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Critiques de Philippe Torreton (268)
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Mémé

Je suis très en retard dans la rédaction de mes chroniques et j’ai lu Mémé de Philippe Torreton, il y a un petit moment déjà (début mars pour tout vous dire) donc cela va être un peu difficile de me remémorer les sensations que m’a laissées ce livre.

Très sincèrement, si je ne l'avais pas reçu dans le cadre du Club de Lecture du site Psychologies.com (que je remercie au passage ainsi que les Éditions J'ai Lu), je n'aurais jamais pris l'initiative de le lire. En effet, avec Mémé, je sors complètement de ma zone de confort. De plus, je ne connais pas particulièrement son auteur car je m’intéresse très peu au cinéma français et je serais même incapable de citer l’un de ses films. Je n’avais donc pas d’à priori ou d’attentes particulières avant ma lecture.



Avec Mémé, Philippe Torreton rend un bel hommage à sa grand-mère originaire de la campagne normande et issue d’un milieu modeste et agricole. Il livre au lecteur un portrait touchant et tendre de cette femme au mode de vie rude et austère. Le style d’écriture est simple mais oscille tantôt entre de jolies envolées lyrique et poétique tantôt en un récit brouillon qui se perd parfois en digressions. J’ai trouvé ce dernier point un peu dommage. Autre point négatif également : si Philippe Torreton porte un regard nostalgique sur son enfance, j’avais le sentiment qu’il tombait aussi un peu trop facilement dans le « c’était mieux avant ».



En conclusion, si le texte de Philippe Torreton peut toucher par sa tendresse et son amour porté à sa grand-mère, il ne restera pas pour autant dans les annales pour moi. Aussitôt lu, aussitôt oublié.
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Mémé

On m'a offert ce livre alors que je venais de lire une interview de Philippe Torreton. C'est tout simple, et tout simplement bouleversant! Chacun de nous , s'il a eu une grand-mère chérie, se retrouvera dans ces souvenirs très beaux et très bien écrits.
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Jacques à la guerre

La lectrice qui m’a passé ce livre m’a expliqué qu’elle avait trouvé le début très bon, tenant un peu de Pagnol, puis la partie au Viet-Nam, sans fin et peu intéressante.

Globalement, je partage son avis.

Torreton a l’art de faire passer les souvenirs familiaux. Ici, ceux de Jacques, gamin avant-guerre, gardant à jamais en souvenir les virées en automobile avec son père, puis adolescent, bouleversé par les troubles causés dans la structure familiale par l’arrivée des Allemands dans Rouen en 1940. Toute cette partie avant et pendant la seconde guerre mondiale est celle d’une jeunesse qui découvre le monde au travers des réactions des adultes qui l’entourent, puis par sa propre confrontation aux événements.

C’est à partir de ce stade du livre que le bât blesse.

Jacques s’engage dans l’armée pour fuir son univers perdu, les rues de Rouen dévastées après la libération, l’absence de perspective immédiate. Il se retrouve à l’autre bout du monde, chargé du ravitaillement en essence de l’armée française dans le nord Viet-Nam. De cette guerre d’Indochine, il ne voit pas grand-chose, à peine un passage à Dien Ben Phu. Pourtant Torreton détaille cette période, cet entre-deux où Jacques se contente de son quotidien sans trop réfléchir, dans de longues pages, qui finissent par lasser. Jacques a été militaire, il a été en Indochine, mais il n’y a pas grand-chose à en retenir.

Le final, une soixante de pages, introduit la génération suivante, avec un Benjamin qui n’est autre que Torreton. Une arrivée qui n’a de sens que par sa conclusion : la guerre, c’est con. On l’aurait trouvé, même sans ce rajout.

La forme est constamment de haut niveau, portée par des phrases ciselées, qui donnent envie d’apprécier chaque ligne. Il y a du « Mémé » dans les cent vingt premières pages. La même tendresse, la même nostalgie, et puis cette magie disparaît quelque peu. Dommage...

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Mémé

Je viens de prendre un bain de nostalgie...



