Le plus ancien texte en écriture cunéiforme, retrouvé en 1000 vers sur des tablettes d'argile. Le titre complet est "L'Epopée de Gilgames, Le grand homme homme qui ne voulait pas mourir.
Ce texte est époustouflant de modernité, c'est "la première oeuvre littéraire connue qui par son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire..."
Tout homme qui réfléchit au sens de sa vie devrait lire cet ouvrage poétique !
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Par ce texte partiel et multiple dans ses versions, près de trente cinq siècles nous contemplent. Ecrite en sumérien et surtout en akkadien, l'épopée nous présente les aventures de Gilgames et d'Enkidu , entre récits mythiques et questions philosophiques ; toutes les principales questions que peut se poser l'être humain sont présentes : la quête d'identité et d'immortalité, la force de l'amitié, le rapport nature / civilisation, la transmission.
Nous sommes accompagnés dans cette lecture par une introduction brillantes et des notes précises de Jean Bottero.
Un indispensable de la littérature qui nous permet de relativiser beaucoup de choses et aborder avec sérénité la création littéraire actuelle...
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La plus vieille épopée écrite du monde retrouvée a ce jour, (en irak).
Surement vers -2000 avant JC
Un demi-dieu, qui trouve un équivalent, ensemble ils affrontent des dangers
Dans certaine versions le texte finit par une quete de l'immortalitée
Un profond respect pour nos ancetres je met 5 étoiles
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plaisirs parfois désuets, souvent longuet, mais si délicieusement évocateurs
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des passages des plus belles histoires d'amour de la littérature. des rencontres insolites à quand cela commence mal en passant par l'espoir,la passion. à lire ou relire pour le plaisir,par amour ...........
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Trente nouvelles, des plus connues aux jamais lues, venant du Japon de Meiji.
On y croise des intérieurs, on erre dans les rues avec des presque inconnues. On se rend à l'Occident ; on se heurte à l'Occident.
Textes historiques en un sens : témoignages d'un Japon qui se cherche, en perte d'un sens ancien, sans nouvel équilibre pourtant.
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Ma première impression face à cette nouvelle anthologie de Folio a été assez négative, bien que je l’aie achetée sans me poser de questions (esprit de collection, quand tu nous tiens…) : j’ai soupiré face à la table des matières regroupant à nouveau les mêmes auteurs (des grands classiques français : Maupassant, Camus, Flaubert, La Fontaine, Zola, Balzac ; quelques grands auteurs du 19e siècle : Tolstoï et Jane Austen ; et l’incontournable David Foenkinos depuis ces dernières années, entre autres). Néanmoins, j’ai très vite cédé au charme des extraits choisis et au plaisir de lire quelques textes en passant de temps à autre. Ces extraits m’ont semblé fort similaires dans les ambiances (même les mariages de convention se passent de façon assez joyeuse, sans drame, et la routine qui s’installe par la suite reste optimiste) : pour cette raison, je n’hésiterais pas à conseiller ce petit volume à de futurs mariés, ils n’y trouveront que bonne humeur et humour, à peine teintés de cynisme d’un autre âge dans l’un ou l’autre extrait.
Quelques nouveautés sont à noter par rapport aux volumes précédents :
- les textes bénéficient d’une petite introduction, encore fort convenue mais qui pourrait évoluer au cours du temps, comme je l’espère, vers un commentaire plus approfondi et contextualisant. Ils sont ici encore fort proches de la paraphrase et des formules évidentes, tant ressassées qu’elles en sont usées et ridicules.
- quelques citations ont été ajoutées en tant que postface ; j’ai trouvé l’idée judicieuse et bien exploitée. J’espère la retrouver à l’avenir.
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Cette anthologie sur le thème de la déclaration d’amour est divisée en deux parties, entre affirmation et dissimulation. Elle mêle des textes de l’Antiquité à nos jours, même si le XIXe siècle est très présent. Quant aux genres, le thème choisi permet de ne pas en tenir compte, si bien que les extraits sélectionnés proviennent aussi bien d’une lettre que d’un roman ou d’une pièce de théâtre. Pas de monotonie donc, mais des textes savoureux (même si certains passages m’ont fait grincer des dents) et parfois originaux, comme la trop peu connue mais surprenante comédie de Jean Tardieu, Finissez vos phrases !, qui clôt en beauté cette anthologie au thème moins rebattu qu’il n’y paraît.
