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Critiques de Patrice Gain (449)
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De silence et de loup

Je me suis laissée embarquer dans cette sombre et froide histoire avec un réel plaisir, et d'une traite, une panne d'électricité ayant privé ma ville 8 heures durant, (et ce dès l'aurore) c'est sur un banc que j'ai accompagné Anna, une journaliste française qui avait besoin de réapprendre à respirer après des malheurs intimes inimaginables Sa petite fille de 6 ans morte accidentellement(?) et le suicide de son amie.

Elle accompagne une équipe de scientifiques bien au delà du cercle polaire, ils sont sur un voilier qui sera pris par les glaces.

Hormis le climat que l'on imagine, un huis-clos sous tend toujours des frictions, voire des drames aussi.

Anna écrit un journal qu'elle remettra à une participante ,Jeanne, qui aura la chance de quitter la Russie avant elle. Il lui faudra remettre ce journal au frère d'Anna, devenu moine chartreux. Anna veut-elle venger les sévices subis par sa petite Zora? A t-il , lui quelque chose à expier? En effet , pour des raisons obscures Anna reste bloquée en Sibérie, seule une évasion pourrait la sauver , mais à travers la toundra à perte de vue, même accompagnée d'un loup, ce peut être mortel. A ce moment l'essentiel est d'accomplir sa vengeance. Ce thriller sombre, comme" Climax" de Thomas B. Reverdy rend compte lui aussi de l'agonie de la planète, de l'Arctique en particulier, de ses habitants, ainsi que des ours blancs, derniers grands prédateurs avant l'homme.Des virus à venir aussi avec la fonte du permafrost.

J'ai apprécié une remarque triste , mais juste: d'aucuns veulent recréer les mammouths mais ne sont pas fichus de protéger les derniers ours blancs chassés encore par une certaine oligarchie internationale, et surtout privés de leur immensités de glace.

Un superbe roman .Merci aux Edts A.Michel.

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Denali

Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche.

C'est l'histoire de Matt, qui voit sa vie s'effondrer petit à petit après la mort de son père. Ce n'est pas un polar, mais un roman noir. On voit Matt essayer de se raccrocher à tout ce qu'il peut, d'abord sa mère, puis sa grand-mère et enfin son frère. La vie prend un malin plaisir à ne lui fiare aucun cadeau.

Je n'ai pas détesté ce roman, loin de là, mais il ne fera pas partie de mes meilleurs souvenirs de lecture. Déjà, j'ai des difficultés à envisager qu'un adolescent peut se retrouver totalement seul sans tuteur, sans que personne ne réagisse. Une fois ce détail mis de côté, on se met à prendre en pitié Matt qui va subir les évènements, sans aucune réaction de sa part ou si peu. Sa passivité m'a un peu agacée, mais face à la violence de la situation, je comprends qu'il puisse rester hagard. Il a tout de même essayé de mieux connaître sa famille et surtout de comprendre pourquoi tout en est arrivé là.

J'ai trouvé le côté Nature Writing un peu survendu par le résumé et la couverture. Même si le cœur de l'intrigue est directement lié à cette montagne, le déroulé de l'histoire s'en éloigne beaucoup.

En résumé, une lecture pas désagréable, mais pas inoubliable.
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Terres fauves

Ce que j’ai ressenti:



Je suis d’humeur animale. D’ humeur à réveiller l’ours qui sommeille en moi. En promenant mes ailes sur Terres Fauves, il y a eu un choc. Thermique et épidermique. J’ai bien dû crier. De l’homme à l’animal ou de l’animal à l’homme, il y a eu quelque chose de sauvage dans ces pages. Paralysée par la peur et pétrifiée par ces moments intenses de solitude, Valdez m’a donné l’impression d’être un lieu de tous les dangers. J’ai manqué défaillir sur des mots incisifs, devant l’élégance de cette nature hostile, et surtout face à la part animale en chaque homme. J’ai bien dû crier, mais je ne m’en souviens pas, parce que c’était le cauchemar de David McCae, mais c’est mon sang qui faisait des tours…La peur est transmissible. Hautement contagieuse, comme l’élan fou à se risquer sur les plus grands sommets. Il faut bien aller frôler les limites du corps et de l’esprit, pour voir s’éveiller le fauve…



"Il débarque les gars ici et moi je regarde la nature les prendre. Des fois j’aide un peu."



Tant d’horreurs et de beautés en Alaska, c’est terriblement exaltant. Ce roman noir, c’est avant tout des sensations puissantes. C’est vraiment ce que je retiendrai de cette lecture intense. De l’homme face au vide, au froid, à la nature, au monde animal. Patrice Gain nous offre quelques instants d’émotions pures de vertige. J’ai bien dû crier. Essayer d’expulser cette part animale qui est venue se rappeler à moi, quand on s’approche de trop près de nos plus grandes angoisses…



"-Des fois, les mots, ça venge."



