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Critiques de Robert Merle (1113)
Malevil

A la fin des années 70, une explosion dévaste la Terre. L'ampleur du phénomène reste inconnue mais dans les environs de Malevil, seuls les sept occupants du châteaux semblent avoir survécu. Commence alors la reconstruction d'une civilisation sous le commandement d'Emmanuel, le narrateur principal.



De la gestion des ressources à la place de la religion et des femmes dans la société en passant bien sûr par le régime politique : quels sont les meilleurs choix de survie quand tous les repères ont disparu? Cela rappelle par certains aspects le jeu Civilization apparu 20 ans plus tard! C'est un roman passionnant (à l'exception de la fin un peu longuette et trop sentimentale à mon goût) qui nous interpelle particulièrement en ces temps de désastre écologique: la concertation, l'engagement et l'organisation sociale sont au coeur du propos.

Il est intéressant de le lire à la fois en le repositionnant dans son époque, écrit en 1972 les références aux idéologies propres à la guerre froide sont évidentes et au regard de notre société actuelle.
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

J'ai commencé ce roman historique après en avoir lu un autre très prenant sur une période de l'antiquité égyptienne. Malheureusement, le style, inspiré du langage médiéval est un frein à la lecture. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'intrigue facilement et malgré le fait d'avoir lu les trois quarts du livre, je préfère abandonner cette lecture avant d'être découragé d'ouvrir un autre roman sur la même période.
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La Mort est mon métier



Le début de ce récit est plus que troublant, il débute alors que Rudolf a une quinzaine d’années, nous sommes en 1914 au moment de la première guerre mondiale.



Le cheminement de Rudolf Lang pour intégrer l’armée allemande alors qu’il n’est pas encore âgé de 16 ans est dû à une rencontre fortuite.

Petit à petit l’obligation religieuse inculquée par son père va disparaître pour donner place à sa dévotion pour son pays. Il a une prédisposition à diriger et à obéir aux ordres de ses supérieurs, je n’irai pas jusqu’à affirmer que cette prédisposition s’étend jusqu’au sadisme…



C’est un récit historique qui relate les événements de la vie de Rudolf Lang en parallèle à la montée en puissance de l’Allemagne, ce texte débute en 1912 pour se terminer en 1946.



J’aurai préféré rentrer dans le vif du sujet plus vite et ne pas devoir me coltiner ses années de déboire durant plus de la moitié du livre. Car je sais très bien que l’Allemagne a connu des années très difficiles économiquement et socialement dans l’entre deux guerres, il n’était pas nécessaire à mon sens que le lecteur subissent cette latence interminable avant l’entrée dans le vif du sujet.



La phase terminale de ce roman montre à quel point l’horreur orchestrée par les allemands a été machiavéliquement bien mené et réfléchi en amont. Les horreurs décrites sont parfois tellement ahurissantes qu’en tant que personne, j’ai du mal à seulement imaginer ce qui est décrit page après page.



L’écriture de Robert Merle est assez captivante, je n’irai pas jusqu’à dire que cette histoire m’a plu car se serait déplacée de ma part. Par contre, j’ai appris énormément sur le déroulement de cette affreuse période.

Le final était prévisible et pourtant je le lis avec avidité.

Ce récit historique véridique n’est pas le moins du monde enjolivé, il est froid et dur comme son Reichsführer.

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L'île

Quelle belle découverte que ce roman de Robert Merle dont je ne connaissais que "La mort est mon métier", livre étudié lors de mes jeunes années collégiales...



Une délectation et une fascination tout au long de ces presque 700 pages...Un beau bébé donc ...mais il fallait bien cela pour nous conter à merveille ce roman inspiré de l'histoire vraie de la mutinerie du Bounty en eaux polynésiennes à la fin du 18ème siècle ..



Un roman dont on se sent orphelin dés la dernière page tournée..❤❤❤
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Fortune de France, tome 7 : La Volte des ve..

