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Critiques de Nicolas Leclerc (333)
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Le veilleur du lac

Le lac rouge

Je tiens tout d’abord à remercier très chaleureusement NetGalley et les éditions du Seuil pour leur confiance et pour m’avoir permis de découvrir le dernier opus de Nicolas Leclerc.

Que s’est-il passé cette nuit d’été au domicile de Benoît et Christelle Parisot ? Lui proviseur de lycée, elle dentiste. Trois enfants, les garçons Maxence 11 ans et Sasha, 7 ans ; une fille, l’aînée Fanny, 16 ans. Une famille sans histoire, une vie tranquille, un peu bourgeoise dans ce petit bourg de la haute vallée du Doubs, près d’un lac. Seulement voilà, tous ont été massacrés. Tous, sauf Fanny qui a disparu cette fameuse nuit. Alertée par la famille, la gendarmerie doit se rendre à l’évidence : aucune trace des Parisot, la maison a été nettoyée de fonds en comble, les voitures sont là… Mauvais signe. Le capitaine Bruno Albertini chargé des premières constatations qui connait parfaitement son village et ses habitants va devoir composer avec la Section de Recherches de la police de Besançon pour tenter de résoudre le mystère.

Dès les premières pages, nous connaissons le drame qui s’est déroulé dans la belle maison des Parisot. Pas de surprise de ce côté-là. En revanche, (et heureusement !) l’auteur ne nous donne que peu d’indice sur le ou les meurtriers, et surtout, sur le mobile. En parallèle, dans la première partie, nous suivons Fanny et son périple vers l’Allemagne : pourquoi s’est-elle enfuie ? Elle devient, de fait, la première suspecte…

Je suis fan des polars bien noirs de Nicolas Leclerc que j’ai eu la chance de rencontrer l’année dernière, grâce à Babelio. Il a un don pour accrocher le lecteur avec des personnages somme toute « ordinaires » des hommes et des femmes que l’on pourrait côtoyer. C’est vraiment très bien fait. Evidemment, on n’échappe au cliché du flic un tantinet névrosé, dépressif, mais ça passe ! D’ailleurs, le contexte familial des personnages est primordial et diablement intéressant. J’ai beaucoup aimé également la manière dont l’auteur s’est glissé dans la peau d’adolescents d’aujourd’hui, nos enfants ou petits enfants à mi parcours entre l’enfance et l’âge adulte, qui n’ont qu’une petite idée de ceux qu’ils pourront devenir à l’âge adulte.

Un excellent roman noir, à la hauteur des précédents, que l’auteur a inscrit dans son département de prédilection, pas si tranquille que ça... Je ne peux que vous en recommander la lecture.

#LeVeilleurdulac #NetGalleyFrance

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Le veilleur du lac

Malmaison-le-Lac, petite bourgade tranquille du Jura. Tellement tranquille que Fanny et Maïa, 2 adolescentes de 17 ans, ont décidé de s'enfuir pour vivre enfin librement leur vie. Mais Fanny ne sait pas que cette fuite va lui sauver la vie, toute sa famille disparaissant mystérieusement cette même nuit où elle est partie. Pour le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini, l'enquête va être éprouvante pour tenter de reconstituer les fils du drame.



De Nicolas Leclerc j'avais déjà lu et adoré La Bête en cage, un excellent thriller noir sur fond de montagnes enneigées du Jura. Alors quand Babelio m'a proposé de recevoir ce nouvel opus dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée j'ai été ravie. Pas de déception, ce veilleur du lac vous entraîne dans ses profondeurs troubles dès les premières pages. Côté pile, une famille mystérieusement disparue dans des circonstances glaçantes (les premières pages du roman s'ouvrant sur le récit d'un meurtre sous les yeux horrifiés d'un enfant). Côté face, une longue lettre de Fanny adressée à sa mère (qu'elle sait maintenant qu'elle ne reverra plus jamais) pour raconter les circonstances de sa fugue. Les deux sont tout autant intrigants et le lecteur s'interroge dès le début pour comprendre quel est le lien : Fanny ou ses amis sont-ils responsables en tout ou partie du massacre qui a eu lieu dans cette grande maison trop tranquille ?



L'intrigue tient la route avec un scénario bien ficelé, des personnages attachants notamment les deux adolescentes Fanny et Maïa, touchantes dans leurs différences et leur quête de liberté, et des rebondissements permettant de ne pas laisser le rythme retomber. Il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce polar soit un vrai coup de coeur, peut-être un peu de folie ou peut-être un peu plus de prises de risque de la part de l'auteur. Par rapport à la Bête en cage, à la noirceur assumée, j'ai trouvé ce roman un peu trop sage, avec une construction très classique où les événements s'enchaînent certes de manière fluide mais sans véritable surprise ou coup de théâtre surprenant le lecteur. La fin m'a paru également un peu en deçà, pour le coup j'ai deviné ce qui allait se passer quelques pages avant et du coup le dénouement m'a semblé un peu long.