Je suis d’humeur animale. Un mot, c’est comme un cri. Et là, nous avons 254 pages de mots écrits. Donc je crie encore, avec force et détermination. Par instinct, par survie. Terres Fauves est rentré en moi par effraction. Et il en a laissé un peu de terre remuée avec quelques poussières d’os, et une porte ouverte sur ce qu’il y a de pire en l’homme. J’y ai même croisé un ours. Je ne saurai dire ce qui m’a effrayée le plus…À découvrir de toute urgence!



"Dans la seconde, j’ai senti la terre vibrer et un éclair fauve a traversé l’espace. "



Ma note Plaisir de Lecture 9/10.
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Denali

Lorsqu’il apprend la disparition de son père lors d’une expédition sur le Daneli, Matt assiste à l’effondrement de sa mère et à la dérive délinquante de Jack, son frère aîné. Quand la grand-mère qui l’avait accueilli meurt à son tour, Matt met tout en oeuvre pour échapper aux services sociaux censés le protéger.

Au cœur du Montana, il réussit à organiser sa survie dans la maison en rondins de bois. Celle d’un petit Robinson fasciné par la nature sauvage, capable de se lever la nuit pour suivre le vol d’une chouette avant de s’égarer sous la lumière pâle de la lune.

L’auteur fait de la maison la gardienne de secrets, mais comme dans un western, les méchants débarquent : Jack, son ami Ron et les trafiquants de Seattle. Loin de clore la recherche du fils, les drames que vont vivre les frères ne font que raviver le mystère de cette filiation.

La nature a une place prépondérante dans ce roman. Dominé par le Denali qui culmine à 6190 mètres

Patrice Gain a su m’embarquer avec ses personnages, ses étendues sauvages et ses descriptions de nature magnifique. Suspense, intrigue, pas trop d’hémoglobine, une enquête présente et des personnages atypiques. Voilà un vrai thriller intelligent et addictif.



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Les brouillards noirs

Quand son ex-femme le prévient de la disparition de sa fille Maude en vacances dans les îles Féroé et dont elle est sans nouvelles depuis une semaine, Raphaël n’hésite pas et prend le premier avion pour cet archipel du Danemark.

Sur place il découvre que Maude militait dans une ONG violemment opposée à une chasse traditionnelle locale. Dans ce climat de défiance, la requête de Raphaël ne recueille guère de soutien local et même le consulat français tergiverse. Malgré des conditions météorologiques épouvantables, il explore les côtes que sa fille à foulées, questionne les témoins, enquête à la recherche du moindre renseignement. Avec l’énergie du désespoir il remonte une piste qui s’avère de plus en plus sanglante.

On s’identifie facilement à ce père bouleversé par l’épreuve et consterné par l’hostilité des insulaires attachés à défendre des traditions cruelles d’un autre temps. Un roman noir parfaitement maîtrisé !
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Les brouillards noirs

Si j’ai foncé sur ce livre sans même y réfléchir, c’est que l’intrigue de ce thriller se passe dans les Iles Feroë, et que ça parle du grind. Le grind, ou grindadráp, c’est une tradition de l’horreur depuis des centaines d’années dans ces Iles, situées entre l’écosse, la Norvège et l’Islande. C’est un archipel volcanique rattaché au Danemark, qui ne veut surtout pas parler de cette histoire.

En fait, plusieurs fois par an, lorsque des pécheurs Féringiens repèrent un groupe de baleines-pilotes, aussi appelées globicéphales, ils se joignent entre eux, les bateaux se groupent, les féringiens et les touristes courent à la crique vers laquelle se dirige la centaine de baleines, les bateaux poussent le groupe vers la plage, les féringiens, hommes, femmes, enfants, armés de couteaux et de haches se précipitent vers l’eau et tuent toutes les baleines. Toutes. En leur coupant la tête, et les éventrant. Ensuite, les participants se partagent la viande. (En fait, surtout la peau et la graisse). C’est de la nourriture de Viking, comme lorsqu’il n’y avait pas de commerces avec d’autres choix. Ils tuent en moyenne 1 800 baleines par an. Pour une population de 52 110 personnes.



La face noire, cachée des Féringiens c’est leur attachement à leur propre territoire, à leurs traditions, à leur indépendance : ils ne se considèrent pas comme européens, ils refusent de signer la moindre convention sur la protection de la vie sauvage et des oceans, et ils luttent pied à pied depuis plus de vingt ans avec l’ONG Sea Shepherd, qui a tout fait pour essayer d’empêcher les Grind. Et ils ont réussi à passer une loi qui interdit à Sea Shepherd d’entrer sur leur territoire. J’ai mis tout en dessous deux vidéos pour que vous voyiez de quoi je parle. J’arrête là, parce qu’une fois que je suis lancée sur les Féringiens et leur Grind, je suis intarissable.



L’histoire : Raphaël, violoncelliste solo, est un homme brisé. Divorcé depuis onze ans, il n’a pas de nouvelles de son ex-femme ni de sa fille Maude. Il a plongé dans la dépression, l’alcool, la drogue, et il a perdu sa place au sein d’un orchestre de renom, il se contente désormais de petits contrats avec un quatuor, c’est tout. Son violoncelle est son seul ami.