Fortune de France

Tome 7

Après avoir été un peu déçue par le tome précédent que j'avais trouvé trop riche en évènements sur lesquels on ne s'attardait pas suffisamment, j'ai entamé ce tome sans grande conviction. A tort, car je l'ai trouvé des plus intéressants. Changement de narrateur, ce n'est plus Pierre de Siorac qui nous livre ses mémoires, mais son jeune fils illégitime Pierre-Emmanuel. Et rien que cela redonne un coup de fouet à cette série. J'espère maintenant que la suite va être aussi agréable à lire.
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Malevil

J'aurais aimé que cette histoire soit inimaginable ou qu'elle soit un livre-culte pour éviter le pire : la bombe atomique.

À partir de cette évidence, de cette constatation que le monde qu'on a connu se réveille non pas en face du néant mais des survivants. Le personnage principal Emmanuel et ses proches ainsi que ceux le deviennent. Lorsqu'ils réalisent leurs conditions de vie nouvelles, ils décident de fonder une communauté.  Tout est mis en commun même les jeunes femmes qui acceptent leur rôle sans exclusivité. Est-ce la seule façon de résister à la fin de l'espèce humaine quand l'envers de la médaille est de défendre sa forteresse jusqu'au massacre d'autres survivants armés et affamés?

Malgré la dureté du contexte, des valeurs subsistent.  Besoin de communiquer, de s'entendre, d'être dirigé avec discernement, humanisme, de croire avec ou sans prière auprès de représentants choisis comme en politique,  nécessité de partager.

S'agit-il de l'histoire d'une société idéale du futur?

Je vous invite à le lire absolument.
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Fortune de France, tome 4 : Le Prince que v..

Un début de lecture difficile, j'ai eu quelque peine à m'intéresser à l'établissement de notre héros, de Samson ou encore Queribus. Tout cela me semblait sans intérêt par rapport à tout ce qui m'avait plu dans le tome précédent. Puis le narrateur fait un bond dans le temps. Pierre de Siorac, installé à Paris avec sa famille devient un proche et un agent secret d'Henry III. A partir de ce moment là, l'histoire s'accélère et devient de plus en plus agréable à lire. J'attends avec impatience de lire la suite.
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Malevil

« Mais foutez moi la paix, nom de dieu ! »



Cette phrase prononcée par un personnage quelque temps avant de mourir et par son fils avant lui mais dans son propre langage, pourrait à elle seule symboliser ce roman captivant et émouvant. La paix c'est ce à quoi aspire un cercle d'anciens amis d'enfance du sud ouest de la France et même lorsqu'ils sont épargnés par une explosion atomique grâce à la cave à vins où ils se trouvent alors.



Après une période de sidération, la vie peu à peu doit continuer dans la région rurale désolée et la petite communauté doit se réorganiser pour regagner en autonomie alimentaire et renouveler les générations autour du château médiéval de Malevil. le récit de survie post-apocalyptique prendra une tournure philosophique en opposant deux modes d'organisation sociale. Un totalitarisme dirigé par un faux prêtre et une démocratie dirigée par un leader charismatique et fin stratège.



L'écriture dense donne vie à tous les personnages et on suit méthodiquement la réadaptation du petit groupe principal au monde d'après qui doit faire face à des tensions internes et à des assauts de pillards affamés. Robert Merle présente ici une histoire forte pleine d'humanisme mélancolique qui traite de l'organisation sociale et de sa direction et je partage avec lui sa vison pessimiste de l'humanité qui se traduit par une fin de roman ironique.
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L'île

J'ai découvert la plume de Robert Merle à travers la merveilleuse saga Fortune de France, que j'ai dévorée et relue plusieurs fois.

Changement radical avec "L'île", qui abandonne la France de la Renaissance pour le Pacifique du XIXe siècle. Ce qui est magistral, c'est que Robert Merle parvient à rendre tous ces environnements familiers, à donner l'impression d'être à bord du Blossom avec les marins, d'entendre les voix des Tahitiennes, de sentir les embruns glacés sur la pirogue...

J'étais surprise par le ton beaucoup plus sombre de ce roman, dont le héros, l'ange Adam Purcell, partage les principes et la grandeur d'âme de Pierre de Siorac, mais sans malheureusement parvenir à s'y tenir sans voir le monde s'écrouler autour de lui.
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Malevil

Une réussite !

