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Critiques de Yann Queffélec (628)
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Les noces barbares

Pfff... bouleversant. Ce roman m’a mis à vif, les tripes à l’air, la tête à l’envers.

L’histoire est à la fois simple et atroce. Ludovic est un enfant de la barbarie et de la honte, tellement détesté par sa famille qu’il grandira au grenier, abandonné, coupé de tous et de tout.

Ces premières années laisseront des traces profondes, faisant de Ludovic un « enfant sauvage », inadapté, marqué à jamais par de gros troubles du développement et de l’attachement.

Impossible de ne pas être touché par le sort de ce personnage. Je devais me faire violence pour interrompre ma lecture... mais aussi pour la continuer tant certaines scènes m’ont touché.

D’autant que le style est d’une limpidité renversante et que l’auteur se place à bonne distance : il décrit la cruauté ambiante avec une telle neutralité qu’elle n’est que plus foudroyante.

Un destin crasse et inoubliable, et l’une de mes lectures les plus fortes de cette d’année.
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Les noces barbares

Nicole est une jeune fille pleine d'idéal et de romantisme. Romantisme amplifié suite à sa rencontre avec ce beau GI américain venu délivrer la France. Sauf que le beau GI révèle ses bas instincts et intentions, avec d'autres potes, au cours d'une soirée où Nicole, apprêtée, mal apprêtée, est victime d'une tournante, un viol collectif par des Hommes avinés et délirants. Ce crime irréversible naît Ludovic, différent des autres sur un plan psychologique et cognitif. Ludovic, victime aussi de ce viol mais considéré comme coupable, comme la tache, la honte, le lépreux...Nicole et son entourage lui épargne peu de choses. Et que dire des instituts qui l'accueillent et ont pour mission officielle de l'aider, de l'accompagner mais le punit pour ce qu'il est et ce qu'il n'est pas.

Jusqu'au dénouement fatalement tragique et grave mais qui reste un geste, un cri d'amour sincère et profond d'un fils à sa mère, universel.



Sorti dans les années 80 et primé en 85 par l'Académie Goncourt, j'ai lu les noces barbares, il y a peu. Ce n'est pas un livre choc ou fait pour choquer. Au contraire, j'ai beaucoup aimé l'approche littéraire de Y. Queffelec du traumatisme: traumatisme de Nicole, traumatisme de Ludovic mais aussi par ondes de la famille. De là, l'auteur déroule une histoire filiale très forte, avec des personnages extrêmement bien profilés, creusés psychologiquement qui fait que...peut-on en vouloir à Nicole ? Par ailleurs, le roman renvoie à une époque où l'enfant mal traité.e n'était pas vu.e comme une victime, un être ayant besoin de tout un entourage de professionnels pour l'aider mais plutôt vue comme un.e coupable.



J'ai pleuré en lisant ce roman non pas que Y. Queffelec l'a écrit pour faire pleurer dans les chaumières, on n'est pas dans le pathos. Mais il m'a touché et je pense qu'il m'a ébranlé. Cela t'interroge quelque part sur ta perception, ta conception de la relation maternelle, paternelle et filiale.



Je finirai : Spéciale dédicace à mon fils.
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Noir animal ou la menace

La sombre plongée dans l'enfance martyre n'est pas une première pour Yann Queffélec... Avec Noir animal ou la menace, il est (aussi) question d'un enfant mal-aimé, de violence et même de persécutions.



Charlie est un enfant de dix ans, noir, orphelin, dont personne n'a jamais voulu. Il est adopté par une famille de Blancs qui déjà ont un fils naturel de 18 ans, Eric, qui est... skinhead.



L'idée en soi est assez tordue il faut le reconnaitre. Mais la question du racisme étant pour moi une corde sensible et Yann Queffélec étant à mes yeux un auteur qui avait su traiter avec talent le malheur d'un pauvre gosse dans Les noces barbares, je me suis donc malgré tout laissée tentée par cette lecture.



D'abord, j'ai été surprise par l'écriture hachée, décousue et crue qui m'a beaucoup déplu.

