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Critiques de Sabrina Calvo (205)
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Melmoth furieux

Depuis que son frère s'est immolé devant Eurodisney, Fi nourrit une haine sourde pour la souris et sa tour sombre. Elle vit dans un Belleville devenu ZAD encerclé par le pouvoir gangréné par le géant de l'imaginaire. Fi n'a que la couture comme moyen de survie…. Elle se réveille avec un désir sourd : Brûler Eurodisney.



Une plume qui sait tisser et trancher dans le tissu des rêves. Sabrina Calvo nous offre un univers de marginaux brisés par un imaginaire standardisé par le démon joué par Eurodisney. La critique est claire et l'utilisation d'aspects fantastiques dans le récit renforce le propos autour de nos imaginaires : qui les contrôle et comment créer pour résister. Pour parler d'imaginaire, quoi de mieux que des enfants ? Autour de notre personnage principal gravite une bande de mioche débrouillards qui m'ont touchés par leur aspect solaire, apportant toujours du positif dans un univers qui pourrait sembler bien sombre. Au-delà de ce frisson de révolte, Melmoth furieux c'est aussi une histoire d'amour entre Fi est Villon, cet être à part, presque inhumain qui la fascine tant elle aimerait être aussi libre que lui. Chaque thématiques de l'ouvrage sont explorées via la couture, principal moyen d'expression de Fi. Elle tisse des liens avec les autres groupes de Belleville, elle s'enroule telle un drap autour de Villon, elle crée des vêtements qui sont tant d'armures, de secondes peaux, un moyen de résister, d'être soi, d'être différent … La couture devient une métaphore qui file l'entièreté du livre. J'ai été subjuguée par le style d'écriture de l'autrice d'une poésie parfois brutale qui sait composer avec ses propres mots, comme si elle avait créer un langage propre à son univers. J'ai eu une vraie impression d'oeuvre totale en lisant ce livre, la forme servait le fonds, le tout était beau, intelligent, percutant. Une fois l'oeuvre achevée, il nous reste un espoir fou mêlé à une forme d'indignation … Et si … Et si on brûlait Eurodisney ?
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Atomic bomb

Dans le cadre du festival de Epinal dédié aux livres de SFFF, je me suis retrouvé à acheter ce petit livre pour l'insigne honneur d'une dédicace de Fabrice Colin, compagnon d'écriture d'un certain David Calvo dont je cherche à lire un peu plus d'ouvrage à présent. Et qui n'était pas là, d'ailleurs. Bref, je me suis retrouvé avec ce livre en main, mais vous entendrez souvent reparler de ce festival, un ami y a trouvé beaucoup de livres que je commenterais ici. En attendant, attardons-nous sur le cas d'un livre assez particulier, dénotant un poil dans mes récentes lectures et qui fut englouti bien trop vite à mon gout.



Pour avoir envie de lire ce livre, lisez simplement le dos et vous aurez une excellente idée de la teneur générale de l'ensemble. A savoir, complètement barré, déjanté, fourmillant d'idée et, semble-t-il, à moitié malade mental.

Ce livre est un roman, mais en même temps trois nouvelles, qui s'articulent ensemble tout en étant très indépendante. Et en traitant ... de tout et n'importe quoi. De rats prenants du LSD, de vieux qui surfent, d'extra-terrestre en forme de poire ... Je ne sais pas comment parler de ce livre, c'est tellement fouillis, foutraque et incompréhensible ! Les idées foisonnent au milieu d'un humour particulier. Et je ne parle pas du style d'écriture, excellent, sans parler des références qui parsèment l'ouvrage, tout en rendant hommage à de nombreuses choses.



En tant que tel, je pense que le livre n'est pas hyper simple à appréhender, mais quand on accepte de s'accrocher, de laisser sa logique au vestiaire et de lire sans se prendre la tête, on passe un excellent moment. Les situations s'enchainent et le délire parsème les pages jusqu'au bout, dans des explosions finales qui laissent assez rêveur. D'ailleurs la fin apportera aussi son lot de surprise sérieuse. Je ne sais pas si c'est le cas de tout les Calvo, mais la thématique de la fin est bien présente, avec une sorte de cheminement dramatique à la fin, très inattendu. Mais bienvenue.



Un drôle de livre, bien écrit et qui m'a surpris d'un bout à l'autre. Si vous acceptez de lire un livre en laissant temporairement votre réflexion logique de côté, il vous sierra à merveille. Mais dans le cas contraire, vous trouverez un livre obscur et incompréhensible. C'est un style, il faut l'apprécier pour pouvoir le livre, et dans mon cas j'adore. J'ai hâte de lire la suite des livres de Calvo, et je vais me pencher sur les Fabrice Colin, j'en ai plusieurs en réserve. Ces deux auteurs me semblent extrèmement prometteur.
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Acide organique

Recueil de nouvelles de Sabrina Calvo que je me suis décidé à lire suite à plusieurs commentaires élogieux et à une volonté de lire un peu plus de livres de cet auteure atypique qui a su me charmer et conserver mon attention malgré tout ce temps (et le peu de lecture que j'ai fait de son œuvre). Bref, une lecture totalement dirigée par mon cœur et sans aucune idée de ce que ça allait donner. Calvo c'est une roulette très aléatoire. Et j'aime ça, quand c'est des très haut et des très bas.



