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Critiques de Pablo De Santis (94)
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Le cercle des douze

Ce roman policier de l'Argentin Pablo de Santis (2007) est brillant. Mais est-ce vraiment un roman policier ? Oui mais pas seulement. Les lecteurs qui attendraient un récit policier historique bien réaliste et bien ficelé se déroulant à Paris à la veille de l'inauguration de L'Exposition universelle de 1889 seront déçus. Ce roman aux allures de policier à énigme est purement artificiel et parodique. Il rend un dernier hommage avec malice et subtilité aux Mystères de Paris et plus largement aux conventions du roman d'aventures policières du XIXè siècle. Pendant que le modernisme et le scientisme étincellent, le meurtre considéré comme un des beaux- arts vit ses derniers feux et les aristocrates décadents de la déduction s'éclipsent.



Le narrateur Sigmundo Salvatrio est le fils d'un humble cordonnier de Buenos Aires. Il a passé son enfance à reconstituer des puzzles et à dévorer La Clé du Crime, un illustré qui relate les exploits légendaires des douze plus grands détectives du monde. Ces histoires extraordinaires sont relatées par leurs assistants. Et justement en février 1888, le fameux Renato Craig, l'Argentin solitaire, fait paraître une annonce dans les journaux. Il se propose d'exposer pour la première fois son immense savoir à un groupe de jeunes gens. Ils sont très nombreux à postuler. Salvatrio est retenu pour des raisons qu'il ignore mais que le lecteur devinera facilement. A l'issue d' une première aventure, celle de l'infâme mage Kalidan, aussi trépidante que macabre dont il n'est pas du tout le héros, Sigmundo Salvatrio se retrouve seul à demeurer auprès du maître, honteusement diffamé et malade du cerveau. Or en mai 1889 doit avoir lieu l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris et le Cercle des Douze a été invité à y participer. Salvatrio s'y rend non pas pour remplacer son maître mais pour transmettre un message secret et servir d'assistant à Arsaky le célèbre détective parisien d'origine polonaise et co-fondateur du Cercle. Mais bientôt le cadavre de l'un des Douze est retrouvé au pied de la Tour Eiffel…





Ce roman se déguste plus qu'il ne se dévore. L'atmosphère "Fin de siècle" est délectable. On est baladé entre de grands pavillons lumineux et des ruelles obscures. Dans l'arrière salle d'un café étroit, un garçon de petite taille, presque un nain, transforme un liquide vert en absinthe. Une maison labyrinthique ressemble à un livre ouvert. Des pièces imprévues surgissent et sur les murs blancs s'étalent des écritures, des phrases énigmatiques et un mur entier est dédié au très ésotérique Desdichado de Nerval. D'excentriques personnages y circulent, s'intoxiquent en humant de vieux grimoires, une Sirène apparaît. Ce sont les derniers magiciens, alchimistes ou occultistes qui abhorrent l'infâme Tour Eiffel. On suit l'intrigue policière au premier degré dans les pas de Salvatrio, jeune homme naïf et dilettante et, dans le même temps, on joue au détective en remarquant des artifices bien connus du roman à énigme. Les lettres volées, les chambres closes, les phrases à décrypter. A l'intrigue principale se greffent d'autres récits enchâssés et on s'y perd avec délectation. Les récits extraordinaires sont racontés avec emphase par des assistants pittoresques et ne correspondent en rien avec la -fausse-réalité de l'enquête. Dans l'enquête, les policiers officiels locaux sont tous stupides, bien entendu. Les détectives n'en savent pas plus long mais se donnent de grands airs. Par exemple Renato Craig le mentor de Salvatrio réputé pour harceler les suspects jusqu'à leur faire commettre l'erreur fatale, se révèle bien incapable de confondre le Mage Kalidan et se laisse convaincre par un piteux mensonge. Les Détectives adorent s'embarquer dans des théories fumeuses et polémiquer. Ils trimballent des loupes gigantesques, des microscopes énormes, de grosses fioles et d'épais dossiers enrubannés avec eux qui impressionnent beaucoup. Mais ils ne voient pas ce qui est sous leurs yeux d'énormes phrases qui donnent la solution aux énigmes. Les clichés nationaux sont détournés. Les assistants viennent souvent des colonies. On y trouve un Hindou pour le Détective anglais, un Sioux pour l'Américain etc. Ils sont vêtus en costumes traditionnels qui passent bien entendu inaperçus dans l'Exposition. D'autres proviennent de « petits » pays et font semblant de ne pas comprendre quand on leur adresse la parole. Salvatrio le dilettante prend souvent un air affairé pour donner le change et faire croire à son maître qu'il a compris. Les femmes n'ont pas le droit d'être assistante et les assistants ne peuvent pas devenir détectives à moins que...



