur notre esprit. Très belle iconographie.
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Vert : Histoire d'une couleur

Après la lecture du livre, on ne regardera plus les tableaux dans les musées avec les mêmes yeux. Et sans doute un peu aussi nos contemporains !
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L'Ours : histoire d'un roi déchu

Qui est le roi des animaux ? "Le lion !" écriez vous en choeur. Eh bien non. Le roi des animaux dépend de la culture, et en Europe, pendant longtemps, c'était l'ours. Ce livre nous explique pour quelles raisons, et surtout, pourquoi il a été déchu et comment.

Un indispensable pour les férus de l'ours et d'histoire.
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Le loup : Une histoire culturelle

De l'héraldique médiévale au Petit Chaperon rouge illustré par le grand Arthur Rackham, en passant par un chapitre consacré à la Bête du Gévaudan, les images impeccablement sélectionnées font délicieusement frémir. Ajoutons que l'équilibre texte/image de cet ouvrage à taille humaine est parfait. Il se lit et il se regarde. Et, en le refermant, on se surprendrait presque à aimer les loups...
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Noir : Histoire d'une couleur

Le récit historique de notre perception de la couleur noire, avec des sources littéraires, artistiques, mais aussi techniques ou religieuses. Une couleur associée au diable, à la sobriété, à l'imprimerie... Une lecture enrichissante et passionnante.
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Vert : Histoire d'une couleur

De nos jours la couleur verte évoque la nature, la santé avec la croix des pharmaciens voire même une orientation politique. Mais cette couleur n'a certainement pas eu toujours ces significations.

Michel Pastoureau, historien et spécialiste des couleurs, nous relate avec brio l'histoire de cette couleur, qui d'un statut quasi inexistant dans les textes de l'époque grecque, évoquera dès le Moyen-Age la chance, la jeunesse de l'amour mais aussi l'instabilité, le changement. Il était en effet très difficile de fixer la couleur verte à cette période …
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Une histoire symbolique du Moyen Age occide..

C'est en écoutant la radio que j'ai découvert Michel Pastoureau.



Lors d'un voyage en France, je me suis procuré son ouvrage "histoire symbolique du Moyen-Âge occidental" et que je l'ai littéralement dévoré.



Composé de petits articles sur différents thèmes, ce livre est introduit par un mot de l'auteur dans lequel il précise que le contenu est une compilation de ses textes. J'ai donc une sorte de "best of" entre les mains, un best of assez épais, illustré (un petit cahier en couleurs au milieu de l'ouvrage montre des armoiries, des écus de chevaliers) et commenté par une partie de notes en fin d'ouvrage, avec références, ouvrages-sources, explications et descriptifs. En soi, on se dit qu'on a là un ouvrage complet, sérieux et solide. Ce n'est pas qu'une première impression!



La lecture est fluide, le texte se déroule et les informations, bien que parfois répétées, sont toutes instructives. On y découvre l'histoire du jeu d'échecs; les motivations qui ont fait que les moines clunisiens s'opposaient aux moines cisterciens quant aux choix des couleurs de bure; on décrypte les cortèges animaux qui, dans les peintures, entrent ou sortent de l'arche de Noé; on y lit les problèmes liés à certaines professions considérées comme impures (bouchers, meuniers, charbonniers, bourreaux,...); on explique pourquoi Judas Iscariote a peu-à-peu vu sa chevelure devenir rousse; on fait un détour jusque dans le jardin de Jean de la Fontaine; on discute des prénoms des chevaliers de la table ronde; et on étudie l'apparition des armoiries familiales, d'abord sur les écus des guerriers, puis sur d'autres supports.



Je découvre quelques historiettes amusantes (Jésus chez le teinturier par exemple), mais je constate aussi que Michel Pastoureau se plaint: il faudrait que des historiens se penchent sur tel ou tel thème, il demande des études de patronymie pour l'Europe entière; des archéologues devraient se pencher sur ceci ou celà... Pour lui, le niveau de connaissances est bas. Certes, il est louable de vouloir en savoir plus, mais est-il obligé de termienr chaque chapitre par une demande dans ce sens?