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Le titre de cette anthologie résume de manière claire son sujet : la première rencontre, le début d’un amour, qui peut être à sens unique (comme dans Le jeune homme, la mort et le temps ou Phèdre) ou au contraire un coup de foudre partagé (Roméo et Juliette, L’étudiant étranger), totalement inattendu et insolite (Le Hussard sur le toit, Harold et Maude). Les différents textes rassemblés ici proposent ainsi une belle exploration de ce thème, entre grands classiques et créations plus récentes mais non dénuées d’intérêt (les livres d’Alessandro Baricco ou de Philippe Labro, par exemple). Les extraits (principalement de romans) rassemblés sont de qualité inégale, mais offrent une belle vue d’ensemble du sujet.
Évidemment, c’est un ouvrage à éviter si les histoires d’amour vous agacent. Mais cette anthologie n’a rien de gnangnan et risque surtout de vous donner envie de vous procurer la version intégrale des textes présentés.
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Une saga est un récit en prose caractéristique des littératures scandinaves du XII au XIVème siècle. Méconnu en France, ce genre regroupe une multitude d’oeuvres narratives qui, resituées dans leur contexte géographique et historique, étaient en avance de plusieurs siècles sur leur temps. D’ailleurs elles passionnent une poignée d’érudits rivalisant d’hypothèses quant à leur genèse et leur contenu.
Régis BOYER est de ces derniers. Professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves à la Sorbonne de 1970 à 2001, il a réuni quinze de ces sagas dans la prestigieuse collection de La Pléiade en 1987. Il s’agit plus précisément de " sagas islandaises ", c’est-à-dire de sagas se déroulant au moment de la découverte et de la colonisation de l’Islande, soit du Xème siècle au début du XIème siècle. Comme d’habitude dans la Bibliothèque de La Pléiade, ce recueil est agrémenté d’un important appareil critique qui aide le lecteur à appréhender toutes les dimensions de ces oeuvres.
Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve (Egils Saga Skallagrímssonar)
La Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve a probablement été écrite par Snorri Sturluson vers 1230. Politicien, historien et poète islandais, l’oeuvre importante de Snorri Sturluson est aujourd’hui la principale source de connaissance de la mythologie nordique. Il est par ailleurs un descendant d’Egill auquel est consacrée cette saga. Egill a dû naître vers 910 et s’est très vite illustré comme viking ; il montre également de grandes dispositions pour la poésie, ce qui en fait l’un des héros favoris des islandais encore aujourd’hui. Dans le présent récit, il semble également doué pour la magie.
Saga de Snorri le Godi (Eyrbyggja Saga)
La Saga de Snorri le Godi est consacrée aux colonisateurs du Thórsnes, d’Eyrr et de l’Álptafjördr, trois lieux importants du district de l’ouest islandais. Le personnage de Snorri le Godi y sert de lien entre plusieurs familles implantées dans la région.
Sagas du Vínland
Suivent ensuite trois sagas dîtes du Vínland, pays qui fait encore aujourd’hui l’objet de conjectures de la part des chercheurs. La saga d’Eiríkr le Rouge (Eiríks Saga rauda), la Saga des Groenlandais (Groenlendinga Saga) et le Dit des Groenlandais (Groenlendiga Tháttr) content la découverte (en 985) et la colonisation du Groenland par les islandais, puis la découverte d’autres terres parmi lesquelles le Vínland (vers l’an 1000). D’aucuns estiment que ce pays pourrait être Terre-Neuve, ce qui reviendrait à dire, si cela était prouvé, que la découverte de l’Amérique du Nord serait le fait des vikings et non de Christophe Colomb près de 500 ans plus tard…
Saga des gens du Val-au-Saumon (Laxdoela Saga)
La Saga des gens du Val-au-Saumon est un autre récit consacré à la colonisation de l’ouest islandais. Mais cette fois-ci le texte fait la part belle à la fiction en se concentrant sur les femmes, notamment sur Gudrún dont les amours malheureux font de cette saga une véritable tragédie. On lui attribue notamment un propos devenu proverbial en Islande : « J’ai été la plus mauvaise pour celui que j’aimais le plus ».
Saga de Gísli Súrsson (Gísla Saga Súrssonar)
Probablement le texte le plus moderne du recueil de par son ton, son rythme et ses thèmes, la Saga de Gísli Súrsson est consacrée à un personnage contraint de fuir la vengeance de ses ennemis, tout en ayant conscience que la fin est inéluctable, ne serait-ce que parce qu’il fait des rêves prémonitoires.