C'est sûr je lirai la suite : Crimes et Jardins
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La fille du cryptographe

A Buenos Aires en 1968, Miguel Dorey est un jeune universitaire qui s'est pris de passion pour la cryptographie. Sa référence en la matière est le professeur Ezequiel Colina Ross, spécialiste reconnu mais cependant marginalisé, dont il devient le disciple. Miguel en arrive même à fonder, avec quelques autres étudiants, un Cercle des Cryptographes au sein de l'université. Parmi eux, Eleonora, que Miguel a rencontrée lors d'une manifestation étudiante. Parce qu'en ces années-là, l'Argentine connaît elle aussi son "mai 68". La grogne estudiantine gagne bientôt les milieux ouvriers et syndicaux, qui s'insurgent contre le pouvoir autoritaire. le Cercle, lieu paisible purement intellectuel, hors du temps et détaché des contingences du quotidien, est peu à peu infiltré par quelques individus qui le transforment en une base arrière de la révolution. Quand les militaires prennent le pouvoir, ils "réquisitionnent" les étudiants du cercle pour les obliger à déchiffrer les montagnes de documents saisis par les sbires de la dictature. Malgré lui, Miguel décode un message aux implications encore imprécises, mais certainement dangereuses pour son entourage. Il parvient cependant à cacher sa découverte à son geôlier, et il est finalement relâché après des mois d'emprisonnement dans un sous-sol humide et insalubre. Mais il n'est pas libéré pour autant de ce maudit message, qui le poursuivra pendant son exil à Rome, puis à son retour en Argentine, et jusqu'à la mort de Colina Ross.



Ce roman ne raconte pas seulement la vie et la mort d'un cercle de cryptographes dans le contexte de la dictature argentine. Il y superpose d'autres intrigues, liées les unes aux autres : les relations compliquées entre Miguel, Colina Ross et Eleonora (dont on apprend très vite qu'elle est la fille du professeur) ; les recherches de Miguel sur un cryptographe anglais, grand ami de Colina Ross et qui mourut dans un "accident" de voiture ; ce que Miguel découvre en visionnant le seul (et quasi introuvable) film dans lequel joua la femme du professeur, elle aussi morte depuis des années. On plonge dans un monde d'énigmes et de secrets, dans lequel la réalité se cache entre les lignes, dans des non-dits ou derrière des codes. Malgré quelques longueurs et passages ... cryptiques (je n'ai pas tout compris des péripéties liées à l'infiltration du cercle), ce livre nous donne à voir une époque de soupçons, de dénonciations et de rivalités dans un climat de paranoïa exacerbée par le contexte politique. Ou quand la cryptographie, hobby conceptuel de quelques étudiants érudits et désoeuvrés, devient un outil bien réel au service d'enjeux privés et politiques périlleux.
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La soif primordiale

Aux détours d’une rue de Buenos Aires, je découvre La Forteresse, une librairie d’occasion où je m’y plais à fureter dans un joyeux bordel semi-organisé afin d’y dénicher la perle rare, un roman d’un auteur argentin que je ne connais pas encore, par exemple ce jeune Pablo de Santis. Là-bas, le gars, Santiago Lébron, qui achète, vend et surtout répare des machines à écrire me conseille, et m’offre un verre… Pas une Quilmes, dont j’aurais pourtant bien eu besoin pour étancher la soif après quelques déambulations littéraires en Amérique du Sud. Ni même un Bumbu ou un maté. Non, il me propose un élixir couleur sang, qui parait-il selon certains mythes nocturnes propose l’éternité.



Alors comment dire, les histoires de vampires, ça me laisse un peu de glace… Le pic à glace dans le cœur, ça dépend de la main qui me l'enfonce. Non franchement, l’histoire ne m’a pas passionné, par contre, j’ai plutôt bien aimé l’écriture de Pablo, et j’ai déjà prévu d’en lire d’autres. Un bon point tout de même.



Sinon, on erre entre les antiquaires, un club mystérieux, des morts suspectes et le ministère de l’Occulte qui va faire appel à Santiago pour sortir de l’ombre ces immortels et dépoussiérer les vieux bouquins. Mordre la poussière et boire une pinte de sang, c’était un programme prometteur et alléchant, mais ça reste du passé car loin de moi l’idée de venir un jour un de ces gars qui rêvent d’éternité. Heureusement, à l’ombre de ces vieux bouquins, on y trouve parfois son comte littéraire même si Dracula reste tapi dans l’ombre…
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La traduction

Dans une station balnéaire étriquée perdue quelque part sur la côte de la Patagonie argentine, se déroule un congrès international sur la traduction.