Quant à l'histoire, j'ai ressenti un certain malaise. Entre ces parents adoptifs qui détournent le regard du calvaire vécu par le pauvre Charlie, traité qu'il est par ces ersatz de père et mère de cochon menteur et menacé d'être renvoyé à l'orphelinat - après tout il est à l'essai - . Et son "frère" néo-nazi débordant de haine et de méchanceté pure qui l'accable quotidiennement d'injures racistes et de menaces - tantôt verbales, tantôt physiques comme la fois où il le ligote sur des rails alors que le train se pointe 5 minutes plus tard -, tout nous est glauque et détestable.

Quant à Charlie lui-même, on ne peut bien sûr que le plaindre de par l'acharnement qu'il subit, mais il n'est pas rendu attachant pour autant; ne rêvant (à dix ans je le rappelle) que de soupeser des "mamelles" (oui il est bien question de seins d'une femme)...

La fin tourne en eau de boudin assez invraisemblable (ou elle m'a totalement échappée).



Une lecture finalement assez malsaine à la perversité qui m'a semblé gratuite (j'ai un détecteur assez sensible à tout ça) et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, sinon celui d'un livre que je n'ai pas aimé.

Deux étoiles bien payées donc.
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Les noces barbares

Je suis sortie de cette lecture franchement bouleversée, autant en raison de l’histoire monstrueuse qui y est racontée qu’en raison de la façon dont elle est racontée. Les mots y sont en effet particulièrement bien choisis. Ils sont parfois crus et violents : la scène du viol au début du roman est particulièrement éprouvante de ce point de vue, nous faisant d’emblée pénétrer dans une atmosphère lourde, glauque, qui perdurera jusqu’à la fin. Ils sont parfois au contraire délicats et poétiques, notamment quand il est question de la relation entre Ludo et Nicole, du moins du point de vue du fils, puisqu’il est abhorré par sa mère, ou de l’aventure du jeune homme dans son épave. Pour cette raison, je me suis rapidement attachée à ce jeune homme, rejeté par tous ou presque en raison de sa conception dans la violence et la barbarie.



Ce choix des mots est encore renforcé, à mon sens, par une facture narrative plutôt classique, construite à la manière d’un Balzac, d’un Maupassant ou d’un Zola, qui nous laisse chronologiquement entrer, avec moult détails et descriptions précises, dans l’enfer de cette famille, qui ne peut continuer à se construire normalement après le drame originel vécu par la fille, encore jeune adolescente, et qui de ce fait détruit de la même façon l’enfant issu du drame, qui devient le centre de l’histoire bien malgré lui.



Les noces barbares est un roman qui, selon moi, mérite son prix Goncourt : remarquablement bien écrit, il raconte avec une grande force l’horreur du viol, et toutes ses conséquences plus ou moins directes, n’omettant pas les éléments les plus sordides pour mieux faire comprendre leur monstruosité. Je ne regrette pas de l’avoir lu, même s’il m’aura fallu du temps avant de m’y plonger.
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Les affamés

Yann Queffelec reprend quelques épisodes captés lors de sa jeunesse sous la forme d'une dizaine de nouvelles. L'écrivain a du style mais cela ne suffit pas à rendre ces écrits intéressants. Alors bien sûr quand il sort la sulfateuse à gros mots ou expressions graveleuses, cela donne du rythme, mais c'est tout.



Un écrivain breton est souvent enclin à raconter sa Bretagne, ce qui aurait pu m'intéresser, mais ici non.

Il n'y a guère qu'une nouvelle qui m'a semblé sortir du lot. Celle où un jeune homme, pour gagner de l'argent et offrir des verres à sa promise lors de la prochaine fête de village, fait le métier improvisé de passeur sur un bras de mer.

Yann Queffelec est plus connu pour ses romans.



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Les noces barbares

Le livre a obtenu le Prix Goncourt en 1985. Ce roman est dur ! Ça commence par un viol collectif et ça s'achève sur un dénouement profondément poignant. Et, entre les deux, c'est un crève-coeur...