Quelques petits bémols donc mais globalement une lecture très sympathique et surtout un roman que je n'ai pas lâché avant de connaître la fin. Les paysages de la montagne jurassienne et ce lac omniprésent apportent une vraie originalité au récit et sont très bien exploités par l'auteur, on s'y croirait. Un roman que je recommande si vous avez envie de vous plonger dans une belle enquête pour résoudre ce mystère... promis vous aurez envie de tourner les pages à toute allure jusqu'à la fin ! Merci à Babelio et Seuil pour ce chouette cadeau et vivement la parution du prochain roman de Nicolas Leclerc.
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Le veilleur du lac

Sans être une lectrice assidue de romans policiers, j’apprécie beaucoup N.Leclerc et je me souviens de la lecture il y a 3 ans du « manteau de neige », j’avais aimé.

Cette histoire ci est différente même si les lieux choisis, les forêts profondes, le Jura en sont la trame.

Dès le départ, on sait à quel massacre d’une famille on a à faire : reste plus qu’à en trouver le ou les auteurs.

Le texte n’est pas linéaire, et d’un chapitre l’autre les faits sont posés, les acteurs aussi, un puzzle qui se reconstitue à la fin.

Beaucoup d’hémoglobine au début, beaucoup de psychologie à la fin.

Et ce crime de notre temps met en exergue les réseaux sociaux, et leur retentissement chez des ados qui s’ennuient souvent.

Lecture addictive ; au suivant de N.Leclerc...

Merci aux Edts du Seuil et à Babelio.



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Le veilleur du lac

Le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini est « Le veilleur du lac ».

Depuis qu’il vit dans ce village, il se sent investi d’une mission : protéger ce petit coin de paradis dont son épouse raffolait… 6 ans après que la maladie l’ait emportée, il ne remonte pas la pente, même pour se rapprocher de son ado de fils, Lucas… ils vivent côte à côte dans cette maison emplie de souvenirs et de vide…

Dans ce petit village, tout le monde se connait… sans pour autant s’apprécier. Des vieilles rancoeurs, des non-dits, des relations ambigües… Les 2 frères Parrisot, Benoit et Damien, en sont l’exemple typique : fâchés depuis le divorce de leurs parents lorsqu’ils étaient ados, ils ne se parlent plus et vivent chacun de leur côté avec leurs familles respectives, une fille et 2 garçons pour Benoit, 2 filles pour Damien. Seule Fanny, la fille de Benoit, entretient de bons contacts avec Damien… en partie pour contrarier ses parents ! Ah ces ados 😊

Un matin, c’est la stupeur. Damien Parrisot et toute sa famille a disparu… La maison est étrangement vide, impeccablement nettoyée et les lits sont défaits… hormis celui de Fanny… le coffre-fort a été vidé de son contenu…

Très vite, les investigations révèlent de multiples traces de sang très étendues… le doute n’est plus permis : un drame s’est produit dans cette maison et ses occupants ont été massacrés… mais où sont les corps ?

La chambre bien ordonnée de Fanny et l’absence de traces de sang dans celle-ci laissent penser qu’elle a échappé au massacre… mais dans quelle mesure est-elle impliquée dans cette tragédie ? Où se trouve-t-elle ?

Je découvre Nicolas Leclerc avec ce thriller qui semble très apprécié des lecteurs depuis sa sortie.

Une écriture simple et efficace, des chapitres extrêmement courts qui font tourner les pages de plus en plus vite.

L’intrigue est originale et bien amenée. L’auteur aborde des thèmes variés comme le harcèlement scolaire, le mal-être des ados, un « miroir aux alouettes » entretenu par les réseaux sociaux, le désastre engendré par la perte d’un être cher, les relations de voisinage, les querelles intra-familiales sur fond de jalousie et d’héritage, les frasques extra-conjugales…

J’ai regretté certaines relations un peu « simplistes » et « convenues » ainsi que des personnalités manichéennes : le duo d’enquêteurs avec le « vieux » flic et la jeune gendarme qui sera son supérieur sur cette affaire, les conflits récurrents parents/ados…

Dans l’ensemble, un thriller intéressant qui me donne envie d’en découvrir d’autres de cet auteur 😊

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Le veilleur du lac

Depuis sa rencontre avec Maïa, Fanny sort peu à peu de sa coquille. Avec elle, ça a été un coup de foudre amical, comme une reconnaissance. L'une est engagée avec un fort caractère et l'autre plus effacée et timide mais les deux sont complémentaires et animées de la même vie. Fanny se sent de moins en moins bien dans sa famille, leurs valeurs semblant très éloignées les unes des autres. Un jour, c'est le déclic. Elle prend la fuite avec Maïa, direction l'Allemagne où elles ont un contact. Nouvelle vie pour tout recommencer.



Sauf que la nuit de son départ, toute sa famille disparaît. Et les preuves récoltées indiquent que c'est un véritable massacre qui a eu lieu.

Ces deux événements ont-ils un lien ? Pourquoi Fanny semble être la seule rescapée?