Mémé. Je me souviens. Tu gardais précieusement l'eau de pluie qui rendait les cheveux si brillants, les papiers entourant les mottes de beurre pour les disposer ensuite dans les moules à tarte (ton papier sulfurisé à toi). Ta poule au pot qui mijotait pendant des heures sur le coin de la cuisinière à charbon, lorsque toute la famille arrivait le dimanche. Tes blouses pour ne pas user les vêtements...

Ha, qu'il est bon de se retourner vers ce passé là, les jours chez Mémé étaient toujours des cadeaux, des moments de bien-être, des instants précieux parce que je quittais la fratrie et que j'étais enfin seule et unique pour quelqu'un.



Quelle belle idée, Philippe Torreton, vous avez eu ici. Quel bel hommage vous rendez à votre grand-mère et par delà à toutes les mémés. C'est vrai, c'est un mot que l'on n'emploie plus mais dans le fond les grands-mères, quelque soit le surnom qu'elle porte aujourd'hui, sont toujours les mêmes. Elles sont l'image de l'enfance, de la tendresse, de l'amour.

De plus, vous possédez une belle plume et vos réflexions sur la vie, le quotidien, le monde dans lequel nous vivons actuellement sont franches et sans appel. Nous retrouvons bien là les traits de votre personnalité. Vos coups de gueule ne sont pas toujours appréciés mais vos coups de coeur sont grandioses...



Et toi ma sœur, quelle belle idée tu as eu de m'offrir cette petite boîte de madeleines. Tu avais raison, j'y ai retrouvé toutes les saveurs de l'enfance.








Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Mémé

Un grand amour pour sa grand-mère transparaît dans ce livre-mémoire de Philippe Torreton. Un vrai bel hommage à sa mémé

Que c’est important une grand-mère ! Les miennes, trente ans après me manquent encore.

L’auteur choisit bien ses mots, utilise de belles expressions. Beaucoup de réflexions sur l’évolution de la société émaillent ses souvenirs d’enfance.

L’ensemble est un peu déstructuré et je n’ai pas ressenti de véritable émotion en lisant, mais quelle réelle et belle preuve d’amour que ce livre.

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Une certaine raison de vivre

C'est un livre qui m'a marquée au fer rouge.

Et qui a suscité en moi cette interrogation : comment un homme, né en 1965, peut-il retranscrire avec un tel réalisme la douleur insoutenable du traumatisé qui a vécu la guerre 14/18 dans sa chair et son âme ?

Le talent, peut-être, et même sûrement.

Car Philippe Torreton, que j'ai déjà rencontré avec "Mémé", a une écriture ébouriffante et, parfois, effrayante.

Son texte est parsemé d'expressions inattendues qui interpellent comme « tousser une cigarette » ou « laisser le cours d'eau de sa mémoire reprendre son lit ».

Quant à son non héros, Jean...

Revenu sain et sauf de cette guerre affreuse alors que tant d'autres sont soit morts soit atrocement mutilés, quelle chance !

Et bien non, car dans sa tête, la guerre continue, nuit et jour, elle ne lui laisse aucun répit. Il n'a jamais quitté cette guerre, cette guerre ne l'a jamais quitté. Elles est là, toujours présente, oppressante, brutale, atroce, inhumaine, avec ses odeurs pestilentielles, ses corps déchiquetés, ses hurlements d'agonie.

Son seul répit, c'est lorsqu'il fait l'amour avec Alice. Un bref instant, un court instant, il échappe à l'horreur, l'étau se desserre. Ils s'aiment éperdument mais la guerre se dresse entre eux dans toute sa noirceur. Et Alice, malgré tout son amour, sa joie de vivre, ne peut rien faire pour le soulager, sauf se donner à lui.

Il s'apaise aussi lorsqu'il part rejoindre, dans les montagnes, le berger qui plante des arbres et qu'il a rencontré avant guerre.

Un sacré réquisitoire contre la guerre écrit avec brio, une balade un peu décousue, mais non dépourvue de charme, au travers des années 1920 à 1947.

Une postface ainsi que les remerciements explicitent la genèse du livre.

A découvrir absolument.

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Nous qui sommes devenus le mauvais temps

Et puisqu'on parle de Philippe Torreton, un petit mot sur son dernier ouvrage " Nous qui sommes devenus le mauvais temps " (paru aux éditions du Cherche Midi), récit de courtes nouvelles, que l'on peut voir comme un prolongement de son rôle dans BlueBird d'homme à l'écoute de la détresse de ses congénères.