Lorsque son ex-femme, après onze ans de silence l’appelle après un concert, il est éberlué. Pourquoi prend-elle contact maintenant alors que depuis onze ans il essaie de les retrouver ? En fait son ex-femme lui apprend que Maude, leur fille, a disparu. Elle était en vacances pour quinze jours aux Iles Féroé, à faire des randonnées, or son petit ami est rentré seul, car Maude est introuvable. Quand son ex-femme remue ciel et terre pour avoir des pistes, c’est par téléphone. Raphael, lui, fait son sac, en embarquant son violoncelle et part aux Iles Féroé. Bilingue, il parle anglais comme la plupart des gens de l’archipel, mais ne comprend pas le Féringien.



Il débarque, un peu sonné par l’accueil très froid à la sortie de l’aéroport, lorsqu’il parle de la disparition de sa fille. La police féringienne aussi, dit qu’elle a autre chose à faire : un procès s’ouvre contre des membres de l’ONG Ocean Keeper accusés d’avoir tué l’un des leurs. Et en avançant dans sa propre investigation (le Consulat de France, etc) il apprend que Maude faisait partie d’Ocean Keeper. Raphaël ne connaissant absolument rien aux Féroé ni au grind, apprend peu à peu avec l’un des rares iliens qui n’approuvent pas cette tradition cruelle, et avec deux ou trois activistes de l’ONG. Il commence à chercher sa fille, en repassant sur les chemins qu’elle a pris.



Ne connaissant pas sa fille, ce qu’elle est devenue après ces onze ans, il essaye toutes les pistes et tous les endroits qui peuvent lui apprendre qui elle est, même si les gens du cru sont plutôt en colère lorsqu’il s’agit d’une activiste. Il se heurte non seulement aux groupes identitaires, plutôt violents, au climat austère de l’archipel battu par des vents glacés, des tempêtes où si l’on reste dehors on peut mourir. Lorsqu’il retrouve la carte mémoire de la caméra go-pro de sa fille, dans un sac-collier sur une plage, les brumes noires des Féroë s’épaississent.



Si j’ai aimé la beauté de la nature, sa violence décrites merveilleusement bien par l’auteur, si j’ai aimé cet homme qui vit à peine, dans ses propres pensées d’homme dépressif, j’ai trouvé que c’était un peu au détriment de l’intrigue. Et beaucoup de questions restent sans réponse, à la fin.




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De silence et de loup

Patrice Gain| de silence et de loup| 320 pages| le livre de poche|2023

Les retrouvailles entre Don Joseph, le moine, & sa soeur Anna (personnage principale!). Une Française, qui se dirige aux confins de la Sibérie, dans la ville brumeuse de Tiksi, c'est le nom de l'île.

Romane, journaliste et sa compagne, ont une fille, Zora, décédé toute gamine à cause d'un accident de piscine.

Livre "narratif" (différent de "oral"). Pas mon genre mais souvent apprécié par le lectorat de qualité, les "gros" lecteurs/critiques.

C'est l'histoire d'un voyage, d'une traversée. Ce qui est toujours mieux en mouvements et musique.

"Son île à lui, c'est le monastère, son océan, le silence sur lequel il espérait voguer sans émois."

Le loup est un genre d'animal de soin.

La fin pourquoi pas mais moyen...
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La naufragée du lac des dents blanches

C’était pas loin. Un trio de pieds nickelés faisant la nique aux douaniers et jouant à saute-frontières pour permettre à une belle réfugiée de relier la Somalie au Canada, un conte alcoolisé et tonique qui donnerait le moral...

Conte parce que symbolique et peu intéressé par le réalisme. Alors oui la réfugiée est belle (et polyglotte, ça aide), des amis surgissent opportunément pour permettre à l’aventure de continuer, et même une corde se matérialise au milieu de nulle part quand il s’agit de ligoter un méchant. Bon, c’est la loi du genre.

Je suis un peu plus gênée aux entournures quand la justification du périple est de rendre une mère à sa fille, faudrait pas que l’héroïne veuille la liberté par pur égoïsme, non, c’est une vraie mater dolorosa, total respect. Respect et nunucheries: « Elle poursuivait sa quête maternelle et douloureuse qui ne cesserait que le jour où elle tiendrait sa fille serrée dans ses bras » ou bien « Je regardai Saamiya, si forte et si fragile »

Et puis surtout, la fille de Saamiya a été enlevée par une association humanitaire qui doit beaucoup à l’arche de Zoé, naguère au centre d’une sinistre affaire de néocolonialisme compassionnel. Et ça c’est intéressant, de comprendre comment des jeunes gens armés des meilleures intentions se sont fourvoyés pour devenir de sinistres pourvoyeurs de chair humaine.

Ah oui mais non. Face à la lumineuse Saamiya si forte et si fragile, il n’y a que d’infâmes salauds - y compris la mère adoptive, garce hautaine.