L'auteur suit l'itinéraire de Ludo, le fruit honteux du viol évoqué au début du livre. Nicole, sa très jeune mère, et ses grands-parents n'acceptent pas l'existence de ce garçon: il est d'abord séquestré dans un grenier. Puis un "vieux" surnommé Micho accepte d'épouser Nicole. Grâce à lui, Ludo se trouve intégré dans une famille et sa position semble s'améliorer - même s'il est le souffre-douleur de Tatav, fils de Micho (issu d'un premier lit). Mais Ludo vit dans un monde à part; et à l'école, il est absolument nul. Sa situation se dégrade radicalement: Nicole finit par le placer dans une institution réservée aux "innocents", c'est-à-dire à des personnes débiles ou inadaptées à la vie sociale. Une bonne partie du roman décrit la vie très particulière qu'il mène là, contre son gré. Obligé de (sur)vivre loin de sa mère, Ludo ne cesse de quémander son amour - en vain, car Nicole est sa pire ennemie. Pour elle, le rejet de son fils est une nécessité ontologique... Le garçon finira par s'enfuir de l'institution et se cachera dans une épave échouée au bord de l'Océan. Le lecteur sent vite que sa vie n'aura pas d'issue; la fin du roman n'a donc rien de surprenant.

Le personnage de Ludo est pathétique, mais l'auteur se garde de tomber dans le pathos. le mérite du livre est de suivre pas à pas, sans la moindre omission, le calvaire de ce garçon sacrifié qui ne sait même pas nommer sa douleur et encore moins trouver la solution à son problème existentiel. A titre personnel, j'ai trouvé particulièrement émouvantes ses demandes d'amour répétées et toujours rejetées.





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Les noces barbares

Je retiendrai de ce roman la magnifique écriture de Queffélec. Sans cette plume brillante jamais je n'aurai pu lire une histoire aussi sordide. J'ai regretté son recours occasionnel au parler" paysan".

Je savais que l'histoire était difficile, mais je me demande comment un écrivain peut parvenir à ce type de récit. Et je pressens qu'il n'en sort pas indemne, tout comme son lecteur. J'ai aimé cette lecture malgré tout.
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Les noces barbares

Il est des histoires sombres, violentes même, qui s'écrivent avec luminosité : Les noces barbares commencent par un acte atroce dont nait Ludo, l'enfant mal aimé (ou pas aimé...) que le lecteur accompagne dans sa souffrance... Mais ce récit sans espoir est éclairé par la langue de Queffélec : ni dans le pathos, ni dans la froideur, elle donne de l'espace aux sensations, de l'espace aux cinq sens, avec l'océan et en ligne de mire.
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D'où vient l'amour

Entre Yann Queffélec et moi, il y a une longue histoire d’amour, où plus exactement une immense histoire de bonheur littéraire.

Roman après roman, il a su m’embarquer, m’intriguer, me bouleverser.

Mais dans toutes les belles histoires, il y a des ratées et c’est malheureusement le cas dans ce dernier opus qui m’a laissée de glace.

Je n’ai pas compris « D’où vient l’amour ».

Je n’ai rien ressenti dans cette histoire et c’est sûrement ça le pire.

Je n’ai pas adhéré à l’histoire, les personnages m’ont laissée indifférente.

Je ne peux mettre en cause la qualité du roman, qui est sûrement excellent si je me fie aux critiques élogieuses dont il fait l’objet.

Je range ce livre sur l’étagère des rendez-vous ratés en espérant trouver le temps et l’envie d’en reprendre la lecture d’ici quelques mois.

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D'où vient l'amour

La France est occupée, Maud est amoureuse tandis que ses parents résistent. Un roman historique et poétique, qui mêle la chronologie et les points de vue, brasse les personnages et leurs destins mais qui reste confus et n’arrive pas vraiment à intéresser ni émouvoir.
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Demain est une autre nuit

La 4ème de couv' de "Demain est une autre nuit" a, dès sa lecture, suscité un certain intérêt, un peu comme agit une crêpe au sucre sur mon estomac ; c'est attirant, certes, mais faut pas déconner, c'est que du sucre, pas du caramel au beurre salé ! Idem, cette histoire de deux frères qui, après que l'un des deux a envoyé à l'autre "on va m'opérer, c'est grave, viens me voir", se retrouvent dans une chambre d'hopital après 39 ans de silence radio avait beaucoup de choses pour me plaire mais...

