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Critiques de Michel Ragon (135)
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Les mouchoirs rouges de Cholet

Les révoltes vendéennes.





Voici un beau roman historique qui décrit un village de Vendée de 1796 à 1820.

C'est une belle peinture de cette province : la vie quotidienne y est bien restituée, les personnages y sont attachants, un peu nombreux à mon goût.



Mais il n'évite pas les erreurs historiques… notamment en confondant vendéens et chouans !
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La mémoire des vaincus

Fred Barthélémy traverse le vingtième aux côtés des anarchistes. Et il en a de la chance le jeune ouvrier parisien qui croisera tout ce que le monde d'alors compte comme figures libertaires. De Raymond La Science, l'artificier de la Bande à Bonot au pacifiste Tolstoi en passant par Makhno et Durutti. Fred côtoie les acteurs de l'histoire, Lénine, Trotsky, Zinoviev, Largo Caballero. Il est à Moscou en 17, à Barcelone en 36, il vit les purges et les trahisons staliniennes. A travers cette fresque, Ragon nous dit pourquoi on est libertaire. Il nous raconte l'histoire de cette étrange tribu qui croit que la liberté et l'égalité ne sont pas contradictoires, qui refuse toutes les justes lignes, qui se méfie des ordres et de la discipline, qui crache sur la dictature, fût-elle du prolétariat en deux mot qui croit en un socialisme humain. Un livre touchant, à lire en écoutant Addio Lugano bella...
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Les mouchoirs rouges de Cholet

Michel Ragon aborde un pan de l'histoire de France que l'on connaît peu. Les guerres de Vendée ne sont pas suffisamment représentées, à mon sens, dans les manuels d'histoire des jeunes français.

Les atrocités effectuées par les différentes parties ne sont pas bonnes à raconter, et elles n'ont rien à envier aux atrocités découvertes lors de la deuxième guerre mondiale.

Michel Ragon raconte également les contes (et les croyances surtout religieuses) dans lesquels grandissaient les vendéens. De même, la vie quotidienne y est largement diffusée tout au long de l'ouvrage.

Les mouchoirs rouges de Cholet est un livre riche d'enseignement !
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La mémoire des vaincus

si vous vous êtes déjà posé la question sur la raison pour laquelle les grandes révolutions et luttes pour un monde meilleur n ont pas eu le résultat escompté pour les idéalistes souvent au détriment de leur vie,ce livre est pour vous.Dans ce livre Michel Ragon conte l histoire romancée au début du siècle dernier de Fred Barthélémy jeune gavoche parisien épris de justice et rêvant d égalité et de fraternité dans ce monde. Ce personnage issu de trois personnages historiques va avec toute la sincérité qui l'incarne,vous faire découvrir la révolution russe et ses lendemains, mais aussi la guerre d espagne et ses héros, tout en oubliant pas les deux guerres mondiales avec un œil pas forcément extrait des manuels d histoire et pour finir en fait marquant sur notre Mai 68 national. Un très grand livre qui pose la question sur les idéologies, ses vaincus qui ont fait évoluer un tant soit peu notre monde mais qui ont été confronté au pire de l homme " le pouvoir et l égocentrisme qui va avec".
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La mémoire des vaincus

Ce livre est une découverte. Michel Ragon a réalisé une fresque extraordinaire en mêlant l'histoire à la vie de Fred Barthélémy et de Flora, deux gosses de 11 et 12 ans, abandonnés dans les rues de Paris. Très rapidement, Fred découvre la lecture grâce aux Misérables, dans la boutique de Paul Delesalle, une librairie spécialisée en publications révolutionnaires et syndicales.

Sans le savoir, ces adolescents côtoient quelques membres de la bande à Bonnot. L'auteur s'attache rapidement aux pas de Fred qui nous permet de rencontrer un nombre incroyable de personnalités célèbres et d'autres inconnues et méconnues.

La Première Guerre mondiale arrive. Flora met déjà au monde leur enfant qu'ils prénomment Germinal alors que Fred a appris le russe pour pouvoir lire Dostoïevski et Tolstoï dans le texte… Il n'a que 14 ans ! Toujours sur fond de pacifisme, d'anarchisme de lutte pour défendre les plus faibles, nous passons en revue toutes les composantes de ce que l'on appelle la Gauche et des luttes fratricides qui les opposent. Alors qu'il est apprenti ajusteur, Fred doit monter pour le front mais sa maîtrise du russe lui donne l'occasion de partir pour Moscou où il devient interprète, en mars 1918. Il adhère au Parti Communiste Français, quitte l'armée et apprend qu'il est condamné à mort par contumace, en France.