Après avoir lu une critique qui faisait une comparaison entre Ravage et Malevil, je me suis empressé de lire ce dernier. Il est vrai que Malevil est vraiment un roman formidable. On suit par l'entremise d'Emmanuel l'histoire de ce château isolé après une bombe « propre » (sans radiations). Comment avoir le goût de vivre quand il n'existe plus rien et que nos repères ne sont plus là ? Comment croire a l'avenir quand il ne reste que 5 hommes et la mémé de 70ans? C'est une guerre psychologique contre soi-même et contre les autres. Heureusement et malheureusement, leur refuge va attirer toutes les convoitises des pillards vagabonds. Ravage reste mon roman favori dans ce domaine.
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Le Jour ne se lève pas pour nous

Voilà, je sais tout sur les sous-marins maintenant. Les noms de grade exacts et leurs équivalents en argot baille et dans l'armée de terre, toutes les étapes de plongée d'un sous-marin, les subtilités du quart qui se prend par tiers et j'en passe. L'histoire ici est celle de la vie à bord d'un sous-marin, immergé pendant septante jours, raconté par le médecin de bord, qui s'adresse d'abord à sa fiancée Sophie puis à une "lectrice" car Sophie ne donne plus de nouvelles. le récit pourrait être morne, ce n'est pas la fiesta tous les jours sur un sous-marin, mais l'écriture est drôle, frôlant le cynique, avec des jolies tournures de phrase et nombreux jeux de mots. J'ai souri, voir ri, tout au long du récit.
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Fortune de France

Robert Merle

389 P.

Bonjour à tous !

Que lire après un énorme coup de coeur ?

Tu suis les conseils d'un ami auteur , Stéphane Bourles ,. Il m'a recommandé Fortune de France. Je le remercie . Me voici plongée dans cette saga historique : elle débute dans la seconde moitié du XVème siècle . Nous suivons la famille De Siorac, les événements de la Dordogne , ( région que j'aime pour sa richesse patrimoniale.), les événements et les décisions prises à Paris , mais aussi , la Peste , la misère et les guerres de religion .

Le récit est passionnant , le vocabulaire en vieux français du pays d'oc est apprenant. Nous apprenons des mots nouveaux : s'ocacouler , se remontevoir , les clebaudanges.

Les personnages sont attachants: La frérèche inséparable , les serviteurs , les servantes ..

Un roman passionnant . Je vais donc suivre ces personnages dans le second tome . Merci Stéphane !
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Malevil

Je viens de le reposer.

Malevil.



Je voulais le lire depuis un moment, des critiques dithyrambiques à la brouette de partout, écrit par un Goncourt etc...



Un petit groupe survit et s'organise après une apocalypse nucléaire propre (ça aide) dans le cadre champêtre et buccolique de la campagne française.



C'est joliment et académiquement écrit mais pour le reste... c'est juste ringard et mysogine à l'extrême... il cherchait je penses à reproduire une micro-société reprenant les grands indicateurs de l'époque: le communisme, la religion, la sexualité etc... ça tape à côté à chaque fois ou juste nulle part.

Mes parents ont grandi dans le Tarn et Garonne agricole, je me suis moi-même développé dans la Bretagne argoat puis dans le Lot et Garonne profond (on y cultivait encore du tabac)... bref. L'histoire du livre prend place en 1977 mais c'est de l'Alphonse Daudet qu'on lit. C'est suranné, c'est vieux, c'est cliché... une oeuvre de la Belle Epoque ou des années folles. Du Pagnol écrit par George Miller.



Ou au fond, simplement peut-être le retour au Moyen Age d'une campagne qui ne l'aurait de toute façon jamais vraiment quitté.



La déception est immense, j'ai trouvé là l'excuse à un petit-dej exagérément calorique.
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Fortune de France, tome 4 : Le Prince que v..

Après avoir échappé au massacre lors de la Saint Barthélémy, Pierre de Siorac revenu en son "nid crénelé de Mespech" a eu le temps de se remettre de ses émotions, d'épouser enfin la belle Angelina et de s'installer dans la bonne ville de Paris. Dix années ont passé et la maturité de notre héros ne fait que nous le rendre plus cher. Le voici à présent médecin particulier d'Henri III et attaché à son service ce qui l'amène à remplir quelques missions secrètes toujours très aventureuses...C'est que le Roi a bien du fil à retordre avec la Ligue dirigée par le clan des Guise qui ne souhaite que de nouveaux massacres de protestants et la prise de pouvoir pour faire de la France l'alliée inconditionnelle de l'Espagne de Phiippe II. Les hommes de bonne volonté prônant la tolérance se font rares et afficher une opinion modérée met quelquefois la vie en péril...