Torreton fidèle à son engagement qui le suit dans ses rôles et ses interventions médiatiques, s'appuie sur les histoires que lui ont raconté des proches ou des témoignages qu'il a lu sur des blogs pour se mettre dans la peau de français du quotdiens tels qu'une nfirmière, un détenu, un inspecteur des impôts, institeurs chômeuse quinquagénaire,juge d’instruction ou autres …



Un texte court, citoyen et vibrant d'émotions qui prouve une nouvelle fois la grande empathie que le comédien, fidèle à ses convictions depuis plusieurs décennies a pour les gens du peuple, sans évidemment qu'on puisse y voir aucun coté péjoratif...






Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mémé

Tout le monde a, ou a eu, une mémé, une mamie ou une mémère ...

En ce qui me concerne j'ai eu la chance de les connaître toutes les deux : une était la Mamie gâteau par excellence avec sa gentillesse incomparable et l'autre était une femme dure, orgueilleuse qui aimait se pavaner et se souciait de savoir ce que pense les autres de sa petite personne ... Mais c'était mes grands-mère avec les bons et les mauvais côtés !



La Mémé de Philippe Torreton était SA Mémé ! Une véritable histoire d'amour avec un grand A.

Quelle bout de bonne femme cette Mémé : elle vivait en Normandie, dans une vieille ferme ou rien ne se perdait, pas même le cochon d'inde de son petit fils mort par accident et qui a fini dans la casserole ! (pauv' bête !!). Les sachets plastiques pour Mémé était usés jusqu'au trou avant de le mettre de côté car "ça pouvait encore servir". Les mains caleuses, rugueuses, la Mémé travaillait tout le temps la terre ou à la cuisine ... Ne rien faire, ne servait à rien !

Cette mémé-là, ne connaissait pas les boutiques d'habillement en ville, ni les longues heures chez un coiffeur. Elle aimait recevoir mais n'aimait pas forcément allez chez quelqu'un ; pour le plus grand honneur de Philippe Torreton, sa Mémé avait fait l'effort de venir le voir sur les planches théâtrales et l'auteur avait dû se contenir pour ne pas perdre ses moyens.

Mémé, avait perdu ses deux maris et en finalité avait décidé de rester vivre toute seule ... entourée de sa famille et surtout de son petit-fils : Philippe Torreton.



Philippe Torreton décrit la vie de sa mémé avec beaucoup de poésie, d'humour et avec grande émotion.

Ses souvenirs d'enfance vous font sourire puis quelques lignes plus tard vous mouillent les yeux.



Monsieur Torreton un grand MERCI pour ce merveilleux moment avec votre mémé ... Je la salue avec un grand respect, elle qui vous surveille de là-haut, entourée d'étoiles.
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Jacques à la guerre

La plus belle des épitaphes



En se mettant à la place de son père, Philippe Torreton raconte une vie ordinaire qui va par deux fois être confrontée à la grande Histoire et rendre un vibrant hommage à cet homme.



À sa riche carrière d’acteur, de comédien, de metteur en scène et à ses engagements politiques Philippe Torreton ajoute l’écriture. Voici qui paraît déjà son sixième livre, sans doute le plus personnel et le plus intime après Mémé, un bel hommage à Shakespeare et des essais. Et s’il revient sur quelques souvenirs, notamment au début et à la fin du roman, il choisit de se substituer à son père pour lui rendre un émouvant hommage. Jacques va nous raconter sa vie, depuis l’enfance et la Seconde Guerre mondiale vécue à Rouen jusqu’à son retour d’Indochine.

Un récit que Philippe Torreton interrompt tout au long du livre par les pensées de cet homme sur son lit de mort, espérant laisser une image digne au moment de faire se révérence et montrer aux siens qu’il les aime.

C’est sur les routes de Normandie que s’ouvre cet émouvant récit, par ce merveilleux souvenir de Jacques qui a été autorisé à voyager aux côtés de son père, alors que les frères et sœurs et la mère sont restés à la maison. Dans la Renault Celta 4, il partage l’intimité dont son père est avare, se souviendra de sa main posée sur son genou, de son port altier. Un instant de bonheur fugace.