L'histoire se déroule sous les yeux du lecteur, une histoire vécue de l'intérieur avec tous les aléas qui constituent une vie. Fred revient enfin en France puis c'est la guerre civile en Espagne, la Seconde Guerre mondiale pour nous mener jusqu'à mai 1968.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Georges et Louise

Un texte de Michel Ragon que je viens de relire avec le même intérêt ; texte qui relate la rencontre unique et l'amitié entre deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Un récit très instructif sur Les événements de la Commune, sur le mouvement anarchiste...et ses personnalités les plus significatives... sans oublier les deux figures centrales : le jeune homme, maire très actif de Montmartre, qui fera carrière en politique: Georges Clémenceau, et l'institutrice qui défend les plus démunis, l'Anarchiste" , la "Vierge rouge", Louise Michel:



"A priori, tout paraît opposer ces deux êtres. Aujourd'hui, cent trente ans après leur aventure qui commence, la distance qui les sépare n'a fait que s'accentuer. Ils semblent même, au regard de l'Histoire, ennemis irréductibles. Lui, le Vendéen qui se complaisait, dans sa vieillesse, à se dire "premier flic de France", lui, le jusqu'au-boutiste nationaliste, "père de la Victoire" en 1918. Elle, l'irréductible anarchiste, la "pasionaria" de la Révolution, l'éternelle rebelle.

Et pourtant une amitié, une affection, un respect, une admiration réciproque, les lieront pendant toute la vie de Louise.

Car elle s'appelait Louise. Louise Michel. Et lui, Georges. Georges Clémenceau. "(p.9)
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Le marin des sables

En ce XVIIe siècle, l’Amérique continue de faire rêver. Même si elle est théoriquement répartie entre l’Espagne et le Portugal, les terres sont si éloignées qu’il y a toujours un peu de place à prendre pour les jeunes hommes intrépides. L’Olonnois est du nombre de partants, et pense rejoindre un paradis terrestre. C’est plutôt un enfer qui l’attend : acheté par des boucaniers, il sera traité comme un esclave pendant de longs mois.



Sa seule échappatoire sera de s’engager sur la mer avec des flibustiers, en quête de galions espagnols remplis d’or à piller. Il brillera tellement dans ce nouvel exercice qu’en peu de temps, la seule évocation de son nom fera trembler les capitaines les plus aguerris.



Roman d’aventure dépaysant et rondement mené ; toutefois, mis à part quelques parenthèses historiques bienvenues, j’ai trouvé l’histoire trop convenue et sans réelle surprise.
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Petit livre vite lu car bien écrit et très intéressant.

Même si certaines histoires sont très connues (Clémenceau), d'autres le sont beaucoup moins (Pound).

L'écriture est fluide et agréable. On entre vraiment dans les derniers instants de ces personnages célèbres. Et j'ai appris plein d'anecdotes.

Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture et j'en ressorts enrichie.
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La Ferme d'en haut

L’histoire de Gustave et ses enfants de date pas d’hier et pourtant j’ai rencontré des familles qui vivaient encore comme ça en Lozère, il n’y a pas si longtemps. Même en Bretagne où je vis maintenant il y a une ferme tenue par une femme et son fils où il y a encore de la terre battue en guise de sol. Je n’ose parler de leur peur de l’étranger (un étranger est une personne qui n’est pas originaire du village ou du hameau), de leur peur de se faire voler leur travail, leurs terres. Bref, vieux ou pas ce sont des gens qui vivent dans la peur des autres. Alors quand le fils de Gustave rentre avec sa femme noire, on ne peut pas dire qu’ils sont bien accueillis par le reste de la famille. La ferme est trop petite pour eux tous mais ils font avec. C’est histoire d’une vie de paysans aimant leur terre sans pouvoir aimer les autres, vivant presque en reclus, mais profitant de leur campagne. Je ne sais pas ce qui m‘a pris de choisir ce livre mais je ne regrette pas cette lecture agréable malgré la campagne et ses habitants.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Le marin des sables

Un peu déçu par cette bande dessinée que l'on m'avait vantée.

Certes le cadre historique est intéressant, c'est l'époque où nos valeurs morales supérieures s'imposaient aux indigènes d’Amérique.

Les quelques rappels de la servitude volontaire consentie par les pauvres européens qui s'engageaient avec des rêves plein la tête se retrouvant à effectuer les basses besognes de leurs propriétaires est une entrée intéressante.