... mais c'était Yann Queffélec et c'était un récit, donc ça éliminait déjà l'option règlement de compte avec éventration ou grosse révélation du type "je suis ton oncle, pas ton frère : tu comprends, Papi Ganaël a engrossé la bonne un soir de Fest Noz à Pleucadeuc, et la gourgandine est morte en couche alors c'est môman qui a accepté de... ". Bref, j'allais entrer dans une autobio, ce n'est pas mon genre favori, mais je supporte quand même mieux la lecture d'un récit de vie que la vue d'un plateau de fruits de mer.

Point positif, je suis allé au bout de l'ouvrage.

Et ce, malgré des dialogues, un peu trop artificiels, parfois décousus où l'overdose de points de suspension vous donne comme une envie de vomir par-dessus le bastingage ou au moins de gifler le capitaine du bateau. On y passe souvent du coq à l'âne, ou, pour faire local, du fou de bassan à la raie fleurie (évidemment, il est question ici du poisson, je ne connais pas assez de Bretons pour oser une généralité sur leur anatomie) pour évoquer souvenirs et blessures du passé.

Car c'est de cela qu'il est question : une joute de souvenirs entre deux frères qui bien qu'ayant vécu un passé commun en gardent au mieux des images précises, qui, telles des huîtres trop longtemps oubliées au fond de leur parc finistérien renferment quelques perles de bonheurs enfantins ternis par des reflets de rancoeurs tenaces, ou au pire des réminiscences dont la trace, trop vague pour être honnête, blessera forcément l'autre.

Les frangins s'affrontent donc à coups de mémoire, plus ou moins contondantes durant toute cette nuit de 190 pages, essayant de réparer cet amour fraternel malmené par la vie. Cette fraternité née sous le regard d'une mère aimante, fragilisée par la mort d'une mère "au ciel" puis maintenue par une mer aimée et enfin évaporée par l'amer écoulement du temps telle l'eau d'un marais salant dont on sait de toute façon, qu'elle est toujours là, présente, quelque part, sur cette planète.

Il y a du touchant dans ce récit, du sentiment, du dit et du non-dit, il y a de l'attachant mais il y a ces mais...

Alors, voilà, mon avis est à l'image de la météo de cette région de Bretagne si chère à l'auteur : il est mitigé. Et je sens déjà une cascade de bigoudens s'abattre sur mes épaules.
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La femme sous l'horizon

Allons,changeons un peu de lecture,d'horizon,laissons pour un soir sous le lit,les Chattam,Ellroy,,Moore,Lemaître,Straub...

Relisons pour la énième fois ce magnifique roman de Queffélec fils,(qui n'existe plus en poche),et à nouveau laissons -nous embarquer dans la baroque histoire de cette famille aux origines slaves,de cette Tita qui cherche ses racines dans la haine que lui vouent son père,sa grand-mère..de l'amour extrême dont l'entoure son oncle Lev,prêtre défroqué,installé dans une masure non loin du manoir plus que délabré où habite la famille Tassarevitch...Tita ,portrait craché de sa mère,et le visage balafré,qui croit que" la gitane juive"est morte en la mettant au monde,et qui ne trouve l'apaisement que dans le schnaps que son père lui faisait déjà téter toute petite...ce père habité par sa femme disparue,cet homme hanté,violent,devenu fou...et Tita d'une beauté qui transperce le coeur de tous les hommes qui la voient,qui aime le seul homme qu'elle ne Doit pas aimer...

Le feu,les cartes de tarot,la glace,l'humidité,les bijoux,les malédictions ,sa cicatrice qui balafre son parfait visage,sa soeur qui se noie,le tombeau de sa mère à toujours souillé de fleurs mortes,et puis dans un second temps sa fugue,ses errances alcooliques teintées de musique et d'amours échouées ,son retour au manoir....j'en ai dit beaucoup trop,je crois...