« Mon père a dû trouver chez ma mère le rêve d’une famille… mais a oublié d’en être le père au quotidien. Il avait sa maison, ses deux tantes et sa femme pour l’intendance, il pouvait filer sur les routes l’esprit libre. »

Jacques raconte le quotidien et cette impression de liberté que confèrent alors une automobile, les sorties dominicales chez les oncles et tantes, la montée de périls qu’il ne peut guère s’imaginer…

« — On va droit à la guerre.

André m’expliqua toutefois qu’on n’avait rien à craindre, la France avait la meilleure armée du monde, on avait gagné la grande et puis on possédait la ligne Maginot, infranchissable:

— Les Allemands vont se casser les dents sur elle et capituler tout de suite après, ils n’auront même pas la possibilité de poser un pied chez nous.

Il semblait si sûr de lui, mais ce frère avait peur le soir en se couchant et je pensais à ça en l’écoutant. »

La suite se déroule en scènes fortes de familles jetées sur les routes, comme ces Belges recueillis brièvement, de bombes et de morts, de personnes qui disparaissent sans laisser de traces. Au sortir du conflit, l’insouciance a fait place à la responsabilité, d’autant que Jacques va se retrouver sans père. Il lui faut alors travailler, aider à la reconstruction dans une ville défigurée, sans oublier ses obligations militaires. Ses états de service lui vaudront d’être sollicité pour rempiler et partir pour l’Indochine.

Les pages sur la découverte du Vietnam et de ses habitants montrent combien cette guerre était absurde avec la tragédie de Dien Bien Phu en point d’orgue. Un épisode qui va marquer durablement cet homme bon et humble et donner à ce livre encore davantage d’épaisseur. De l’anecdote, on passe au réquisitoire, de la chronique familiale à l’engagement politique.

Voilà non seulement Jacques transformé par la guerre, mais son fils durablement marqué. Et quand viendra son tour de se présenter sous les drapeaux… Mais je vous laisse découvrir les derniers chapitres de ce livre qui vous touchera au cœur. Merci Jacques et merci Philippe.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Mémé

Je connaissais Philippe Torreton, l’acteur, je découvre ici l’auteur.

Il nous raconte avec poésie cette « Mémé », certains d’entre nous l’appellent ou l’appelaient « Mamie, mémère… », peu importe le nom qu’on lui donne, elle est précieuse, un véritable trésor à notre cœur.

Philippe Torreton nous parle de son trésor, une mémé qui nous amène forcément la larme à l’œil, elle nous rappelle forcément la nôtre…

Un roman court, poétique et émouvant, car l’auteur ne fait pas que nous raconter son enfance en sa compagnie, il réfléchit à ce qu’a été sa vie, ce qu’elle n’a pas vécu, ce qui lui a manqué.

Un roman que chacun devrait lire, tant il lui mettra du baume au cœur et lui rappellera la chance qu’il a eu de connaître sa grand-mère et de ce qu’elle lui a transmis, qu’il est ce qu’il est aujourd’hui en partie grâce à elle.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Mémé

Dans Mémé, le comédien Philippe Torreton trace le portrait tendre de sa grand-mère, femme de peu de biens mais de grand cœur. Sa mémé vivait à la campagne dans une ferme normande, une maison humide, un porte-monnaie vide, une vie difficile mais sans jamais une plainte. Et les souvenirs affluent pour former un portrait plein de tendresse et de nostalgie. Une lettre d’amour à une grand-mère inoubliable. Un livre nostalgique de son enfance dans un monde et une époque disparus.

Moi aussi, j'avais une mémé.

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Mémé

« Mémé » c’est aussi ainsi que j’appelais ma grand-mère maternelle. Comme celle de Philippe Torreton , elle a été très présente dans mon enfance, m’a beaucoup transmis, et me manque énormément depuis qu’elle n’est plus là. Alors j’ai envie de remercier Philippe Torreton pour son livre. Il met des mots sur les émotions, les souvenirs.



