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Critiques de Robert Merle (1116)
Les Hommes protégés

Si je vous parle d'une pandémie mondiale, mais qui ne touche ici que les hommes, et permet ainsi aux femmes d'accéder au pouvoir, ça vous parle ??? Et bien c'est le pitch du livre de Robert Merle "Les hommes protégés", écrit en 1974 et pourtant terriblement d'actualité.

Cette épidémie d'encéphalite imaginaire n'atteint donc que les hommes, qui n'ont alors devant eux qu'un choix bien réduit : accepter la situation et mourir, se faire châtrer, ou bien être parqués dans des camps et devenir ainsi des Protected Men. C'est cette dernière solution que choisit Ralph, brillant scientifique en quête d'un vaccin contre ce fléau. Mais pendant ce temps-là, les femmes prennent le pouvoir, et sont bien décidées à le garder...

On s'est souvent demandé ce que deviendrait notre société si les cartes étaient redistribuées, et Robert Merle apporte ici sa vision. Par contre pour le coup je l'ai trouvée très années 70, avec la libération sexuelle et la géopolitique de l'époque. C'est aussi un peu long et répétitif sur la fin du roman, mais waouh, quelle résonance avec le confinement d'aujourd'hui !
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Fortune de France romans historiques composée de 13 volumes qui nous content l'histoire de France à travers la saga d'une famille romanesque, depuis la mort de François 1er jusqu'à la mort de Mazarin. Le récit est intelligent et truculent, écrit dans une langue qui emprunte beaucoup de termes du vieux français, ce qui ne nuit en aucune façon à la facilité de lecture.

au fil des tomes le lecteur se trouve immergé tour à tour dans le monde rural du XVI siècle, au cœur de la St Barthélemy, en campagne au côté d'Henry de Navarre puis dans les intrigues de la Cour du roi de France on assiste à l’avènement d’Henri IV et à son assassinat, ou est encore invité à partager l’intimité de Louis XIII et de son cardinal, le célèbre Richelieu.

On retrouve avec plaisir, des anecdotes disséminées ici et là, au fil des treize tomes.
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Un animal doué de raison

Le sujet me passionne (le sujet animal). Je pense que j'ai dû voir le film en premier, quand j'étais jeune. Et il m'avait bouleversé aux larmes bien sûr.

Je garde néanmoins un bon souvenir du livre, même si, pour être tout à fait honnête, je dois reconnaître qu'il est un peu longuet ... et un chouia misogyne.



A propos de dauphins, je me permets de glisser ici une jolie citation :

« Le dauphin est un éternel fœtus, qui sourit comme le Bouddha, et cliquète son bonheur dans la soupe bleue des origines. »

Yves PACCALET
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La Mort est mon métier

Le livre est basé sur les mémoires de Rudolf Höss.



L'homme se lancera, encore adolescent, dans la carrière militaire, après une enfance et une relation houleuse avec un père psychorigide.



Il rejoindra le parti nazi, intègrera les SS dès la prise de pouvoir par Hitler et gravira les échelons jusqu'à devenir commandant du camp de la mort d'Auschwitz…



Fort de ses nouvelles prises de fonction il mettra tout en place afin de tenir les objectifs de ses chefs, « supprimer 500 000 unités par an au lieu des 80 000 de Tréblinka »…



Il développera, perfectionnera et déploiera la solution finale de manière déterminée, sans que cela ne lui provoque quelconque trouble personnel.



Le seul moment d'espoir réside dans la réaction de sa femme...



des_Histoires_et_des_Hommes
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Fortune de France, tome 10 : Le Lys et la p..