Je ne savais pas exactement comment résumer cette OVNI littéraire que nous a pondu encore une fois Sabrina Calvo. En onze nouvelles, nous voila transportés dans un univers absurde où le réel est étranger. Un monde à la Calvo, déroutant et pourtant cohérent, avec ce qu'il faut pour qu'on suive en se sentant perdu.



Les nouvelles sont très différentes l'une de l'autre, et si certaines m'ont semblé sublimes et extraordinaires (notamment celle sur Kate Bush) d'autres me sont restés très obscures et fermées. C'est très complexe à aborder, rien ne semble avoir de sens (et c'est peut-être bien le cas) et aucune clé n'est donné pour mieux comprendre le tout. C'est à prendre ou à laisser, mais pour le reste on n'aura rien ici.



Et pourtant, mon dieu que c'est génial. Le style d'écriture, complètement moderne et gavé de références à différentes choses, aussi bien de la sous-culture que des éléments de notre quotidien. Et l'apport de photos, qui ajoutent un je-ne-sais-quoi à l’œuvre. Sans parler de cette poésie qu'on sent derrière les mots, qui permet parfois de s'approprier un texte complètement obscur.

Alors certes, le fait de ne pas avoir toutes les références parfois nuit au texte, et c'est dommage, car lorsqu'on est entrainé dedans, il y a quelque chose qui se dégage de l'ensemble, à la fois très mélancolique et formidablement beau, un mélange de tout les genres qui nous transporte. Pour peu qu'on accepte de laisser derrière nous la réalité et notre esprit cartésien, on est emmené dans un monde sans structure cohérente mais qui nous envoute littéralement. Et qui contient bien plus qu'on ne saurait le croire.



C'est un ensemble de nouvelles qui parle du monde, de l'enfance, des croyances, d'un peu de tout. On y trouve de la publicité, du jeu vidéo, des rats, des gens perdus, un monde absurde (mais moins que le notre) et autres choses dans ce genre. Un grand ensemble foutraque mais puissant.



Encore une fois, Calvo nous pond quelque chose à l'extrême limite de ce qu'on pourrait lire. C'est toujours déjanté et un peu n'importe comment, mais toujours cohérent dans son imaginaire débordant. C'est très beau et très triste à la fois, un ensemble qui détonne et qui étonne. J'ai été séduit d'un bout à l'autre, même si tout n'est pas égal, et l'ensemble me semble avoir une cohérence globale. Au final, j'ai été séduit une fois de plus, et je commence à apprécier de plus en plus cette écrivaine qui ne peut rien nous pondre de classique. Au-delà des formes et des idées, c'est un OVNI contemporain, et qui plus est, un livre a lire.
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Melmoth furieux

Melmoth Furieux est un roman de Sabrina Calvo qui mêle combat politique d’une Commune contre un fascisme nourri par une mégacorporation et étrangeté surnaturelle, nourri par une langue extrêmement riche et moderne, qui alimente la voix d’une narratrice, Fi, qui cherche à venger son frère en brûlant Eurodisney.

J’ai adoré retrouver la plume de Sabrina Calvo !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Melmoth furieux

J’ai commandé ce bouquin en même temps que « la nuit du Faune » suite à un podcast de la méthode scientifique sur France Culture. Le ton est trash, moderne (trop?) décousu anarchiste et féministe. C’est poétique, brouillon, ça casse les codes ça les défonce, même. De pures perles dans un magma de vie parfois indigeste. Une dystopie peu narrative, toute en impression, en argot 2020 dans une Commune de Belleville aux barricades contre la Souris Noire fasciste.

Du tissu aussi beaucoup. Et de l’amour, des amours.

A ne pas mettre en toutes les mains, l’un des livre au style le plus déroutant que j’ai lu depuis un moment…
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Melmoth furieux

Aujourd'hui il est devenu plutôt rare que je décide de lire un roman. Mais la quatrième de couverture de cet ouvrage de Sabrina Calvo m'a mis l'eau à la bouche... "brûler Disney" évidemment 🙂

C'était décidé, j'allais faire une pause dans mes lectures axées essai et sciences humaines, une petite respiration romanesque venait s'intercaler au programme.



J'ai tout d'abord énormément apprécié le style d'écriture un peu "saccadée" de l'autrice.