« Mémé » c’est une déclaration d’amour à cette grand-mère unique et qui pourtant ressemble à tant d’autres. En nous livrant ses souvenirs intimes, l’acteur fait revivre nos propres souvenirs d’une époque. Sa Mémé est une femme simple, une de ces grands-mères au caractère bien trempé, bâti par une vie rude, sans fioritures, une vie à l’économie sauf pour ce qui était du travail, de la famille, de la solidarité, une vie heureuse bien que pas épargnée par le malheur, une vie de dévouement ne laissant place à aucun atermoiement. Cette femme de la campagne normande (mais qui est la sœur de nos mémés bretonnes, vendéennes, champenoises, languedociennes, provençales, etc.) n’a pas eu la chance de recevoir une éducation poussée. Son bon sens, elle le tenait de l’école de la vie. Et comme toutes les grands-mères elle a tenu auprès de l’auteur son rôle de créatrice de souvenirs.



Avec un ton parfois âpre mais toujours tendre et respectueux, Philippe Torreton fait (re)naître à travers ses mots l’image d’une grand-mère touchante, aimante, un peu rugueuse elle aussi, mais dévouée aux autres. Sa Mémé c’est un peu notre madeleine de Proust. Au fil des pages, ce sont aussi mes (nos) souvenirs qui sont revenus. On salive lorsqu’il décrit la « soupe pourrie » de sa Mémé (et je pensais alors à la quiche lorraine de la mienne). On sourit à l’évocation d’objets, d’actions qui datent d’avant la société de consommation, d’une époque où l’on n’était pas malheureux parce qu’on se contentait de ce que la vie nous donnait. Une vie rythmée par la nature, par l’essentiel, par la solidarité. Et pour moi qui fréquente assidûment les fauteuils rouges de la Comédie Française, j’ai été très émue par la montée à Paris de « Mémé » venue applaudir son petit-fils. On peut ne pas aimer l’acteur et/ou l’homme, mais on doit reconnaître qu’il sait trouver les mots pour nous livrer un récit tout en humanité et sensibilité, empreint d’une douce nostalgie poétique.



« Mémé » c’est un joli moment d’évasion sur les routes de l’enfance, un hommage à toutes ces mémés qui nous ont aidés à grandir et qui ont participé à faire de nous les adultes que nous sommes.

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Mémé

Allez, c’est parti, je vais faire un petit billet pour un petit livre, pour une petite mémé.

Parce que c’est vrai que les mémés sont toujours petites, vous ne trouvez pas ? En tout cas la mienne à force de rétrécir est devenue aussi petite que Yoda, si si, je vous jure. C’est le premier constat.



Second constat, la mémé est universelle.

Philippe Torreton a beau nous parler de sa mémé à lui, il évoque au final bien plus que ça, il nous sert du concentré, de l’essence de mémé 100% pur jus.

En effet, dans ce roman madeleine, la mémé de l’auteur vous rappelera forcément quelque chose de la votre. En tout cas pour moi ça se vérifie plutôt deux fois qu’une.



On a tous dans l’cœur une boîte de gâteaux mous que mémé nous sert à tout bout de champ (♫ un truc qui'm colle encore au cœur et au corps), parce que pour une mémé, aimer c’est avant tout remplir de nourriture.

Comme celle de l’auteur, ma mémé avait aussi une maison rafistolée et encombrée, un poêle à fioul, un buffet d'avant guerre avec des monticules de biscuits (on ne sait jamais, il vaut mieux avoir des réserves), une machine à coudre Singer devant la fenêtre dans une pièce pleine comme un œuf. Comme dans le livre, chez ma mémé on rallongeait la table du dimanche dans “la chambre” comme elle disait (nous on dit salon, ou séjour, ou pièce de vie - mais la pièce de vie chez une mémé c’est plutôt la cuisine - enfin pour la mienne) et on se serrait tous autour comme des sardines, enfants, petits-enfants, oncles, tantes, cousines (oui y’avait que des filles chez nous) pour manger la cuisine de mémé. A table, ma mémé aussi aimait ronger les os (elle m’a transmis ces gènes d’ailleurs), elle mangeait le gras du jambon, “c’est le meilleurs, vous n’y connaissez rien” et elle récupérait dans nos assiettes ce qu’on mettait de côté, “faut pas gâcher”. Des trucs de mémé quoi ;)



Bref, forcément c’est un livre qui parle à son lecteur, qui lui murmure des choses au creux de l’oreille, des choses douces et chaudes, des choses qui sentent l’eau de Cologne et le mitonné, des choses qu’il ne faut surtout pas oublier car c’est sur ce rocher que nous sommes construit. Alors oui, c’est bon de prendre le temps parfois d’écouter cette petite voix et de penser à sa mémé.