Bruno et Norah vont mener l'enquête au cœur du Jura. Bruno est un homme plutôt taciturne, veuf et père d'un adolescent avec qui le contact est difficile. Alors quand Norah, jeune trentenaire débarque pour prendre le commandement, il ne voit pas forcément ça d'un bon œil. Heureusement, ce n'est pas la première fois que cela lui arrive et les choses semblent couler sur elle.



Cela faisait un moment que je n'avais pas été embarquée ainsi dans un roman et c'est sacrément bon ! J'ai tourné les pages jusqu'à un final auquel je ne m'attendais pas. Même si je n'ai pas toujours été en accord avec les opinions des personnages notamment Bruno, j'ai aimé la complexité des personnages et l'alternance du point du vue de Fanny puis de l'enquête fait monter la pression petit à petit. Vraiment un très bon cru ce roman ! Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais je suis certaine que ça ne sera pas la dernière fois.
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Le veilleur du lac



Une famille a disparu. Les premiers éléments de l’enquête mettent en évidence un massacre. Où sont les corps ?

Ce roman est une pépite. Il aborde des sujets de notre époque, harcèlement scolaire, développement de la pensée féministe, isolement induit par les réseaux sociaux et les incorpore dans des concepts universels, intemporels : la jalousie, l’intolérance, le chagrin.

Les références populaires sont bienvenues et donnent au lecteur un sentiment d’immersion dans un monde assez proche du sien. La démonstration est d’autant plus percutante.

L’enquête est bien ficelée, sans rebondissement qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais plutôt avec un dénouement que l’on constate a posteriori finement construit.

Les personnages sont attachants, les adolescents mais aussi certains adultes, notamment le gendarme local dont les valeurs n’excluent pas les faiblesses. Je vous rassure, l’auteur nous épargne le cliché du flic divorcé alcoolique, c’est plus subtil et plus simple que ça à la fois. Il porte beaucoup de tendresse à son personnage et la transmet au lecteur avec simplicité et douceur.

J’ai lu ce roman en une journée, non pas à cause d’un abus de méthode de « page turner », simplement parce que je me suis attachée aux personnages, simplement parce que c’est bien écrit, bien ficelé.

Une belle découverte !

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Toujours vivantes

Deux couples dont le destin va se croiser de manière tragique.

Aïssatou et Ségou constituent le premier , originaires de Guinée. Les deux amants ont fui la misère et leur pauvre condition pour tenter de gagner l’Europe puis espérer traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre où l' attend un de leur proche. Un voyage qui ressemble plus à l’enfer qu’à une tribulation touristique. Ils ont dû affronter de graves dangers, subir les pires brimades et vexations, survivre à la traversée du désert puis à celle aussi périlleuse de la Méditerranée. Leur pécule patiemment amassé a fondu progressivement, changeant de mains entre les différents passeurs mais aussi entre ceux qui ont profité sans aucun remord de leur condition. Deux êtres à la merci des charognards qui mangent sur la peau des immigrants clandestins. Arrivés enfin en France , leur chemin ne s’en révèlera que plus chaotique encore. Leur cavale est bien loin d’être terminée.



L’autre couple est composé de François et de sa femme Hélène. Lui est un cardiologue réputé , elle est femme au foyer. Pris en otages par le couple guinéen , ils doivent subir les injonctions des africains qui leur demandent de les conduire outre-Manche. Le voyage va montrer une femme totalement soumise à son mari. Un vernis qui va progressivement s’effriter alors même que la tension dans la voiture va s’aggraver entre les deux couples que tout oppose. Le bout de la route sera malheureusement peut-être plus proche que prévu pour certains d’entre eux…





A travers ces histoires qui s’entrechoquent, Nicolas Leclerc nous livre deux destins :

- celui de deux jeunes immigrants qui , comme de nombreux autres , fuient la guerre ou la famine. Leur volonté est forte bien que leur parcours soit semé de multiples embûches. Un voyage au péril de leur vie pour espérer une vie meilleure. Mais la déception peut être très cruelle et la somme d’efforts et de souffrances tellement disproportionnés par rapport à l’objectif fixé. Ici leur force c’est leur amour. Cet amour qui les fait tenir et espérer quand tout semble perdu.

- celui d’un couple de la haute bourgeoisie niçoise dont on découvre le passé . Un passé pas si rose que ça dans lequel la femme - Hélène- semble complètement éteinte. Fanée avant l’âge et subissant chaque jour les sautes d’humeur de son mari. Cette prise d’otage et la rencontre avec ce couple africain totalement soudé agira comme un détonateur salvateur.



Deux couples dans ce roadtrip à travers la campagne française dont l’histoire me rappelle un peu celle de Telma et Louise même si le contexte est différent. Un récit qui nous offre de très beaux personnages et où les deux femmes jouent les premiers rôles. Deux femmes aux tempéraments complètement opposés mais deux femmes dans un monde d’hommes qui luttent pour le respect de leur existence.

