Luna, l'enfant des roselières

Mireille PLUCHARD. Luna, l'enfant des roselières.

Frédéri Mercadier a hérité, a dix-huit ans, en 1844, au décès de son père, du domaine du Petit Gué, en Camargue. Il va prendre en charge la manade et gérer l'activité de cette propriété, parcourant et participant activement avec ses gardians à la conduite de cette ferme camarguaise, élevant essentiellement des chevaux et des bovins destinées à combattre lors des corridas. Sa mère, Camille a procédé à la succession de son époux, Jaume, distribuant à chacun de ses enfants un bien, Anaïs et son époux possèdent les indiennes ( des tissus, des toiles), Baptiste a reçu un domaine dans les Cévennes produisant des oignons, Frédéri le benjamin, a donc les taureaux et les chevaux. Camille s'installe au domaine du Paradou et accueille, enfants, petits-enfants avec beaucoup de tendresse, de bonté, de partage. Frédéri, célibataire, est un bon parti et de nombreuses jeunes filles souhaitent partager sa vie. Estérelle Rigal-Molinières, rêve d'épouser ce jeune homme. de plus il convient à ses parents, Sandre et Zavière, propriétaires viticulteurs, résidant près de domaine du Petit Gué.

Lors du pèlerinage annuel des gitans aux Saintes-Marie-de-la-Mer, Frédéri tombe amoureux de la jeune Kali, une gitane. Une petite fille naît de leurs fréquentations : Luna. Kali la confie à Camille, et disparaît. Reviendra-t-elle plus tard reprendre son enfant ? Frédéri découvre les joies de la paternité ; il la dissimule à sa fiancée Estérelle et l'épouse.Le jour de leur union, Sandre est victime d'un malaise. Lors de l'ouverture de son testament, Zavière et sa fille découvre la naissance d'Alessandro, enfant adultérin mais reconnu et richement doté par son père. le jeune couple, installé au Petit Gué va connaître quelques joies, des peines. Estérelle, devenue épouse et belle-mère est une femme égoïste, jalouse, méchante, n'aimant pas les enfants et de plus menteuse et simulatrice. Je vous laisse découvrir la personnalité de cette femme fourbe. Elle souffre de bipolarité. Frédéri est une homme sociable, gentil, un très bon père, tant pour sa petite Luna que pour le demi-frère de son épouse dont il est devenu le tuteur. Au fil du roman, d'énormes rebondissements ont lieu. Il y a du suspense, de l'action, des sentiments, de l'amour. Tous ces secrets de famille portés au gré des évènements sur la place publique assombrissent la vie de nos héros. Parviendront-ils à trouver le bonheur, à faire cesser les ragots et à vivre en harmonie ?

Nous découvrons la vie en Camargue sous Napoléon III, subissons de plein fouet les inondations de la plaine de la Crau, participons au marquage de jeune taurillons, assistons à la naissance des poulains. Avec joie, nous vivons avec « Mamille » Camille, cette grand-mère dévouée, aimante, une maîtresse femme. Luna la petite « soleilleuse » est une véritable « gardiane ». elle évolue avec fougue dans ce milieu réservé aux hommes. Elle possède une très forte personnalité. Souhaitons tout le bonheur possible à toute cette famille composée et recomposée où chacun trouve sa place. Les coutumes ancestrales des populations rurales, citadines et même les voyages des gitans nous sont dévoilés. Une page d'histoire du second Empire est déployée. Si vous aimez les romans régionaux, ne vous privez pas de cette lecture. Cette narration de Mireille PLUCHARD est une de ses meilleures publications. Merci Mireille. Bonne lecture et bonne journée à tous.
(20/01/2024).

"Luna, l'enfant des roselières", c'est 634 pages de pur bonheur. Un roman captivant qui m'a plongée au coeur de la Camargue au XIXe siècle, où les passions et les traditions se mêlent aux paysages sauvages et envoûtants. Mireille Pluchard m'a transportée dans un univers peuplé de personnages attachants, tels que Frédéri, propriétaire de manade, et Luna, une enfant au destin singulier.

L'autrice a réussi à me faire ressentir la ferveur des gardians pour leurs chevaux et leurs taureaux, ainsi que l'amour profond de Luna pour sa terre natale. Les descriptions des paysages et des traditions camarguaises sont si riches et détaillées que j'avais l'impression de les vivre pleinement aux côtés de Frédéri, Luna, Camille, ...

L'histoire de Luna, fruit d'une rencontre inattendue entre Frédéri et Kali, une belle gitane, m'a emportée dans un tourbillon d'émotions et de rebondissements. Je me suis attachée rapidement à cette enfant passionnée qui cherche sa place dans un monde d'hommes, et j'ai suivi avec grand intérêt son évolution et ses luttes pour s'affirmer et réaliser ses rêves.

