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Citations de William Shakespeare (3128)


LE SECOND MEURTRIER : J'espère que cet accès de pitié va me passer. D'ordinaire, ça ne me tient que le temps de compter jusqu'à vingt.
LE PREMIER MEURTRIER : Comment te sens-tu maintenant ?
LE SECOND MEURTRIER : Il y a encore en moi un petit fond de conscience.
LE PREMIER MEURTRIER : Rappelle-toi notre récompense quand ce sera fait.
LE SECOND MEURTRIER : Allez, il meurt ! J'avais oublié la récompense.
LE PREMIER MEURTRIER : Où est ta conscience maintenant ?
LE SECOND MEURTRIER : Oh ! dans la bourse du duc de Gloucester.
LE PREMIER MEURTRIER : Quand il ouvrira sa bourse pour nous donner notre récompense, ta conscience s'envolera ?
LE SECOND MEURTRIER : Peu importe qu'elle s'en aille. Il y a aura peu de gens ou même personne pour l'accueillir.
LE PREMIER MEURTRIER : Mais… et si elle te revient ?
LE SECOND MEURTRIER : Je ne veux pas avoir affaire à elle. Elle fait d'un homme un couard. Un homme ne peut voler qu'elle ne l'accuse. Un homme ne peut jurer qu'elle ne l'arrête. Un homme ne peut coucher avec la femme d'un voisin qu'elle ne le dénonce. C'est un esprit honteux et rougissant qui se mutine dans le cœur de l'homme. Elle le remplit d'obstacles. Elle m'a fait une fois rendre une bourse d'or que j'avais trouvée par hasard. Elle engueuse tout homme qui la garde. Elle est chassée des villes et des cités comme une chose dangereuse, aussi tout homme qui veut vivre bien tâche de ne se fier qu'à lui-même, et de vivre sans elle.

Acte I, Scène IV.
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Dans des circonstances toutes semblables, les hommes ne sont pas toujours les mêmes. C’est le temps et le chagrin qui ont produit en lui ce changement ; le temps, en lui offrant d’une main plus propice le bonheur de ses premiers jours, peut ressusciter en lui l’homme d’autrefois.

(Second sénateur à Flavius, Acte V, scène II)
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[...] l'âme fera bonne chère pendant que le corps fera pénitence : les grosses bedaines accompagnent les maigres cerveaux ; et si des mets succulents enrichissent le corps, ils ruinent l'intelligence.
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... notre poésie est comme une gomme qui coule de l’arbre qui la nourrit. Le feu caché dans le caillou ne se montre que lorsqu’il est frappé ; mais notre noble flamme s’allume elle-même, et, comme le torrent, franchit chaque digue dont la résistance l’irrite.

(Acte I, scène I)
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CASSIUS : Patienter sous le joug nous rend efféminés.
(CASSIUS : Our yoke, and sufferance, show us womanish.)

Acte I, Scène 3.
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VALENTIN : Ami pareil aux autres, sans loyauté ni amour,
Car tels sont les amis désormais ! Homme félon,
Tu as leurré mes espérances ; seuls mes yeux
Auraient pu m'en convaincre ; maintenant je n'ose plus dire
Qu'il me reste au monde un seul ami, tu me démentirais.
Qui mérite la confiance, quand la main droite
D'un homme est traîtresse à son cœur ? Protée,
Je regrette de devoir ne plus jamais avoir confiance en toi,
Et à cause de toi, le monde m'est devenu étranger.
Mon mal va jusqu'au fond. Ce temps est à maudire,
Quand de mes ennemis mon ami est le pire !

