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Citations de Philippe Muray (523)


Philippe Muray
Hommage à Philippe Muray, L'Incotidien, 10 juin 2020.
"Facepalm au paradis"
Philippe Muray aurait eu 75 ans aujourd'hui, et, c'est triste à dire, le monde a dépassé ses prédictions à une vitesse folle. L'homme au cigare au bec, qui nous a offert nombre de concepts salutaires, tels celui de l'Homo Festivus, qui s'est mué en Festivus Festivus, mais aussi des Mutins et Matons de Panurge doit, d'où il nous regarde, enfouir profondément sa tête entre ses mains. Car pas un jour ne passe sans que Muray n'ait raison. Tout est contenu à un certain degré dans son œuvre, de l'activisme des réseaux sociaux, qu'il évoquait déjà dans "Tombeau pour une touriste innocente" à l'obligation de faire la fête (le sémillant Amir, interviouwé par "le Parisien", parle même d'une « urgence à faire la fête »), les prédictions de Philippe Muray résonnent avec force.
Que dirait-il devant Hidalgo, qui a largement enterré son mentor Delanoë en dingueries écolos-bobos ? Devant Emmanuel Macron qui pose avec des gangsters au torse rutilant ? Rirait-il ? Serait-il consterné ?
Quittons-nous avec le début de son incroyable poème "Tombeau pour une touriste innocente" :
« Rien n’est jamais plus beau qu’une touriste blonde
Qu’interviouwent des télés nipponnes ou bavaroises
Juste avant que sa tête dans la jungle ne tombe
Sous la hache d’un pirate aux façons très courtoises
Elle était bête et triste et crédule et confiante
Elle n’avait du monde qu’une vision rassurante
Elle se figurait que dans toutes les régions
Règne le sacro-saint principe de précaution ».
Joyeux anniversaire !
Par Joseph Achoury Klejman
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Article "réactionnaire" :
... Les nouveaux imbéciles vous intitulent nouveau réactionnaire...
Marx définissait le réactionnaire comme celui qui cherche à faire tourner la roue de l'Histoire en arrière. Je ne cherche nullement à faire tourner la roue de l'Histoire en arrière pour la bonne raison que cette roue, elle est désormais carrée.
Je ne pense pas que c'était mieux avant ; je dis que c'était mieux toujours.

p. 71
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4 octobre 1990.
Bon symptôme permettant d'identifier une non-pensée radicale : la référence obsessionnelle à 1939-1945. C'est le principe de la rediffusion télé des grands succès d'autrefois, avec, dans les rôles principaux, comme toujours, Hitler, Pétain, Doriot, Rebatet, Brasillach, etc. Rien que des stars. Dès que vous lisez "esprit munichois", "mourir pour Dantzig" (crise du Golfe), "dérives nationales-populistes en Europe Centrale" (surtout en Pologne), néo-fascisme français (Le Pen), "renaissance des vieux démons de la xénophobie" (Scarpetta), aucun doute, vous êtes en face d'un non-penseur radical ([B.H] Lévy en tête). Plus le monde devient multiple, multiplement fictif, faux, spectaculaire, truqué, majestueusement idiot, suractif et comateux en même temps, enfin plus passionnant que jamais à raconter, et plus ils se ferment, s'obsèdent sur un épisode ancien, immensément vieux désormais, et qu'ils n'ont même pas vécu.
Et j'oubliais l'incroyable farce du gâtisme anti-heideggerien, (Jacques H.) ...
Atrophie cérébrale stupéfiante. Privés d'idéologie directrice, de maîtres, ils savent qu'ils vont se tromper à tous les coups s'ils se mêlent d'analyser les phénomènes contemporains (ceux sur lesquels n'existe encore aucune vulgate). Donc, pas de risques : la période 39-45 a au moins ce mérite d'avoir déjà été jugée.
p. 380.
[Ceci date de 1990 et on le croirait écrit hier. Note du lecteur]
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10 juin 1990.
Revue de presse :
"Le monde est en train de changer à toute allure !"
Si des gens comme eux s'en sont aperçus, c'est que ce n'est pas vrai.
Nietzsche : "Il faut mettre sa passion dans les choses où personne ne la met aujourd'hui."
Se rendre intemporel, dit-il aussi. Combattre tout ce qui fait de moi un enfant de mon siècle.
(...)
Il faut choisir : préférer rire de quelque chose, ou le changer. Le rire ne peut pas être de gauche.