Je relève un autre point négatif à l'option "best of", c'est la chance de retomber sur un même article dans un autre livre de Pastoureau. Motivé, je me suis offert un autre "best of" du bonhomme et j'ai eu de la chance: un seul chapitre est présent dans les deux livres.



Méfiance donc! Pastoreau a beaucoup publié et certains ouvrages reprennent des textes en changeant le titre de la compilation (il y a par exemple une collection sur les couleurs prises individuellement, "bleu", "rouge", "jaune"... et un livre qui reprend en grande partie ces couleurs primaires).



Cette Histoire symbolique du Moyen-Age est un bon livre et il est suffisant pour approcher les principales idées, comprendre les différences entre des notions proches (symbole/emblême), découvrir la complexité de l'héraldique etc. Je le conseille donc vivement à chacun, car nous sommes tous, dans notre vie quotidienne, menés à voir de l'héraldique (nos panneaux de circulation routière par exemple), nous rencontrons des images et apprécions des couleurs. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là?
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Les animaux célèbres

Le livre se divise en petits chapitres (parfois trop courts!) qui présentent chacun un animal connu : du Minotaure aux abeilles de Napoléon en passant par Teddy Bear et Milou.

Chaque chapitre se découpe en deux parties : une présentant l'histoire ou les légendes associées à cet animal, et une autre plus analytique et historique. Un essai très instructif, à la portée de tous! Cependant, l'on est parfois déçu de pas avoir plus de détails !
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Le petit livre des couleurs

Un petit livre vivant et érudit, fruit d'entretiens entre Dominique Simonnet et Michel Pastoureau. On passe en revue l'histoire du bleu, du rouge, du blanc, du vert, du jaune, du noir et de deux demi-couleurs : le gris pluie et le rose bonbon.

On apprend énormément de choses en 120 pages.
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Histoire des préjugés

Ce livre, rédigé par des historiens spécialistes de différents thèmes, s'attache à décortiquer quelques-uns de nos préjugés. Par exemple, les cochons sont sales, les homosexuels sont efféminés, les hommes ne pleurent pas, les vaccins sont dangereux pour la santé, l'art contemporain n'est pas de l'art. Ce florilège montre la diversité des thèmes abordés. Les différents historiens se sont attachés à retracer l'histoire des préjugés et tentent de nous faire comprendre pourquoi ces idées reçues se sont installées dans notre inconscient collectif. C'était une lecture très intéressante, parfois amusante, mais qui le plus souvent nous interroge très personnellement sur tel ou tel préjugé. En effet, on peut se croire très ouvert, sans préjugé mais en réalité en lisant le livre on se dit parfois : "Ah mais moi aussi parfois je pense cela". Donc c'est un livre utile, qui ne règlera certes pas les problèmes mais qui permet au moins d'en prendre conscience et ce n'est déjà pas si mal.
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L'Étoffe du diable : Une histoire des rayure..

L’histoire de la rayure du Moyen-Age à aujourd’hui à travers la société, la religion, l’hygiène, l’héraldique, les prisonniers, les majordomes, les zèbres … Un livre riche et documenté grâce auquel on apprend beaucoup tout en se divertissant. Toujours un plaisir de lire Michel Pastoureau qui sait parfaitement nous faire partager ses travaux de recherche.
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Le loup : Une histoire culturelle

Tous les livres de Michel Pastoureau, en particulier ceux qu'il a écrits sur les couleurs, sont passionnants et richement illustrés.



Celui-ci est sur le même schéma. On y rencontre la louve de Rome, la bête du Gévaudan, le loup de Tex Avery, et tous les personnages de fables, contes et superstitions, d'hier et d'aujourd'hui. De belles illustrations complètent l'ensemble.



Mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai été un peu déçue. le discours est un peu plat, on a une enfilade d'histoires sans sauce pour lier le tout. Dommage, mais tout le monde peut avoir une baisse de régime !
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Dernière visite chez le roi Arthur : Histoire..

Voilà un ouvrage plaisant, intelligent, drôle, rempli de vie et d'une vulgarisation sensible et toujours bien venue. Michel Pastoureau (faut-il présenter l'illustre médiéviste ?) revient sur son premier ouvrage, ("La vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table ronde") écrit en 1976 alors qu'il n'était qu'un jeune historien chartiste. Il le relit à l'aune de l'évolution des connaissances et des recherches intervenues depuis près de 50 ans, des changements de regards (et des fantasmes) de la société sur la légende arthurienne. C'est aussi l'occasion de livrer des pages savoureuses et pleines d'humour sur les affres d'un jeune historien qui voit son premier livre publié, sur les moeurs éditoriales et universitaires. Un livre alerte, simple d'accès tout en étant didactique et passionnant. Dernières pages mélancoliques sur la pratique actuelle de la recherche en sciences humaines : compétition, chasse aux budgets, querelle idéologique... bien lointaine de l'idéal de gratuité, de découverte, d'échanges, de plaisir et de rêvasserie (un mot qui revient souvent) qui a animé, toute sa vie durant, l'auteur.
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Rouge : Histoire d'une couleur

Le rouge étalé sur les lèvres, le rouge qui flotte sur nos drapeaux, le rouge sanguin, le rouge sulfureux, le rouge de l'amour passion, le rouge aristocratique, le rouge papal…



Dans ce nouvel opus, Michel Pastoureau nous fait voir la vie en rouge et ça claque forcément un peu. Il n'oublie pas non plus de faire le lien entre les couleurs (l'histoire des couleurs est inextricable de l'histoire d'une couleur en particulier).



Vous y apprendrez dans le désordre que les échiquiers n'ont pas toujours été monochromes, que le petit chaperon rouge devrait être plus logiquement un petit chaperon vert, et que le rouge est aussi une couleur dangereuse, subversive…



S'il est une couleur vivante et vibrante, c'est bien celle-là.

Mais sa signification n'a pas cessé d'évoluer au fil des siècles et de son utilisation, voire même de notre perception.



Aujourd'hui encore ses déclinaisons interrogent, passionnent voire dérangent !

Ainsi du rose, qui n'a pas toujours été, et loin de là même, une couleur à connotation féminine puisque le rose était porté indistinctement par les deux sexes (c'était même plutôt une couleur dite "masculine").

Sur d'anciens portraits de jeunes enfants, il est parfois difficile de juger : garçon ? fille ? D'autant que la mode de l'époque est aux cheveux longs et bouclés.

Et si c'était très bien comme ça ?

Comment se fait-il alors que le rose soit devenu une "couleur de filles" ? Mais, ouf, les temps changent encore… Ne dit-on pas que la mode est un éternel recommencement ?



Voilà donc un ouvrage qui ne pouvait être - on s'en doute bien avec une couleur pareille - que passionnant !
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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Histoire des préjugés

Saviez vous que...

Cette histoire des préjugés propose une lecture à la fois parfois, amusante, passionnante, surprenante, et bien entendu très intéressante. L'histoire vue par le biais de ce que l'on en croit, à défaut de ce que l'on croit savoir.

Tous les "chapitres" ne se valent pas. Certains sont plus axés sur l'anecdote, d'autre sur l'aspect historique. Les explications données se perdent dans certains cas dans des digressions moins faciles à suivre.

Ce livre n'est pas forcément à lire de façon linéaire, ce qui en fait cependant un document plaisant. J'ai aimé à piocher, selon les jours, mon humeur, l'une ou l'autre de ces 39 aventures fort bien documentées (petite bibliographie et renvoi à chaque fois). Rappelons aussi que ce sont de grands noms qui signent "une leçon d'histoire et un antidote à la haine". Ce qui fait du bien en ces temps moroses.

Un grand merci à Babélio (Masse Critique)
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