Le dixième volume de "Fortune de France" voit la progression de Richelieu jusqu'à la place de ministre et de conseiller privilégié du roi. C'est aussi le dernier volume dont je rédigerai une note de lecture car il me semble qu'à partir de ce volume la fiction est presque complètement évacuée et laisse une place prépondérante à l'Histoire de France. Ce n'est pas regrettable en soi mais ce choix s'accompagne d'une narration moins vivante, plus figée dans l'approche historique, qui m'a impatientée. Certes la documentation est solide, l'érudition est remarquable et l'écriture reste d'une élégance admirable. Mais que puis-je dire d'autre à partir du moment où les personnages fictifs deviennent des silhouettes sur cette scène historique ? Les personnalités de Richelieu et du roi apparaissent dans toute leur ambiguïté et l'auteur en trace des portraits loin de tout poncif. Cependant, j'aurais aimé savoir de que devenaient les habitants de Mespech et d'Orbieu. Tout dévoué à ses missions auprès du roi, le narrateur en oublie sa famille et n'en donne que de fugaces et imprécises nouvelles. La mort de son père, qu'il disait pourtant tant aimer et admirer, est expédiée en un petit paragraphe ! Miroul, Samson, Quéribus, etc. ont complètement disparu du paysage. Je m'étais attachée, moi !

Quoi qu'il en soit, cette somme historique demeure une fresque incroyable où la vie palpite à chaque page ! Malgré mes déceptions des derniers volumes, j'en garde un souvenir marquant et je crois bien que j'aurai plaisir à relire les premiers épisodes !

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Le Propre de l'homme

L'apprentissage de l'ameslan, un langage gestuel, humain, par un singe, fait de ce roman une bonne introduction à la linguistique. Ce qui m'amuse le plus, c'est qu'on apprend à un singe le langage des signes alors que 'signe" est justement un anagramme de "singe". On suit le processus du langage, la compréhension des mots, des concepts, la manière dont ils s'agencent pour former une phrase et on découvre avec Chloé comment forger de nouveaux mots, parce que oui, elle est créative et ne se contente pas toujours du vocabulaire qu'on lui enseigne. Chloé, ce petit singe adorable, me donne bien envie de l'imiter et d'apprendre à mon tour l'ameslan parce que je découvre là un langage profondément humain, et les signes sont parlants, évocateurs, notamment celui qui veut dire " bébé" et qui consiste à faire le geste de bercer un enfant imaginaire.



Chloé fait d'amères expériences en étant élevée comme une petite fille, puisqu'elle en vient à constater sa différence, étant éduquée en bas âge avec une autre enfant, humaine. L'humanisation est adorable par moments, cruelle la plupart du temps. C'est la petite dernière de la famille, à qui on cède le moindre caprice. C'est le nouveau concept de l'enfant-singe-roi.
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Fortune de France, tome 2 : En nos vertes a..

Après le succès et l'opulence (réformée) des barons de Mespech, place aux jeunes. Pierre et Samson s'en vont sur les routes pour étudier à Montpellier. Quelle joie de redécouvrir cette ville à travers leurs jeunes yeux. Quelle belle initiation pour ces deux bleus en leurs vertes années que la confrontation de leurs certitudes avec la vie en dehors des beaux murs bien solides de Mespech. De Pierre ou de Samson, le coureur de cotillon ou le chaste amoureux, qui s'aiment, se déchirent, et s'adorent de plus belle, comme l'Église et la Réforme, qui défend le mieux les couleurs de Mespech ? Les barons, la frérêche disons, manquent un peu au décor, mais ces deux cadets-là ne manquent pas de piquant !
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Week-end à Zuydcoote

J'ai lu ce livre après avoir lu "la mort est mon métier" du même auteur. J'ai été un peu déçu car je n'ai pas retrouvé l'intensité du premier roman. J'aurais peut-être dû le lire bien longtemps après. Puis j'ai vu le film avec Belmondo adapté de ce livre et je n'ai pas trop aimé non plus. Je n'ai pas trouvé qu'il était très fidèle au livre. Même si le style est impeccable, l'histoire ne m'a pas paru inoubliable.
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Malevil

Totalement pris, captif des cent premières pages, passionnantes, fines, d'un romancier exceptionnel. Malheureusement, la suite, l'après apocalypse est rempli de longueurs, de trop de détails qui m'ont un peu fatigué, par moments ça se réveille, puis s'endort, se réveille, s'endort. Ceci dit c'est bien à l'image du contenu, de cette humanité réduite à portion congrue qui doit tout réapprendre à quasi zéro. C'est aussi une réflexion sur le progrès et sur l'incroyable pauvreté des capacités humaines à le reproduire, l'incroyable dépendance de l'humain... Ca fait peur. Et on devrait s'en inspirer.