p. 332
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4 janvier 1990. Roumanie.
Ce qui est encore le plus remarquable, c'est l'extravagant bordel lexicologique que ces événements ont déchaîné, particulièrement dans l'esprit de ceux qui les commentaient. La loi qui veut qu'un grand changement de vision du monde s'accompagne d'une remise en cause du langage s'est appliquée une fois de plus. Un certain nombre de repères fondamentaux ayant cessé d'être stables - de la révolution ("à gauche" par principe) à la tyrannie ("à droite" par principe) - c'est tout le vocabulaire qui s'est débandé. Brusquement plus personne ne savait définir ce qui se passait. Pendant un jour ou deux, par exemple, les tueurs de la Securitate ont été qualifiés "d'éléments loyalistes", avant de devenir, plus franchement, mais tout aussi approximativement, des "terroristes". Autre problème : de quoi s'agissait-il au juste, en ces jours où la plupart des peuples de l'Est exigeaient qu'on les débarrasse de l'épithète "Populaire" accolée à leurs "Républiques", et où la RDA, courageusement, retirait à Ceausescu sa décoration de l'ordre de Karl Marx ? D'une "révolution" ? D'une "contre-révolution" ? Chacun de ces termes se révélait désespérément peu adéquat : mais "dictateur" pour parler de Ceausescu, l'était-il davantage dans un pays où le pouvoir était justement fondé sur le principe farcesque de la "dictature du prolétariat" ? Personne ne paraissait seulement capable de poser cette question pourtant élémentaire. Sans compter qu'on apprenait, en même temps, que les Roumains ne voulaient plus du mot "socialiste" (et pas davantage, bien sûr, du mot "communiste").
Etc.
Le "Palais Civique" de Bucarest. Ceausescu, le Facteur Cheval du Communisme.
Après les Soviets plus l'électricité, le Marché plus les Droits de l'Homme.

p. 273
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21 octobre 1989, p. 216.
Règle :
Toute vision /anachronique/ est d'origine morale.
L'anachronisme est donc irréfutable.
La disparition de l'Histoire donne aujourd'hui à n'importe quel salaud la possibilité de se faire une virginité sur la question, par exemple, des Juifs. S'indigner de l'antisémitisme des Goncourt [dont le Journal est réédité en 1989], c'est ne pas vouloir savoir que ces deux imbéciles, Jules et Edmond, n'ont jamais exprimé que la pensée dominante de leur temps, laquelle était antisémite. Revivant aujourd'hui, les Goncourt seraient donc farouchement philosémites et antiracistes. Mais aucun de ceux qui, sans rien risquer, leur crachent actuellement dessus ne veut le dire, puisque ce serait avouer aussi que, vivant à l'époque des Goncourt, ils auraient, comme ceux-ci, été antisémites et racistes.
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9 janvier 1989.
La peur de l'intelligence comme passion humaine la plus répandue, la plus exacerbée. Sinon, comment expliquer le succès de romans imbéciles, écrits par des imbéciles, et qui ne font plaisir à personne ? Ils sont lus /contre/ d'autres livres où règne quelque chose que chacun sait irréfutable et souverain, mais dont chacun a intérêt à retarder autant que possible le triomphe humiliant. Restons entre nous.
Il n'existe pas, dans l'histoire de la littérature, de grand écrivain bête (une exception : Hugo).
Il ne doit y avoir de grand écrivain intelligent que mort (Proust).
Ou mort et minimisé quant à son intelligence (Balzac).

p. 17
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Jésus aussi, par son humanité corporelle, reste juif à jamais. De même sa mère, les apôtres, ceux qui les premiers ont cru en lui, etc. C’est de refouler cette vérité que sont nés les ravages de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme chrétiens.
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Et d'ailleurs aucune question ne peut plus être posée sur quoi que ce soit, du moment que l'on a établi la victimisation, la diabolisation ou l'ostracisme de ce que l'on entend protéger contre les attaques.
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Le Bien a toujours réponse à tout : à la fin les menteurs sont punis, le Paradis descend en plein désert, les maris infidèles perdent en même temps leur femme, leur maîtresse et leur boulot, c’est bien fait, ça leur apprendra. On s’était trompés sur toute la ligne : le Mal était soluble dans le sirop.
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6 janvier 1995.
... On parle d'"années 70", d'"années 80 ou "90", comme si ces expressions pouvaient être autre chose qu'une des traces, parmi un milliard d'autres, de la misère et de la vulgarité journalistiques.