La guerre entre espagnols et français également, par barbares natifs interposés.

Le personnage de l'Olonnais me semble dans cette bande dessinée assez loin de l'image que j'avais du personnage historique. Si un adjectif le qualifiait dans mon esprit, c'était cruel. Ici, c'est presque une gentille victime homosexuelle jetée dans le maelstrom de la grande histoire et contraint à quelques massacres de ci et de là...

Graphiquement, j'ai trouvé l'ensemble très coloré mais fade. Paradoxal...

Aucun abordage violent, les scènes s'y référant ont été habilement évitées pour y préférer des pages rougies par le sang des victimes.

Pour faire album jeunesse? Pour éviter de dessiner des choses difficiles?

Je ne sais pas, n'ai pas tranché mais cela m'a laissé un arrière goût d'incomplétude. Tant pis.

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La mémoire des vaincus

Après avoir abordé les guerres de Vendée avec Les mouchoirs rouges de Cholet et sa suite, La louve de Mervent, j'achève un troisième livre de Michel Ragon.



Dans La mémoire des vaincus, nous avons pour camarade Frédéric Barthélémy. Il nous guide à travers l'histoire des gauches, communiste et anarchiste, durant le XXème siècle. Personnage fictif, Barthélémy, titi parisien, orphelin, découvre très jeune sa voie idéologique. Au contact des libertaires du début de son siècle, il apprend d'abord à lire, ensuite il apprend un métier, celui de tourneur, et enfin, il s'immerge dans la pensée et l'action politique qui marqueront sa vie, que l'on peut définir comme aventureuse. De la bande à Bonnot à Mai 68, c'est par cette biographie fictive que le lecteur revit les événements majeurs du siècle et les soubresauts politiques qui ont bouleversé les sociétés européennes.



Michel Ragon présente les différentes sensibilités de ce côté de l'échiquier politique et leurs évolutions durant le siècle précédent. La lecture est facile pour ce thème sérieux. le récit, parfois picaresque, est dynamique et fluide.



Dans une critique antérieure à celle-ci, Hardiviller, aurait préféré que l'auteur choisisse comme titre Les perdants magnifiques. Cependant, Michel Ragon veut rester fidèle à son sujet de prédilection, celui de raconter la vie des hommes et des femmes anonymes qui, vivant dans leur conviction, finissent à la fin toujours brisés, écrasés et vaincus par ceux-là même à qui ils ont apporté leur soutien indéfectible pour qu'ils accèdent au pouvoir. Michel Ragon illustre son propos en reprenant la citation de Charles Péguy « l'idéal, c'est quand on peut mourir pour ses idées, la politique, c'est quand on peut en vivre ». Pour rendre l'hommage qui est dû à ces purs, l'auteur veut que l'on se souvienne de leurs actes. Il faut garder la mémoire de ce qu'ils étaient et de ce qu'ils ont fait, c'est-à-dire la mémoire des vaincus.

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La mémoire des vaincus

La mémoire des vaincus ,l'histoire, romancée, de la mouvance d'extrême gauche, anarchiste libertaire au cours du XXe siècle à travers un certain nombre de grands événements historiques, lieux d'expression de cette idéologie, et le destin d'un héros Alfred Barthélémy.

Barthélémy c'est le Forrest Gump de l'anarchisme du XXe siècle.

Un personnage presque ordinaire, inventé par l'auteur qui connaîtra un destin incroyable et la chance d'être au coeur de la plupart des grands combats de l'extrême gauche internationale au cours du siècle dernier mais qui finira aussi dans la solitude et le désoeuvrement à l'image de la perte de vitesse de sa mouvance.

Un personnage fictif qui incarne en quelque sorte l'esprit absolu, l'utopie de ce mouvement,le dépositaire de ses valeurs et d'une mémoire politique fabuleuse.

Le monde des vaincus c'est celui de tous ces hommes ,ces femmes qui se sont battus,en vain,durant des décennies pour leurs convictions socialistes, anarchistes libertaires,pour construire un monde différent,libre et meilleur dans un siècle où les luttes pour les libertés demeuraient essentielles.

Barthélémy les a tous côtoyés,il sera toujours au coeur de la lutte,là où soufflait l'esprit,aux premiers rangs,parmi les cadors et ces éternels vaincus, là où la révolte grondait quelle qu'en soient les pays et lieux d'expression.