Au fur à mesure de mon avancée dans l'histoire j'ai eu l'agréable et en même temps désagréable impression d'entendre la description d'un ami ou d'une amie me parlant d'un de ses rêves... où est la réalité... où est le fantastique... je n'ai pas du tout de suite apprécié cette nébuleuse écriture...dans laquelle nous embarque cette histoire onirique.

Mais finalement le désir de connaître le fin mot de l'histoire m'a bel et bien embarqué... dans cette aventure pas du tout cousue de fils blancs.



Je ne peut qu'inviter les lecteur•ices curieux•es a tenter le coup, ça passe ou ça casse mais pour sûr l'histoire n'est pas Commune 😉
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Melmoth furieux

Quel étrange récit que Melmoth Furieux, qui m’a semblé être une histoire que l’on vit, dans laquelle on s’immerge et qui nous étreint émotionnellement ! Une expérience de lecture plus qu’une simple lecture.

Difficile de ne pas être touchée par cette histoire, qui semble écrite avec les tripes. Le simple « l’itinéraire d’enfants décidé à aller bruler EuroDisney » annoncé en présentation de l’ouvrage est un euphémisme !



On suit Fi, trentenaire révoltée, dont on apprend que le frère s'est fait exploser lors de l'inauguration d'EuroDisney. Elle est habitée par une colère sourde, et vit en marginale dans un monde post-apo avec une tribu d'enfants perdus, dans un Belleville façon ZAD. J'ai été sensible à ce livre dédié aux enfants perdus, et à ceux qui se sont retrouvés, où l'on retrouve des émotions très fortes et une solitude exacerbé, et énormément de violence : dans les ressentis, la société, les relations parfois.

L'autrice comme une écorchée vive nous plonge dans son histoire qui devient de plus en plus surréaliste, sur laquelle plane l'ombre de la "souris noire", qui m'a même fait m'interroger : à quel point Sabrina Calvo hait Disney ?!

Il est également question de couture dans cet ouvrage, car Fi coud à longueur de temps, et nous distrait de considérations sur des styles vestimentaires dont je n'ai jamais entendu parler (j'ai appris plein de trucs, en allant chercher à quoi elle faisait référence). Jusqu'à ce que la couture mène à la survie, lorsque l'histoire tombe complètement dans le fantastique.... Fantastique, vraiment ? Ou réalisme magique ? Ou.... en fait les étiquettes semblent malvenues, tant cet ouvrage est un ovni.



J'ai vécu l'histoire de Melmoth furieux, j'en suis ressortie éreintée et troublée, avec le sentiment d'avoir expérimenté quelque chose de très fort.
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Atomic bomb

Extrait de ma chronique :



"A première vue, ce texte court et sarcastique se présente comme la version romanesque d'une forme chantée bien connue des amateurs de folk et de country, les élucubrations (je pense à "Dang Me" de Roger Miller, à "Talkin' World War III" de Bob Dylan, mais aussi aux tentatives françaises de traduction ou d'adaptation comme "Pends-moi" d'Hugues Auffray et bien sûr "Les élucubrations" d'Antoine).





Néanmoins, sous ses airs de nonsense à la Lewis Carroll (dont on sait l'importance dans l'oeuvre ultérieure de Sabrina Calvo, voir par exemple Elliot du Néant) se cache évidemment, comme souvent dans le genre en apparence mineur des élucubrations, une critique, discrète mais bien réelle, de notre "société moderne en décomposition" (page 35) – ou plutôt en voie de "désagrégation entropique" (page 76)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Wonderful

Le roman « Wonderful » a obtenu le prix Julia Verlanger, pour ma part, je lui dédis le prix du livre ennuyeux de mes lectures 2021 ex æquo avec « En approchant de la fin ». Ici, on est dans un récit pré-apocalyptique, c’est-à-dire qui se passe juste avant une catastrophe qui doit décimer la vie terrestre, en l’occurrence la chute de la Lune sur la Terre. On pourrait s’attendre à une guérilla de survie, mais nous sommes au pays de sa majesté avec tout le flegme britannique. Tandis que nous nous battons, nous barbares, pour des rouleaux de papiers toilettes, eux seraient du genre à tendre la main pour vous le donner. Bref, si vous voulez de l’action, de la violence, du dynamisme… passez votre chemin. C’est dans la continuité d’un Ballard.



Que dire, à part qu’il ne passe pas grand-chose, même rien sur le tiers du livre, soit la contenance de ma lecture. Après, m’être bien ennuyé et sachant que le reste serait du même acabit, j’ai décidé de refermer définitivement ce livre avec un désagréable goût de perte de temps. C’est bien dommage quand je vois qu’une grande majorité des lecteurs, ont adoré ce roman, mais je ne suis pas le seul à ne pas parvenir à continuer et le finir, ce qui me réconforte un peu.



