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Critiques de Nancy Kress (229)
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L'une rêve, l'autre pas

Une nouvelle relativement longue sur la différence, la jalousie, la tolérance, l'acceptation...

L'auteur, sous couvert d'une histoire de mutation génétique, expose la différence entre les humains. Cette différence est plus flagrante que nos différences ordinaires, mais le résultat est le même. Jalousie, rejet de l'autre, peur des différences, incompréhension, etc...

Heureusement, il reste l'espérance du besoin de l'autre et de l'entraide.

A travers cette fiction, ce sont les sentiments humains qui sont décortiqués, et ce n'est pas très encourageant. L'humain changera-t-il un jour et acceptera-t-il l'autre sans préjugé ? Rien n'est moins sûr... mais un espoir subsiste...

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L'une rêve, l'autre pas

« L’une rêve, l’autre pas » a reçu le prix Hugo (roman court) en 92, le prix Nebula (roman court) en 91, et le Grand prix de l’imaginaire (catégorie nouvelle) en 95. Autant dire que la novella de Nancy Kress a fait l’unanimité lorsqu’il a été publié. Après avoir lu ce texte, qui était aussi pour moi l’occasion de découvrir l’auteure, il ne fait plus aucun doute que cet engouement général était mérité. « L’une rêve, l’autre pas » est un roman court par la taille mais de grande valeur.



Publié au début des années 90 ce court roman aborde le thème du transhumanisme de façon très intéressante en s’intéressant aux conséquences sociales qu’une modification de l’être humain pourrait entraîner. Le concept de base du récit est le suivant : des scientifiques ont mis au point un procédé permettant d’annihiler le besoin de sommeil. Le procédé est testé sur quelques enfants à naître. C’est le cas de Leisha mais pas de sa sœur jumelle Alice. Leisha aura donc plusieurs heures supplémentaires par jour pour apprendre, travailler… L’argument initial est déjà prometteur mais le traitement est encore meilleur. Je m’attendais à ce que l’auteure s’intéresse aux relations des deux sœurs, et à l’évolution de leurs vies respectives. Ce n’est pas le cas. Kress a un propos plus ambitieux et plus profond. Elle va s’intéresser aux conséquences d’un tel procédé sur la société entière. En effet, cette modification n’est pas anecdotique et c’est presque une autre espèce d’humain qui apparait, suscitant jalousie et peur.

L’auteure traite avec brio son sujet en l’explorant dans sa totalité. Kress a l’intelligence de ne jamais prendre parti de façon tranchée, le problème est trop complexe pour cela. L’auteure préfère poser les sujets de réflexion, amener le lecteur à s’interroger sans lui dicter une opinion. Et ça c’est quelque chose que j’apprécie, j’aime qu’un auteur fasse confiance à son lecteur.



« L’une rêve, l’autre pas » est un récit brillant et intelligent, plus que jamais d’actualité. Il ne m’a manqué qu’un petit brin d’émotion pour être totalement comblée.

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Les hommes dénaturés

Cette lecture fut courte car c'est un texte assez court , mais elle fut vraiment pénible .

L'auteure sait bien raconter des histoires .

Elle sait bien dessiner des personnages en trois dimensions , donc des personnages qui sont le plus souvent crédibles et fonctionnels .

Mon problème n'est pas vraiment là , principalement là , disons .

Dans cet univers , l'espèce humaine traverse un drame qui frise la tragédie . En effet elle au bord de la disparition car la fertilité des éventuels parents n‘est plus qu'un souvenir enfui .

Faute de naissance la population devient de plus en plus vieille .

De ce fait , entre autres conséquences , des gens se lancent dans des investissement affectifs douteux . Des élans douteux qui se veulent des substitutions aux enfants , et qui impliquent des postures sociétales qui mêlent : trafics maffieux associées au génie génétique hors cadre éthique .

Une assez bonne matière potentielle clairement , mais non , je n'ai pas été emballé .

Je trouve que le récit est plat et que si les personnages sont fonctionnels , ils donnent néanmoins l'impression d'être fades et non crédibles .

Le récit est baigné dans une mélancolie lancinante , un peu exhibitionniste et racoleuse que j'ai trouvé très déprimante et pénible au possible .

Sur le fond oui , il faut un cadre éthique pour encadrer la recherche , oui il faut des lois , oui d'accord mais bon , ce n'est pas la peine de se lancer dans un catastrophisme exhibitionniste à fleur de pages pour autant !

Le thème est intéressant et attractif , alors le roman peut plaire évidement , mais personnellement je n'ai pas trouvé cet univers attractif , c'est même le contraire en fait .

Il m'a mis un peu mal à l'aise , et ce fut pénible car les personnages ne collent pas avec ce qu'ils sont censés être .

Pour ce qui est des personnages , par exemple , je pense à l'équation souvent ratée entre : les dialogues / les identités / les situations ..

Evidement les personnages sont pénibles également quand ils baignent dans une philosophie convenue et simpliste , comme souvent dans ce texte ...