Ce livre nous invite à marcher dans les pas de ce prodigieux temoin et à prendre le temps de revivre son engagement absolu presque illusoire, ses combats,son désenchantement.

Pourtant rien ne destinait cet orphelin parisien enfant de la rue à embrasser pareil destin.

Un destin d'électron libre aussi extraordinaire que celui de Barthélémy repose sur des hasards, celui qui lui fera rencontrer très tôt en banlieue parisienne une bande de jeunes gens différents, déterminés,les illegalistes de la bande à Bonnot,Jean Valet en tête mais aussi Delessalle, Victor Serge , Almeyreda qui lui ouvriront les yeux et l'esprit aux thèses libertaires et... à la pratique de la langue russe.

Cette pratique qui , heureux hasard,le sauvera de l'enfer de la guerre de 14-18 et lui ouvrira à partir de 1918 au sein d'une délégation française les portes de la jeune et troublante Russie révolutionnaire et de la IIIe Internationale.

Côtoyant Lénine Trotsky Zinoniev il vivra de l'intérieur l'exaltation dune révolution qui une fois qu'elle aura quitté la théorie ne sera plus en pratique qu'un simulacre de construction socialiste. Barthélémy en constatera rapidement les limites échappant de justesse à la purge des forces de gauche,des ennemis intérieurs de la révolution y compris anarchistes.

Il simpregnera de ces rencontres,se fera toujours un honneur de faire perdurer et vivre la mémoire des vaincus ,de ces proscrits par ses actions et ses écrits .

Des exclus que Barthélémy retrouvera, à nouveau par hasard, à son retour à Paris en 1924, en la personne de l'exilé et impotent Makhno employé désormais comme lui aux usines Renault.

De quoi le tirer de la léthargie dune vie devenue ordinaire , lui permettre de s'agiter à nouveau au sein d'une sphère anarchiste pas résignée mais de plus en plus marginalisee dans une France où les partis du nouveau Front Populaire trustaient légitimement toutes les attentes et attentions et dans une Europe sous dangereuses influences communiste et fascistes.

Le combat passera par le brûlant foyer espagnol terrain de lutte idéologique et militaire absolu et total où une fois de plus les libertés seront outragées et la révolution mourra dans ses eternelles contradictions et sous les coups de ses impitoyables bourreaux rouges et bruns.

Le rouleau compresseur de l'histoire ne s'arrêtera plus ,les libertaires ne pesant définitivement guère avec leur seul pacifisme face à la barbarie croissante des totalitarismes galopants et l'aveuglement des masses.

L'histoire n'est qu'un éternel bégaiement elle se sera montrée impitoyable avec ces soldats de la liberté,ce roman même avec sa part d'imaginaire restitue parfaitement l'embrasement des coeurs et des esprits se propageant en de multiples foyers dans l'Europe agitée du XXe siècle et le combat presque perdu d'avance des activistes anarchistes face à ce que certains ont appelé le sens de l'histoire.

Au coeur même de ces luttes l'auteur en nous narrant la destinée de Barthélémy nous fait parfaitement découvrir l'envers du décor,les ressorts de ces révolutions prolétariennes perdues et des farouches luttes de pouvoir qu'elles engendrerent, les vainqueurs,les vaincus,les combattants,les traîtres,les idéologues,les utopistes,les résignés,les activistes, il croisera beaucoup de monde,observera beaucoup.

C'est soixante ans d'idéologies,de luttes,de bouillonnement des idées, d'engagements qui sont restituées dans cette folle toile sociale prolétarienne et politique d'envergure où l'on côtoie également Staline, Voline,Durruti,la CNT,Doriot,Hitler,Franco,Blum, Péguy,Céline...

Barthélémy au contact de la réalité avait tout compris mieux que quiconque,il suffit de l'écouter ,de le suivre au travers de ces pages pour s'immerger totalement dans la grande histoire des luttes libertaires.

Ce roman en ce sens est particulièrement instructif,le ton de l'auteur se veut volontairement pédagogique clair et détaillé.

Un ouvrage majeur,une épopée romanesque forte et flamboyante qui place La mémoire des vaincus dans la catégorie des très grandes oeuvres,des oeuvres populaires en ce sens qu'elle permettent une vraie vulgarisation de l'histoire.

Ce livre biographie écrit par Michel Ragon occupera donc une place centrale dans la bibliothèque de ceux et celles qui veulent se construire ou étayer leur culture historique politique et idéologique.