p. 317
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Le nom de Céline appartient à la littérature, c’est-à-dire à l’histoire de la liberté. Parvenir à l’en expulser afin de le confondre tout entier avec l’histoire de l’antisémitisme, et ne plus le rendre inoubliable que par là, est le travail particulier de notre époque, tant il est vrai que celle-ci, désormais, veut ignorer que l’Histoire était cette somme d’erreurs considérables qui s’appelle la vie, et se berce de l’illusion que l’on peut supprimer l’erreur sans supprimer la vie. Et, en fin de compte, ce n’est pas seulement Céline qui sera liquidé, mais aussi, de proche en proche, toute la littérature, et jusqu’au souvenir même de la liberté.
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Les conneries des années 60-70 ont fait des petits. Le gauchisme, mouvement puritain, est un des moments forts de l’évolution de la société vers la soumission enthousiaste à la Transparence. Déguisé a posteriori par les médias en « révolution sexuelle », le gauchisme quotidien faisait déjà de la fin du secret un dogme fondamental. Plus d’hypocrisies dans la vie conjugale. Plus de mensonges. Plus de liaisons cachées, c’est-à-dire bourgeoises. […] La nudité obligatoire (je me souviens de M. qui n’arrêtait pas, pendant les dîners, sous n’importe quel prétexte, de soulever son pull et de nous montrer ses seins) n’avait rien d’érotique. Elle était une des manifestations du nouvel ordre moral en train de se chercher.
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Philippe Muray
L'Incotidien, chronique de ce jour (12 juin 2020).
Harry Potter contre les forces du bien
"Moderne contre moderne", écrivait Philippe Muray ! Notre favori contempteur du monde moderne avait en effet pressenti que les thuriféraires du monde nouveau seraient les premiers à s'entre-dévorer.
On l'a récemment vu lorsque le très consensuel Madmoizelle.com a sorti un article contre la « cancel culture », cette pratique visant, de façon toute stalinienne, à « annuler » des stars lorsqu'elles sortent du rang ou commettent un impair.
C'est aujourd'hui au tour de J.K. Rowling, auteur.e du corpus idéologique qui fonde la majeure partie des références politiques et littéraires de la gauche actuelle, Harry Potter. Cette dernière est en effet clouée au pilori pour avoir défendu les différences de genre, arguant, à l'occasion du mois des fiertés (une journée ne suffisait plus), que les hommes et les femmes étaient différents, et que nier ces différences revenait à invalider l'homosexualité.
Tonnerre, cris et glapissements ! Le monde s'est soulevé contre celle qui avait donné tant de gages à son camp, faisant a posteriori de Dumbledore un homosexuel, expliquant que la rouquine et très blanche Hermione pouvait bien être noire... ce n'était pas suffisant !
Le bal des traîtres s'est ainsi déchaîné, et plusieurs acteurs de la franchise Harry Potter, qui ne seraient sans doute pas sortis de leur caniveau sans l'œuvre de celle qui a, somme toute, façonné une génération, s'en sont pris à la créatrice, se désolidarisant d'elle.
Une pétition a même été lancée pour que J.K. Rowling ne soit plus considérée comme l'auteur* d'Harry Potter.
Un bon parfum de Beria flotte sur notre époque.
Par Joseph Achoury Klejman

* Non, pas l'auteur, l'auteure (Note du lecteur).
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La vieillesse est un naufrage ? C'est vite dit. Tout dépend de celui qui pilote le navire. Naufrage, le "style tardif" (formule consacrée) de Cézanne peignant ses Sainte-Victoire les plus admirables juste avant de mourir ? Naufrage, l'explosion des Karamazov que Dostoïevski se met à composer après soixante ans ? Naufrage, Cervantès terminant Don Quichotte à soixante-huit ans ? Naufrage, Monet et ses derniers Nymphéas ? Naufrage, le gigantesque Paradis peint par Tintoret à quatre-vingts ans pour le palais des Doges ? Naufrage, l'oeuvre ultime et quasi infinie de Flaubert, "Bouvard et Pécuchet", écrite entre cinquante-quatre et soixante ans ? Naufrage, le cri de Picasso ("Il en vient ! Il en vient encore !")multipliant, à quatre-vingt-dix ans, les portraits de "mousquetaires", de gentilshommes armés et casqués, ou de filles nues aux cuisses de plus en plus généreusement écartées ?
(...)
Il y a un asservissement collectif au Temps lui-même, qui produit par réaction une idolâtrie de nos vertes années. Et puis, à côté de cette fatalité, quelques cas isolés, troublants, insistants, exaspérants pour la majorité. Flaubert, Picasso, Dostoïevski, bien d'autres encore : pour ceux-là, on dirait que la Loi du Destin a été brisée, la chronologie enchevêtrée, les mots "vieillesse", "jeunesse" ou "maturité" complètement vidés de leur sens.
Naufrage de l'âge ? Et si c'était l'inverse ? Si c'était au contraire la conscience accablée de la plupart d'entre nous de n'arriver jamais à aucun triomphe sur le temps, sur tous les temps et tous les âges, qui nous poussait /compensatoirement/ à ériger en culte une jeunesse que nous n'aurons qu'une seule fois, alors que d'autres ont pu et pourront toujours la retrouver à volonté et sans le moindre effort apparent ?
Si la juvénophilie ou le jeunisme, si la religion du temps, en résumé, n'était que l'autre nom du ressentiment ?