La mienne, elle s’appelait Bacia, à prononcer “Batcha” - en fait c’est Babka, mémé en Polonais - et elle me manque tous les jours...



PS : j’ai juste envie d’ajouter un truc pour ceux qui voudraient faire du rab sur le thème de la mémé, vous pouvez lire aussi Un été pour mémoire de Philippe Delerm (décidément, y’a pas à dire, les Philippe savent parler de leur mémé !)
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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Mémé

A travers ses souvenirs d'enfance, l'auteur fait le portrait, tout en tendresse et en poésie, de sa mémé de Normandie. Avec humour aussi, il écrit sa propre jeunesse, donnant l'occasion au lecteur de partager cette insouciance que seule peut permettre une mémé aimante et protectrice. Redonner vie à sa mémé, le temps de quelques pages, c'est aussi faire ressurgir le monde de l'enfance, ses bobos, ses jeux infinis et son regard sur l'univers, à la fois proche et distant, des adultes. Si les souvenirs de l'auteur sont uniques, sa mémé, avec sa blouse, ses tiroirs remplis de bouts de ficelle, ses vaches, ses lapins et son potager à sarcler et biner, c'est un peu la nôtre aussi, ou au moins, la mienne, à condition de remplacer les pommes de Normandie par les mirabelles de Lorraine. C'est donc un petit goût d'enfance acidulé comme un bonbon et bien agréablement écrit que ce livre nous invite à partager.
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Jacques à la guerre

Jacques, enfant a vécu la seconde guerre mondiale à Rouen.

Adulte, il a fait la guerre d'Indochine.

Il vouait une véritable passion à son père.

Adulte, il a réussi à fonder une famille unie.

La guerre est cependant au centre de sa vie et a formé l'homme qu'il est devenu.

A priori, Philippe Torreton nous fait partager la vie de son père.

Il le fait avec tendresse et beaucoup d'admiration et de respect.

C'est ça qui m'a fait apprécier le livre.

J'avoue avoir survolé de nombreux passages de guerre.

Je ne sais pas pourquoi j'ai une certaine réserve quant' à Philippe Torreton écrivain.

Mais, comme dans Mémé, son intention est des plus louable.
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Mémé

Un bel hommage de Philippe Torreton à sa Mémé, une Mémé comme on n'en fait plus ... Mémé et sa vie simple et dure à la campagne en Normandie.
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Mémé

J'ai beaucoup aimé ce livre !

Son style est très agréable à lire. Il y a beaucoup d'humour, des tournures de phrases excellentes.

C'est pile le style de livre que j'aime lire : la vie rustique, économe, sans gaspillage. La vie près de la nature et les animaux sans être "hors-sol".

J'ai même envie de cuisiner la "soupe pourrie" dont j'ai recopié la recette.

C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'en suis ravie, j'ai passé un très bon moment.
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Mémé

Philippe TORRETON. Mémé.



La pluie tape aux carreaux depuis déjà trois jours. Et cette pluie d’automne nous emprisonne dans nos demeures. Que lire donc par ces temps brumeux, cotonneux? Hier j’ai pris à la Médiathèque, «Mémé» de Philippe Torreton. Il s'agit d'un petit opuscule de 144 pages, deux heures et demie de lecture, près de la cheminée.



Que de sensibilité, d’amour, de non dits, de souvenirs d’antan, enfouis sous la forme de strates dans la mémoire de notre conteur . Philippe se rappelle ses jeunes années passées près de sa grand-mère, celle qu’il a appelé: mémé. Tous les sujets sont traités, l’éducation, le travail et Dieu sait si la mémé a travaillé dur, elle a eu deux maris trois filles avec le premier et en secondes noces, elle a pris un veuf avec cinq petits et elle en a fait un avec lui. Quelle belle famille recomposée. De plus il fallait faire marcher la ferme… Que de travail et aucune aide motrice….