Un roman qui vous entraîne et ne vous lâche plus jusqu’à un dénouement qu’on pressent mais que l’on redoute tant.

Un roman noir qui témoigne avec brio de ce monde qui ne fait aucun cadeau envers ces victimes de la violence des hommes ou de l’oppression des peuples.

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Le manteau de neige

Le prologue est un coup de poing, un direct au foie qui, déjà, marque le début d’un travail de sape qui va se poursuivre jusqu’à la fin du roman. On est cueilli à froid, et, déjà, l’arbitre nous compte.



Ensuite s’ouvre une deuxième phase, pendant laquelle, méfiant, on reste bien à l’abri derrière ses gants. On maintient la distance. Pas envie de retourner au tapis, pas maintenant, pas si tôt. L’auteur pose alors le décor – une vieille ferme, une famille abonnée aux secrets, une adolescente qui, en plus de se débattre dans les affres classiques de cet âge, découvre qu’en plus, elle voit des choses que les autres ne voient pas.



Oui, mettons un nom : elle voit des fantômes. Là, sincèrement, j’ai eu un moment de doute. Les histoires de fantômes, ce n’est pas mon truc. Ni en livres – je n’ai pas souvenir d’en avoir lu -, ni en films – j’en profite pour réaliser que, jamais, je n’avais accolé le mot « fantôme » à Shining.



Mais, en fait, c’est quoi, un fantôme ? Une entité que la plupart d’entre nous ne voient pas, restés coincés pour une raison ou une autre entre la vie et la mort. Transparence, invisibilité. Bref, quelque chose qui est proprement indescriptible. Mais que Nicolas Leclerc a décidé de décrire. Les premières scènes « avec » me laissent un peu perplexe. S’il doit y avoir une montée en puissance, en pression, comment l’auteur va-t-il s’en dépatouiller ?



Et puis, vers le milieu du livre, tout cela s’efface. Les fantômes, ici, sont un autre nom pour héritage, transmission, génétique, peut-être. Inscription dans le patrimoine génétique familial des actions, bonnes ou mauvaises, des ancêtres. Chronogénéalogie, donc ?



Et l’on revient, du coup, à une histoire à la fois plus simple, plus universelle, je dirais même plus consensuelle. Nul, aussi cartésien soit-il, ne peut évacuer d’un revers de la main les questions fondamentales que ce livre soulève. Mes parents, mes ancêtres, que m’ont-ils transmis ? En tant qu’individu, je suis évidemment unique et singulier, mais je ne peux pas, pour autant, nier que je suis aussi le produit d’une lignée, d’une transmission. Génétique, culturel, de l’inné, de l’acquis.



Ce livre porte donc, d’un côté, la question du « fils du monstre », et jusqu’à son paroxysme.



Mais, en même temps, Katia est aussi – d’abord ? – une adolescente. Qui cherche sa place, à l’école et, naturellement, vis-à-vis de ses parents. Un père « point de repère », une mère « point de crispation », quand il faut prendre son envol et adopter son propre point de vue. Alexandre – le père -, qui parait solide mais qui s’effrite petit à petit ; Laura – la mère -, ensablée dans ses contradictions mais qui se cimente au fur et à mesure de l’histoire. Écartelée, au départ, entre sa volonté de protéger sa fille et l’obligation d’accepter qu’elle a grandi. Comment apprendre à faire confiance à son enfant, alors que nos yeux le ou la voient encore si petit(e) ?



Le visible que l’on se cache à soi-même, l’invisible que certains voient malgré tout, l’amour qui enferme et l’amour qui libère, la violence qui marque autant les corps que les lieux, l’intérêt qui vient de l’altruisme et celui qui vient de l’égoïsme, la responsabilité et le devoir, la culpabilité et la frustration… Cette histoire est juste de celles qui font de nous des « autres », qui nous laissent de petites traces… nos propres fantômes ?



Ce livre est d’une grande richesse. En tout cas, moi, j’ai adhéré. Et vous ? Prêts à aller chasser les fantômes de l’histoire familiale, mais également de l’Histoire ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Le manteau de neige

Je me suis lancé dans la lecture de ce livre les yeux fermés, suite à la Bête en cage, le second roman de Nicolas Leclerc. Je m’imaginais retrouver dans le Manteau de neige, son premier livre, la même ambiance de polar jurassien.

Erreur…

Du roman policier réaliste, je suis passé à une histoire de médium et de fantômes. Pas une de ces histoires plan-plan ou second degré. Non…

Une histoire de possession, d’êtres de l’au-delà, de tragédie. Le tout planté dans la neige d’une ferme d’altitude du Jura, avec l’Ancien tailladé un jour par sa femme neurasthénique depuis des dizaines d’années. Un réveil brutal suivi d’un nouveau départ dans le monde du néant pour la vieille femme et le début du combat de Katia, haptophobe (je vous laisse chercher dans le dictionnaire), qui se découvre hantée par la présence horrifique dans l’ombre de ce grand-père.

Oui, c’est du Stephen King jurassien, mesdames, messieurs. Du lourd.