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La fontaine des âges

Cette novella raconte l’histoire d’une obsession amoureuse, une obsession née lors d’un court séjour à Chypre et qui s’est imprimée dans l’esprit de Max Feder, qui va le poursuivre tout au long de sa vie. C’est le souvenir d’un premier véritable amour. Max essaiera de raviver ce souvenir en tentant de revoir Daria, mais confronter un souvenir idéalisé à la réalité est toujours décevant.



Cette histoire est habillée d’un manteau SF, un univers où le réchauffement climatique a réclamé sa dîme à l’humanité, où les villes qui ont eu les moyens se sont littéralement enfermées dans leur coquille, sous un dôme, mais où la technologie qui semble n’en avoir rien à faire a continué d’évoluer, et où une réaction terroriste religio-écologique extrêmement violente s’est installée. Associée à l’obsession amoureuse, il y a cette étonnante mutation de Daria qui a généré un nouveau marché économique : la demande est là, pour qui a les moyens.



L’habillage est aussi humain. Je me suis demandé pourquoi Nancy Kress avait intégré ces fiers manouches qui sont en affaire avec Max. Cela donne une tonalité exotique inattendue au récit. Et il y a aussi ces agents du FBI qui surveillent Max.



Et puis arrive l’action finale, extraordinairement rapide, qui se concentre sur quelques secondes seulement. Et j’ai réalisé que certains éléments d’habillage jouaient un rôle beaucoup plus central. J’ai apprécié ce passage de second rôle superficiel à véritable clé de résolution. J’aime être surpris. Et là ça m’a bluffé.



En bref, encore un très bon UHL.

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L'une rêve, l'autre pas

Une nouvelle très agréable à lire. Le style est fluide et la trame est bien menée. Livre de science-fiction qui pose des judicieuses problématiques sur les rapports entre la société et les individus, le sort des minorités, des favorisés et défavorisés, avec des inversions bien vues. Des jumelles naissent, l'une ayant été modifiée génétiquement, l'autre pas. L'une ne dort pas, l'autre dort. L'une rêve, l'autre pas. En écrivant cela je m'aperçois que celle qui a la faculté de rêver n'est pas toujours celle qui dort et inversement. C'est en cela que j'ai beaucoup apprécié l'histoire d'Alice et de Leisha. De jolis prénoms pour ces petites filles. Alice et Leisha ont, selon certains sites, la même signification ''de genre noble''. C'est dans cet état d'esprit que le père des jumelles a vu Leisha, elle devait être une émanation parfaite de lui-même. Une individualité exemplaire qui pourrait porter en elle les réalisations qu'il n'avait pu parfaire, faute de temps... passer à dormir. Mais à quel prix ! Et pour le bien de qui ? Il a juste oublié qu'Alice signifie aussi vérité. En très peu de pages, Nancy Kress dresse non seulement une trame rigoureuse et un portrait fin des psychologies des différents personnages qui grandissent et deviennent adultes. Est-ce que les sœurs pourront s'aimer avec autant de différence et autant de traitement différencié ? Une bien jolie nouvelle.
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Le Nexus du docteur Erdmann

Le style d'écriture naturel et la description "vraie" des personnages m'ont rapidement fait entrer dans l'histoire de cette longue novella, située entre SF et fantastique : du jour au lendemain, les pensionnaires d'une maison de retraite subissent d'étranges décharges énergétiques dans leur cerveau, suivis de visions d'images...



Si d'emblée je n'ai pas aimé l'inévitable et indécrottable pensionnaire commère et son amie bigote, j'ai tout aussi rapidement ressenti beaucoup de sympathie pour Henry Erdmann, le physicien nonagénaire, incapable d'analyser une situation autrement que par la science. Et il y a Carrie... l'aide-soignante qui a une grande affection pour Henry et dont le sort de femme battue ne peut laisser indifférent.



Nancy Kress a su dépeindre (presque tendrement) la vie quotidienne dans cette maison de retraite et les réactions de ses habitants avec réalisme... il n'en va pas de même pour le scénario science-fictif dont l'épilogue mystificateur ne m'a pas convaincue. Une lecture en demi-teinte.

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Feux croisés

Un sujet en or mais ....



Pour être honnête j'ai toujours du mal avec Nancy Kress ... Il y a comme une mièvrerie ridicule ... souvent ...

C'est dommage parce que sinon son style est béton ...



Mais dans ce roman : pas de mièvrerie .... Champagne !



Je me suis décidé à tenter le coup avec pas mal d'appréhensions .

J'avais peur de me faire dévorer par une fleur au coin de la rue ...



Je m'accroche à Nancy Kress car j'ai toujours l'espoir que son mari ( auteur éminent et efficace ) finira par la conseiller efficacement .

Elle choisit ici des thématiques difficiles tel que : la colonisation d'une biosphère étrangère ,le contact avec deux races extraterrestres .



