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Critiques de Michel Ragon (137)
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La mémoire des vaincus

Quel plaisir que de lire ce livre, trop peu connu vu tout ce qu'il recèle. Alors certes, passé les 80 premières pages, cela devient moins digeste et presque plus qu'historique mais que d'enseignements !



Le réflexe d'encenser le bolchevisme, même s'il peut nous paraître à certains égards salutaire de le faire, est bien malvenu. Tout autant malvenue que sa critique "par la droite" qui oublie tout l'espoir qu'il a apporté et les progrès réels (dont l'éducation et l'alphabétisation en un temps reccord sont les plus visibles ). Oublier aussi la tyrannie tsariste qui a amené la révolution d'Octobre est souvent une bien belle erreur. Ici, rien de tout ça, c'est une critique "par la gauche", qui n'idéalise pas, loin de là, cette époque; qui la noircie un peu trop sans doutes, mais quel roman historique en ressort.



Il est finalement très long mais aurait mérité quelques centaines de pages supplémentaires pour replacer de la romance (pas forcément sentimentale) pour rendre plus digeste et mettre sur un piédestal la richesse historique de ce roman.
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Le marin des sables

Un grand roman, pas seulement d'aventures maritimes, d'histoires de corsaires et de flibustiers, de l'île de la tortue très proche d'Haïti, mais c'est aussi un roman initiatique sur la recherche du bonheur, l'avilissement de l'homme par la richesse. L'histoire contée d'une moitié de la vie d'un jeune homme qui part en exil de France vers l'aventure sur les mers et la quête du passage pour trouver "la terre du délice des coeurs".
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Le marin des sables

Le marin des sables est une aventure sous fond historique qui raconte le mode de vie des boucaniers et des flibustiers à l'époque de Louis XIV et de Colbert. Le royaume de France est alors en guerre avec le royaume espagnol, les bateaux ennemis sont abordés, l'équipage sinon tué, est laissé à l'abandon sur des îles désertes, pas de quartier. Et notre personnage principal n'en a que rarement. L'Olonnois, son surnom, il le doit qu'il est originaire des Sables d'Olonne. Pauvre, à mi chemin entre le travail de la terre et de la mer, il décide de s'embarquer pour rejoindre le nouveau monde et rêve du Paradis. En chemin, il va apprendre les rudiments de la marine, avant de débarquer sur l'île de Saint-Domingue, où il s'est engagé comme boucanier pour une durée de trois ans. Mais la rudesse de ces condisciples, leur extrême agressivité, leur châtiment corporel, font vite que l'Olonnois comprend qu'il est arrivé en enfer. Il va donc fuir et va se réfugier parmi les Indiens Arawaks, où il va pouvoir gouter pendant quelques temps à une certaine quiétude et du repos. Au retour d'une de ces promenades, il découvre le camp massacré, les Indiens éviscérés et décapités. L'Olonnois se sent trahis par les espagnols qui se sont pris à un peuple pacifiste et décide de se venger.



L'olonnois devient alors une des terreurs des mers après avoir rejoint l'île de la Tortue, et décide d'exercer sa vengeance dès que sa route croise celle d'un bateau espagnol, massacrant ces occupants et se délectant du sang recouvrant son sabre.



Michel Ragon s'est donc fortement inspiré de la vie de ce pirate des mers des caraïbes pour en faire un texte qui tient bien la barre. Quelques longueurs se glissent vers la fin du livre, mais par sa lecture, j'en ai beaucoup appris sur les us et coutumes des boucaniers et des flibustiers : homosexualité, partage des gains, prime pour perte d'un œil ou d'un membre, esclavagisme.



Le style de l'auteur est très particulier mais pas désagréable, il a tendance a accumuler les adjectifs, les verbes ou les noms donnant un rythme dans son texte.



La fin est un peu rapide à mon goût, mais je ne lui en veux pas pour autant.



Des petits bonus à découvrir sur mon blog.
Lien : http://exulire.blogspot.fr/2..
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Georges et Louise

Petit roman historique très agréable à lire dans lequel on apprend beaucoup. Portraits croisés de Georges Clemenceau et Louise Michel a priori très différents voire opposés mais qui ont entretenu une longue amitié. Evidemment Louise est morte en 1903 et n'a pas connu l'évolution politique de Clemenceau mais ils étaient déjà très dissemblables. On apprend beaucoup sur la Commune, l'anarchie et on découvre surtout deux très fortes personnalités.
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Le marin des sables

Au 17ème siècle, un jeune homme de vingt ans originaire des Sables-d'Olonne s'embarque à la Rochelle à destination des Caraïbes, en quête de la "terre des délices du coeur". Le Paradis ?



Ce qu'il va trouver de l'autre côté de l'océan en est bien éloigné : entre la guerre avec les espagnols, la violence, l'esclavage, le massacre des derniers indiens Arawaks et la piraterie, la vie de celui que l'on surnomme l'Olonnois prendra une tournure inattendue puisqu'il deviendra un des pirates les plus redoutés de son époque.