J’ai moyennement adhéré au début, puis, petit à petit, la tragédie familiale avançant, la lecture s’est faite plus hâtive. Où allions nous ? Le final est oppressant et… brillant.

Nicolas Leclerc m’a de nouveau convaincu.

En bonus, le choix musical de l’écrivain : du Christopher Young, un compositeur de musique de film sympathique en diable, mais grand spécialiste du film d’horreur et des ambiances gothiques. Tout à fait dans l'esprit de ce livre...

Bienvenu dans le Jura de Nicolas Leclerc...
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Le manteau de neige



Une belle couverture pour ce premier roman paru au "Seuil".

C'est un roman qui allie surnaturel (fantômes) et horreur. Je ne doute pas de l'admiration que doit porter cet auteur quadragénaire à la littérature de Stephen King en particulier.

Une adolescente, Katia, est la proie d'une maladie psychologique rare, et de psy en psy ,sa mère va essayer de la guérir. Tout cela passe par des épisodes paranormaux émaillés de violences jusqu'à un final dantesque. Tout cela se passe dans un Jura enneigé.

Ames sensibles s'abstenir, mais pour les adeptes du genre un bonheur de lecture. Merci aux Eds du Seuil et à Amazon pour leur confiance.
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Le veilleur du lac

Haut-Doubs, au bord d'un lac. Une famille entière est massacrée à part la fille aînée, Fanny, qui avait fugué cette nuit là, peu de temps après avoir appris un secret qui l'avait bouleversée. Elle s'enfuit en Allemagne avec sa meilleure amie, Maïa et son copain Idriss. L'enquête est confiée au capitaine de Gendarmerie Bruno Albertini et à la commandante Norah Belloumi, de Besançon.

Le roman s'ouvre sur une scène abominable, effroyable : Maxence, 11 ans, voit sa mère se faire assassiner devant ses yeux avant d'être lui-même attaqué par le tueur. Le final, impossible à imaginer, est tout aussi glaçant et nous laisse sidérés. Entre les deux, une enquête haletante, addictive, parsemée de fausses pistes que l'auteur rend tout à fait crédibles avant de les démonter consciencieusement. Les enquêteurs, eux aussi très crédibles, révèlent des blessures personnelles qui les rendent attachants; le capitaine est veuf depuis 6 ans, il n'arrive pas à vivre sans sa femme et néglige son fils de 17 ans avec lequel il n'arrive pas à communiquer. La commandante, elle, a vu son amour se faire tuer à ses côtés lors d'une intervention.

Le thème central du roman ne peut qu'interpeller le/la lecteur/trice : le harcèlement scolaire et le rejet des parents par les enfants, les isolant dramatiquement.

Un excellent thriller d'un auteur que je ne connaissais pas et dont je vais m'empresser de découvrir les autres, parus antérieurement.

#LeVeilleurdulac #NetGalleyFrance
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Le veilleur du lac

J'ai remporté ce roman sur une Masse Critique Privilégiée.

J'avais déjà lu un roman de cet auteur mais je l'avais trouvé un peu trop violent.

Celui-ci commence par pas mal de violence sur le premier chapitre.



A priori, l'auteur s'est inspiré d'un fait divers. C'est vrai que les horreurs, aux infos, ne manquent pas !

Fanny s'enfuit en Allemagne avec Maïa et le petit copain de cette dernière.

Dans le même temps, le reste de sa famille semble s'être évaporée.



L'auteur utilise des chapitres courts et l'alternance entre l'enquête, la fuite de Fanny et le courrier de Fanny à sa mère.

Il nous plante régulièrement en fin de chapitre nous laissant haletants, dans l'attente de nous dévoiler une piste importante.



Clairement, dès le second chapitre, j'étais prise dans le roman. Difficile de le lâcher.





L'auteur m'a donc bien baladée au bord du lac et j'ai veillé quelques heures tard le soir avec délice.



Merci Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman que je n'aurai pas lu sinon.

Maintenant, je vais me pencher sur les autres romans de l'auteur et vous conseiller de faire de même en commençant par celui-ci.
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La bête en cage

Efficace, percutant, noir – très noir, ce deuxième roman de Nicolas Leclerc parvient à captiver dès les premières pages.



Dans un environnement difficile - le Jura en hiver, plusieurs vies vont basculer. A commencer par celle de Samuel, paysan installé sur la ferme de ses parents en altitude, où au terme d’harassantes journées de labeur il produit le lait qu’il livre à la coopérative du village dans la vallée. Criblé de dettes, il a pu repartir de l’avant grâce à l’aide de son oncle, Claude, petit entrepreneur local. Un oncle qui l’a embarqué dans un business autrement plus juteux : le stockage de stupéfiants convoyés depuis la Suisse par son cousin Simon. Un crétin, flambeur, qui un soir ne procède pas à la livraison prévue à la ferme de Samuel. L’organisation criminelle albanaise qui se sert de la famille de Claude pour amener sa coke sur le territoire français ne vas pas aimer du tout. Où est passé Simon ? Et où est la came ?