Or, à quoi sert cette extrême simplification ? Un conte a le droit de réduire ses personnages à des marionnettes symboliques au nom de la vérité supérieure qu’il fait advenir. Et ici? Quelle est cette vérité nue qui surgit devant nos yeux dessillés ? C’est qu’on en apprend de belles: que les islamistes tuent et sont méchants (sans déc?), que perdre un membre de sa famille est douloureux et que l’eau ça mouille.

C’est vous dire si j’avais la nette impression de perdre mon temps quand, au détour du chapitre XI, j’ai lu que l’héroïne éprouvait « un doute récurant ».

Eh ben, ça a suffi à illuminer ma journée
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De silence et de loup

Proposé dans le cadre de la sélection de Février 2023 du Prix des Lecteurs du Livre de Poche(Polar),c'est avec plaisir que j'ai pu découvrir "De silence et de loup". Je reconnais avoir déjà eu l'occasion de découvrir la plume et le style de Patrice Gain au travers des "Terres Fauves" et du "Sourire du scorpion" notamment.



Avec "De silence et de loup", l'auteur nous offre une nouvelle fois son talent et surtout sa façon bien particulière de poser et de décrire les paysages dans un récit envoûtant, court mais également intense. Dans ce roman noir plus qu'un polar à proprement parler, dont l'intrigue est parfaitement maîtrisée jusqu'à la dernière page, l'action se déroule en pleine Russie Arctique (Sibérie), davantage peuplée d'ours et de loups que d'hommes.



Une ancienne journaliste de télévision, Anna Liakhovic rejoint dans le cadre d'une mission, dont elle retranscrira les avancées, une équipe scientifique dans une contrée éloignée de tout : un bateau s'aventurant dans la banquise en plein hiver. C'est dans cet un univers blanc que l'auteur nous propose un huis-clos où l'ambiance est de plus en plus pesante. Un double huis-clos à vrai dire qui concerne tant Anna perdue en pleine Sibérie que son frère Sacha, devenu entre temps Dom Joseph, retranché dans un monastère en Isère, tous deux essayant de fuir un passé particulièrement douloureux et de se reconstruire face à des drames personnels.
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Le sourire du scorpion

Une famille bohème, qui vit dans un camion et voyage selon ses envies et ses jobs saisonniers, se lie avec Goran, un voisin ex-yougoslave qui propose de les emmener faire une descente en rafting sur la Tara au Monténégro. Tout le monde est enthousiaste, surtout le père et les deux ados de quinze ans, Tom et Luna, la mère Milly a un mauvais pressentiment et espère faire renoncer les autres. Le début se passe bien, la nature est magnifique, mais à la fin du premier des quatre jours que doit durer l’expédition, la mère est vraiment très inquiète, Goran essaie de la persuader que c’est une activité sans risque et qu’il est impossible de remonter la canyon. Les deux premières journées se déroulent sans problème puis le temps se gâte, contrairement à ce qui était prévu et le drame survient, le père se noie. Le retour sur le plateau du Larzac où Milly a une vieille ferme n’apporte pas de soulagement, elle s’enfonce dans la dépression et les deux adolescents sont livrés à eux-mêmes pour faire face au deuil et au bouleversement de leur vie nomade.



Tom est le narrateur de ce roman noir, il se retrouve très seul pour faire face au drame. C’est quand même un polar et il se rend compte, de manière un peu accidentelle que quelque chose cloche dans leur histoire, mais on est plus dans le roman noir que dans l’enquête, qui arrivera de manière finalement fortuite. Comme l’intrigue est assez linéaire, je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.



Les descriptions de paysages et de la nature sont superbes et nous font voyager, que ce soit au Monténégro, dans le paysage particulier des Causses ou de la Norvège. Les dialogues sont souvent trop élaborés pour des adolescents et ne sonnent pas très naturels, ils sont trop littéraires, mais ces invraisemblances ne m’ont pas dérangée plus que cela. Le roman nous parle du deuil et des différentes manières d’y face, la mère s’est effondrée et ne prend plus soin des adolescents qui devront se débrouiller à leur manière. Finalement Tom s’en sortira le mieux, il est attachant malgré un côté un peu autiste. Il a beaucoup de peine à se lier en dehors de sa famille. Sa première expérience en apprentissage est très difficile, même si elle lui permettra de comprendre qui est vraiment Goran, heureusement il trouvera rapidement un patron très humain qui devient un peu un père de substitution. En dehors de cet homme, Tom ne se lie avec personne, il se sent rejeté au collège puis par ses premiers collègues charpentiers. Il souffrira beaucoup de l’éloignement de Luna, bien plus que de l’absence de Milly. La mère paraît assez peu crédible, elle sombre complètement après la mort de son mari, au point de ne même plus s’occuper de ses enfants, puis de « refaire sa vie » sans plus s’en préoccuper, ou alors de très loin.