Ce livre avait de bonnes idées, je pense à la tension que l’on aurait pu avoir avec la chute imminente de notre joli astre, sans oublier les factions, la décadence de la famille royale remplacée par la branche Victoria. Ce bouquin rejoint une liste déjà importante de mes lectures abandonnées.
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Melmoth furieux

Melmoth Furieux c'est d'abord une écriture, un souffle. L'espèce de poésie punk en prose de Sabrina Calvo qui décape, chamboule, et qui va vite. Mais qui sait aussi, les matins de cuite, prendre son temps et supporter ses personnages tout en douceur.

C'est l'histoire un peu folle de Fi, qui veut aller brûler / raser Eurodisney.

C'est l'histoire de la Commune de Belleville, barricadée, qui résiste aux assauts des fafs et des agents de la Métrique, cette société qui a remplacé le pouvoir parisien.

C'est l'histoire de ces jeunes autour de Fi – Lou, bz, Pifou, Farah et les autres – qui vont l'aider dans sa dangereuse tâche : venger son frère. Mehdi, qui travaillait pour Disney, cousant les costumes et qui, détruit par le capitalisme transphobe et tueur de rêves de l'entreprise américaine, s'est immolé lors de l'inauguration du parc.

C'est aussi l'histoire de l'eidolon François Villon, le poète / créature étrange phosphorescente qui va donner à Fi la force et la matière pour créer des robes stylées incroyables et lancer sa croisade vers Marne-la-Vallée.

Bref, Melmoth Furieux c'est quelque chose ! Et si vous n'avez pas peur de vous embarquer dans un livre décalé et déjanté, si vous ne craignez pas la baston, alors lancez-vous. Vous vivrez une expérience de lecture assez incroyable !
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Délius, une chanson d'été

Pour être honnête avec vous, je ne sais pas par où commencer. Ce roman est tellement particulier … A la fois intriguant et déstabilisant.



J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, à m’habituer au style de l’autrice tantôt macabre, tantôt loufoque. Parfois drôle, parfois touchant. On passe notre lecture à osciller entre la féérie, la magie, dans une ambiance assez légère et quelque chose de beaucoup plus sombre, plus oppressant.



L’alternance de point de vue régulière et habilement orchestrée amplifie ce contraste, nous entrainant dans des esprits intelligents, torturés, passionnés ou malades.

Je ne dirais pas que je me suis réellement attachée aux personnages, ni les deux héros, ni les secondaires. Mais j’ai tout de même ressenti une certaine empathie pour le « grand méchant de l’histoire » (mais je n’en dirais pas plus …).



Concernant l’intrigue elle-même, elle tient la route. L’association de la fantasy et de l’enquête plus traditionnelle est intéressante, mais loin d’être ordinaire. En fait, ce n’est pas une lecture où l’on cherche à comprendre chaque détail, chaque piste, chaque scène dans l’idée d’avoir une image très concrète de l’histoire. Et je pense que c’est ce qui m’a posé problème dans cette lecture, bien que je sois habituée à la fantasy, j’ai régulièrement été déstabilisée par la tournure que prenait les événements.





En bref, Delius une chanson d’été est un petit ovni littéraire : surprenant et qui peut parfois laisser perplexe au point de ne plus trop savoir où en est l’histoire. Mais surtout dépaysant. Avec ce roman, on plonge dans un univers féérique, magique, poétique où l’art à une grande place. Et comme tout art est subjectif, chacun verra dans ce roman ce qu’il veut y voir. Que l’on adore cette histoire ou que l’on soit totalement passé à côté, une chose est sûre : cette lecture ne laisse pas indifférent. Alors, aurez-vous le courage de sauter à pieds joints dans ce monde unique et fascinant ?
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Délius, la nuit des labyrinthes

Cela fait 8 ans que Lacejambe et Fenby sont revenus de leurs péripéties en Amériques et qu’ils ont démasqué l’étrange Fleuriste. Ils ont retrouvé leur routine à Marseille et se rendent à une petite fête mondaine. Mais alors que la soirée va bon train, Lacejambe se voit confier une nouvelle mission, idéale pour ses talents de botaniste : trouver une Marina, la fleur la plus commune de Marseille. Mais la petite plante est introuvable … C’est ainsi que notre extravagant duo se lance sur une nouvelle enquête florale et déjantée.





Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Mnémos pour ce magnifique envoi, car il faut le dire, je trouve la couverture de ce livre vraiment jolie et représentative de son univers végétal et féerique.



J’ai commencé ce second tome juste après le premier. Et bien que Delius, une chanson d’été m’avais un peu déconcerté et laissé perplexe à plus d’une occasion, j’ai été moins déstabilisée par le style atypique de l’autrice. Je suis assez facilement entrée dans l’histoire, intriguée par l’étrange disparition de la Marina. Cependant, on se sent parfois un peu perdu dans les événements qui ne semblent pas toujours très cohérents, laissant le lecteur dans le flou, comme dans une brume sombre où l’on ne distingue pas l’horizon.