Je n'ai pas du tout apprécié le narrateur, un peu trop prétentieux à mon goût, mais soit. Ce n'est pas vraiment le propos. D'autant que c'est tout la réflexion autour de l'autorité, du machiavélisme, des vérités et faux-semblants, des croyances aussi... qui se déroule le long de ces pages.

C'est une oeuvre forte, je ne peux pas le nier.

J'imaginerais non pas une oeuvre cinématographique, car il faudrait plus qu'un long métrage. Dans la veine actuelle, je verrais plus une série genre quatre épisodes, pour rendre une nouvelle vie à ses mots écrits il y a quasi 50 ans. Netflix vient avec ta thune.

Bref, je suis dur avec si peu d'étoiles, mais voilà, je dois déjà être trop contemporain, trop fou, trop désaxé pour apprécier pleinement la (fausse) lenteur de Merle.

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Fortune de France, tome 2 : En nos vertes a..

Ce 2e tome nous conte les aventures sur les chemins du Périgord à Montpellier de Pierre de Siorac, jeune étudiant à la fois courageux, solide gaillard et aimant les aventures amoureuses, quelques fois les études de chirurgie et dissections de cadavres subtilisés. Le texte est truculent avec le language d'époque employé bien paillard et grivois. On se trouve dans le domaine de Rabelais.
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Hélas, je vais faire partie des quelques rares qui n'ont pas prolongé le plaisir de lecture jusqu'à son terme. Je ne peux que saluer le talent d'écrivain de Robert Merle, dont j'avais adoré "La mort est mon métier", et j'ai passé un bon moment de lecture en parcourant les 200 premières pages.

Et puis,...

Allez savoir pourquoi, ma concentration s'est enlisée dans le récit, très dense. Est-ce dû à la multitude des personnages, aux nombreux événements entremêlés ?

Je le regrette, car c'est un bon livre, mais j'ai lâché.

Une autre fois peut-être...
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Vincent Beckers s'est plongé dans Fortune de France.



Et il a aimé.

Aimé le style, avant tout. Quel bonheur de retrouver le parler de l'époque et de découvrir moult expressions d'autrefois.

Rien que cela mérite le détour.

Mais il y a plus : la richesse documentaire.

De quoi réconcilier tous ceux et celles dont le prof d'histoire les a dégoûtés de l'Histoire. Ici, Histoire et histoires se recoupent. Sans ton pédant, sans délire irrationnel.

Bref, un bon moment de lecture.

Idéal pour les vacances.



Vincent Beckers a dit : hugh !
Lien : https://vincentbeckers-cours..
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La Mort est mon métier

Sidération :Un traumatisme psychique est un évènement qui par sa violence et sa soudaineté, entraîne un afflux d’excitation suffisant à mettre en échec les mécanismes de défense habituellement efficaces, le traumatisme produit souvent un état de sidération et entraîne à plus ou moins long terme une désorganisation dans l’économie psychique.



Tout au long de la lecture de ce livre, j'ai été OBLIGÉE de me dire : ce sont des humains. Ils parlent des femmes, des enfants, des hommes tant la pensée (je ne trouve pas d'autre mot) nazi déshumanise. Sidération...
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La Mort est mon métier

La mort est mon métier est le deuxième roman de Robert Merle consacré à la seconde guerre mondiale. Trois ans après Week-end à Zuydcott, prix Goncourt 1949, qui racontait de manière très factuelle la vie au quotidien (si ce terme à un sens dans ce contexte) des combattants, ce nouveau roman est rédigé dans une intention totalement différente.



Les pseudo-mémoires d'un allemand, devenu SS, pour finir commandant du camp d'Auschwitz, forment un récit glaçant, sidérant le lecteur car l'auteur ne cherche pas à condamner, il cherche à comprendre. Comprendre comment un homme comme les autres, a pu devenir ce monstre absolu qui applique des instructions aberrantes et n'en conçoit pour autant aucun remord.



Pour bien appréhender l'intention de l'auteur, je ne vois pas mieux que de citer (pour une fois), la préface de la réédition en 1972 du livre qu'il a écrite vingt ans plus tôt :



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page


Lien : http://www.letournepage.com/..
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Week-end à Zuydcoote

un bon dosage entre rire

et drame.réussi
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Un animal doué de raison

Livre passionnant qui donne à réfléchir sur l'Homme et les animaux. Suprématie ?