Même broyés par l'histoire ces vaincus conservent une vraie grandeur et un socle fort sur lequel s'appuie ce livre,leur mémoire est là imprégnez vous en pour mieux l'honorer.
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Le Roman de Rabelais

Beaucoup d'informations sur Rabelais; il est médecin du cardinal Jean Du Bellay, protégé de François premier, et oncle de Joachim Du Bellay, le poète que nous connaissons. Ami du grand architecte humaniste Philibert Delorme, réalisateur du fameux Château d'Anet pour Diane de Poitiers, et qui aidera Rabelais à imaginer l'abbaye de Thélème. Sa mort arrive au temps du début de la période renaissance française, il critiquera Ronsard qui représente la nouvelle écriture du français. Plus q'une biographie, on circule dans cette fin de moyen-âge avec des descriptions dures et sales de la vie d'alors.
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La Ferme d'en haut

Par des mots simples et un style dépouillé, Michel Ragon nous emmène dans un huis-clos familial dans le monde de la paysannerie vendéenne.

Dans les années 30, l'arrivée d'une "nouère" venue d'Afrique avec le fils cadet de la ferme n'est pas banale, elle provoque rumeurs et méfiance chez les campagnards dont les mentalités sont encore empreintes de superstition.

C'est un roman court, agréable, et accessible à tous.
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Le Roman de Rabelais

Je viens de voir que seulement deux personnes ont lu se livre ici !



Alors tentez de le débusquer à la bibliothèque car c'est un vrai trésor. Nous suivons Rabelais ce moine-médecin-philosophe-écrivain et conseiller des Grands.... un humaniste qui avait tout compris - trop tôt comme beaucoup - c'est un livre frai - actuel - qui vous donne envie de vous replonger dans la lecture de Gargantua et Pantagruel, qui eux n'ont plus, n'ont pas pris une ride.... Ce livre c'est que du bonheur - un bonheur simple et constructif ..

Je le conseille à lire et à relire sans modération.
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Le Roman de Rabelais

Un grand plaisir de lecture qui vous donnera envie de vous replonger dans les aventures de Gargantua et de Pantagruel. Il faudrait expliquer davantage au Lycéen.ne.s et collégien.ne.s l'intention, l'esprit qui portait la plume de François Rabelais. Protégé de la famille Du Bellay, amoureux de la Dame à la Licorne, ami de Philibert de l'Orme, apprécié de François 1er, n'aimant pas la "nouvelle poésie" des jeunes Ronsard et Joachim du Bellay, à la fois moine, écrivain, médecin, botaniste, François Rabelais ne laisse pas indifférent. Honnissant la papauté, se méfiant du pouvoir,l dénonçant 'hypocrisie de la société des riches et des puissants, aimant le peuple et l'inventivité de sa langue, ami d'Etienne Dolet de Clément Marot, Rabelais aura toujours craint de tomber entre les mains de l'Inquisition, et de ses bourreaux. Ce 16e siècle n'était pas un siècle de liberté, l'obscurantisme traîner ses flambeaux dans chaque région . Michel Ragon nous donne envie de replonger dans les heures de ce siècle, de le mieux comprendre. Un très bon roman.

Astrid Shriqui Garain

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Le Roman de Rabelais

Michel Ragon choisit de nous présenter un Rabelais vieillissant et quelque peu aigri, logé à Saint-Maur-des-Fossés dans une masure proche du château du cardinal qu’il sert, Jean Du Bellay, proche de François Ier puis de son fils et successeur Henri II.



Les discussions avec son maître Jean du Bellay, avec son serviteur Gui, un moinillon fugueur, avec son ami Philibert de l’Orme, grand architecte qui influença fortement le domaine et en particulier l’architecture de la Renaissance, permettent à la fois de revenir sur sa vie passée, notamment sur son œuvre littéraire, et sur les problématiques du temps (François Ier est mort depuis peu, Henri II accède au pouvoir, la censure morale, politique et religieuse retient chacun de respirer, les querelles théologiques battent leur plein – le camp du pape à Rome, le camp de Calvin à Genève, et la gallicanisme en France). Le fil conducteur étant que tous veulent le forcer à donner une suite aux aventures de Pantagruel (derrière lequel se cache François Ier) pour faire valoir Henri II, ce qu’il refuse obstinément – au départ.



J’ai trouvé la structure narrative un peu lâche au départ, et peu « prétexte ». Certains points sont traités plusieurs fois avec des approfondissements variés, mais cela donnait par moment une impression brouillonne plus que construite. J’ai beaucoup regretté l’absence de sources bibliographiques et c’est vrai que je m’attendais et j’attendais davantage de détails sur les différentes étapes de sa vie, notamment ses années d’étude.