Malgré tout, j’ai apprécié retrouver Lacejambe et Fenby avec leur humour décapant et leur personnalité excentrique. J’ai souris de nombreuse fois devant leurs réflexions ou leurs réactions parfois, disons le, surprenantes.



Je vous recommande de découvrir les folles aventures de Lacejambe et Fenby. Mais, comme je l’ai dis dans ma chronique sur le premier tome, c’est un univers et un style assez unique qui ne plaira pas à tout le monde. Il faut garder en tête qu’il ne faut pas trop réfléchir lors de cette lecture et qu’il faut se laisser porter par la magie et les surprises qui se trouvent derrière ses pages.
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Délius, une chanson d'été

Ce roman a été écrit dans les années 90 et c’est toujours un plaisir de voir des rééditions de livres plus anciens. Surtout que l’écrin de Délius, une chanson d’été est remarquablement belle et poétique. Sabrina Calvo nous entraîne dans une enquête entre meurtres curieux, fleurs et féérie. Qu’en ai-je pensé ?



L’autrice choisit de mettre en scène un duo pastiche de Sherlock Holmes et Charles Watson. Lacejambe, le français botaniste aux cheveux qui changent de couleur, et Fenby, elficologue gentleman anglais, forment un duo atypique et plein de charme. Les dialogues sont ciselés et offrent de beaux moments d’échanges entre les deux. J’ai beaucoup aimé la personnalité de Fenby, très humain et empathique dans sa manière d’aborder les choses, là où Lacejambe est beaucoup plus cérébral et excentrique dans son approche. On se demande qui est Watson et Holmes, pas vrai ? Les personnages secondaires sont aussi attachants et bien écrits.



Le roman se veut très onirique, ce qui confère à la lecture une sensation très étrange d’irréalité et de poésie. La plume est très belle, emprunte d’une vraie personnalité, qui s’exprime à travers différents formats, lettre, articles, narration traditionnelle… L’autrice construit un univers très originale grâce à sa plume atypique. Elle joue également beaucoup avec des thèmes qui prêtent à la création et à rêverie. La féérie, présente mais discrète, représente très bien cet aspect. Notamment car elles voyagent à travers les rêves, des artistes en particulier.



Tout au long du récit, Sabrina Calvo dresse de nombreux parallèles avec les notions de créativité et d’art. C’est notamment visible à travers de multiples références. Il y a des personnages réels qui font leur apparition. Ils viennent aussi bien du monde de la musique, comme Frédérick Délius. Le monde littéraire, comme Arthur Conan Doyle. Une grande partie du mystère aussi bien sur la fameuse chanson d’été du titre que sur les poésies. Il y ainsi plusieurs scènes de bal qui animent le récit.



Il est également fait référence à un Diadème. Curieux élément, très cryptique, qui hante les rêves des artistes et s’y épanouit comme une fleur vénéneuse. Je pense qu’il s’agit d’une image de la folie créative qui anime les artistes, oscillant entre génie et démence. Mais cet aspect est resté très énigmatique, peut-être même un petit peu trop, ce qui nuit à certaines parties du roman.



Le dernier paragraphe vous laisse un court indice sur ce qui m’a déplu dans le livre. J’ai en effet eu parfois beaucoup de mal à rentrer pleinement dans l’histoire. C’est tout simplement car le scénario est parfois un peu confus. En effet, on alterne entre enquête, absurde et poésie. Des genres qui ne font pas bon ménage. Ceci pour la simple raison que le côté policier nécessite de suivre une certaine logique, logique qui est souvent réfutée par le roman.



Du coup, l’enquête fait des bonds de manière mystérieuse. On passe d’une scène à une autre sans lien scénaristique apparaissant. Il y a, il me semble, des deux ex machina. En somme, ne partez pas sur l’idée que vous allez découvrir une enquête traditionnelle à la sauce fantasy. J’ai même trouvé que les meurtres devenaient quasiment accessoires. Mais pensez plutôt que vous partez plutôt sur une histoire originale peuplée de personnages truculents dans une ambiance onirique.



J’ai du mal à dire si j’ai aimé ce roman ou si j’ai eu du mal à accrocher. Un peu des deux j’imagine. Je trouve la plume très belle, poétique et très immersive, avec une vraie recherche et une vraie singularité. Les personnages sont délicieusement excentriques, ce qui donne naissance à des scènes cocasses et des échanges qui ne manquent pas de piment. Cependant, à trop vouloir donner cette atmosphère énigmatique, j’ai trouvé que le tout manquait de cohérence, de liant. Les scènes s’enchaînent sans qu’il semble qu’il y ait de cause à effet, avec des symboles cryptiques qui laisseront les plus cartésiens d’entre vous sur le carreau.


Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Délius, la nuit des labyrinthes

Je n’ai pas lu Délius, une chanson d’été, le premier roman mettant en scène Bertrand Lacejambe et Fenby. Les enquêtes sont globalement indépendantes, donc ce n’est pas forcément dérangeant, mais il est assez frustrant de ne pas avoir toutes les références que l’on sent être distillées ici et là. Je conseillerais donc clairement de tout de même commencer par le premier opus.



L’enquête proposée par ce roman n’est aucunement linéaire et prévisible. Non seulement elle touche au domaine de l’imaginaire, du fantastique, mais l’autrice se plaît également à jouer avec l’absurde. Le résultat est donc particulièrement confus. Si, au départ, j’ai su me laisser porter par cette imagination poétique et onirique, j’ai trouvé de plus en plus difficile de suivre la trame déroulée par l’autrice et je me suis retrouvée dans le flou total au milieu d’histoires de fleurs (disparues, mortes, à forme humaine…) totalement absconses et de scènes complètement burlesques et incompréhensibles.

Pourtant, l’atmosphère sombre, le personnage dépressif de Lacejambe, la folie et la poésie macabre qui semblait suinter de ce livre auraient pu me plaire. Si la plume de l’autrice se révèle onirique, elle nous entraîne davantage dans un cauchemar que dans un rêve. Cependant, de la même manière qu’un songe s’efface peu à peu au réveil, je ne suis pas parvenue à conserver en mémoire le fil de ce récit évanescent.

J’aurais aimé être hypnotisée par ce récit atypique, mais ma lecture s’est décousue (tant par désintérêt progressif que par la faute de sollicitations dans ma vie professionnelle et personnelle) et j’ai alors fini par me lasser de cette histoire sans queue ni tête et par abandonner toute envie de perdre davantage de temps sur un roman qui m’avait déjà totalement perdue. J’ai survolé la seconde moitié, lu la scène finale qui m’a semblé encore plus hallucinante, chimérique et déroutante que ce que j’avais déjà lu.



Même si elle n’a pas été un argument suffisant pour poursuivre ma lecture, la plume de Sabrina Calvo m’a totalement séduite : soignée, imagée, poétique, elle s’est révélée très joliment travaillée et dotée d’un riche vocabulaire.

En outre, avoir pour cadre la ville de Marseille m’a semblé fort sympathique. Bien que n’ayant aucun lien avec cette ville dans laquelle je n’ai jamais mis les pieds, j’ai trouvé agréable de partir pour une cité que je n’ai jamais croisée dans mes lectures (du moins, parmi les genres de l’imaginaire). Cela change de Paris, notamment.



L’absurde est toujours pour moi un genre sensible : je n’y suis pas forcément immédiatement réfractaire, mais je n’y adhère pas souvent. Or, en ce moment, j’ai besoin d’histoires un peu plus cohérentes, m’emportant rapidement dans leur univers et leur intrigue, je n’ai pas la concentration et l’énergie pour lutter et m’accrocher à un livre : ce roman s’est donc avéré totalement inapproprié dans mon état d’esprit actuel, mais il n’était pas inintéressant pour autant. En effet, La nuit des labyrinthes reste une expérience littéraire qui demande d’accepter de se laisser entraîner sur des chemins invraisemblables et obscurs.

Si vous aimez l’absurde, si vous êtes disposé·e pour une aventure improbable, peut-être que la rencontre avec ce titre sera plus agréable pour vous que pour moi.

Quant à moi, je n’exclus pas la possibilité de laisser un jour une chance à Délius, une chanson d’été et, s’il me convainc davantage, de retenter l’aventure avec celui-ci.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Délius, la nuit des labyrinthes

Encore une fois, merci à Babelio et aux éditions Mnémos pour l'envoi de ce service presse dont la couverture est, soit en passant, d'une indéniable beauté. J'imagine que sur ce point, il n'y aura aucune contestation.

Avant de vous livrer mon ressenti personnel, je tiens à préciser qu'en participant à la masse critique, je ne savais pas qu'il y avait un premier tome, à savoir, "Délius, une chanson d'été". Si les enquêtes sont indépendantes, j'ai quand même eu un peu de mal à replacer les choses dans leur contexte, et les rappels concernant le premier volet ne sont pas rares.

A la fin de ma lecture, je m'avoue incapable de noter ce récit qui m'apparaissait un peu plus comme un songe à chaque nouvelle page tournée.