Elle réussit très bien ce space opera . Ce texte qui affiche des résultats probant au niveau du style , de l' intrigue .

Il s’appuie sur des personnages ultra denses , sur du suspens et sur des réflexions pertinentes sur le sens de la vie et sur les données scientifiques sur

Lesquelles reposent cet univers .



Bref elle comble notre penchant à rencontrer des aliens crédibles ( ici deux espèces antagonistes ) et notre penchant à se balader dans des biosphères étrangères plausibles .



Il y a encore des fleurs ( l’auteur aime beaucoup les fleurs ) , mais là elles ne tournent pas trop la tête de l'auteur ( ET ELLES NE GONFLENT DONC PAS LE LECTEUR ) .

Elle a presque dérapé ! mais elle s'est raccroché à la rampe .. à temps .



C'est donc des thématiques et un sujet difficile que l'auteur traite correctement pour notre plus grand plaisir .

Résultat , c'est vraiment pas trop mal et cela serrait même bien si certains aspects de la colonisation au début n'étaient un peu trop téléphonés .



Puisque son mari lui prête un propulseur autant lire aussi ce monsieur plein d'humour et de talent Les chroniques de McAndrew

Sinon en anglais ( épuisé ) mais excellent .. Legacy of heoroth

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L'une rêve, l'autre pas

Deuxième novella que je lis de Nancy Kress. Je suis désormais convaincu qu'elle maîtrise parfaitement la forme courte.



L'auteure développe une hypothèse originale : Et si ne pas dormir n'avait que des avantages ? Et si des êtres humains dont le patrimoine génétique était traficoté pour qu'ils n'aient plus besoin de sommeil leur accordait des facultés augmentées, plus d'intelligence, moins de risque de dépression et bien d'autres choses ? L'hypothèse va à l'encontre de ce que l'on connait sur l'apport du sommeil aux individus, d'où son intérêt.



Cet atout compétitif serait recherché par les plus riches pour leur progéniture. Mais comment cette progéniture « optimisée » sera-t-elle reçue par la société ? Elle risque d'attirer autant la haine et la peur que l'admiration. On risque de les considérer comme des monstres, de les priver de droits civiques.

Cependant cette progéniture a les moyens de se défendre. du fait de la pression sociale, elle peut se regrouper, faire corps, se considérer elle-même comme espèce supérieure.



Nancy Kress brasse les thèmes du transhumanisme et de la peur de la différence au travers de Leisha, une Non-Dormeuse qui est aussi jumelle avec Alice, une fille tout à fait normale. Bien que la « rationalité froide » ait droit de cité, l'auteure conserve constamment une approche émotionnelle – à la manière d'un Robert Charles Wilson – en développant l'évolution des relations familiales et sociales de Leisha.

Cette situation intervient dans un contexte économique particulier : c'est le règne du Yagaisme, une forme extrême de libéralisme qui place la liberté individuelle et l'exploitation de tous ses avantages au pinacle. L'analyse de cette idée intervient en contrepoint de l'histoire principale. Nancy Kress procède en quelque sorte à un raisonnement par l'absurde : elle montre tous les aspects positifs de cette forme d'interaction sociale, mais petit à petit dézoome pour nous montrer que cette vision se concentre sur le sommet de la pyramide sociale et en ignore la base : la génération de la pauvreté, de l'échec.

La fin apporte plus une contradiction au Yagaisme qu'elle ne résout la situation pour les personnages. L'auteure nous montre la montée de la haine, de l'extrémisme dans les deux camps (les Non-Dormeurs et les autres) mais aussi le soutien, la compréhension, les actes généreux et gratuits.



Je trouve la traduction du titre très mauvaise. Le titre français a d'abord tendance à préparer le lecteur à une égalité de traitement des deux jumelles. J'ai même personnellement cru que l'on aurait affaire à un huis-clos familial. Mais non. Même si son rôle n'est pas négligeable, Alice a beaucoup moins droit de cité que Leishai qui est l'héroïne principale.

Le titre anglais, Beggars in Spain - « mendiants en Espagne », fait référence à un passage de la novella, mais aussi sous-tend la réflexion sur le libéralisme. J'ai été particulièrement perturbé par ce titre. Pourquoi les mendiants sont-ils « en Espagne » ? Ce pays est-il représentatif d'un pays du Tiers-Monde pour l'auteure ? J'ai même pensé un moment qu'il s'agissait d'une expression, comme nos « châteaux en Espagne », mais je n'ai pas trouvé d'autres occurrences que le titre sur Internet.



Mais cela reste un détail. Par son parfait mélange de péripétie et de réflexion, cette novella est une réussite.

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Le Nexus du docteur Erdmann

Encore une pépite de la collection Une Heure Lumière. J’aime quand la science-fiction, tout en étant ambitieuse sur l’aspect SF, se place à hauteur d’humain. Et c’est vraiment le cas dans « le nexus du Dr Erdmann ». Nancy Kress propose un récit de SF quasi métaphysique émotionnellement fort.