Il n'existe pas que Noces barbares,chez Quefféllec...

Exil,fatalité,envoûtement de la nostalgie...et une fois de plus je suis bouleversée...
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Le soleil se lève à l'Ouest

Au fil des pages, des phrases, des mots , évoquent des images, des personnes avec lesquels l'auteur a partagé des moments de vie, en Bretagne. Quand on connaît un peu les lieux évoqués ( et avec quel talent!) on ne peut que se laisser bercer par la poésie de ce texte magnifique!
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La dégustation

Après « Mineure », j’avais pourtant dit que je ne lirais plus de Queffélec.

Je ne sais pas ce qui m’a poussée à en ouvrir un de plus.

J’ai abandonné à la moitié. Que c’est lourd, que c’est tiré » par les cheveux !

Des dialogues minables, aucune progression dans les sentiments, une histoire de vin qui ne tient pas debout, des personnages antipathiques, un mélange d’intrigues pas abouties…. Bon, j’arrête là, un échec total.

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Les noces barbares

En promenant mon regard inconsciemment sur les étagères de la bibliothèque que je qualifierais de "recomposée",mes yeux se sont arrêtés sur ce livre de Yann Queffélec que je n'avais jamais lu.

C'est vrai que j'ai envie, comme beaucoup ,de lire les plus récents romans, ceux qui font l'actualité ... mais c'est dommage car on oublie ceux que l'on a pas eu le loisir ou l'opportunité de découvrir à l'époque.

Le roman débute par l'histoire de Nicole, 13 ans, amoureuse d'un soldat américain et qui lors de ce qu'elle croyait être la soirée d'adieu sera violée par ce soldat et ses deux comparses.

Ludovic naît de cet horrible cauchemar, rejeté par sa mère, haï par ses grands parents. Il passe les premières années de sa vie enfermé dans un grenier , caché à la vue des autres .

Puis après le mariage de sa mère avec Micho, un veuf plus âgé qu'elle, l'espoir d'une vraie vie de famille est vite déçu.

Nicole ne supportant pas l'existence de cet enfant qui lui rappelle sa jeune vie saccagée, Ludo est envoyé dans une maison spécialisée .

Il s'en échappera et ira vivre caché dans un cargo échoué.

La grande majorité du livre est narré par Ludo avec des mots simples sans être simplistes, avec une intensité qui vous prend à la gorge, son regard sur ce qu'il vit est poignant et l'on sent rapidement que tout cela ne peut pas finir bien !



Le dénouement arrive comme une libération pour Ludo et Nicole , on tremble d'émotion longtemps après avoir fermé le livre.






Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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L'homme de ma vie

A l’approche de ses 50 ans Yann Quéffelec a ressenti le besoin d’écrire un livre sur son père, l’écrivain Henri Quéffelec. Hommage ? Règlement de compte ? Ni l’un ni l’autre en fait.



J’ai eu beaucoup de mal à aller au bout de ce petit récit autobiographique qui fait moins de 300 pages. La première partie est l’enfance, jusqu’au 15 mai 1970, jour où celle de l’auteur semble disparaître avec le décès de sa mère. La seconde partie nous montre l’auteur à l’âge adulte, écrivain à succès (prix Goncourt avec son deuxième roman, « Les noces barbares » en 1985) et navigateur, et ses tentatives de rapprochement avec son père qui ne semble ne s’être jamais remis de la disparition de sa femme.



A aucun moment je n’ai ressenti d’empathie pour cette famille étrange, dominée par la figure d’un père austère, froid, détestable, incapable d’exprimer des sentiments positifs (tout du moins à l’encontre de son fils cadet). Je n’ai pas compris l’acharnement du père contre ce fils « né dans la mauvaise famille ». Parce qu’il ne voulait pas d’un troisième enfant ? Parce que l’accouchement a été difficile et qu’il a eu peur de perdre sa femme ? Comme un être aussi éduqué et intelligent pourrait-il avoir ces sentiments ?