Ce volume constitue une magnifique leçon d'histoire de France et décortique avec précision la montée des antagonismes au moment des guerres de religion et les excès de tous les bords qui conduiront à la journée des barricades en 1588 puis six mois plus tard à l'assassinat du Duc de Guise. On est ici dans l'intimité des puissants qu'il s'agisse du Roi et de ses fidèles , de la Reine Elisabeth d'Angleterre, de la redoutable Duchesse de Montpensier et de bien d'autres... Même si les personnages récurrents de la série sont toujours présents, j'ai quand même regretté que si peu de lignes leur soient consacrées. Pierre qui est père de six enfants, n'en parle jamais et on ne connait rien d'eux si ce n'est leurs âges et prénoms. Il en va de même pour Samson qui a fondé avec Gertrude une grande famille et qui se trouve très absent de ce volume. Sans parler de François l'aîné de la fratrie qui a tourné casaque en embrassant la religion catholique en même temps que la belle Diane de Fontenac qu'il a enfin épousée. J'étais tellement attachée à cette famille et à tous les familiers qui gravitaient autour d'elle, que je suis restée sur ma faim tant j'avais envie d'en savoir plus sur eux tous ...

Certes le sort du Royaume de France et de ceux qui l'ont fait est loin de manquer d'intérêt mais il y a peu de suspense car on sait comment cela va finir !

Il n'en demeure pas moins que Robert Merle est un conteur extraordinaire et que l'histoire qu'il raconte parait se dérouler en direct sous les yeux du spectateur . Cerise sur le gâteau cette langue merveilleuse qui fait toujours la part belle aux mots occitans tout en utilisant le vieux français qui conserve tout son charme.

Comme il est utile de rappeler, sous couvert de réalité historique, que l'extrémisme religieux est mortifère et que la tolérance mérite d'être choyée comme la plus précieuse des vertus.
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Les Hommes protégés

Si je vous parle d'une pandémie mondiale, mais qui ne touche ici que les hommes, et permet ainsi aux femmes d'accéder au pouvoir, ça vous parle ??? Et bien c'est le pitch du livre de Robert Merle "Les hommes protégés", écrit en 1974 et pourtant terriblement d'actualité.

Cette épidémie d'encéphalite imaginaire n'atteint donc que les hommes, qui n'ont alors devant eux qu'un choix bien réduit : accepter la situation et mourir, se faire châtrer, ou bien être parqués dans des camps et devenir ainsi des Protected Men. C'est cette dernière solution que choisit Ralph, brillant scientifique en quête d'un vaccin contre ce fléau. Mais pendant ce temps-là, les femmes prennent le pouvoir, et sont bien décidées à le garder...

On s'est souvent demandé ce que deviendrait notre société si les cartes étaient redistribuées, et Robert Merle apporte ici sa vision. Par contre pour le coup je l'ai trouvée très années 70, avec la libération sexuelle et la géopolitique de l'époque. C'est aussi un peu long et répétitif sur la fin du roman, mais waouh, quelle résonance avec le confinement d'aujourd'hui !
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Fortune de France romans historiques composée de 13 volumes qui nous content l'histoire de France à travers la saga d'une famille romanesque, depuis la mort de François 1er jusqu'à la mort de Mazarin. Le récit est intelligent et truculent, écrit dans une langue qui emprunte beaucoup de termes du vieux français, ce qui ne nuit en aucune façon à la facilité de lecture.

au fil des tomes le lecteur se trouve immergé tour à tour dans le monde rural du XVI siècle, au cœur de la St Barthélemy, en campagne au côté d'Henry de Navarre puis dans les intrigues de la Cour du roi de France on assiste à l’avènement d’Henri IV et à son assassinat, ou est encore invité à partager l’intimité de Louis XIII et de son cardinal, le célèbre Richelieu.

On retrouve avec plaisir, des anecdotes disséminées ici et là, au fil des treize tomes.
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Un animal doué de raison

Le sujet me passionne (le sujet animal). Je pense que j'ai dû voir le film en premier, quand j'étais jeune. Et il m'avait bouleversé aux larmes bien sûr.