La réussite du « nxu du Dr Erdmann » tient en grande partie aux multiples audaces dont fait preuve kress. Première audace : placer son récit dans une maison médicalisée pour personnes âgées. La fiction aborde très rarement le thème de la vieillesse. Kress aborde ce sujet avec pudeur mais sans faux-semblants et en évitant tout misérabilisme en donnant vie à une galerie de vieux très réussis. Ces personnages sont crédibles, bien campés. Certains sont immédiatement attachants, d’autres agaçants mais chacun d’entre eux, à travers l’évocation de leurs failles et de leurs peines, s’avère touchant.

L’aspect science-fictionnel est loin d’être anecdotique. Il structure le récit, en est le cœur et la moelle épinière mais là encore, autre audace de Kress, il est traité de façon originale, l’auteure explorant des directions inattendues. Cet aspect science-fictionnel est abordé de façon quasi métaphysique et s’avère ambitieux dans le propos.

Autre audace de kress : ajouter aux ingrédients de science-fiction et de chronique sociale, un aspect policier. « Le nexus du Dr Erdmann » se paye le luxe de bénéficier d’un suspense digne des meilleurs thrillers et en devient véritablement addictif.



Intelligent, ambitieux, captivant et très émouvant, « le nexus du Dr Erdmann » est une réussite totale, un petit bijou. J’avais déjà été séduite par ma précédente lecture de Nancy Kress, « l’une rêve, l’autre pas » mais cette nouvelle lecture a été encore meilleure. Le prix Hugo que s’est vue attribuer cette novella de haut vol est amplement mérité.

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Réalité partagée

Sous le couvert d’une mission anthropologique sur la planète Monde, des militaires cherchent à s’emparer d’un artefact qui se trouve en orbite. Il pourrait s’agir d’une arme stratégique dans leur conflit contre les Faucheurs, des mystérieux aliens exterminateurs.



Le roman raconte en alternance ce qui se passe à bord du Zeus (du point de vue de Syree Johnson, une militaire à la retraite qui est là comme experte pour récupérer l’artefact) et sur la planète. On va y suivre les recherches/découvertes de l’équipe d’exploration. Celle-ci compte deux anthropologues, un géologue, une exobiologiste et deux bébés (cherchez l’erreur).



Les Mondiens sont un peuple très spécial et je n’ai pas totalement compris le concept de « réalité partagée », le fait qu’il existe des individus réels et irréels. Toute leur culture tourne autour des fleurs, c’est l’aspect un peu barbant du roman.



À côté de cela, tout le reste est passionnant : les relations entre les membres de l’équipe, les interactions entre les humains et les mondiens, ce que Syree nous apprend sur le contexte dans lequel on évolue, etc.



Ce roman de SF n'est pas seulement axé sur l'anthropologie, une belle place est faite à la physique quantique. Au secours!



Le titre en anglais est « Probability Moon » qui en dit plus long sur ce qu’est la lune artificielle. Il y a aussi la présence des tunnels spatiaux dont le fonctionnement m’échappe totalement. Cela défie toutes les lois de ma logique ^_^



Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture et je vais plus que probablement lire les deux autres tomes de ce cycle de la probabilité.









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Danse aérienne

Cette novella d'une petite centaine de pages, publiée pour la première fois en 1993 dans l'Isaac Asimov's SF magazine, s'était vue attribuer le prix Ozone pour la meilleure nouvelle étrangère en 1997.



Ce sont deux histoires qui s'entremêlent afin d'amener le lecteur à se poser des questions sur l'éthique du génie génétique.

* Une journaliste et (!) mère inquiète d'une adolescente qui rêve d'intégrer un corps de ballet à grand renom, enquête sur l'assassinat de deux ballerines bio-améliorées...

* Dans le but de la protéger, la danseuse étoile génétiquement modifiée Caroline, se voit adjoindre Angel, un chien bio-perfectionné, au QI d'un enfant de cinq ans, qui sait parler et auquel, en tant que lecteur, on s'attache immédiatement. Les relations qui se tissent entre Caroline et Angel sont le fil d'Ariane sur lequel sont basées l'intrigue et les préoccupations de l'auteur.



Le récit évoque les relations (souvent tendues) mère-fille, les expériences scientifiques, le rôle des politiques pour tenter de rester à l'avant-garde de tout "progrès"... mais Nancy Kress s'interroge surtout sur l'éventuel aboutissement des bio-performances et nanotechnologies.

Est-il souhaitable de pousser l'être humain à se surpasser à grand renfort de moyens artificiels ?





(Lu en 2003)
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Les faucheurs

C'est peut-être le tome le plus correct de cette trilogie ( vaguement ) .

Le troisième tome , ce tome , promettait de décoller , on avait une chance de découvrir la civilisation des faucheurs intimement par exemple .

Ce n'est qu'un mirage de plus .