Dans ce lieu désolé du bout du monde, des cadavres de phoques se décomposent sur la plage, le temps est à la pluie ou à la brume, l'hôtel où sont logés les participants est à moitié en ruine, à moitié en cours de rénovation. Comme si cela ne suffisait pas à rendre le séjour sinistre, voilà que deux des congressistes meurent à quelques jours d'intervalle dans des circonstances suspectes, puis qu'un troisième est retrouvé sur la plage en état de choc.



Le narrateur mène l'enquête, où il sera question de langues hermétiques, et des anciennes relations d'amour/amitié qu'il a entretenues avec deux des participants au congrès (mais pas ceux qui sont morts).



N'attendez pas de ce roman un suspense trépidant. Dans cette sorte de huis-clos brumeux, l'atmosphère est feutrée, mystérieuse, confuse, à un cheveu du fantastique. La réflexion sur la traduction et l'interprétation est intéressante et profonde, l'ambiance grise est bien rendue, l'écriture fluide, mais la fin m'a paru abrupte et laisse une impression d'inaboutissement. Peut-être me faudrait-il une deuxième lecture pour mieux cerner les métaphores et les subtilités d'interprétation.
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Crimes et jardins

Ce roman policier argentin de 2013 est un sombre jardin labyrinthique construit avec le plus grand soin pour nous perdre.

Il se déroule en 1894 à Buenos Aires. On retrouve avec plaisir le jeune Sigmundo Salvatrio que nous avions quitté à Paris durant l'Exposition universelle, quatre ans auparavant. Son maître Renato Craig éminent membre du Cercle des Douze agonise. Salvatrio se retrouve bientôt seul avec la veuve dans une grande maison lugubre . Elle le laisse s'installer dans le bureau du défunt. Et elle s'enferme dans son jardin d'hiver pour y cultiver des plantes rares et les protéger avec cruauté des invasions de fourmis. Heureusement, Salvatrio a bientôt du travail. le poète et journaliste Jerónimo Seguí lui demande de rechercher Reiner un de ses amis, antiquaire. Salvatrio découvre son cadavre dans la fontaine de son jardin délabré. Une statuette de Narcisse est méticuleusement attachée à hauteur de son ventre. Sigmundo oriente l'enquête vers le club Sub rosa qui comprenait 5 membres occupés semble-t-il à discuter de l'esthétique du jardin : le poète, l'antiquaire, un médecin aliéniste, un chasseur et un riche marchand de sel. Les uns sont partisans d'un jardin édénique qui tente de recomposer l'état sauvage du monde antérieur à la civilisation. Les autres placés sous le signe de l'Atlantide voient dans le jardin un modèle d' ordre idéal où le génie humain se distingue par le dessin. Les cinq membres du club avaient l'habitude de se rencontrer chez Baltazar Dux Olaya, le roi du sel, père de la très jolie Inès, devenue folle suite à un viol. Parallèlement la veuve Craig demande à Salvatrio d'enquêter sur la mort du frère d'une amie, intervenu à « l'hôtel des suicidés ».

Le livre est labyrinthique, très riche en rebondissements, divertissant et brillant. Il est plein de mystères et de symboles que nous essayons de décrypter en même temps que Salvatrio. Chaque crime est associé à un personnage mythologique célèbre : Narcisse, Actéon, Prométhée et Polyphème. Toute l'enquête est plaisante et se double d'une réflexion sur les jardins. Théorique d'abord avec le discours des pseudo-philosophes, pratique ensuite avec l'enquête elle-même. On est toujours entre civilisation et barbarie, ordre et désordre. A la fin les jardins édéniques ou ordonnés sont détruits. Restent les ruines. On peut alors en élaborer de nouveaux.

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La soif primordiale

Je ne connaissais pas du tout cet auteur, c'est grâce à une critique récente de missmolko1 que j'ai découvert ce roman, qui m'a énormément plu.

Il y a des livres qu'on ouvre comme ça, un peu par hasard et qu'on a du mal à lâcher, même pour aller manger ou dormir, qu'on pose sur un coin de table parce qu'on est occupé mais qu'on reprend dès qu'on a cinq minutes de libre devant soi avec le risque de renverser du chocolat chaud dessus ou de le repeindre avec des projections de dentifrice, selon ce qu'on fait !



L'histoire se situe en Argentine dans les années 50 mais ni le lieu ni l'époque ne sont beaucoup décrit et ça pourrait presque se passer n'importe où ailleurs.

Un jeune homme, Santiago Lébron, va commencer à travailler comme réparateur de machines à écrire dans un grand journal et par le plus grand des hasards, il va devoir rédiger des articles ésotériques et faire partie d'une sorte de club très mystérieux, ce qui va l'entraîner dans le milieu des librairies et des antiquaires, mais même ces mots ne semblent pas avoir la signification qu'on leur connaît....

Les antiquaires semblent être des personnes dotées de pouvoirs particuliers, mais est-ce une légende liée à leur métier ou une réalité ?