"Luna, l'enfant des roselières" est un roman envoûtant, riche en émotions et en anecdotes sur la vie dans la Camargue du XIXe siècle. Mireille Pluchard signe une oeuvre qui captive, émeut et transporte. Je referme ce roman avec l'envie d'en savoir plus sur ce monde fascinant des manadiers et des traditions camarguaises. Une lecture coup de coeur à ne pas manquer pour tous les amateurs de romans régionaux et de belles histoires de famille.

Le commentaire de Martine :
Cette auteure a écrit beaucoup de titres, pour moi, c'est la première fois que j'ai la possibilité de lire une de ses oeuvres. Un roman très passionnant, qui se lit très bien.
En Camargue, terre de liberté et de passion, Luna est venue au monde sur cette terre, étant le fruit d'une rencontre inédite entre Frédéri et Kali, une gitane qui lui plaisait beaucoup. Kali savait que Luna ne serait pas accepté alors elle a laissé sa fille à la mère de Frédéri, c'est dans cette famille que l'enfant sera capable de grandir et de s'épanouir. Luna elle, voulait faire comme son père Frédéri et devenir éleveuse de chevaux et vivre dans le monde des manadiers. Tout comme son paternel, elle voulait se consacrer à l'élevage des chevaux et des taureaux qui vivent en troupeau (manade), conduit par un gardien (manadier), c'est un métier ou plutôt une vocation en Provence.
Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la force de caractère de Luna, j'aime les personnages féminins qui ont une détermination avec du caractère, une énergie qui va en progressant continuellement, de la force pour affronter les obstacles et une hardiesse pour les mener à leur but, c'est tout ce que possède Luna, alors je ne que peux l'aimer et l'apprécier. C'est une histoire rurale, ce qui lui donne un cachet intime, personnel, sensible avec des émotions intenses sur les objectifs de vie que Luna nourrit depuis qu'elle est toute petite. C'est son rêve de suivre les pas de son père et de devenir la meilleure manadière. Au fil des chapitres, les explications et les détails concernant ce métier, nous aident à vraiment comprendre tout ce que demande le choix de ce genre de vie. On apprend le rythme de la vie quotidienne à la merci des saisons, de la température, des besoins physiques et psychologiques des animaux et la passion que nourrit un manadier envers les animaux et surtout son troupeau.
Mireille Pluchard nous raconte dans ce roman, telle une conteuse qui nous permet de connaître Luna, Frédéri son père et sa mère la superbe tzigane aux yeux d'émeraude Kali, elle nous dépeint les Cevennes et la Camargue ce qui permet au lecteur de s'immerger plus au sein de la dynamique familiale et relationnelle de Luna et de son père, elle nous expose les deux mondes bien différents, celui des élevages de troupeaux d'animaux dans les terres en Camargue et le monde des gitans en Cévennes, celui de Kali, la mère de Luna. Je vous recommande ce roman et pour ma part, je vais lire d'autres titres, écrits de la main de Mireille Pluchard.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

Avec le talent qu'on lui connaît, l'auteure signe ici un roman qu'on ne lâche pas, qu'on lit jusqu'à la dernière ligne. Tout y est : la force de caractère du protagoniste, la majesté des paysages, le jusqu'au-boutisme et un défi de taille à la hauteur des espérances. Cette chronique rurale bourrée d'émotions, mais aussi de moments intenses, nous parle d'un métier que peu connaissent et qui disparaît. A travers ses nombreux chapitres, elle nous convie à découvrir les cadences quotidiennes d'un monde qui vit au rythme des saisons, des besoins des animaux et d'une terre qui ressemble toujours aux images immortalisées dans le noir et blanc impeccable de « Crin-Blanc », le beau film réalisé par Albert Lamorisse il y a déjà bien longtemps.

Mon avis
Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Luna, l'enfant des roselières », roman de Mireille PLUCHARD, auteure dont j'ai lu un grand nombre d'ouvrages tant j'aime sa plume fluide et précise. Je remercie également Mireille pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

L'auteure nous emporte au XIXème siècle en Camargue où nous faisons connaissance avec Frédéri, jeune et séduisant propriétaire d'une manade qui entretient une relation fusionnelle avec sa mère Camille, femme et mère exceptionnelle.

Mireille PLUCHARD, avec son don habituel de conteuse, décrit avec moult détails les paysages et la vie dans cette région. Ainsi, nous imaginons aisément les chevauchées des gardians et de leur maître sur cette magnifique terre de Camargue. Puis nous découvrons la vie des éleveurs de chevaux, celle des gitans et la rencontre entre Kali, jolie Tsigane et Frédéri ainsi que la naissance de Luna....
L'auteure dresse un portrait détaillé des protagonistes de son roman les rendant pour certains attachants et pour d'autres détestables, mais je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes.

J'ai ADORE cet ouvrage très bien écrit, documenté, vivant et addictif, empli de passions qui fait voyager dans le temps en Camargue et dans les Cévennes mais également dans le monde des manadiers.
J'ai passé un excellent moment de lecture et recommande ce livre aux amateurs du genre.


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