Aucun sujet n’est tabou dans cette réminiscence de souvenirs, la politique (famille communiste), la religion, le commerce, les riches, les pauvres…. Nul n’est épargné? Une égratignure par ci, une égratignure par là. Toute la vie laborieuse de cette grand-mère a bercé l’enfance, l’adolescence de Philippe.



A travers la vision très réaliste de la mémé, nous assistons à la transformation de nos campagnes. La «maison» de la mémé est en Normandie. Mais le phénomène de la mécanisation rurale à outrance a été similaire dans toute la campagne des diverses régions françaises, à un rythme plus ou moins rapide. Nous avons subi la métamorphose de nos paysages. Plus de bocage, les tracteurs étant de plus en plus puissants, de plus en plus gros, imposants, ne pouvant plus empruntés les chemins ruraux???? La PAC avance, le remembrement détruit tout sur son passage. La disparition des petites fermes s’accélère. La culture intensive et extensive crée la monotonie de nos paysages. Heureusement les collines demeurent mais les haies vives disparaissent au profit des barbelés. La petite paysannerie meurt. Non, ce n’est pas un terme péjoratif, c’est la réalité. Seul le profit compte.



Philippe, votre mémé ressemble à celles de millions de français. Elle a eu une longue vie de labeur, sans une plainte. Une vie émaillée d’amour, une vie parsemée de malheurs, la perte de son frère adoré, le jour du débarquement, la mort de son père, tué par l'ennemi, son divorce, mais toujours animée par la rage de vivre. Divorcée avec trois filles, elle n’hésite pas et épouse un veuf , nanti de cinq enfants dont une petite fille handicapée et elle donne encore un garçon à ce second mari. Quelle grande famille recomposée. Quelle volonté a animé cette femme volontaire, généreuse, économe!



Non Philippe, les mémés n’ont pas encore complètement disparues. J’ai un petit-fils qui a cinq ans. Et je suis sa mémé. Je préfère ce terme à celui de mamie….. Même si mes amis me disent que cela fait vieux. Ce terme pour moi dégage beaucoup d’émotion, d’amour. Moi aussi, dans mon enfance je n’ai connu qu’une mémé. Et oui, elle a beaucoup de points communs avec la vôtre. C’est presque la même génération. Nous n’avions pas encore subi l’américanisation, l’anglicisation des mots désignant les membres de la famille… Nous avions tous des mémés et des pépés…. Merci Philippe pour cette belle page d’amour consacrée à votre mémé qui devient, au moins pendant le temps de la lecture un peu la notre. J’ai même versé des larmes. Je dois être trop sensible ou votre récit me ramène quelques années en arrière.....



Par contre j’ai relevé une petite anomalie. A la page 55, vous nous dites que votre ancêtre avait 13 ans en 1929. Et page 106, elle est née en 1914. Je n’ai jamais eu la bosse des mathématiques mais je relève une différence de deux ans??? Ce n’est pas grave, cela ne nuit pas à la lecture de votre roman. Je le conseillerai à mes amis, pour un instant de communion avec nos «vieux».


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Thank you Shakespeare !

J'ai toujours adoré Shakespeare, que je considère comme le dramaturge qui a le mieux compris l'âme humaine et ses méandres. Mais là, j'ai carrément eu l'impression de lui serrer la main. Merci à Philippe Torreton qui parle si bien du grand Will et nous le rend proche comme un frère, un ami, tout en le resituant dans le contexte de l'époque, un peu comme si nous y étions nous-mêmes. Ses mots, en explicitant mes ressentis m'ont permis d'approfondir mes relations non seulement avec Shakespeare mais aussi avec le théâtre elisabethain. Un bon moment de lecture et l'envie de me replonger dans Hamlet et dans Richard III.
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Mémé

Tout est empreint d'amour , de tendresse et d'un grand respect.

Cela m'a ramené à mon enfance et au manque que l'on ressent aujourd'hui (quand on a vécu cela) des choses simples et vrais.

Les regards plein d'amour et les gestes affectueux tout en retenue , c'était cela qui aidait les enfants que nous étions à avancer et à aimer la vie.

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