"Le marin des sables" est avant tout un roman d'aventures, d'une facture plutôt classique dans la forme.



Ce qui le rend particulièrement intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre de pure fiction puisqu'il repose sur une solide et passionnante base historique : l'âge d'or des flibustiers dans leur lutte sans merci contre la marine et l'occupation espagnole.



(.../...)



Ma critique complète peut être consultée sur mon site.
Lien : https://www.bourez.net/conte..
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Du côté de l'Art Brut

Aujourd’hui, l’art brut est une notion artistique plus ou moins bien intégrée par le grand public. Mais, au début, ce n’était que le résultat des prises de position et des recherches de Jean Dubuffet (1901-1985) pour trouver de nouvelles formes d’expression esthétique, loin de tout art officiel. Et le terme générique d’art brut d’apparaître en 1945. D’ailleurs, le peintre Gaston Chaissac (1910- 1964) ne disait-il pas « L’art brut, Dubuffet en est le maître-queux (alors que je n’en suis que le marmiton) » ? En effet, le peintre du Havre fut le premier à rassembler des œuvres d’art, à recueillir ce qui n’avait suscité que guère d’intérêt jusque-là : des dessins d’enfants, des œuvres d’art populaire, des peintures d’aliénés … Et dans la foulée, il créa la Compagnie de l’art brut.

Le critique (mais également historien d’art) Michel Ragon nous retrace ici l’histoire et les aspects de cette démarche, tout en restant lucide face à ses limites, à ses dérives, à ses impasses. Il consacre de belles pages aux principales personnalités du courant : Aloïse, Chaissac, le facteur Cheval, Darger, Forestier, Lesage, Adolf Wölffli … L’une des grandes qualités de cet ouvrage est d’éviter l’écueil habituel : pour beaucoup, l’art brut est l’art des fous, ce qui est stigmatisant pour une grande partie des œuvres et, me semble-t-il, injuste. Donc même si Ragon consacre une part importante à Dubuffet et une autre à Chaissac (qui a une place à part, selon moi, car il a exposé, voulu avoir une reconnaissance du milieu, écrit des textes, etc.), il n’hésite pas à développer des aspects esthétiques du travail d’Aloïse Combaz et de Wölffli, pour ensuite s’émerveiller devant le Palais idéal du facteur Cheval. Enfin, il développe les motivations de la Fabuloserie, un musée de l'art brut, situé à Dicy dans l’Yonne. Ce qui m’a fait penser aux expositions de « art)&(marges musée», un Centre de Recherche et de Diffusion d'art outsider (selon leurs propres mots ) qui défend des artistes qui ne s'inscrivent pas dans le circuit culturel officiel. Il se trouve au 312-314, rue Haute à Bruxelles. Et il mérite véritablement le détour.

Un petit reproche : la qualité des illustrations n'est pas toujours bien choisie, de piètre qualité, ou en noir et blanc là où la couleur aurait été la bienvenue.
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Les quatre murs

Avec " les quatre murs", Michel Ragon a écrit le roman de l'architecte ou plutôt de l'envers du métier d'architecte, de ses luttes contre le conformisme, l'administration. Et en même temps, le drame d'un créateur qui a dessiné une ville idéale et que la vie contraint aux compromissions.
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Le marin des sables

Michael Ragon raconte de manière romancée l'histoire d'un flibustier ayant réellement existé, l'Olonnois. Ces flibustiers, vivant généralement sans femme, étaient souvent homosexuels ou bisexuels d'où les quelques passages, peu nombreux, courts, jamais érotiques, dans lesquelles est abordée très chastement l'homosexualité masculine. Ce n'est absolument pas un livre gay, mais un superbe roman d'aventure, très bien écrit, au vocabulaire riche, rythmé à souhait et sans temps mort. Très bon moment de lecture!
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La mémoire des vaincus

Ce livre est intéressant et apporte de nombreuses informations sur le Paris militant d'avant la première guerre mondiale, ainsi que sur la révolution russe. Cependant après l'aventure soviétique de Fred, la narration reste la même, mais simplement dans d'autres environnements ce qui devient pesant au fil des pages et rend la seconde partie du roman de plus en plus monotone malgré les multiples péripéties.
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Un livre très court, qui conte la fin de vie pénible d'hommes autrefois célèbres, puis oubliés ou décriés. La chute de G. Clémenceau, le "père la victoire", a été douloureuse et inattendue. La déconfiture politique De Lamartine (qui se voyait déjà président de la République, lui aussi) est moins connue. Dans un autre genre, il y a le cas de Françoise Sagan qui a dilapidé sa vie et son crédit, terminant son existence d'une manière lamentable. D'autres personnalités sont moins célèbres en France: le poète Ezra Pound, l'écrivain Knut Hamsun, tous deux fascistes, ont été inquiétés après la seconde guerre mondiale, alors qu'ils étaient déjà très âgés. La fin de vie d'autres personnes plus ou moins connues est aussi évoquée. Ce livre vite lu est une curiosité assez intéressante.
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La mémoire des vaincus