L’intrigue est basée sur des faits réels romancés et ça fait froid dans le dos, mais ça n’est pas tellement étonnant. Elle est subtile et très intéressante, même s’il n’y a pas un rebondissement par page. J’ai déjà lu d’autres récits de ce type dans la presse à propos de guerre civile, autre thème important de ce roman avec la justice internationale, thématiques malheureusement très actuelles. Je découvre avec plaisir cet auteur et je ne vais pas tarder à sortir Denali de ma pal, j’ai beaucoup aimé l’importance accordée à la nature, couplée à un polar plausible Un grand merci à Babélio pour ce livre gagné lors de la dernière MC.
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Terres fauves

]Avec la lecture d'un roman de Patrice Gain, voyage et sensations fortes sont au rendez-vous

David McCae est un écrivain New Yorkais, il écrit une biographie sur le gouverneur de NYC, Andrew Kearny. Pour compléter son travail, son éditeur lui demande d'aller en Alaska rencontrer un alpiniste de renom, Dick Carlson, ayant gravi un 8000 m dans L'himalaya et ami du gouverneur. Notre ami, plus adepte des grandes villes que des âpres contrées enneigées de l'Alaska, s'embarque, bon gré mal gré, pour la grande aventure sauvage. Il prend contact avec l'alpiniste qui s'avère être antipathique et brutal. Il est obligé de le suivre dans son lodge de chasse, isolé dans la nature, uniquement accessible en hélicoptère. En enregistrant ses aveux avinés où l'alpiniste révèle n'avoir jamais atteint le sommet qui l'a rendu célèbre et en les envoyant à l'éditeur, David s'attire les foudres de Carlson. Ivre de rage, celui-ci est bien décidé à faire taire David définitivement. (Il l'abandonne dans la nature devant le lodge verrouillé et David est obligé de passer en mode survie, seul, dans le froid et l'immensité glacée de l' Alaska, sans arme face à des bêtes féroces et affamées.il se rend à la cabane de Lennie l'homme de main simplet de Carlson et trouve celui-ci grièvement blessé par élan. Sur son lit de mort il fait à David des confessions glaçantes sur les méthodes employées par Carlson pour se débarrasser des géneurs. David, en cherchant de la nourriture, est attaqué par un ours qui le laisse pour mort. L' incendie du lodge le sauvera, la fumée va attirer les gardes forestiers. Il est rapatrié et soigné. Mais les hommes de main de Carlson sont toujours à ses trousses. Il s'enfuit au Canada. Sur la route, il a un accident avec un caribou et doit faire réparer sa voiture.. Il s'arrête dans un bled perdu et fait la connaissance de Buddy le dépanneur et Mark qui tient le bistrot, deux figures locales, admirablement décrites par l' auteur, des portraits plus vrais que nature. Les deux lascars, qui ne sont pas des anges, vont aider David à échapper à ses poursuivants, en faisant un peu de ménage.

David sortira de sa mésaventure vivant mais changé.

Un thriller immergé dans la nature c'est apparemment la marque de fabrique de P. Gain.

Livre lu pour le challenge #moisdunaturewriting
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Le sourire du scorpion

Je venais de lire les avis enthousiastes de @Jeanfrancoislemoine sur Patrice Gain , ne voilà t'il pas qu'au détour d'un rayonnage de la médiathèque je déniche ..Le sourire du scorpion.

Que vous dire sur ce roman récompensé par le prix des lecteurs du Quai du Polar 2020?

D'abord que je l'ai refermé complètement sonnée, choquée, abasourdie, nauséeuse et incrédule .. Si c'était l'effet que vous souhaitiez obtenir Mr Gain chapeau bas , mission accomplie.

Sachez que ce roman est atypique. Il commence par une randonnée mouvementée au Montenegro. Alex, Mily et les jumeaux Tom et Luna ont décidé de descendre la rivière Tara, sous la houlette de leur ami Goran . A eux l'ivresse de la vitesse du cours d'eau , de la beauté des paysages et si quelques chutes sont prévisibles les haltes seront les bienvenues.. Mais la météo semble les défier , les conditions de navigation deviennent extrêmes ils sont seuls loins de tout et de tous.. le drame arrive.

Comment surmonter l'impensable, heureusement Goran est là présent, attentif. Mily s'effondre , ses enfants sont là, Goran aussi .

Les jours passent, Luna découvre l'alpinisme , Mily émerge ,Tom reste dans les Causses et les évènements s'enchainent , les mémoires sont fidèles et il y a des comptes à régler ... les années 90 de bien triste mémoire

Un roman à mi-chemin entre le roman d'aventure, le roman noir, le polar et le roman historique que demander de plus?

A lire bien sur
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Terres fauves

C'était mon premier ouvrage de cet auteur, et j'ai été conquis tout autant par les thématiques (faune sauvage, nature, alpinisme) que par la qualité de l'intrigue, très intéressante de bout en bout.



Je lirai assurément, et bientôt, un autre livre de Patrice Gain !
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Denali

Comme dans tous les romans que j’ai pu lire de l'auteur, la nature joue les premiers rôles. Une nature qui s’offre sans réserve mais qui sait aussi reprendre.