J'ai été totalement envoûtée par cette histoire, parce qu'on ne sait pas trop vers quoi elle tend, parce que le héros, bien que jeune et sans expérience n'est pas complètement stupide, parce qu'on y rencontre des personnages fascinants, parce que l'intrigue est captivante, parce qu'il y a du suspense, de l'amour, des dangers, parce qu'une bonne partie de l'histoire se déroule au milieu des livres et autres objets anciens et qu'à chaque page, je n'avais qu'une envie, tourner la suivante tout en espérant ne pas terminer le livre trop rapidement pour prolonger le plaisir.



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Crimes et jardins

C'est mon deuxième roman de cet auteur, je venais juste de lire "La soif primordiale" et j'ai tout autant aimé "Crimes et jardins".

L'auteur a un style très poétique et presque philosophique par moment, tout en restant simple et compréhensible.



L'histoire est une fois encore pleine de tours et de détours, à l'image de Buenos Aires, la ville dans laquelle se déroule l'action en 1898.

Un jeune détective va devoir enquêter sur la disparition d'un antiquaire et à partir de là, il va être entraîné dans une aventure tortueuse qui va lui faire rencontrer un chasseur, un psychiatre, un journaliste, un magnat du sel, des férus de jardinage, d'étranges philosophes, des illuminés, des fous, d'autres détectives....



J'ai aimé cette ambiance qui nous fait découvrir des univers hors du commun comme ce club de "jardiniers psychiques" par exemple.

La folie, la poésie et l'occultisme ne sont jamais bien loin dans les histoires de Pablo de Santis et cela donne une atmosphère très particulière à ses romans. Personnellement, j'ai été envoûtée !
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La soif primordiale

Pour mon challenge "Le tour du monde en 8 ans", j'ai besoin cette fois mes valises en Argentine. La soif primordiale est un roman qui me faisait envie depuis quelques temps et je suis ravie de l'avoir lu.



Malgré un démarrage un peu lent, le lecteur est vite pris dans le suspense au point ou je dois vous confesser que j'ai mis mon réveil a sonner plus tôt pour pouvoir le finir avant de partir travailler.



Pablo de Santis revisite ici le mythe du vampire qui fait couler tant d'encre depuis des siècles. Dans son roman on les appelle "les antiquaires", puisque qu'ils collectent les vieux objets et vieux livres.

"Je découvris un passe-temps auquel Calisser n'avait jamais accordé d'importance : la recherche de ce que les livres gardaient entre les pages. J'y trouvais un billet périmé, une photographie de mariage, des fleurs séchées, une lettre décolorée, des programmes de cinéma, un ticket de tramway de la défunte Compagnie du Sud. Je contemplais longuement ces traces de lectures, ces marques laissées dans des livres lus dans le tramway, le métro, au lit, a la plage, au café. J'aimais ma collection, elle formait les lettres d'un message secret. Je rangeais ces reliques dans une vielle boite de thé Cross&Blackwell" Moi l'amoureuse des livres forcement ce passage m'a beaucoup plu.

Ils évitent bien évidemment aussi le soleil et préfère sortir la nuit. On est loin des vampires prédateurs puisque qu'ils se nourrissent d'un élixir qui substitut le besoin de sang.



Malgré le fait qu'il soit publié dans la collection Science Fiction, j'ai aimé qu'il y ai peu d'éléments fantastiques et j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de très réaliste dans ce roman. Les vampires de ce roman sont plus ou moins comme vous et moi.



Dans ce roman c'est plutôt l'ambiance qui est toujours un peu inquiétante : "-Nous avons tous un ennemi que nous ne soupçonnons pas, et auquel nous ne pensons peut-être jamais, mais qui passe des nuits blanches a réfléchir au mal qu'il peut nous faire. Il y a toujours un ennemi quelque part qui nous tient pour responsable de tout ce qui cloche dans sa vie."



On tourne les pages sans s'en rendre compte et je vous recommande vraiment cette lecture. Mon seul regret est que l'Argentine est très peu décrite, ainsi que l'époque. J'aurai aimé en savoir un peu plus. Malgré ça le roman reste très bon. Cétait ma première rencontre avec l'auteur, je suis maintenant curieuse de découvrir ses autres romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le cercle des douze

Douze détectives sont rassemblés à Paris à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. ils viennent du monde entier, les récits de leurs succès font la gloire des journaux et l’un d’eux va être assassiné sur la tour Eiffel à peine achevée.

L’histoire nous est racontée par l’un des assistants de ces célèbres détectives, Sigmundo Salvatrio un jeune argentin, qui va aider Viktor Arkazy, le détective français à résoudre cette enquête complexe.

Plus qu’un roman policier, cette histoire nous fait découvrir les dessous de l’exposition universelle, avec ses innovations technologiques et ses détracteurs, un milieu où les secrets sont nombreux.