Cependant une partie du récit concerne la tentative de contact avec un faucheur prisonnier et c'est en toute franchise , un moment de haut vol sur la thématique de l'alien , que les amateurs de cette thématique pourraient apprécier énormément . Mais cela s'arrête là et ce ne sera même pas un facteur clef dans le récit .

De par les rebondissements de l'intrigue , le lecteur découvre un peu plus la civilisation humaine et c'est vrai que cet univers est dense et qu'il possède du corps .

On passe du temps dans l'espace et on a quand même l'impression d'y être un peu .

Mais fondamentalement il n'y pas d'enjeux , par exemple dans le conflit avec les faucheurs pas d'enjeux réels autres que phantasmés et dans le même temps , les « mondiens « sont purement et simplement des potiches , des potiches décoratives pleurnichardes , très odorantes certes , mais des potiches vaguement décoratives quand même ....

Mais que ce soit les passages qui concernent la très fleurie planète monde ou bien les ballades sur les mondes humains , c'est globalement toujours criant de mièvrerie , encore que soulignons que c'est moins mièvre que d'habitude chez l'auteur .

Mais le bilan est maigre pour cette trilogie qui frise de façon récurrente la pénibilité extrême , franchement c'est pour moi l'occasion de recommander le seul bouquin intégralement lisible de l'auteur .. : Feux Croisés

Dommage , dommage car l'auteur possède un style , et de bonne tenue , mais le plus souvent cela frise le naufrage .

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Artefacts

Artefacts est le deuxième tome de la trilogie de la « Probabilité ». Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette suite beaucoup plus intéressante et je vais d’ailleurs enchaîner directement avec le tome trois.



Retour sur Monde à bord de l’Alan B. Shepard pour aller récupérer l’artefact enfoui sous les monts sacrés des Mondiens. On retrouvera quelques personnages du tome précédent comme Ann Sikorski (la xénobiologiste), Dieter Gruber (le géologue) ou Enli (la Mondienne).



L’aspect barbant de l’histoire – qui tourne autour du langage des fleurs – était beaucoup moins présent. Je pense que tout avait été dit sur le fonctionnement de la société mondienne dans le tome précédent.



Les nouveaux personnages m’ont vraiment beaucoup plu. Par ordre de préférence, il y a Tom Capello (le physicien), le commandant Lyle Kaufman et Marbet Grant (une sensitive génémod).



Les Terriens veulent donc récupérer l’artefact mais il faut aussi pouvoir s’en servir d’où la présence de Capello. La physique quantique est capable de vous faire loucher à l’envers mais finalement on parvient à comprendre de quoi il retourne (de loin).



Évidemment (et heureusement), certains s’inquiètent des conséquences diverses sur Monde de l’absence de l’artefact sur la planète.



En parallèle, un Faucheur est capturé et retenu prisonnier sur le Shepard. Pas évident de trouver comment communiquer avec un alien pour lui extirper ses secrets...



Une belle dynamique entre les personnages, des scènes qui m’ont bien faire rire ou anticiper des confrontations jubilatoires.



Bref, un excellent moment de lecture que je vais prolonger de ce pas…









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Réalité partagée

Nancy kress nous livre ici le premier tome d’une trilogie .

Donc , trois tomes , dont à mon humble avis , les deux premiers se lisent dans l'ordre que l'on veut ...



Un space opera qui voit grand et qui transporte le lecteur à des années lumières comme tout space opera qui se respecte .



Dans cet univers l’espèce humaine s’est rependue dans l’espace en exploitant des couloirs créés par une espèce qui est maintenant évanouie dans les limbes du temps , mais qui a légué à ses éventuels successeurs , des couloirs biens pratiques ainsi que de mystérieux artefacts .

Dans ce premier tome , une expédition est mandatée pour contacter un monde habité par des Aliens civilisés , alors que , sur une trame parallèle , les militaires devront étudier un artefact qui est une arme potentielle , et qui s’avèrera d’ailleurs impacter l’intégralité de tout ce qui est vivant dans ce système .



Le roman est bien ficelé , il y a du rythme et la caractérisation est bien l’objet des attentions soignées de l’auteur .

La fin est objectivement surprenante et il y a un accelerando tout à fait endiablé qui scande la fin et qui peut expédier le lecteur dans le désir de découvrir séance tenante la suite de cette trilogie ...

Ce qui est éminemment sympathique , c’est que l’auteur borne l’intrigue avec de très sympathiques implications respectueuses d’exigences éthiques non moins respectables et non moins sympathiques .



Cependant le style de l'auteur me cause le plus souvent des maux de tête redoutables , surtout l'effluve des fleurs qui est une véritable obsession chez elle et qui est devenue du coup chez moi une véritable phobie anxiogène , tellement l'auteur est obsédée par les pétales , et tellement ses développements frisent le ridicule outré , ou bien disons au minimum , le difficilement encaissable ...

Et c'est bien dommage , car par ailleurs ses textes ont beaucoup de qualités en général .