Le côté burlesque omniprésent m'a totalement déroutée, de même que je ne saisissais pas vraiment les réactions des personnages ou encore leurs intentions. Le lecteur se perd dans un dédale d'hypothèses en essayant de comprendre les phénomènes qui animent la ville de Marseille. En pure perte. Ligne après ligne, nous buvons à la coupe de l'absurde et de l'obscur tandis que nous sombrons un peu plus dans le chaos.

Nietzsche disait :"Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler". Et cette l'histoire s'avère tellement haut perché qu'elle m'a laissée sur le carreau. J'ai saturé face à un trop plein d'informations où se mêlaient politique, philosophie, ésotérisme et codes propres aux franc-maçons... Là où le bât blesse, c'est de se rendre compte de ne pas avoir suffisamment de culture pour apprécier et juger les subtilités de cette œuvre très particulière, et qui à bien des égards, ne sera pas à la portée de tous.

Si j'ai éprouvé des difficultés à apprécier ce roman atypique, je ne doute pas que d'autres se laisseront séduire par ses mystères, les émotions qu'il dégage ainsi que l'empathie éprouvée à l'égard du botaniste Lacejambe et de son acolyte Fenby. Pour terminer, j’insisterai sur la plume unique de l'auteure qui ne laisse pas indifférent. Ça passe ou ça casse comme on dit, mais pour le savoir, il faut se lancer ;)
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Melmoth furieux

"Melmoth furieux" est un roman paru en 2021 aux éditions La Volte et écrit par Sabrina Calvo. De Sabrina Calvo, je n'ai entendu que du bien (notamment, comme toujours, par la salle 101). Je m'étais déjà procuré Toxoplasma, sur lequel je ne m'étais pas penché outre mesure pour le moment. Ayant reçu Melmoth par l'opération Masse Critique (merci mille fois!), le pas a été franchi.

Et la principale difficulté de cette critique sera de ne pas me faire passer pour un c**.



On suit Fi, une couturière d'environ la trentaine, qui mène une sorte de rébellion sourde contre Eurodisney depuis que son frère s'est (mystérieusement) immolé devant le jour de l'inauguration. Fi évolue à Belleville, transformée en ZAD où ça zone dans tous les sens, mêlant défonce et chocapic.



J'aimerais tout d'abord souligner la qualité d'écriture de Sabrina Calvo. C'est vraiment très bien écrit. Sa puissance d'évocation est impactante, à chaque ligne. La poésie est omniprésente (on a parfois l'impression de lire un poème en prose (bon c'est pas une impression, c'en est un)) et le toux est très agréable à suivre.



Mais alors, que s'est-il passé?

Eh bien... Cette histoire, si justifiée soit-elle, m'insupporte. Cette espèce de verve anti-capitaliste, anti-contrôle, anti-flic me dérange franchement (rien que dans le fait qu'on a bien du mal à se bander les yeux devant un quelconque concept de responsabilité individuelle). Passons sur le fait que l'effort d'identification était insurmontable (franchement, ça a beau être de "belles personnes", pleines de "belles valeurs", j'arrive pas à me dire que des ado qui se démonte la gueule à coup de taz en sentant la croquette est une perspective sociale d'avenir).

Là où on a de grande chance de passer pour un c**, c'est qu'en disant ça on se retrouve dans la peau des anti-Belleville parfois décrits dans le bouquin. Mais honnêtement: il est de quel côté, le stéréotype?

Par honnêteté intellectuelle, je précise que j'ai abandonné le livre à environ la moitié. Je garde donc la réserve de ne pas avoir lu l'œuvre en entier.



Bon, après, je suis pas malin. C'est ouvertement engagé, j'imagine que lire quelques critiques avant m'aurait épargné beaucoup de peine.

C'est pas un drame. Je tenterai peut-être un jour Toxoplasma, ne serait-ce que pour retrouver la plume de Sabrina Calvo. Mais j'émets quand même de gros doutes sur ma réaction à venir.

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Sunk

Que dire ?! C'est complètement absurde, ça n'a ni queue ni tête (en apparence) et la finalité de l'histoire est tellement à la hauteur du récit.



Lisez ce petit ovni littéraire, savourez l'humour bien râpeux et l'analogie flagrante de notre monde ou personne ne s'écoute, ou tout le monde court partout (et surtout vers le sommet) et où, au final, quasi tout le monde finit par se noyer dans un flot d'informations contradictoires (l'eau monte.. non ! c'est l'île qui descend !) ou encore, se fait manger/ratatiner par plus gros et plus fort que lui.



Chacun y verra sa version parallèle à notre monde, chacun s'identifiera à un des nombreux personnages et vivra les aventures farfelues proposées dans cet ouvrage comme un rafraichissement qui provoque un Brain Freeze.



L'objet en lui même est original : des illustrations, des couleurs, de jolies pages, un format différent de ce dont on a l'habitude. En somme : sympa à avoir dans collection !



Bonne lecture.
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Melmoth furieux

Je ressors de cette lecture assez abasourdie.