Cette enquête est tortueuse à souhaits, pleine de mystères et de rebondissements avec une pointe d’ésotérisme.

Au passage, les détectives en prennent pour leurs grades, car même s’ils ont parfois de bonnes techniques, leur ego est souvent bien démesuré.
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L'hypnotiseur

Un hypnotiseur hypnotisé, il s'est fait volé son sommeil et ses rêves, à la recherche de son ravisseur, trouve refuge dans un hotel; mais que faire dans un hotel, rencontrer des âmes grises, des traces de son passé, et pourquoi pas dormir !?

Couleurs sombres digne d'une ambiance argentine !
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La fille du cryptographe

Ce que j’ai ressenti:





***Fallait-il être sourd pour entendre les secrets?



Doté d’un don, plus qu’un handicap, Miguel Dorey est un passionné de cryptologie, tellement obnubilé par les mondes enfouis, les mots perdus, les messages cachés, qu’il prend la décision de créer un groupe, Le Cercle des Cryptographes. Un cercle d’intellectuels où les rivalités font rage, où les secrets font et défont l’énergie de cohésion. Et en plus, la beauté et le mystère de La fille du cryptographe vont emmener les membres les plus investis sur des chemins de traverse obscurs…Entre amitiés opportunistes et jalousies dissimulées, la magie des secrets n’aura jamais autant briller…



« La cryptographie nous intéresse parce que nous ne savons pas ce que pensent ceux qui nous entourent et parce que souvent nous ne savons pas ce que nous même nous pensons. »



***Fallait-il être fasciné pour s’y entendre en cryptographie?



Chercher les lettres, deviner les mots, inventer les codes…Une activité qui peut susciter tellement de convoitise en temps trouble…Pablo de Santis nous embarque en Argentine, aux frontières d’une dictature et d’une révolution naissante, et place son petit groupe de passionnés au centre de toutes les attentions. Des services secrets à la politique, ils veulent tous exploiter, leurs talents…Mais jusqu’où peut-on aller en temps de crise? Et les décryptages ont-ils la même valeur? Jusqu’à quel point un secret peut t-il hanter? Autant de questions, qui laissera à Miguel, un curieux goût de sel…



(…) mais la vie est si prolixe et si changeante que ce qui n’était pas continûment présent s’évaporait dans l’air.



***Fallait-il être subjugué pour adorer La fille du cryptographe?



Ceci est une lecture des plus intéressantes, une lecture qu’il faut apprécier, lire et relire pour en saisir toute la symbolique cachée. Prendre des notes, relever toutes les citations, faire des recherches personnelles sur le contexte, se laisser prendre aux jeux des secrets, cela fait deux semaines, que je l’ai fini, et je n’arrivais pas à quitter cet univers, pour justement en saisir toute l’essence…Tellement riche qu’une première lecture ne peut suffire, il faut extraire le sens premier pour deviner la portée, plus intense, de cette intrigue…C’est rare quand un livre fait ce genre d’impression forte…Alors, j’ai apprécié ce moment…Subjuguée, par l’évanescence de La fille du cryptographe.



Il n’y a pas de message secret dans cette affirmation: Initiez-vous à la cryptographie, lisez cette nouveauté Metailié!



« La folie, c’est poursuivre dans le temps ce qui n’a plus la moindre suite. »







Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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La traduction

Pablo de Santis est un auteur vraiment à part.

Il adore les atmosphères gothiques, le mystère, les univers à la limite du fantastique, la philosophie et la poésie, et on retrouve un peu de tout ça dans chacun de ses romans.



Un congrès a lieu dans une ville côtière désertée, en Argentine.

Le temps est maussade, la ville semble vide, l'hôtel est en travaux, des phoques morts pourrissent sur la plage et les participants sont tous des traducteurs d'obscurs recueils ésotériques ou des linguistes spécialisés en hermétisme...

Dans ce décors déjà pas très enjoué des morts suspectes vont venir bouleverser le quotidien des participants du congrès.



J'ai bien aimé cette ambiance surréaliste mais heureusement que le roman est court (150 pages) car la morosité et la dépression sont aux aguets et on sent bien qu'elles attendent un faux pas de notre part pour nous tomber dessus et nous écraser de tout leur poids.



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Le calligraphe de Voltaire

Trop de mystères tuent le mystère !

Je reconnais bien humblement n'avoir pas compris grand chose à ce roman...



Un jeune homme travaillant comme calligraphe au service de Voltaire est envoyé en mission secrète à Toulouse. Déjà, à ce niveau, le but de sa mission ne me semblait pas très clair.

Et ce n'était que le début...!



Car au cours des mois suivant, le jeune homme va être confronté à des tas de personnages étranges et de situations très bizarres, sans qu'on sache bien qui sont toutes ces personnes et quel est le but final de tout cela.