Autour de cette situation de départ, Leclerc amène d’autres personnages, tous pris à la gorge par la crise, la disparition des emplois dans ces vallées excentrées, ou leur addiction aux stups. Autant d’individus qui rêvent de reconstruire leur vie ailleurs. Encore faut-il pouvoir le faire… Et avoir les moyens de le faire…



L’écriture de Leclerc est sèche, sans fioritures. L’essentiel est dit. Le récit avance – et parfois recule – avec punch. Les personnages sont finement cernés. Ils n’ont rien de caricatural ou d’excessif, ce sont juste des gens qui ont eu des coups de pas de chance; des moments où leur vie est partie en vrac. Une des grandes réussites de ce livre tient en cette façon de lier un polar d’une noirceur abyssale avec cette vision sociale. J’apporterai juste un bémol sur le final qui part un peu dans l’excès.

La lecture de ce roman est encore une fois due aux critiques élogieuses sur Babelio, dont celle de Kirzy.



Dans ses remarques finales, Nicolas Leclerc propose sa playlist des musiques de films qui ont créé l’ambiance de ce roman. L’auteur a bon goût (Burwell, Elfman, Revell, Horner, Djawadi, entre autres) et a entouré la création d’un climat musical atmosphérique rentré, qui effectivement fait bien penser à ces scènes de tension alors que la neige tombe dans une vallée et que chaque individu croisé peut faire basculer l’histoire.



Nicolas Leclerc : voilà un auteur que j’aimerais vraiment rencontrer à l’avenir...
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Toujours vivantes

J’avais un a priori positif sur ce livre avant même d’entamer la lecture. Les deux romans précédents de Nicolas Leclerc, La bête en cage et Le manteau de neige, étaient de franches réussites, avec des idées originales et témoignaient d'un vrai talent de conteur.

Avant d’entamer la lecture proprement dite, j’ai jeté un œil sur la playlist d’écriture, que l’auteur place toujours en fin d’ouvrage. Là, j’ai été un peu plus circonspect, ça sentait le roman d’ambiance, tendu, mais sans beaucoup d’humanité.



Bien vu, car c’est un peu ce qu’il m’a manqué au début du livre. Des personnages qui se croisent de façon improbable : deux jeunes migrants de Guinée en situation illégale, Sékou et Aïssatou, et un couple bourgeoisement installé dans l’arrière-pays niçois, François et Hélène. Pas un de spontanément sympathique. Pas beaucoup de contexte explicatif aussi, juste des actes, cliniques et pesants.

La suite va considérablement s’améliorer, dès que Aïssatou et Hélène se seront comprises par leurs attitudes, ou par leurs non-dits. Deux situations sans aucun rapport pourtant : d'un côté les traumatismes des chemins de l’émigration en Afrique – et en Europe, de l'autre l’apparent confort d’une femme au foyer, qui a tout pour être heureuse - n’est-ce pas François ?…



A partir de là, soit environ la moitié du livre, Leclerc m’a eu… Touché - coulé. Touché par un amour qui est une force intérieure et qui permet de résister aux drames et à l’exploitation sociale. Touché par une femme enfermée dans sa vie sans solution de sortie… Là, le talent de conteur a fait son effet. L'émotion a gagné.



Nicolas Leclerc a quitté son Jura. Mais il me gardera comme lecteur. Bravo.
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Le veilleur du lac

Ma première expérience avec Nicolas Leclerc était un peu trop fantastique à mon goût. Mais ne voulant pas rester sur ma première impression, j’ai suivi les conseils de mes collègues de la blogosphère et me suis lancé dans son dernier bébé. Et je m’en félicite !



La disparition mystérieuse et sanglante d’une famille est au cœur de l’aventure. Devant ce drame inconcevable, les langues se délient facilement. Plus l’enquête avance, plus on en apprend sur les personnages et plus les secrets remontent à la surface. Les protagonistes nous apparaissent alors tels qu’ils sont, avec leurs turpitudes. Tout ce qui paraissait idyllique se révèle beaucoup plus malveillant, à travers les rancœurs familiales, les jalousies, le racisme ambiant.



Chapitre après chapitre, l’auteur met en place un mode de narration qui alterne entre les investigations proprement dites et des extraits du journal intime du seul personnage dont on n’a pas de nouvelles. Les différents acteurs évoluent dans le même espace-temps mais à distance. On peut donc comparer les hypothèses des enquêteurs avec les véritables faits. Cette mécanique diabolique permet de dérouter le lecteur sur une multitudes de pistes pour pouvoir mieux le tromper. Ainsi, comme moi, vous n’aurez de cesse de changer d’avis sur l’issue de cette histoire.



Vous aurez compris que j’ai été conquis par cette lecture. Ma persévérance a payé et c’est une nouvelle fois la preuve qu’il ne faut pas rester sur ses aprioris. Je suis donc ravi de m’incliner devant Nicolas Leclerc, qui avec ce thriller aux petits oignons, m’a embarqué dans une histoire obsédante. Son scénario finement élaboré, ses personnages incarnés et ses retournements de situation m’ont tenu en haleine du début jusqu’à la fin. Fin, que je n’avais bien sûr pas devinée !