Acte V, Scène 4.
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MAROC : Ne me rejetez pas à cause de mon teint,
C'est l'emblème ombragé du soleil éclatant,
Dont je suis le voisin, et le frère de sang.
Qu'on m'amène l'être le plus blanc né au nord,
Où le feu de Phébus fait à peine fondre les glaces,
Et pour l'amour de vous ouvrons-nous une veine,
Pour prouver qui des deux a le sang le plus rouge.
Je te le dis, ô dame, ce visage
A terrifié les plus vaillants (par mon amour je le jure),
Les vierges les plus honorées sous nos climats
L'ont aimé : je ne voudrais pas en changer la couleur,
Sauf pour dérober vos pensées, ma tendre reine.
PORTIA : Je ne suis pas guidée dans mon choix seulement
Par les conseils scrupuleux d'un regard de vierge :
D'ailleurs la loterie de ma destinée
M'ôte la faculté d'un libre choix.
Mais si mon père ne m'avait astreinte,
Et obligée, dans sa sagesse, à me donner
pour femme à qui me gagnera par le moyen que je vous ai dit,
Vous-même, illustre prince, pourriez aussi clairement
Que tous ceux que j'ai vus jusqu'ici
Prétendre à mon affection.

Acte II, Scène 1.
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LE DUC
Si la musique est nourriture d'amour, joue encore,
Donne-m'en à l'excès afin que, rassasié,
Mon appétit languisse et meure.
Encore cette mélodie, elle avait une cadence mourante:
Oh ! elle m'a flatté l'oreille comme la douce brise
Qui souffle sur un lit de violettes,
Répandant le parfum qu'elle leur a dérobé. Assez, arrête;
Maintenant ce n'est pas aussi délicieux qu'avant.
Ô esprit de l'amour, comme tu es ardent et affamé,
Ta voracité est immense
Comme celle de la mer, et pourtant rien n'y entre,
Quelle qu'en soit la valeur et quel qu'en soit le prix,
Qui ne soit avili et déprécié
En une seule minute ! Si plein de formes est le désir
Qu'il est fantasmatique au suprême degré.
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C'est un démon, un démon-né ! Jamais sur sa nature aucune culture ne tiendra : les efforts que j'ai faits pour son bien, humainement, sont tous perdus, tous, sans retour.
(A devil, a born devil, on whose nature nurture can never stick : on whom my pains, himanely taken, all, all lost, quite lost.)
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IAGO

- (...) Nous ne pouvons pas tous être les maîtres, et les maîtres ne peuvent pas tous être fidèlement servis. Vous remarquerez beaucoup de ces marauds humbles et agenouillés qui, raffolant de leur obséquieux servage, s'échinent, leur vie durant, comme l'âne de leur maître, rien que pour avoir la pitance. Se font-ils vieux, on les chasse : fouettez-moi ces honnêtes drôles !... Il en est d'autres qui, tout en affectant les formes et les visages du dévouement gardent dans leur cœur la préoccupation d'eux-mêmes, et qui, ne jetant à leur seigneur que des semblants de dévouement, prospèrent à ses dépens, puis, une fois leurs habits bien garnis, se font hommage à eux-mêmes. Ces gaillards-là ont quelque cœur, et je suis de leur nombre, je le confesse.
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TYRREL : L'acte tyrannique et sanglant est accompli,
Le plus grand forfait, le plus pitoyable massacre
Dont jamais ce pays se soit rendu coupable.
[…] ils s'enlaçaient l'un l'autre
Dans leurs innocents bras d'albâtre.
Leurs lèvres étaient quatre roses rouges sur une même tige
Et dans le bel été s'embrassaient l'une l'autre.
[…] Nous avons étouffé
L'œuvre la plus parfaite et la plus exquise
Que la Nature ait forgée depuis la création première.

(TYRREL : The tyrannous and bloody act is done,
The most arch deep of piteous massacre
That ever yet this land was guilty of.
[…] girdling one another
Within their alabaster innocent arms.
Their lips were four red roses on a stalk,
And in their summer beauty kiss'd each other.
[…] We smothered
The most replenished sweet work of Nature,
That from the prime creation e'er she framed.)

Acte IV, Scène III.
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William Shakespeare
L’amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l’âme.
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HAMLET:
Vous êtes les bienvenus ; mais mon oncle-père et ma tante-mère sont dans l'erreur.

GUILDENSTERN:
En quoi, mon cher seigneur ?

HAMLET:
Je ne suis fou que par le vent du nord-nord-ouest ; quand le vent est au sud, je peux distinguer un faucon d'un héron.