Il va avoir affaire à un bourreau, à des moines, à des fabricants d'horloges ou d'automates, à des femmes mortes qui se promènent en ville et à d'autres qui se font écrire sur la totalité du corps, mais aucune de ces rencontres ne m'a aidé à comprendre cette histoire.



Certes, l'auteur est connu pour écrire des romans à la limite du fantastique et pour faire souvent des incursions dans le monde de l'ésotérisme mais ici, tout est tellement obscur que rien n'a de sens.

J'ai donc eu un peu de mal à aller au bout des 170 pages du roman et j'en ressors à la fois déçue et consternée.
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La soif primordiale

Santiago est réparateur de machines à écrire. Un beau jour, il est embauché pour réaliser la grille de mots croisés du journal dans lequel il livrait les machines réparées, et dévient par là-même responsable de la rubrique ésotérique du journal, et conseiller auprès du ministère de l'Occulte. Bien qu'il ne croit pas plus que ça au monde de l'occulte, cette double casquette lui permet de vivre plus que décemment, et Santiago remplit les missions qu'on lui confie avec plus ou moins de bonne grâce. Jusqu'à ce qu'il soit chargé d'assister à une rencontre entre grands spécialistes intellectuels, réunis pour voir de leurs yeux un mystérieux antiquaire. A cette occasion, il rencontre la belle Luisa. "Je sentis cet élancement douloureux que l'on éprouve devant une femme véritablement belle. Et perçus le message secret que murmure toujours la vraie beauté : Tu ne m'auras pas." Le coup de foudre est à sens unique, et le promis de la belle fait partie de la communauté d'intellectuels du surnaturel. A ce sujet, qu'est-ce donc qu'un antiquaire ?

- Quelqu'un qui vend des antiquités ?

Il soupira, agacé.

- Quelqu'un qui n'est pas affecté par le passage du temps ni par la maladie et qui ne peut connaitre qu'une mort violente. On leur prête un pouvoir de transfiguration quand ils se sentent en danger.

- Ils changent d'aspect ?

- Il ne vous est jamais arrivé de reconnaitre de la fenêtre d'un train ou dans une foule quelqu'un qui est mort ? Quand cela nous arrive, c'est que nous avons vu un antiquaire.

Oui mais… la réunion tourne mal et le mystérieux invité est assassiné sans autre forme de procès. Aussi, dès qu'une ébauche de projet concernant ces antiquaires se reconstitue, Santiago s'arrange pour les avertir du danger et... se retrouver dans une situation critique.



J'ai apprécié la première partie de ce récit raconté à la première personne, avant que Santiago ne rejoigne les rangs des antiquaires. Les premiers chapitres sont drôles et fantaisistes, plein d'imagination, avec des chaises de dentiste transformée en appareil à effacer les lignes de la main, le gout du secret, la communication via boite postale, tout ce mystère plein d'attentes et de promesses. La seconde partie du livre m'a moins intéressée, je suis restée à côté, comme on dit. Ce n'est pas que la lecture soit pénible, ou l'écriture désagréable, au contraire, Pablo de Santis nous propose parfois de jolies formulations qui sonnent comme des aphorismes, c'est juste que l'ensemble manque de sentiments, d'émotions, de passion, de tension, d'action, de frustration. J'aime les lectures qui font réagir, qui dérangent ou qui bouleversent, qui bousculent ou réconfortent. Or, j'ai lu La soif primordiale (et dans primordiale, il y a quand même une idée de "nécessaire", de "vital", d'irrépressible", non ?) "intellectuellement", j'ai suivi la transformation, la quête, la rébellion, la vengeance… de Santiago, mais je suis restée indifférente à son histoire. Je ne me suis pas ennuyée, ce livre ne me laissera un souvenir désagréable, mais je l'oublierai sans doute très vite.
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La fille du cryptographe

La fille du cryp­to­graphe est un superbe roman de l'argentin Pablo de Santis avec une intrigue assez complexe, qu'il enrobe d'une écriture fascinante et très précise.



Si comme le titre du livre l'indique, la cryp­to­gra­phie occupe une part essen­tielle de l’intrigue, Pablo de San­tis intègre habilement cette discipline dans l’histoire récente de l’Argentine dans la période qui pré­cède le coup d’Etat mili­taire du 24 mars 1976.



Il nous livre ainsi un roman foisonnant, qui mêle habilement cette histoire argentine des années 1970-1980, les heures sombres de la dictature , le codage, et la trahison. Un roman dont on a peu parlé, à découvrir en urgence!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La soif primordiale

Je suis plutôt mitigée après avoir refermé ce livre. Tout dans la quatrième de couverture m'avait attirée : le côté historique tout d'abord, avec la didacture argentine ; le côté mystérieux ensuite avec l'occulte ; le thème, enfin, avec le personnage principal évoluant au milieu de vieilles machines à écrire.