C’est ce qui s’est passé pour le père du jeune Matt Weldon qui a voulu affronter la plus haute montagne de l’Alaska sur un coup de tête : le Denali. Il n’en n’est jamais revenu. Cette disparition signe l’éclatement de la cellule familiale , la mère de Matt étant internée quelques mois plus tard dans un hôpital psychiatrique. Matt et son frère aîné Jack se retrouvent alors livrés à eux-mêmes. Mais ils vont vite prendre des chemins différents ,Jack s’acoquinant avec les pires voyous alors que Matt décide de se réfugier chez sa grand-mère qui habite une vieux ranch dans le Montana. Malheureusement son aïeule décède quelques mois plus tard , laissant définitivement Matt face à de nouvelles responsabilités et à de nouveaux défis alors que le petit pécule dont il dispose fond à vue d’œil et qu’il n’est pas à l’abri de nouveaux tourments.



Comment un adolescent peut survivre seul dans un environnement hostile ? C’est en partie tout le challenge que Matt a devant lui dans cette histoire qui ne lui fait pas de cadeaux. Mais l’auteur va nous faire découvrir un jeune garçon plein de ressources et d’audace, ne renonçant pas si facilement devant l’adversité.

Patrice Gain nous livre un récit mêlant roman noir et roman initiatique dans lequel notre jeune héros , Matt, fait l’apprentissage de manière accélérée de la rudesse d’une vie à laquelle personne n’est préparée. A défaut de pouvoir dompter la nature qui l'entoure, il va tenter de s’en accommoder et d’apprendre à survivre par ses propres moyens, tentant de capturer quelques menus gibiers pour manger à sa faim. En parallèle, il va mener une véritable enquête sur ses parents et notamment sur son père avec l’aide de l’un de ses amis le plus proche. Ses découvertes vont être comme une véritable révélation pour le jeune homme.

Difficile de ne pas s’attacher à son personnage et à sa volonté de s’en sortir malgré tous ses malheurs. L’espoir fait vivre mais remue aussi des montagnes.

Au final Patrice Gain fait une nouvelle fois mouche avec ce roman où la nature rayonne une nouvelle fois comme le cœur du jeune Matt à qui l’on souhaite le meilleur.





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Le sourire du scorpion

Un prix "Quais du polar" 2021 bien mérité pour ce roman de Patrice Gain, auteur que je découvre, même si à mes yeux, il tient plus du roman noir que du polar.



Lorsque Tom, 15 ans, le narrateur du récit, accompagné de sa soeur jumelle Luna et de leurs parents, embarque dans un raft pour descendre les rapides de la Tara, dans le Montenegro, il n'imagine pas que leur bonheur familial va aussi exploser dans le maelstrom de ses flots tumultueux. Seule Mily, la mère, malgré la beauté sauvage des paysages et la présence rassurante de leur guide serbe Goran, ressent une angoisse inexplicable.



Dès les premières pages, le lecteur est pris aux tripes par cette tension sous-jacente qui va crescendo au fil des pages. Au fond de ce canyon, la nature se fait écrasante et participe à la sensation d'étouffement. Patrice Gain n'a rien à envier aux auteurs spécialistes de "nature writing", ses descriptions sont sublimes et mettent tous les sens en éveil. Au fur et à mesure que Goran, ce personnage mystérieux, prend de l'importance au sein de la famille, Tom se sent de plus en plus seul. Les épreuves qu'il va devoir affronter vont lui faire quitter le monde de l'adolescence précocement. L'auteur a réussi avec talent à mélanger subtilement suspense, drame, émotions, dans un roman initiatique qui prend une dimension politique inattendue à la fin.

Seul bémol, peut-être une petite baisse de régime ressentie en milieu de lecture.



Mais pour cette écriture aussi sauvage que les paysages qu'elle décrit, pour ce titre si bien choisi, pour un scénario original dans la catégorie "polar", c'est pour moi un 16/20 bien mérité.
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Les brouillards noirs

Dans les romans de Patrice Gain, la nature n’est jamais loin quand elle ne joue pas les premiers rôles.

Avec ” Les brouillards noirs ” l'auteur nous embarque aux confins de l’Europe, dans cet archipel des îles Féroé baigné par les eaux glacées de l’Atlantique Nord. Le climat est rude comme les habitants qui peuplent ces îles.

Raphaël, violoncelliste de son état, va vite s’en rendre compte, lui qui a quitté précipitamment la France pour tenter de retrouver sa fille Maude, disparue depuis plusieurs jours . Cette fille qu’il a vu pour la dernière fois alors qu’elle n’était que pré adolescente avant que le divorce avec sa femme Nathalie soit consommée et que celle-ci en demande la garde exclusive. Depuis ce jour-là, il a perdu leur trace jusqu’à ce coup de fil de Nathalie lui annonçant la disparition de Maude, onze ans plus tard.