« Le veilleur du lac » sera un parfait compagnon pour vous effrayer au coin du feu.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Le veilleur du lac

Dans le Haut-Doubs, une famille entière disparaît. Les gendarmes de la commune comprennent vite qu'ils ne retrouveront pas la famille vivante...Sauf peut-être la fille aînée. Commence alors une enquête à rebondissements pour comprendre ce qu'il s'est passé et les cartes ne cessent d'être remuées.

C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, toujours heureuse de retrouver ma magnifique région dans ces pages. J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages et les descriptions. Il y a pas mal de rythme et je n'avais pas vu la fin arrivée. J'ai passé un très bon moment de lecture.

Merci à Seuil et Netgalley pour cette lecture.
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Le veilleur du lac

Le premier chapitre est glaçant : Maxence, âgé de onze ans, décrit la mort violente de sa mère et la terreur qu’il éprouve pour lui et son petit frère de sept ans. Caché derrière la porte de sa chambre, il s’étonne du silence de sa sœur, Fanny. Le récit s’arrête sans que l’on connaisse le destin des enfants.



Bruno Albertini est capitaine de gendarmerie, à Malmaison-le-lac, un village paisible du Jura. Il lui a été signalé la disparition de la famille Parisot. En explorant leur maison, il constate qu’elle a été nettoyée à l’eau de javel. Les premiers indices scientifiques révèlent qu’un massacre s’y est produit et que le coffre-fort a été vidé. La demeure est une scène de crime ; les corps ont disparu.



Les traces relevées montrent que la fille aînée ne fait pas partie des victimes. Le lecteur sait, dès le début, qu’elle est dans une voiture, avec Maïa, sa meilleure amie, sa sœur de cœur. Âgées de dix-sept ans, elles ont décidé de fuir leurs foyers et de partir en Allemagne. Fanny confie ses pensées et ses désirs, dans une longue lettre adressée à sa mère. Elle revient sur les raisons de son départ, ses colères, ses peines, etc.



L’intrigue alterne entre l’enquête française et les péripéties des adolescentes. A Malmaison-le-lac, les supputations les plus folles et diversifiées éclosent. Les habitants ont peur, émettent des doutes et veulent venger la famille Parrisot. La liste des suspects et des pistes s’allongent, sans que nous puissions déceler la vérité. Seul l’auteur la connaît et s’amuse de nous. Il distille des indices, mais ceux-ci ne nous frappent que lorsqu’il le décide. J’ai été la marionnette de sa plume. En parallèle, il traite des thématiques fortes, telles que le harcèlement, le repli des adolescents, la réinsertion, les relations familiales, etc. J’ai aimé cette proximité avec les personnages. Enfin, j’ai été bluffée par la conclusion et attristée par son réalisme, évocateur de notre société.



J’ai adoré ce suspense addictif.



Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Seuil pour cette masse critique privilégiée.


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La bête en cage

Entendez-vous dans nos campagnes

Dans le Haut-Doubs, la vie est rude. La montagne (le Jura), de petits hameaux, des hommes et des femmes qui peinent à joindre les deux bouts, les kilomètres qu’il faut faire dans la nuit pour rejoindre un boulot mal payé (quand on a la chance d’en avoir un), le froid l’hiver, où la température peut descendre à moins 20 degrés. Samuel lui est agriculteur : il élève des vaches laitières, il en a une cinquantaine. Son exploitation marche bien mais même s’il n’économise ni son temps ni son énergie, comme beaucoup d’agriculteurs, il est endetté. Toutefois, il a eu la « chance » d’être aidé par son oncle Claude, un « gros » entrepreneur de la région… Claude et son fils Simon ne font pas que dans les travaux publics : ils sont aussi partie prenante d’un trafic de cocaïne entre la Suisse toute proche et la France, aux mains de redoutables Kosovars. Et Samuel, redevable à son oncle, cache la drogue dans sa grange… Un soir, tout dérape. Samuel attend Simon qui doit effectuer une de ces fameuses livraisons -une centaine de kilos de cocaïne- mais Simon n’arrive pas… Claude et Samuel trouvent sa voiture accidentée, Simon mort et la drogue disparue…

Les personnages sont dévorés par cette bête libérée de sa cage, une bête qui n’épargne personne, ni Samuel, ni Chloé, ni Adnan, ni Thierry, Greg et Virginie. Tous pensent pouvoir s’en sortir, trouver un moyen de changer leurs vies, repartir « du bon pied » ou partir, tout simplement, laisser derrière eux cet hiver interminable, ces paysages glacés que la neige égaye avec peine. Au fil des pages nous en apprenons un peu plus sur chacun, sur la trajectoire qui les a amenés à ce point de convergence.