S'il est vrai que j'ai trouvé intéressant le début du roman, mettant très vite en scène tous ces facteurs qui devaient contribuer à faire de cette lecture un vrai moment de plaisir, j'avoue m'être très rapidement ennuyée. Le côté historique, la didacture en Argentine, n'apparaît pratiquement pas, ce qui, déjà, est un point négatif pour ma part. Ensuite, j'ai trouvé des longueurs à n'en plus finir. Il est vrai que j'aime généralement les romans où les actions ne laissent pas le lecteur souffler, ce qui n'est pas le cas ici. Quant aux vampires, certes l'idée était bonne, mais je crois qu'il faut laisser définitivement ce thème à Sheridan le Fanu ou à Bram Stoker.



Je reste persuadée qu'avec un rythme plus soutenu, ce roman aurait eu une autre envergure et m'aurait plu. Là, je reste un peu dubitative...



Merci à Ys de News Book pour ce partenariat ainsi qu'aux Editions Métailié.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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La traduction

Voici un petit opus bien sympathique.



Mais surtout, n'allez pas lire le quatrième de couverture car il en dit trop et trop de choses inexactes en plus. Quelle engeance ces éditeurs parfois !



Un congrès de traducteurs, de traducteurs intellectuels qui pensent la traduction, a lieu dans un village balnéaire perdu et désolé. Des phoques meurent bizarrement et puis un congressiste et il ne sera pas le seul. Mais que se passe-t-il dans cet hôtel à moitié inachevé d'une côte perdue d'Argentine ?



C'est bien enlevé car j'ai voulu absolument terminé ma lecture en un peu plus d'une journée. Sans être un vrai polar, il s'agit d'un entre-deux de littérature sud-américaine entre enquête et roman. Pas mal du tout.
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Cobalt

C’est un thriller fantastique, un pharmacien, un agent spécial retiré des affaire, à qui l’on demande, dix ans après sa retraite, de réaliser une nouvelle mission, quatre assassinats un peu particuliers. J’ai adoré le traitement graphique du récit, quatre chapitres, quatre univers colorés très subtil, un graphisme à la manière sérigraphique, un noir plus deux douleurs utilisées uniquement en aplats, en surfaces avec un choix de nuances doux et subtil :

- 1er chapitre : Rose et bleu pétrole

- 2e chapitre : saumon et bleu ardoise

- 3e chapitre : mauve et beige

- 4e chapitre : vert d’eau et brique

- Conclusion : Rose et bleu pétrole

Ces gammes créent une ambiance un peu rétro et moderne à la fois, veloutée mais inquiétantes, il y a un côté polar des années 50, dans le déroulé du récit et le propos, accentués par l’architecture, la devanture du magasin, les costumes et les silhouettes des personnages, et les moindres accessoires. Le traitement très original nous embarque dans cette histoire pourtant très simple, sans doute déjà vue, mais jamais de cette manière. C’est même le graphisme qui donne tout son attrait, son caractère et sa force au récit. Un belle réussite.
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Cobalt

Le pitch de Cobalt n’est pas d’une grande originalité : un agent dormant est réveillé pour aller éliminer un gouvernement d’êtres malfaisants qui fait régner l’obscurité dans une ville.



Sauf que,

- le héros-narrateur est atypique : c’est un apothicaire sexagénaire tenant davantage du Nero Wolfe ayant réussi à sortir de son fauteuil que du Sherlock Holmes;

- il y a un côté Reservoir Dogs pour les noms des protagonistes : Cobalt, Cuivre ou Zinc;

- il y a un côté John Carpenter pour l'algue noire extraterrestre qui a pris possession de notables de la ville;

- il y a un côté John Le Carré, Eric Ambler et romans d’espionnage pour les éléments d’espionnage;

- il y a un côté hommage aux grands anciens (pas ceux de Cthulhu) avec quelques références disséminées dans le texte - par exemple, la première mission de Cobalt est de tuer le capitaine Morand qui vit à l'hôtel Titanic.



Collaboration entre l’écrivain Pablo De Santis et le dessinateur Juan Saenz Valiente, Cobalt est relativement court pour un roman graphique - ce n'est pas du 48cc mais presque - sans que cela ne constitue un problème. Bien au contraire. Avec d’un côté le travail graphique de Juan Saenz Valiente et de l’autre la rapidité d’exécution du scénario de Pablo de Santis, ce Cobalt ne saurait constituer un compte d’apothicaire mais plutôt un ovni (à découvrir) en provenance d’Argentine.
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Le cercle des douze

Je tente la métaphore mécanique, inspirée par la célèbre silhouette qui figure sur la couverture. Telle l'ascension (pedibus, bien sûr) de la Tour ne laissant voir, au cours de l'effort, qu'un entrelacs de poutres et de rivets, la lecture de ce Cercle des douze laisse une sensation d'avancée un peu laborieuse avant d'en arriver au dénouement, à la résolution de l'énigme, sauf que, dans mon cas, la vue panoramique promise est restée quelque peu brumeuse.

