Mireille Pluchard

Le message d'amour, éloquent et muet, est un baume pour le cœur du futur veuf.

Tout s'apprend sur les bancs de l'école, et surtout l'amitié !

Travailler dans une filature n'était certes pas une sinécure et la plupart des jeunes filles de la campagne vivaient cette période transitoire de leur existence comme un palier dans l'attente, celle d'un époux, et, en aucun cas, n'enviaient le sort des filles de la ville.

Pour un homme qui n’aimait rien tant qu’une vie sans remous, bien réglée sur un mode établi, le garde forestier vérifiait la véracité douloureuse du proverbe « À chaque jour suffit sa peine ».

Elle avait pris tant de fois ce livre à la bibliothèque de l’école, à vrai dire très peu fournie, et ce passage où Cosette, devenue Mlle Fauchelevent, jeune fille accomplie fraîchement sortie du couvent, se découvrait dans la psyché de sa chambre était un de ses préférés. La souillon transformée en madone, la grenouille en princesse… mais il ne fallait pas se laisser distraire. Analyses logiques et grammaticales la ramenaient à la réalité, tandis qu’en explication de texte elle laissait libre cours à son exubérance naturelle, trop souvent brimée, pour décrire comment la chrysalide se dépouillait des téguments de l’enfance pour devenir un ravissant paon de jour.

On ne discutait pas les décisions du père !

Les gosses, ça se fait à deux !

Il n’y a pas de quoi se vanter à faire de l’alcool. La « fée verte », la maîtresse nous en a parlé à l’école et même M. le curé au catéchisme. L’absinthe, comme on l’appelle, rend les gens fous. On pourrait produire autre chose que de la folie, non ?

Parler de ceux qui nous ont quittés, c'est les ramener parmi nous l'espace d'un instant.

Les murs et les machines n'ont pas d'âme, mais combien est précieux celui qui bâtit, qui construit, qui anime !

On est pauvre, mais on a des principes !

Le bonheur de demain n’existe pas.
Le bonheur, c’est tout de suite ou jamais.

René BARJAVEL

Camille n'avait pas besoin d'infusion de saule, sa douleur se situait plus sûrement au coeur et à l'âme.

Le ciel pleurait sur la misère des gens comme Amélie pleurait la perte de son enfant.

Oui, loin de tout cela car les hommes étaient fiers du travail accompli envers et contre tout; ici, ils tiraient leur gloire de ce viaduc élégant, hardi, tout en courbes et arrondis de ses quatorze arches majestueuses qui, à ce jour, attendaient les trois dernières en cours de construction.
Eux tous, les anonymes, puisaient l'orgueil de leurs capacités de travail dans cet ouvrage qui donnait à leur métier ses lettres de noblesse.

Comment pouvait-il y avoir, à tant de distance, deux paysages si semblables dans leur naturelle beauté, si grandioses dans leur simplicité ? La nature créatrice avait ses grands arcanes.

Je n'ai plus rien à prouver au père qui m'a montré la porte. Mais j'ai à me prouver, à moi, que je mérite un salaire à hauteur des efforts fournis.

Au fond du coeur de tout enfant se fait jour un si grand besoin d'aimer qu'il ne tient pas compte du degré de parenté.

- Il faut aimer les livres, enfant, et tu pourras rêver ta vie, si tu veux la vivre.
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Sous un monceau de lis et de roses blanches, la petite fille "différente" rejoignit les enfants trop tôt disparus, dans un pays qui les rend tous pareils.
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