Tel que des personnages solides , des trames narratives souvent bien fichues , attractives et surprenantes ...



Nancy Kress possède et c’est indéniable , une grande maitrise des contextes de space opera et une culture consommé de ce sous-genre de la science-fiction . C'est la principale qualité des récits de Nancy Kress , à mon humble avis ...



Réalité partagée est un roman assez riche aux développements thématiques biens agencés et satisfaisants d'un point de vue romanesque .

Si ce n'était la relative mièvrerie , et les clichés typiques que l'auteur livre régulièrement et qui pleuvent régulièrement , qui planent très malheureusement derrière et au-dessus , cette narration soignée , ( et sur toute cette trilogie ) .

Dommage car nous avons une trame narrative efficiente, qui est par ailleurs le plus souvent évocatrice et de qualité ( j'insiste sur le talent de l'auteur ) .



Ici nous avons également une civilisation extraterrestre vivante que le lecteur découvre intimement , pour le meilleurs et dans mon cas malheureux : pour le pire .

J’ai « bloqué « sur les fleurs et sur le consensus social ( irréaliste et extrême ) de cette société . Un consensus qui repose sur un artefact extraterrestre et qui est décidément très pratique du point de vue causalité et qui repose aussi et beaucoup trop sur des maux de tête redoutables ( aussi redoutables que niais ) ...

A l'époque du paracétamol tout puissant , j'ai vraiment du mal à trouver les maux de têtes problématiques , surtout dans un lointain futur high-tech !?



Sinon , ce récit est marqué par des enjeux militaires et technologiques pointus et bien scénarisés .

Une guerre impitoyable est en cours contre des extraterrestres aussi mystérieux que implacables et puissants et on sent bien ce contexte militaire interférer avec la mission d’exploration qui est au premier plan dans ce premier tome .



Alors , : moyen et pas trop mal dans l'ensemble et selon mon misérable avis , misérable et humble !

De l'auteur j'ai digéré sans difficultés , avec un presque enthousiasme et sans regrets et seulement : Feux croisés , qui est un bon space opera de presque de derrière les fagots .



Le style de Nancy Kress est très proche ( très , très proche ) de ce celui de Peter F Hamilton ( vraiment très analogue ) , mais avec beaucoup , beaucoup de clichés et une mièvrerie toute à fait entêtante , originale et au final , très spécifique à l'auteur ( hum ) .



Et puis une obsession quasi pathologique ( sourires ) pour les fleurs qui est aussi obsessionnelle que redoutable et constante .

Une obsession qui m'inspire désormais une sainte terreur ...

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Les faucheurs

Quand j'ai vu que « Les faucheurs » avait reçu le prix John W. Campbell du meilleur roman de SF en 2003, j'ai pensé que ce troisième tome allait être encore mieux que les deux premiers. Je me suis trompée, et je ressors très déçue par cette lecture.



L'histoire commence par l'enlèvement du physicien Tom Capelo. Sa fille Amanda (14 ans) est le seul témoin. Pour se mettre en sécurité, elle va tenter de rejoindre Marbet Grant sur Mars. Assez rapidement on tombe sur une scène très malsaine



La moitié du roman nous fait suivre ses aventures pour échapper à divers dangers. C'est très inintéressant. Où sont les Faucheurs ?



Dans l'autre moitié (les histoires se suivent en parallèle), nous retrouvons Lyle Kaufman et Marbet Grant. Ils cherchent à retourner sur Monde pour porter secours aux compagnons restés sur la planète dans le tome précédent. Où sont les Faucheurs ?



Il y a aussi la terrible Magdalena Damroscher qui fait tout son possible pour retrouver son fils Laslo qui a disparu. Elle est convaincue qu'il est détenu avec Tom Capelo. Elle va croiser la route de Lyle & Marbet. Où sont les Faucheurs ?



Vers le dernier tiers du roman



Pour un temps très court, j'ai retrouvé un peu la dynamique du tome précédent. Il n'y a pas photo, Tom Capelo est vraiment mon personnage préféré dans cette trilogie. Quand enfin



Il faut savoir qu'en v.o. le titre est « Probability Space » et c'est certain que les lecteurs anglophones n'attendaient pas les Faucheurs à tous les coins de page. N'empêche que je n'ai pas trouvé cette conclusion à la hauteur de mes attentes. Dommage.









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Le Nexus du docteur Erdmann

Le thème de l’entité astrale pensante, d’une conscience collective et supérieure est un thème tellement casse-gueule dans l’univers de la science fiction, où tant d’auteurs, et non des moindres, s’y sont cassé les dents, qu’on ne peut qu’applaudir cette réussite. C’était un des premiers livres édités dans la collection “Une heure lumière” du Bélial, une édition réservée à la novella (longue nouvelle ou court roman ?). C’est ma huitième lecture dans cette collection, et encore jamais déçu. les choix éditoriaux sont intelligents, et donnent à cette collection un aspect haut de gamme, avec des prix très modestes. Pourquoi s’en priver.