Cependant, j’ai beaucoup apprécié d’être plongée dans l’esprit humaniste bien retranscrit : grâce aux portraits de personnalité telles que François Ier (forcément) et Marguerite de Navarre (qu’il idolâtre à la manière d’un amant courtois d’après l’auteur – quelles sont ses sources ? J’aimerais vraiment le savoir !) ; à l’évocation des amitiés et/ou querelles avec Clément Marot et Calvin ; les jeunes Ronsard et Du Bellay (Joachim, petit neveu du cardinal), futurs membres de la Pléiade qui vont fortement influencer la littérature et la langue française, dans un sens opposé à celui de Rabelais – qui peste donc contre eux ; son travail et ses découvertes et innovations en médecine, se basant sur les sources antiques grecques qu’il a lui-même traduites (et non lu en latin traduit de l’arabe qui avait traduit le grec…).



Pour résumer, j’ai trouvé la forme parfois maladroite et un peu forcée mais le fond très intéressant, me donnant envie d’approfondir encore un peu la période.
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Un rossignol chantait

Michel Ragon qui écrivit une histoire de la littérature prolétarienne , relate ici une tranche de vie autobiographique des temps de son enfance dans le registre de ce courant littéraire .



Ses grands parents l'ont élevé à grand peine malgré les difficultés dues à la pauvreté mais les valeurs qu'ils lui ont transmises sont de celles qui rendent un homme solide .



Dans ce monde de domestiques ou de paysans , peu de gens savaient lire ou écrire et en conséquence , n'ayant pas la cervelle encombrée par des événements trop éloignés de leur existence , ce qu'ils savaient marquait leur mémoire de manière indélébile .



Le respect des maîtres et des notables rendaient les petites gens assez dociles mais leur bon sens tempérait cette soumission .



Les gens du peuple , les pauvres gens d'autrefois " les gens pauvres " ( souligne Ragon ) , vivaient de trois fois rien et dépensant peu , finissaient par amasser patiemment un petit pécule pour leurs vieux jours qui leur servait de retraite , celle-ci n'existant pas .

Hélas , l'inflation aidant , les sous d'antan se dévaluaient et la force de travail s'étant éteinte , les vieux , après avoir vendu leurs maigres biens un par un , finissaient dans la misère des hospices .



C'est de ce monde oublié que parle ce livre , et sa lecture permettant un retour en arrière , nous remet en mémoire ce que fut la vie de nos anciens tout autant que ce qui nous guette probablement dans un proche avenir : maison de retraite hors de prix , non réévaluation des pensions et autres désagréments prévisibles .
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Les mouchoirs rouges de Cholet

Belle manière de raconter l'histoire de la Vendée de 1793 à 1815, avec des pointes de patois vendéen, les croyances, les traditions, le refus de la pomme de terre, l'admiration de Napoléon pour ces vendéens qui ne le lui ont pas rendu. (Si les vendéens avaient suivi Napoléon lors des 100 jours il aurait gagner Waterloo)....lecture agréable et intéressante.
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Le Roman de Rabelais

C’est lors d’une visite de la maison natale de Rabelais - La Devinière à quelques kilomètres de Chinon en Touraine - que j’ai acheté ce bouquin. C’est un bel endroit, que ce petit manoir, où François Rabelais ne vécu que sa petite enfance et qu’il n’a jamais revu ensuite. Pourtant dans son œuvre il semble qu’il fasse souvent référence à ces paysages, cette campagne et aux hommes de cette région. Le bouquin raconte comment Rabelais en est venu à rédiger le Quart-Livre après avoir arrêté d’écrire, quelques années auparavant, c’est-à-dire à la mort de son bienfaiteur François 1er. En fait Michel Ragon prends ce prétexte pour nous décrire toute la vie de Rabelais en « flash-back », et surtout pour nous montrer ce début de 16ème siècle dans la tourmente des guerres de religion, de l’intolérance ainsi que les difficultés des philosophes humanistes à faire passer leurs idées. J’ai découvert aussi un homme au parcours intéressant en la personne de Michel Ragon, écrivain autodidacte, spécialiste d’architecture, d’art moderne mais surtout de littérature prolétarienne, libertaire et ... de dessins satiriques. Violences religieuses contre Humanisme, le combat est toujours d’actualité, cinq siècles plus tard. A lire donc.
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