Je garde néanmoins un bon souvenir du livre, même si, pour être tout à fait honnête, je dois reconnaître qu'il est un peu longuet ... et un chouia misogyne.



A propos de dauphins, je me permets de glisser ici une jolie citation :

« Le dauphin est un éternel fœtus, qui sourit comme le Bouddha, et cliquète son bonheur dans la soupe bleue des origines. »

Yves PACCALET
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La Mort est mon métier

Le livre est basé sur les mémoires de Rudolf Höss.



L'homme se lancera, encore adolescent, dans la carrière militaire, après une enfance et une relation houleuse avec un père psychorigide.



Il rejoindra le parti nazi, intègrera les SS dès la prise de pouvoir par Hitler et gravira les échelons jusqu'à devenir commandant du camp de la mort d'Auschwitz…



Fort de ses nouvelles prises de fonction il mettra tout en place afin de tenir les objectifs de ses chefs, « supprimer 500 000 unités par an au lieu des 80 000 de Tréblinka »…



Il développera, perfectionnera et déploiera la solution finale de manière déterminée, sans que cela ne lui provoque quelconque trouble personnel.



Le seul moment d'espoir réside dans la réaction de sa femme...



des_Histoires_et_des_Hommes
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Fortune de France, tome 10 : Le Lys et la p..

Le dixième volume de "Fortune de France" voit la progression de Richelieu jusqu'à la place de ministre et de conseiller privilégié du roi. C'est aussi le dernier volume dont je rédigerai une note de lecture car il me semble qu'à partir de ce volume la fiction est presque complètement évacuée et laisse une place prépondérante à l'Histoire de France. Ce n'est pas regrettable en soi mais ce choix s'accompagne d'une narration moins vivante, plus figée dans l'approche historique, qui m'a impatientée. Certes la documentation est solide, l'érudition est remarquable et l'écriture reste d'une élégance admirable. Mais que puis-je dire d'autre à partir du moment où les personnages fictifs deviennent des silhouettes sur cette scène historique ? Les personnalités de Richelieu et du roi apparaissent dans toute leur ambiguïté et l'auteur en trace des portraits loin de tout poncif. Cependant, j'aurais aimé savoir de que devenaient les habitants de Mespech et d'Orbieu. Tout dévoué à ses missions auprès du roi, le narrateur en oublie sa famille et n'en donne que de fugaces et imprécises nouvelles. La mort de son père, qu'il disait pourtant tant aimer et admirer, est expédiée en un petit paragraphe ! Miroul, Samson, Quéribus, etc. ont complètement disparu du paysage. Je m'étais attachée, moi !

Quoi qu'il en soit, cette somme historique demeure une fresque incroyable où la vie palpite à chaque page ! Malgré mes déceptions des derniers volumes, j'en garde un souvenir marquant et je crois bien que j'aurai plaisir à relire les premiers épisodes !

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Le Propre de l'homme

L'apprentissage de l'ameslan, un langage gestuel, humain, par un singe, fait de ce roman une bonne introduction à la linguistique. Ce qui m'amuse le plus, c'est qu'on apprend à un singe le langage des signes alors que 'signe" est justement un anagramme de "singe". On suit le processus du langage, la compréhension des mots, des concepts, la manière dont ils s'agencent pour former une phrase et on découvre avec Chloé comment forger de nouveaux mots, parce que oui, elle est créative et ne se contente pas toujours du vocabulaire qu'on lui enseigne. Chloé, ce petit singe adorable, me donne bien envie de l'imiter et d'apprendre à mon tour l'ameslan parce que je découvre là un langage profondément humain, et les signes sont parlants, évocateurs, notamment celui qui veut dire " bébé" et qui consiste à faire le geste de bercer un enfant imaginaire.



Chloé fait d'amères expériences en étant élevée comme une petite fille, puisqu'elle en vient à constater sa différence, étant éduquée en bas âge avec une autre enfant, humaine. L'humanisation est adorable par moments, cruelle la plupart du temps. C'est la petite dernière de la famille, à qui on cède le moindre caprice. C'est le nouveau concept de l'enfant-singe-roi.
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