Il y a tout d’abord les personnages, ils sont tous vieux, sauf Carrie, Le docteur Erdmann est un docteur en Physique, un scientifique à la retraite mais qui donne encore quelques cours à l’université, se déplaçant avec son déambulateur, Carrie est une aide soignante, divorcé d’un mari qui la battait, il y a Anne, l’ancienne ballerine, Evelyn, la commère, Erin, la mystique bouddhiste, Gena, la pieuse, Bob, le jaloux… J’ai aimé cette panoplie de personnages pittoresques, pas des héros très reluisants, on prend le temps de connaître leurs défauts, leurs qualités, ils vivent dans cette résidence pour personnes âgées, et subissent d’étranges phénomènes, sorte de syncopes avec hallucinations, en rapport avec un vaisseau spatial perdu dans l’univers.

On est entre hard SF, polar et l’étude de mœurs, le récit est très dense, riche en émotions, inventif, la science et le fantastique se côtoient et se mêlent parfaitement. Je n’ai vraiment pas eu l’impression de lire un roman court tant il y a de découverte dans cette lecture. la magie opère, on s’attache aux personnages et le crescendo du récit apporte un intensité dramatique. J’ai vraiment accroché, et cela me donne envie de découvrir d’autres œuvres de Nancy Kress.
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Le Nexus du docteur Erdmann

Henry Erdmann a 90 ans et a besoin d’un déambulateur pour se déplacer ; cela ne l’empêche pas de continuer à donner des cours de physique quantique à de jeunes génies. Evelyn Krenchnoted adore papoter et propager des rumeurs ; elle a tendance à être envahissante et donc agaçante. Erin Bass est encore souple et alerte pour son âge, grâce à une pratique assidue du Yoga et de la contemplation bouddhique. Anna Chernov vit dans son glorieux passé de danseuse étoile, n’accordant qu’une attention condescendante à ses voisins actuels.

Tout ce petit monde, et j’en oublie, vit à l’institut Saint Sébastian pour personnes âgées, constituant une mini-société semblables à toutes les autres, l’âge et l’expérience ne changeant rien aux relations humaines. Rien à faire dans la littérature de l’imaginaire me direz-vous, sauf que ces personnages commencent à éprouver de curieuses sensations, souvent douloureuses. Et les plus malins comme Henry, ou les plus mystiques comme Erin, font un lien entre ces symptômes et certains évènements étranges qui se produisent à l’institut. Ils vont mener leur propre enquête.



J’ai beaucoup aimé ce court récit qui mêle des thèmes peu abordés dans la littérature de l’imaginaire - comme le sort réservé aux personnes âgées dans notre société moderne ou les femmes battues – à des sujets plus classiques tels l’apparition d’une conscience transcendantale. Le ton aurait pu être fantastique si de courts passages sur un mystérieux vaisseau - qui aurait sa place dans l’univers de la Culture de Iain M. Banks - ne venaient prouver qu’on navigue dans des eaux SF.

Les pensionnaires de l’institut, Carrie l’aide-soignante battue par son homme, l’inspecteur Geraci ; ils sont tous taillés à la serpe. Ils ont une vraie personnalité même si celle-ci est centrée sur un trait de caractère unique. Cela provoque d’autant plus de friction entre eux. La multiplicité des points de vue offre à Nancy Kress l’occasion d’utiliser un vocabulaire et une tournure de pensée spécifiques à chacun – très scientifique pour Henry, bigot pour Gina, bourru pour Sam – avec brio sur un format si court.

Le fin mot de l’histoire est peut-être assez convenu, mais je l’ai trouvé moins important que le cheminement lui-même et que la galerie de personnages.



Je suis ravi de voir naître cette collection « Une Heure-Lumière » de novellas et courts romans de l’Imaginaire chez Le Bélial’ ; elle vient combler un manque dans l’univers de l’édition. Les livres, à peine plus grands qu’un poche, cartonnés avec rabat, ont (pour l’instant) une unité de couleur et de ton grâce aux illustrations d’Aurélien Police qui évoquent des tests de Rorschach. Je retournerai bientôt boire à cette source.



Merci à Lutin82 de m’avoir décidé à lire ce livre.
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La fontaine des âges

Jouvence.



Max Feder est en fin de vie. Une seule chose compte pour lui, sa bague. Seul souvenir de son amour éternel.



Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de Nancy Kress. J'avais adoré "Le nexus du Dr Erdmann", "La fontaine des âges" est un coup de cœur. La thématique de cette novella est proche, elle parle également de la vieillesse mais son approche diverge.



La question qui est abordée ici est celle de l'éternelle jeunesse. Un traitement permet de figer son apparence physique à l'âge de prise du traitement sur une longue période. Seuls les plus riches peuvent se le payer.



En parallèle nous suivons la quête de Max à la recherche de son amour perdu. Cette femme est insaisissable. Sa beauté est éternelle. Qu'en est-il des sentiments ? Max est à la poursuite d'une chimère.