Le point fort de ce livre est sans nul doute le contexte qu'il puise dans l'Exposition universelle de 1889, devenue culte grâce à sa création emblématique, la Tour Eiffel. Construction incroyable et singulière, elle exerce un pouvoir d'attraction qui n'a pas échappé à la maison d'édition et a motivé le choix de la couverture. Si l'on ajoute qu'il s'agit d'une histoire de détectives donc d'énigmes, les ingrédients sont réunis pour intéresser le lecteur. Sauf que le lecteur a intérêt à être motivé pour aller jusqu'au dénouement. Il doit déjà supporter une première partie assez longue où d'emblée il faudrait croire que les détectives (du XIXème siècle) exercent de part le monde une forme de fascination au point de susciter la publication de revues, lues avec empressement par des sortes de fans. Cet enthousiasme plaqué m'a semblé quelque peu artificiel. L'histoire qui débute à Buenos Aires (l'auteur est argentin) nous est présentée par Sigmundo Salvatrio, grand admirateur des détectives, qui trouve une occasion en or de s'approcher du plus célèbre enquêteur privé de son pays, Renato Craig lorsque celui-ci, rompant ses habitudes de solitaire, lance une académie où il se propose d'enseigner son savoir et par là même, choisir enfin un assistant. Si le lecteur doit être motivé pour poursuivre sa lecture, ce n'est pas tant en raison du propos qui nous est proposé (après tout, il est courant d'avoir une impression d'artificialité au début d'un livre quand l'empathie avec les personnages n'est pas établie, quand le liant n'a pas encore pris) mais en raison du style, bien trop pesant (trop de phrases avec un groupe nominal suivi de deux points, utilisation des "il y a", "il y avait"...). Je ne sais pas si c'est une question de traduction car je suis perplexe quant à la capacité (ou le droit..) d'un traducteur à transcender un texte au point de lui donner une finesse littéraire si, initialement, celui-ci en est dépourvu. Heureusement, la qualité du style va en s'améliorant au cours de la lecture.

Sigmundo est envoyé pour représenter Craig, compromis dans une affaire, à la réunion du Cercle des douze dans le cadre de l'Exposition universelle. En effet, l'art de la déduction se doit d'être représenté au même titre que les autres arts et métiers. Chacun des détectives présents y va de son interprétation du métier. Certaines exégèses sont un peu embrouillées mais elles ont l'avantage d'être illustrées par une sorte de "digest" d'énigmes emblématiques dont chacune pourrait servir de source d'inspiration à un roman policier.

Alors que la conférence bat son plein, l'orgueil de ces fins limiers est provoqué par l'assassinat de l'un d'entre eux. Darbon, détective de Paris qui enquêtait sur les ennemis de la Tour Eiffel a basculé, à grands renforts d'huile, dans le vide depuis le deuxième étage. C'est l'un des aspects les plus intéressants du livre. On apprend ou on réapprend que la Tour, loin d'avoir suscité l'unanimité, a eu des détracteurs féroces (et pourtant, elle devait être démontée !). Au passage, l'auteur rétablit un peu la paternité de Koechlin, l'assistant d'Eiffel, dans la silhouette si particulière qui caractérise l'édifice. Ce livre, c'est la revanche des gens de l'ombre, des assistants...

Arzaky, l'autre détective parisien s'empare de l'enquête, aidé par Sigmundo. Leurs pas les mènent dans le milieu d'une secte d'hermétistes (mais plusieurs autres noms sont employés) qui considèrent comme un outrage ce symbole triomphant du positivisme (si j'ai bien compris...). Puis, nous les suivons dans l'intéressante Galerie des machines, l'autre grande attraction de cette exposition. Au cours de cette enquête, le jeune Sigmundo apprend, fait ses armes et éprouve à plusieurs reprises sa loyauté. Les ressorts compliqués de l'énigme rendent ce parcours initiatique cependant moins saillant qu'il ne le mérite, ce qui est regrettable car il est assez finement mené.

Un livre qui aurait gagné selon moi à faire quelques choix. Déjà servi par un contexte historique prégnant, il n'avait peut-être pas besoin d'être étoffé encore par autant d'idées, de rebondissements et de personnages (on est quasiment à la vingtaine...). Je l'aurais davantage apprécié un peu éclairci, gracieux comme la Tour Eiffel...


Lien : http://leschroniquesdepetite..
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