À la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. Mais bientôt le destin va les conduire dans le sillage de la célèbre bande à Bonnot, puis vers l”aventure anarchiste. Mêlant l'histoire au mythe et à l'autobiographie, ce récit romanesque à grand souffle nous entraîne sur les pas de son héros, de la Russie de 1917 à l'Espagne du Front populaire, de la vie ouvrière à la bohème artistique, parmi une foule de personnages obscurs ou illustres, tous animés de cet › qui renaîtra en mai 68 et surmontera l'effondrement de l'utopie communiste. Une grande fresque populaire par l”auteur des inoubliables Mouchoírs rouges de Cholet, prix des lectrices de Elle et prix Goncourt du récit historique. (Quatrième de couverture)
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Un rossignol chantait

Lu il y a longtemps mais ça y est je me souviens. Oui, souvenirs d'enfance de l'auteur, notamment de ses grand-parents et de cette petite fille qui chantait dans le jardin d'à côté... Très nostalgique.
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Picassiette

Visitez aussi la "cathédrale" de ce pauvre bougre qui a transformé en chef d'oeuvre son pavillon de la banlieue de Chartres. Michel Ragon le rapproche de Gaudi, d'autres y ont vu du Picasso, d'où le surnom. Un lieu à voir, un livre à lire pour mieux comprendre ce délire.
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Un amour de Jeanne

La vie de Jeanne d'Arc du point de vue de Gilles de Rais qui fut avec Xaintrailles et La Hire l'un de ses plus fidèles compagnons et qui tomba amoureux d'elle (platoniquement bien sûr...) « On ne pouvait pas aimer charnellement Jeanne, dit-il, sans rompre son pacte avec les anges. » On sait également l'intérêt de Gilles portait aux jeunes garçons, on connaît moins cet amour impossible et désespéré scellé par un pacte avec Dieu ou avec le diable. Les deux destins de ces êtres exceptionnels et totalement opposés (et ambivalents) demeureront à tout jamais enchevêtrés tout en s'expliquant l'un l'autre par la montée vers la même condamnation, le bûcher, à neuf ans d'intervalle. Cependant l'une laissa le souvenir d'une sainte et d'une icône de la résistance à l'envahisseur et l'autre celui d'un dépravé, sadique et pédophile, ayant voué son âme au diable.

Un livre excellemment documenté et passionnant à plus d'un titre qui apporte un éclairage nouveau sur le mystère de la Pucelle d'Orléans. Pourquoi, alors que tout fonctionnait à merveille (victoires militaires, prédictions et élan populaire) les fameuses « voix » qui la guidaient cessèrent-elles brusquement de lui parler la laissant complètement désemparée ? Comment deux êtres aussi opposés ont-ils pu se rejoindre, se comprendre et surtout s'aimer ? La fin calamiteuse de Gilles de Rais, présentée comme une conséquence du naufrage de Jeanne est particulièrement réussie et pose de nombreuses questions. Le lecteur réalise combien la frontière entre le bien et le mal est ténue et comme il est facile pour un être passionné et mystique de basculer d'un côté ou de l'autre de la barrière. De la belle ouvrage.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le Cocher du Boiroux

J'ai trouvé plusieurs livres de Michel Ragon dans la bibliothèque et j'avoue que j'aime beaucoup ses romans. Il décrit la vie de ses personnages avec beaucoup de détails.

Le cocher de Boiroux en particulier est très agréable à lire. C'est un roman court, avec beaucoup de dialogues.

Henri revient auprès de son père, le châtelain du Boiroux. Il retrouve Clovis, son ami d'enfance qui est devenu le cocher. Son père se meurt, le château tombe en ruine et les mystères planent.
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Ma soeur aux yeux d'Asie

Michel, 16 ans et sa demi-soeur "aux yeux d'Asie", Odette 22 ans se retrouvent en juin 1940 chez leur tante en Vendée.

A travers les lettres de leur père, ils découvrent sa vie de marsouin en Indochine.

Se mêlent aux lettres du père les évènements de l'été 1940 vécus par la famille (la tante Suzanne, son mari, sa fille et son gendre)

Et Michel et Odette se découvrent frère et soeur, semblables et si différents.

C'est un très beau roman autobiographique, très agréable à lire.

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La mémoire des vaincus

Une formidable aventure littéraire qui ouvre la porte a beaucoup de connaissances et lectures potentielles!
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Le Roman de Rabelais

Si on n’aimait pas Rabelais avant de lire Michel Ragon, on saute dessus ensuite. Il faut dire que les deux ont en commun l’humour, la critique des nantis et des prêcheurs de tout espèce et une vision jubilatoire de l’humain.
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Le Roman de Rabelais

Plongeon très vivant dans le monde de la renaissance.

A recommander
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La mémoire des vaincus

merci à Michel Ragon pour "la Mémoire des vaincus" qui me tient en haleine depuis plusieurs jours, et m'apprend énormement de choses.

Je me demande si le personnage de Fred Barthelemy n'est pas un combinaison de Marcel Body, Henry Poulaille (déjà cités dans d'autres critiques) et aussi Nicolas Faucier ??
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