Il devient vite évident à Raphaël que la police locale a peu de temps à consacrer à la recherche alors que l’île est en pleine ébullition, la saison du grindadrap (coutume ancestrale de cette pêche où des milliers de dauphins et globicéphales sont massacrés) bat son plein malgré les tentatives désespérées de l’ONG Ocean Kepper- dont faisait partie Maude- pour les en empêcher. Dans cette ambiance mortifère et cette tension maximale entre anti et pro grindadrap, Raphaël ne pourra compter que sur lui-même pour tenter de retrouver sa fille.



Il est clair qu’avec ce récit on n’est pas tenté d’aller faire du tourisme aux îles Féroé de si tôt. Que ce soit du fait du climat poisseux et glacé qui imprègne en permanence cette histoire où par ces coutumes barbares qui persistent encore aujourd’hui alors même que la chair de ces mammifères marins n’est plus consommée, leur chair étant gorgée de polluants divers et variés.

Une contrée sauvage et insoumise comme ces peuples lointains ancêtres des vikings.

Un roman noir où la tristesse des lieux rejoint les sentiments d’un homme en pleine déroute. En plus de perdre progressivement pied, il comprend peu à peu la signification de ce manque avec lequel il a vécu ces dernières années : la perte de cette fille avec qui il n’a rien partagé depuis onze ans. Un amour filial déçu.

Violence et désolation peuplent ce roman où la nature subit une nouvelle fois la folie des hommes dans leur désir de pouvoir et d’incarnation de leur puissance. Jusqu’à quand ?



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De silence et de loup

Je remercie vivement l'équipe de Babelio et les Éditions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir De silence et de loup, dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée.

Je connaissais déjà Patrice Gain, ayant lu et beaucoup aimé Le sourire du scorpion et Terres fauves ; c’est donc « en connaissance de cause » que j’ai postulé pour recevoir ce nouveau roman.



Le récit nous propose de suivre en alternance Sacha, venu chercher (en vain ?) la rédemption dans le silence austère d’un monastère, et sa soeur Anna, qui pour fuir son chagrin et ses fantômes a rejoint une expédition scientifique en Sibérie, en tant que journaliste et interprète.

Tandis que les souvenirs douloureux assaillent les pensées d’Anna, l’équipage du navire doit faire face aux températures extrêmes, à la nature hostile, aux avaries. L’aventure se transforme en une lutte contre les éléments. Lorsqu’une tempête d’une rare violence contraint cette poignée d’hommes et de femmes à trouver refuge sur une île inhospitalière, la menace prend la forme de prédateurs féroces. Le danger est partout, la tranquillité une illusion. La mort s’invite.



L’histoire est sombre et glaciale, à l’image de la nuit polaire. De plus en plus sombre, et de plus en plus glaciale. À terre comme en mer, survivre est un défi quotidien ; l’alcool réchauffe, et les hommes ne s’embarrassent pas de scrupules pour satisfaire à leurs besoins primaires. L’écriture, maîtrisée, sert le propos. Aux côtés de la courageuse Anna on frissonne à chaque page, et pas seulement de froid…



En parallèle aux épreuves traversées par Anna, les connaissances de Patrice Gain sur les enjeux économiques, politiques et scientifiques de la recherche nous amènent à réfléchir sur la cupidité de l’Homme résolu à exploiter les ressources naturelles, et à mépriser les diverses menaces liées au réchauffement climatique.
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Le sourire du scorpion

Un titre en forme d’oxymore. Quand le scorpion mord, on ne sourit pas, on reste occis.

Cette ambivalence nous envoie dès le départ dans une confrontation entre le bien et le mal, le possible et l’impossible, la vérité et le mensonge, le réel et l’imaginaire.

C’est mon premier Gain, et pourtant les thrillers mâtinés de nature-writing, j’y ai beaucoup joué.

C’est ma troisième balade sur l’eau de l’année, enfin ce sont plutôt les auteurs qui nous baladent en général, avec des descentes tumultueuses, encore un mot prédestiné, tueuse en plein tumulte.

Après La rivière de Peter Heller et Le lac de nulle part de Pete Fromm, deux histoires de canoë, voici le rafting qui se profile. C’est presque sûr, avec un engin pareil, il y aura forcément des sensations.

Tiens, des jumeaux, comme sur le lac de Fromm, mais ici, la famille est complète, le père, la mère et les deux enfants, fille et garçon.

Ils sont accompagnés d’un guide serbe, ah oui, je ne vous ai pas dit, ça se passe sur la Tara, au Montenegro. A gorge déployée, dans une nature sauvage et envoûtante, mais ça ne va pas rire longtemps.

Le rafting, ça secoue, ça part à l’envers, et parfois le courant ne passe pas. Tara en verlan, ça fait rata. Ratage, ratatiné, on sent que l’aventure n’est pas une promenade de santé, faut être sacrément costaud pour affronter les éléments, d’autant qu’ils ne sont pas tous naturels.