Robert Merle a été visionnaire au moment où il écrit, en 1967 :

"l'idée de la guerre, et même d'une guerre d'agression, peut être un jour admise sans résistance par une population ainsi conditionnée, pour peu qu'elle lui soit présentée comme une guerre préventive contre un ennemi qui se prépare à l'anéantir." il parle ici des États-Unis. C'est assez surprenant sachant ce qui s'est passé en Irak par la suite.

Comme il le dit lui-même dans sa préface : "ce livre n'est pas une thèse, mais un roman, il soulève des problèmes. Il n'apporte pas de solutions."

Quand on pose le livre, on s'interroge beaucoup et sur de multiples sujets. Ce roman pousse à la réflexion.
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La Mort est mon métier

Dans ce livre paru en 1952, Robert Merle dresse le portrait d'un homme dont la mort est devenu le métier. Il obéit à tous les ordres reçus, sans sourciller. Il se trouve qu'il fait partie du monstrueux appareil nazi. Le rôle qui lui a été fixé est donc d'exécuter le maximum de Juifs selon un planning déterminé. Il le fait sans états d'âme, un point c'est tout. Des personnes comme ça existent en ce moment même, autour de nous. Mais elles se révèlent seulement quand l'Histoire devient folle - non seulement pendant la seconde guerre mondiale, mais également dans bien d'autres circonstances.

Les livres qui nous font entrer dans la tête d'un tueur institutionnel sont très rares. Robert Marle a réussi à en écrire un, qui "tient la route". Il fallait que je le lise. Mais je n'ai pas aimé cette lecture. Je peux expliquer ma réticence par le sujet qui est particulièrement dur. Mais il y a autre chose... A titre personnel, je souhaiterais qu'on donne la parole aux victimes plutôt qu'aux bourreaux. Et je préfère les témoignages directs des protagonistes de la tragédie, plutôt que des récits romancés.

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L'Idole

Un roman fascinant...



C'est tout un univers, celui d'une Italie aux passions exacerbées que nous dévoile Robert Merle avec un rare talent. Un monde hypocrite, cruel, sans pitié et profondément misogyne: en effet le meurtre de la femme adultère est considéré comme "normal", voir même attendu.



Le roman se base sur des points de vue multiples, on suit divers personnages qui tous réunis retracent l'histoire, ou plutôt peigne le portrait de Vittoria, l'idole. Certains sont très sympathique comme le malheureux Bargello dont la mort m'a parue bien cruelle et d’autres tout simplement odieux.



Et très rapidement dans le tournoiement de ces "caméras" nous sommes prisonniers de son histoire jusqu'au dénouement, qui quoique ne surprenant que peu, n'en reste pas moins tragique.





Et puis, c'est aussi un peu une leçon d'histoire que nous offre Robert Merle, entre deux lignes et sans lourdeur.



Bref un coup de cœur, tant par le style que par l'intrigue.
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Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Roman historique pendant la période des guerres de religion, passionnant! Il s'ancre dans la terre, le quotidien, la religion, la politique... Un livre que j'aime relire!
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La Mort est mon métier

Quand le SS responsable du camp de concentration de Auswitch raconte son histoire, depuis son enfance, jusqu'au procès de Nuremberg, en passant par le gazage des détenus cela ne peut pas laisser de marbre. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman, mais tout semble crédible, le personnage principal est largement inspiré du véritable responsable du camp.



Avant de lire ce livre je m'imaginais les SS comme des monstres, j'avais une idée très manichéenne de la seconde guerre mondiale. En lisant ce livre, mon image de la guerre change et je pense que, au delà de la monstruosité de leur geste, les SS étaient des êtres humains. Autre chose qui me fait réfléchir, un pilote bombardant un village, n'est-il pas aussi monstrueux que le protagoniste "La mort est mon métier" qui de son point de vue, ne fait qu'obéir aux ordres, pour la patrie ? Problème complexe à mon avis.



J'ai dévoré ce livre , il me fait regretté de ne pas avoir suivi correctement les cours d'Histoire au collège/lycée, j'y ai sûrement loupé de nombreuses réflexions intéressantes...
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Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

chez ma mère'
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