Je n’ai pas non plus été touchée par la quête intense, immense, infructueuse de ce fils pour arracher à son père une minute, un mot, un geste d’amour. Un besoin de reconnaissance, d’amour si profond que le fils va suivre le père sur les chemins de la littérature, et, suprême affront au géniteur, dépasser celui-ci en obtenant le plus prestigieux des prix littéraires dès son deuxième roman.



Même si Yann Quéffelec essaie de mettre de l’humour, de la poésie, de l’autodérision dans son écriture, on sent toute la douleur de cette communication qui n’a jamais pu s’établir vraiment. Et même s’il semble que les deux hommes aient fait la paix l’un avec l’autre sans vraiment se le dire, la plaie semble encore très vive au moment où l’auteur écrit les derniers mots de son récit.



Bref, peut-être pas pour moi le meilleur livre pour aller à la rencontre de cet auteur.

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Demain est une autre nuit

Il m'a été très difficile de terminer ce livre. Je dois avouer n'avoir rien compris de bout en bout. Je ne comprends pas le projet, je ne comprends pas l'intrigue sur laquelle l'auteur tente de nous emmener, je ne comprends pas le récit en lui-même, les répliques qui s'entremêlent, que je relis par deux fois pour comprendre quel des deux frères interpelle l'autre. C'est poussiéreux, c'est ennuyeux, le synopsis de la quatrième de couverture, tentant, ne reflète aucunement l'intérieur de l'ouvrage, barbant.
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L'homme de ma vie

Témoignage de son enfance, de ce lien avec ce père (absent, qui lui donne des fessés mais qu'il aime à la fois) Yann se livre et ne cache rien. Un livre qui n'a pas du être facile à écrire
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Les noces barbares



Ce roman a reçu le prix Goncourt en 1985.

Autant le dire tout de suite : ce roman n’est pas gai, il est d’une dureté incroyable et ça ne s’arrange à aucun moment. Vous voilà prévenus.

Ludovic est le fruit d’un viol collectif. Sa mère, jeune adolescente de 13 ans, et ses grands-parents le rejettent à un point inouï, l’empêchant de devenir un être humain, ne voyant en lui que le monstre symbole du crime subi, étant incapables de le considérer, dans tous les sens du terme, comme l’enfant innocent qu’il est.

Les scène de maltraitance se succèdent, s’enchaînent suscitant l’incompréhension, la colère et le dégoût du lecteur.

Le pire est que des personnages extérieurs au drame initial vont à leur tout faire preuve de cruauté envers cet être à la fois humain et animal, qui privé d’amour, ne sait comment exprimer celui qu’il ressent quand même pour sa mère, son terrible besoin de tendresse.

Evidemment, ça finit mal.

Le roman s’articule en 3 parties. Ce qui est très intéressant est de constater à quel point le style de l’auteur épouse son propos et évolue donc au fil du récit. La sécheresse du début est en plein contraste avec le lyrisme de la fin.

Cependant, j’ai trouvé quelques longueurs dans le récit mais est-ce une erreur dans la construction ou bien est-ce inhérent au propos ? Il est possible que tant de douleurs racontées ait créé en moi une lassitude liée au rejet plus qu’à l’ennui.

La désespérance de Ludovic m’a gagné et j’ai du mal à recommander ce roman. Certes il est bien écrit mais son sujet est épouvantable. Je n’ai pas su sans doute mettre la distance nécessaire. L’absence de parti pris de l’auteur m’a décontenancée.



Challenge ABC 2016-2017

Les rencontres parisiennes Septembre 2016



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Les noces barbares

Je n'ai eu aucun mal à concevoir que cet ouvrage ait reçu le prix Goncourt, tant l'écriture m'a séduit, et tant le sujet de l'abandon est bien traité. Je me suis réellement senti à la place de Ludovic à travers ma lecture, espérant que la situation finirait par s'améliorer, en plaçant quelques espoirs sur Micho... Mais Nicole, puis Mlle Rakoff ont la mainmise sur Ludovic, et lui imposent de se comporter de la manière qu'elles ont décidée. Ses seuls moments de liberté, Ludovic les a vécus sur l'épave, sur laquelle se jouera l'épilogue de cet ouvrage, qui se démarque des autres romans que j'ai pu lire.
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