(Acte II, scène 2)
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[Catharina (à Baptista)]: Je vous le demande, monsieur, voulez-vous donc me prostituer à ces épouseurs ?
[Hortensio]: Épouseurs, ma belle ? Comment l'entendez-vous ? Pas d'épouseurs pour vous, tant que vous ne serez pas de plus aimable et plus douce humeur.
[Catharina]: Ma foi, monsieur, vous n'avez rien à craindre; vous n'êtes pas encore à mi-chemin de mon cœur; vous y seriez, que mon premier soin serait de vous étriller la caboche avec un escabeau à trois pieds, de vous barbouiller la figure et de vous berner !
[ Hortensio]: De pareilles diablesses, bon Dieu, délivrez-nous !
(Acte I, scène 1)
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BRUTUS : Ô conspiration,
Rougis-tu de montrer ton front menaçant la nuit,
Quand le mal rôde en liberté ? Oh ! alors de jour
Où trouveras-tu caverne assez obscure
Pour masquer ton monstrueux visage ? N'en cherche pas, conspiration.
Cache-le sous les sourires et l'affabilité.

Acte II, Scène 1.
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LUCIUS : Ô noble père, vous vous lamentez en vain.
Les tribuns ne vous entendent pas, il n'y a personne,
Et vous contez vos peines à une pierre.
TITUS : Ah ! Lucius, pour tes frères laisse-moi plaider,
Augustes tribuns, encore une fois je vous implore…
LUCIUS : Mon gracieux seigneur, nul tribun ne vous entend parler.
TITUS : Bah ! peu importe, mon garçon : s'ils m'entendaient,
Ils ne m'écouteraient pas ; s'ils m'écoutaient,
Ils ne me plaindraient pas ; pourtant je dois plaider,
En vain auprès d'eux.
C'est pourquoi je raconte mes peines à ces pierres,
Qui, muettes à ma détresse,
Pourtant à leur façon valent mieux que ces tribuns
Car elles ne vont pas, elles, interrompre mon récit :
Quand je pleure, humblement à mes pieds
Elles recueillent mes larmes et semblent pleurer avec moi,
Et seraient-elles seulement en tenue solennelle,
Rome ne pourrait offrir aucun tribun comme elles.
Une pierre est tendre comme la cire, les tribuns plus durs que des pierres.
Une pierre se tait et n'offense pas,
Les tribuns, de leur langue, condamnent des hommes à mort.

Acte III, Scène 1.
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MACBETH : Tant que nous sommes en péril, il nous faut laver notre honneur
Dans des ruisseaux de flatteries, et faire de nos visages
Le masque de nos cœurs, pour déguiser ce qu'ils sont.

(MACBETH : Unsafe the while, that we must lave our honours
In these flattering streams, and make our faces
Vizards to our hearts, disguising what they are.)

Acte III, Scène 2.
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William Shakespeare
L'amour n'est que pure folie et, je dois bien te l'avouer, mérite, et les obscures demeures, et le fouet auquel les fous ont droit.
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[NB : Comparez cette tirade avec la chanson de Jacques Brel : Ne Me Quitte Pas.]

TITUS : Ô terre, je t'offrirai davantage de pluie
Distillée de ces deux ruines
Que le jeune avril et toutes ses giboulées.
Au plus sec de l'été je t'arroserai sans cesse,
L'hiver, à chaudes larmes je ferai fondre la neige
Et vivre sur ta face un éternel printemps,
Si tu refuses de boire le sang de mes chers fils.

(TITUS : O earth, I will befriend thee more with rain
That shall distil from these two ancient ruins
Than youthful April shall with all his showers.
In summer's drought I'll drop upon thee still,
In winter with warm tears I'll melt the snow
And keep eternal springtime on thy face,
So thou refuse to drink my dear sons' blood.)

Acte III, Scène 1.
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PUCK : Héléna est ici tout près,
Et le garçon, charmé par mon erreur,
Plaide pour obtenir ses faveurs.
Verrons-nous leur stupide représentation ?
Dieu, que ces mortels sont bouffons !

Acte III, Scène 2.
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