14 avril 1989, pp. 111-112.
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... J'ai donc tout de même fini par voir ce film ; mais je l'ai vu chez moi, et assez tardivement, parce que je ne supporte plus depuis longtemps l'enfermement dans une salle, ni le sinistre dressage par le bruit qui y transforme n'importe quel spectacle en /rave/. Je ne vois pas pourquoi je subirais, sans y être obligé, l'ensemble des intimidations monstrueuses (vacarme systématique, montage cardiaque, récit stroboscopique, atteintes directes au système nerveux, etc) par lesquelles l'art cinématographique en perdition depuis déjà pas mal de temps essaie de retenir le spectateur en anéantissant pour commencer sa liberté critique. Entrer dans une salle obscure, c'est accepter de s'exposer à un genre de technique de l'étourdissement qui ressemble à celle précédant la mise à mort des animaux de boucherie. Or je militerais volontiers pour l'assistance aux bêtes d'abattoir que sont devenus les spectateurs, et pour le respect de la législation contre la cruauté envers ceux-ci. Il y a donc longtemps que je ne vais plus au cinéma, une dizaine d'années au moins, puisqu'il est impossible de /baisser le son/ ... Au cinéma l'horreur est un chantage et une intimidation, comme en d'autres circonstances l'argent que tel ou tel film a coûté. Tout cela relève du terrorisme, qu'il soit économique ou tératologique. Il faut qu'un film ait /coûté beaucoup/ : de l'argent ou du sang ; ou alors qu'il défende et illustre une cause incontestablement bonne, ce qui revient à peu près au même.

p. 472
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On a pu immédiatement entendre quelques volailles décorées de l’élite intellectuelle émancipée et libertine pousser leurs cris de basse-cour à l’idée que l’on pouvait menacer leur si bonne pornographie comme s’il s’agissait de protéger d’irremplaçables éléments de notre patrimoine (classé), la fleur de sel de Guérande, par exemple, ou l’olive de Nyons. Ces protecteurs de l’environnement pornomaniaque, ces écopornophiles sourcilleux défendent contre une censure aussi inexistante et impuissante qu’eux-mêmes une pornographie devenue depuis longtemps aussi peu sexuelle qu’un produit de supermarché conditionné pour la congélation […]
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Le nihilisme n’appartient qu’à l’histoire chrétienne, ou plutôt à l’histoire de sa décomposition.
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30 janvier 1995. [Le journal]
Un Journal ne devrait même pas être diffusable sous le manteau, même pas avouable, fût-ce à une seule personne. Le Journal, c'est l'art de l'inavouable. Posséder cet art de l'inavouable, c'est démontrer qu'on connaît exactement les limites de ce que peut supporter la société pestilentielle ; c'est donc connaître la société et c'est l'essentiel. Il faut avoir beaucoup à dissimuler pour avoir quelque chose d'intéressant à montrer. La valeur d'une oeuvre publique devrait pouvoir se mesurer à tout ce qu'elle suppose d'enfoui sous elle, de planqué, de clandestin. Le publié se jugerait alors à la quantité d'impubliable. Trois cents pages au grand jour, trois mille sous le boisseau, c'est la bonne proportion dans les temps d'abjection. La mise en scène de l'impubliable sans masque : c'est le Journal intime.
(...)
Mon Journal n'aurait jamais pu voir le jour sans la résistance, sans l'opposition, sans la haine, sans la malveillance, sans les embûches ou l'indifférence de nombreuses personnes et institutions. Mes ressentiments les plus ardents vont d'abord aux centres, groupes, lobbies, clubs, sectes et autres mafias culturelles qui n'ont financé aucun de mes déplacements et à qui je ne me suis jamais adressé. A X, Y, Z qui ne m'ont apporté aucune aide. A Machin, Truc, Chose, et tous mes autres brillants collègues ou amis qui ne m'ont fourni d'inestimables indications ou renseignements que lorsqu'ils n'en étaient eux-mêmes pas conscients. A Untel et Unetelle qui ne m'ont apporté ni soutien moral, ni assistance matérielle. A tous ceux, enfin, passés, présents, à venir, morts ou encore vivants, dont l'absence d'encouragements m'a stimulé, et auraient tout fait, s'ils en avaient eu les moyens, pour m'empêcher de devenir réalité. Mais "ultima necat", la dernière tue, et elle seule. D'eux tous, de la dissuasion qu'ils ont incarnée, consciemment ou non, j'ai reçu l'énergie d'aller jusqu'au bout.

pp. 341-342.
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L’illuminisme a parlé dans les Lumières de la même façon que, trois octaves plus haut, l’occultisme s’est exprimé dans le socialisme. Par lapsus, calembours, dénégations. Dans un rêve à lire de près pour essayer d’interpréter nos énigmes, la logique de nos obsessions.
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