Le style et l’écriture de l’auteure est assez spécifique.

C’est une histoire complètement folle, j’ai d’ailleurs eu du mal à me plonger dans l’intrigue.



Dans ce récit on découvre Fi qui a 35 ans, qui adore la couture et créée des vêtements.

Elle vit en communauté et est en colère. Elle rêve de détruire et brûler Eurodisney.



Ce livre est un mélange de rébellion politique, d’un grain de folie et de poésies.



J’ai moyennement accrochée à ce livre mais je trouve la première et quatrième de couverture sublimes et très bien adaptées à l’histoire.
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Melmoth furieux

Il y a des bouquins que tout le monde encense, et que je ne goûte pas. Mais alors pas du tout.

Celui-ci en fait partie.

Pourtant, dans l'idée, tout devrait me plaire. L'histoire d'une fille qui veut brûler Eurodisney , parce que la souris yankee lui a tout pris: son enfance, son logis, sa famille, ses espoirs. Elle se retrouve à zoner dans une mythique Commune de Belleville, un Paris fantasmé, un univers de squatters serviables et solidaires. Un monde qui se rétrécit , grignoté par les bulldozers de Mickey, un monde dont elle tente de recoudre les morceaux, inspirée par le poète François Villon , bizarrement réincarné en une sorte de chapelier fou.

Bref, un micmac bien sympa dans l'intention.

Et par-dessus tout ça, une écriture qui m'a tout de suite rebutée. Hélas. Je ne parle pas seulement des termes "inclusifs" à la mode, non. Les "ielles", les "toustes", ça pourrait encore passer. Mais le reste, c'est surtout une emphase poussive, une révolte de carton-pâte, un patchwork de clichés sur la misère, le prolétariat, les artisans, en un mot la pauvreté.

Alors sans doute, on m'objectera que je n'ai rien pigé. Que c'est onirique, émouvant, subtil et libertaire.

Comment le dire ? A mes yeux, c'est justement tellement onirique et romantique que ça frise le mépris pour la réalité, pour Belleville, pour la Commune et tout le reste.

Un Eurodisney littéraire, quoi.
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Melmoth furieux

Pour une première confrontation à la plume de Sabrina Calvo, je dois avouer que j’ai été pas mal soufflée par l’intensité qui s’en dégage. Puissante, poétique, dévastatrice, son écriture m’a emportée bien souvent dans une vague d’émotions qui ravage tout sur son passage. C’est beau et terriblement piquant comme une armée de rose aux épines en bouclier. Melmoth furieux, surtout dans son premier tiers, contient une rage phénoménale qui transcende la page et marque les esprits. Dans cette Belleville de résistance au coeur d’un État totalitaire qui cherche à tout lisser, la communauté des communardes dans laquelle Fi évolue est un territoire chaotique mais aussi très beau, porté par une écriture bercée de références nineties et de clins d’oeil au monde de Disney. Dans l’odeur de la cendre, dans l’ombre de l’avenir incertain, Sabrina Calvo laisse traîner de très légères notes d’espoir, d’innocence et d’amour dans le descriptif de la vie de ces zadistes et dans les rêves qu’ils portent au fond d’eux-mêmes en bouclier face au monde qui cherche à les écraser.

L’histoire se tisse doucement, de points en avant mais aussi de points retours, parfois en faisant des noeuds, des déchirures dans la trame du tissu, dans un patchwork un peu déstabilisant. L’intrigue initiale: aller brûler Disney, reste majoritairement en trame de fond et s’insère plutôt dans le descriptif de cette société communautaire vouée à disparaître. L’histoire prend cependant un chemin fantastique qui, progressivement installe du rêve et du cauchemar dans ce monde et de la magie dans les fils narratifs. Un peu trop perché pour moi, ces éléments d’intrigue m’ont progressivement mise de côté alors que l’écriture m’avait conquise dès les premières pages. Le final, plus chaotique encore, un peu flou, un peu brouillon, m’a laissé des images fortes en tête mais aussi la déception de ne pas avoir réussi à m’y immerger pleinement. Je reste malgré tout bluffée par la plume de cette autrice, par ses engagements, par sa force et sa poésie et je me plongerai avec plaisir dans sa bibliographie pour m’y confronter à nouveau.



En bref, Melmoth furieux est un roman qui m’a soufflé par la plume furieuse et poétique de son autrice. C’est une vague furieuse qui porte le rêve en arme face à la barbarie totalitaire, l’espoir et le beau en bouclier. C’est chaotique, perturbant, parfois un peu trop alambiqué ou déstabilisant pour moi dans la narration, mais c’est indéniablement un roman qui a de la personnalité et qui porte en soi des engagements puissants. Oh, et puis une bibliothécaire armée d’une batte de baseball, ça me parle bien!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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