Un tatouage en forme de scorpion, une croix orthodoxe, un sourire figé, il avait un joli nom le guide, Natha… et bien non, c’est Goran. C’est moins poétique, on sent la puissance et même la violence (contenue), dur au boulot, quand on bosse faut avoir la niaque, mais il est serbe, cruel dilemme !

Vous avez compris, ça va mal finir, peu de moments pour s’amuser.

Y a un bal quand ? Pas prévu, dans les montagnes ça vous gagne.

Quoi donc ? L’angoisse, le passé qui ressurgit, la mort rôde, y a des remous, ça s’en va et ça revient, mais ce n’est pas fait de tous petits riens.



Il y aura une deuxième partie, dans les Causses, avec de l’escalade près d’une maison familiale, mais il manque un protagoniste, la Tara a gardé le corps, l’esprit plane parmi les vautours, le loup n’est pas celui qu’on croit, la famille se disloque, ça part jusque dans un fjord norvégien, une dernière envolée.



C’est le fils qui raconte l’histoire. Jusqu’au bout ? Non, je ne vais rien divulgacher, sachez juste que sa faiblesse et sa naïveté vont être mises à rude épreuve.

Il s’appelle Tom et il a quinze ans. Contrairement au Slimane de la deuxième génération, il a tout à gagner, tout à perdre, surtout la vie, il n’aime pas tout ce qui fait peur, la douleur et la nuit.

Quand t’es témoin de choses qui te dépassent, t’es moins que rien, tu ne sais plus à quoi te raccrocher.

Il a rafté, doit-il cafter ? Toute vérité est-elle bonne à dire ?



L’écrivain fait allusion à « Délivrance », de James Dickey.

Mais qu’est-ce qui permet d’être délivré ? La vie ou la mort ? Survivre ou mourir ? Je vous le disais au début, le bien et le mal, deux principes opposés mais complémentaires. Une dualité antagoniste qui doit être surmontée, mais à quel prix ? Changer d’horizon, toujours partir, toujours, mais jusqu’où ?

L’itinérance est vulnérable, le destin n’est pas tracé.



L’écriture est simple, fluide, avec des phrases courtes qui n’empêchent pas des descriptions, de la nature et des personnages, pleines de justesse et de sincérité. Oppression et émotion s’entremêlent, le courant passe, le suspense est distillé par petites touches, une histoire « tara »biscotée qui nous entraîne jusqu’à l’insomnie, vers les démons de minuit. On en sort épuisé, comme après une poursuite endiablée.

Un roman noir, mais lumineux, comme un ciel étoilé baigné de nuages.

En attendant l’orage.









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Terres fauves

Le métier d'écrivain comporte parfois des risques, surtout lorsque, à l'instar du narrateur de ce roman, il décide de dénoncer un homme aux multiples relations. S'ensuit un roman d'aventure dans le cadre, magnifiquement mis en valeur, de l'Alaska profond. J'ai suivi avec grand intérêt ce citadin se débattre contre la nature déchainée, les ours imprévisibles et les humains mesquins au cube. Confronté à de tels périls il découvrira en lui une résilience insoupçonnée qui, avec un peu de chance et pas mal d'intelligence, lui donnera au moins une chance de survie, si minime soit-elle.



Outre ce coté policier bien fait, ce roman nous plonge dans la rudesse de cette contrée avec une nature aussi grandiose qu'implacable; l'humain est petit devant cela mais peut le devenir encore plus par ses agissements usurpateurs et destructeurs. Les motivations et considérations spécifiques des différents acteurs de ce drame sont aussi une source d'intérêt ici, J'ai parfois regretté que ce roman soit si court car c'est un aspect qui aurait pu être développé davantage. Reste que cet auteur est à suivre d'après cette première rencontre.

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Le sourire du scorpion

La descente en rafting du canyon de la Tara au Monténégro en 2006 devait être pour la famille de Tom, 15 ans , narrateur de l'histoire , une sortie sportive et aventureuse , le clou de leurs vacances avec leur guide Goran .



Mais pour Tom, sa soeur jumelle Luna et les parents Alex et Millie cela sera le théâtre d'un drame et la fin de leur vie vagabonde à bord de leur bus rouge qui leur sert aussi de foyer.



On trouve dans ce roman deux thèmes.



Celui du deuil , bien sûr , avec les différentes façons de l'affronter selon chacun : le refus et la sidération, la colère pouvant mener jusqu'à flirter avec la mort et le questionnement qui peut paraitre bien pâle par rapport aux autres réactions mais qui traine aussi beaucoup de mal de vivre mais mène souvent à la résilience ...



Le deuxième sujet est celui de la manipulation , celle qui fait froid dans le dos par son coté implacable !



Difficile de s'étendre dans la critique de ce livre sans en révéler trop .



Il faut se laisser malmener dans les rapides de la rivière, accepter d'être jeté dans l'eau aussi glacée que la découverte de l'intrigue . Un bon moment de lecture même si parfois le lecteur perd un peu pied avec Tom.



En écoutant bien entendu la Bande son de Délivrance de John Boorman .
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