L’écriture est nerveuse et la construction du roman est particulièrement cinématographique. On imagine parfaitement le film qui pourrait en être adapté.

Nicolas Leclerc livre un polar rural âpre et très noir où se joue, l’espace d’une dizaine de jours, un drame implacable, un polar qui n’a rien à envier à ses cousins américains (pourtant plutôt doués dans ce domaine !).

Une réussite.

J’en profite pour vous recommander un documentaire qui m’a inspiré le titre de cette chronique :

https://fse.gouv.fr/actualites/entendez-vous-dans-nos-campagnes-un-documentaire-sur-les-jeunes-en-milieu-rural

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Toujours vivantes

Après un braquage d’un bar-tabac qui se termine en tirs échangés, Aïssatou et Sékou s’introduisent dans une riche demeure. Ils prennent ses habitants en otage : un cardiologue, François, et son épouse, Hèlene, à qui ils ordonnent de les emmener en Angleterre. Sékou est gravement blessé, aussi, le médecin est forcé de le soigner. Deux couples en cavale, l’un est sous la menace d’une arme, l’autre cherche à fuir la gendarmerie. Alors que les kilomètres défilent et que les chemins de vie se dévoilent, l’équation de départ se transforme.





En effet, le récit effectue des retours en arrière. Âgés d’à peine vingt ans, Sékou et Aïssatou ont déjà connu plusieurs enfers. La jeune fille a été mariée de force et a subi les mutilations et l’esclavage. Sa rencontre avec Sékou l’a sauvée. L’espoir d’un meilleur destin les a conduits à fuir. Amoureux, ils ont quitté la Guinée, pour rejoindre l’Europe. Pendant leur exil, ils ont aussi vécu l’horreur. Au fil des confidences, notre perception évolue. Nous comprenons que les malfaiteurs sont des victimes.





Le mariage d’Hélène et François révèle ses parts sombres. Dans le pays des Droits de l’Homme, sous des apparences de vie heureuse, des femmes ne sont pas libres. Notre empathie se déplace, ainsi que notre haine. Celui que nous abhorrons n’est pas celui qui tient les armes. Il conduit la voiture, possède la richesse et la respectabilité. Il est un pervers narcissique.





Toujours vivantes ! marie le genre du suspense à un roman noir, empli d’émotion. Ce livre est chargé d’humanité : celle que Nicolas Leclerc interpelle en nous. Il dirige notre cœur vers ceux qui souffrent, nous implorons la rédemption pour leurs actes et espérons que leur destinée dévie vers la paix et la liberté.





J’ai été meurtrie par le périple cauchemardesque de Sékou et d’Aïssatou. L’auteur explique les raisons qui les ont poussés à quitter leur pays, les conditions inhumaines et les terribles épreuves auxquelles ils ont été confrontés durant leur exil et celles qu’ils ont affrontées à leur arrivée. Pourtant, leur amour l’un pour l’autre n’a jamais faibli. J’ai, également, été touchée par Hélène, qui subit sans se révolter, puisqu’elle n’est pas entendue. Le rapt lui procure une prise de conscience. Elle fait des choix inattendus qui modifient les issues prévisibles. La frontière entre le bien et le mal n’est plus celle que nous connaissons.





Les femmes de ce roman m’ont particulièrement émue. La condition féminine, partout dans le monde, est au cœur de l’intrigue. Dans l’habitacle automobile, la réalité remplace les apparences, les failles se découvrent, des actes s’expliquent, des mains se rejoignent et la sororité s’exprime. Mais la loi reprend ses droits, la police est aux trousses des kidnappeurs. Le suspense est haletant et nous découvrons que nous espérons une issue contraire à la morale, mais plus juste.





J’ai adoré Toujours vivantes !





Je remercie sincèrement les Éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique privilégiée.




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Le manteau de neige

Premier livre de cet auteur et c'est plutôt pas mal.

Au début un bon page-turner.



Katia est haptophobe, elle ne supporte pas qu'on la touche. Elle porte des gants en permanence et ses parents le vive mal, surtout sa mère.

Son grand-père a été tué de manière très violente pas sa grand-mère qui était apathique depuis de très longues années. Alors que Katia et sa famille reviennent dans la maison de ses grand-parents, qu'ils n'avaient plus vue depuis ses 3 ans, Katia va faire la rencontre d'entités qui vont faire basculer son existence déjà bien mouvementée.



Vous l'aurez compris ce que j'ai pris pour un thriller est plutôt un genre fantastique. Mais il y a quand même le côté sanguin, à cause de toutes les violences décrites. Je pense qu'il aurait gagné plus d'attraits sans tant de morts.



Je voulais quand même savoir comment Katia parviendrait à dominer ce qui lui arrive.



Je laisserai donc peut-être la chance à un deuxième roman de l'auteur s'il croise ma route avec je l'espère moins de carnage que je supporte de moins en moins.

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Premier quart du livre

1. Dans quel département se passe l’action du début du roman ?

1. Hautes Pyrénées
2. Hautes Alpes
3. Finistère
4. Jura

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