Cette novella dénonce la dictature de l'apparence. Pour garder le plus longtemps possible une apparence belle et jeune, beaucoup de personnes sont prêtes à sacrifier leur santé. Pour quel résultat au final ?



Bref, Je continuerais à lire Nancy Kress.



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Les hommes dénaturés

Trois personnages se partagent la narration de ce roman de science-fiction, qui a tout d’un thriller. Une jeune fille entêtée, Shana, qui effectue une sorte de service militaire et voudrait être engagée, un danseur de ballet renommé, Cameron, qui a subi une opération et dont les souvenirs ont été en partie effacés et enfin Nick, un scientifique renommé, qui va devoir se battre contre la maladie et contre les agissements des puissants du moment.



Le récit se situe aux Etats-Unis en 2034 (roman publié en 1998). Depuis plus de vingt ans, à cause des perturbateurs endocriniens, la fertilité des hommes a tant baissé que la population mondiale a beaucoup vieilli et que les enfants y sont devenus extrêmement rares. Mais le désir d’enfant est tel que tous les moyens sont envisagés pour leur trouver des substituts…



Ce roman m’a bien plu, malgré ses limites. En premier lieu, je dirais que le style n’a rien de particulièrement remarquable. Nancy Kress sait écrire « efficace », que ce soit pour sa narration ou pour ses explications scientifiques. Mais il n’apporte pas de supplément d’âme.



J’ai été pris par le rythme haletant de l’intrigue, sans trop chercher plus loin. Des points de vue de l’auteure m’ont gêné, comme c’est souvent le cas en ce qui me concerne quand on cherche à séparer recherche scientifique et questions éthiques, en plaidant pour laisser une liberté totale aux chercheurs…

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Artefacts

Artefact est le second tome d’une trilogie , c’est l’univers de la réalité partagée .



Trois tomes , dont à mon humble avis , les deux premiers se lisent dans l’ordre que l’on veut...



Le style de l’auteur me cause souvent des maux de tête redoutables , surtout l’effluve de la thématique des fleurs qui est une véritable obsession chez elle et qui est devenue du coup chez moi une véritable phobie anxiogène , tellement l’auteur est obsédée par les pétales , et tellement ses développements frisent le ridicule outré ( presque , c’est terrifiant ) ..



C’est dommage car par ailleurs ses textes ont beaucoup de qualités en général : des personnages solides , des trames narratives souvent bien fichues , attractives et surprenantes ...

Un contexte et une culture consommé du space opera , systématiquement , c’est la principale qualité des récits de Nancy Kress d’ailleurs ...



Artefact , est un roman assez riche aux développements thématiques biens agencés et satisfaisants d’un point de vue romanesque et du point de vue de restituer un univers crédible .

Si ce n’était la relative mièvrerie , et les clichés typiques que l’auteur livre régulièrement et qui pleuvent régulièrement , qui planent très malheureusement derrière et au-dessus , cette narration soignée , ( et sur toute cette trilogie ) .

Une narration efficace qui est par ailleurs le plus souvent évocatrice et de qualité ( j’insiste sur le talent de l’auteur ) .



Tous le sel du space opera sympa est là , ici et dans les autres space op de l’auteur ...

Ici nous avons une civilisation extraterrestre vivante que le lecteur découvre intimement , pour le meilleurs et dans mon cas malheureux : pour le pire , car j’ai bloqué sur les fleurs et sur le consensus social de cette société qui repose sur un artefact extraterrestre qui est très pratique et qui repose aussi sur des maux de tête redoutables ...



A l’époque du paracétamol tout puissant , j’ai vraiment du mal à trouver les maux de têtes problématiques , surtout dans un lointain futur high-tech !?



Sinon , ce récit est marqué par des enjeux militaires et technologiques pointus et bien scénarisés .

Une guerre impitoyable est en cours contre des extraterrestres aussi mystérieux que implacables et puissants .

Le lecteur ( chanceux ) explorera dans ce tome un peu de leur identité , car un prisonnier est étudié par un des personnages principaux et je dois dire que c’est très , très réussis , comme traitement de cette thématique , un des meilleurs exemples du genre , à mon humble avis .

J’ai trouvé cette partie du récit bluffant ...



Alors , : moyen et pas trop mal dans l’ensemble et selon mon misérable avis , misérable et humble !

De l’auteur j’ai digéré sans difficultés , avec un presque enthousiasme et sans regrets et seulement : Feux Croisés , qui est un bon space opera de presque de derrière les fagots .



Le style de Nancy Kress est très proche de ce celui de Peter F Hamilton ( vraiment très analogue ) , mais avec beaucoup de clichés et une mièvrerie toute à fait entêtante , originale et au final , très spécifique à l’auteur .

Et puis une obsession quasi pathologique ( sourires ) pour les fleurs qui est aussi obsessionnelle que redoutable , personnellement cette obsession , m’inspire désormais une sainte terreur .

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