Saga des frères jurés (Fóstbroedra Saga)
La Saga des frères jurés conte les destins entremêlés de Thorgeirr et Thormódr dont l’amitié a été scellée dès leur prime jeunesse par le biais d’un rite païen.
Saga de Hávardr de l’Isafjördr (Hávardar Saga Isfirdings)
La Saga de Hávardr de l’Isafjördr est consacrée à un vieil homme qui, poussé par sa femme, retrouve une seconde jeunesse lorsqu’il s’agit de venger l’assassinat de son fils.
Saga de Grettir (Grettis Saga Asmundarsonar)
La Saga de Grettir est consacrée pour sa part à la vie d’un homme si fier et arrogant qu’il finit par être proscrit ; en Islande cela équivaut à une condamnation à mort. Or Grettir, grâce à sa force, vit près de vingt ans dans cette condition, seule la magie venant finalement à bout du personnage devenu alors légendaire pour les islandais.
Saga des chefs du Val-au-Lac (Vatnsdoela Saga)
La Saga des chefs du Val-au-Lac est consacrée à la colonisation d’un district du nord islandais, le Vatnsdalr, par une lignée de chefs remarquables. Le récit comporte également de nombreux éléments propres au surnaturel.
Saga de Glúmr le Meurtrier (Viga-Glúms Saga)
La Saga de Glúmr le Meurtrier conte la vie d’un homme dont les forces de caractère et physique vont le conduire à la tête de son district du nord de l’Islande. Mais ce sont également ces mêmes qualités qui vont le transformer en tyran, puis à sa chute.
Saga des gens du Svarfadardalr (Svarfdaela Saga)
La Saga des gens du Svarfadardalr est consacrée à la colonisation d’un district du nord islandais. Son côté décousu fait de ce texte une succession de scénettes dont la compilation n’est restée qu’à l’état d’ébauche. Mais comme le signale Régis BOYER, il n’est pas sans charme et a au moins le mérite de faire ressortir la qualité des autres oeuvres du recueil.
Saga de Hrafnkell Godi-de-Freyr (Hrafnkels Saga Freysgoda)
La Saga de Hrafnkell Godi-de-Freyr conte la vie d’un héros dont le sens de l’honneur le conduit à sa chute. Mais grâce à sa patience il se relève envers et contre tous. A noter que cette saga se déroule dans l’est islandais, région qui a laissé moins de traces que les autres dans l’Histoire.
Saga de Njáll le Brûlé (Brennu-Njáls Saga)
Le recueil s’achève avec la Saga de Njáll le Brûlé (Brennu-Njáls Saga), très long texte dont l’intrigue se déroule dans le sud de l’Islande. Njáll y est un personnage sage que la plupart des hommes de la région consulte pour leurs affaires, en particulier juridiques. Il évite ainsi bien des conflits jusqu’à ce qu’il soit brûlé vif dans sa maison avec sa famille par ses ennemis. Les qualités narratives de ce texte sont remarquables et il est riche d’enseignements sur les pratiques juridiques de l’Islande au Moyen-Age.
Toutes ces sagas rapportent donc les faits et gestes d’Islandais célèbres à l’échelon local au moment de la colonisation. Ces personnages peuvent en outre circuler d’un texte à l’autre, et leurs auteurs n’hésitent pas à retracer les aventures de leur lignage sur plusieurs générations. Cette dernière caractéristique peut d’ailleurs être problématique pour le lecteur contemporain, tant la généalogie des islandais est développée.
Mais c’est aussi cette généalogie extensive qui fait l’une des grandes qualités des sagas islandaises. Ces récits sont en effet structurés de manière à ne jamais oublier le destin des nombreux personnages évoqués, quitte à signaler la mort de tel personnage secondaire quelques dizaines de chapitres après son apparition dans le récit. Mais comme les chapitres sont très courts, cela donne un rythme soutenu au texte, le lecteur n’ayant alors pas de mal à resituer le personnage en question.
Quant à l’écriture, elle est dépouillée de tout artifice et s’en tient aux faits, ce qui fait des sagas islandaises des oeuvres particulièrement réalistes. Mais les textes ne sont ni dénués d’humour, ni d’éléments propres à l’imaginaire plus ou moins développé des auteurs.
Car il y a également des éléments de fiction dans les sagas islandaises, et même des éléments qui relèvent du surnaturel. C’est la magie, blanche ou noire, exercée par bon nombre de personnages, ce sont aussi certains trolls et autres monstres rencontrés lors des expéditions vikings, ce sont encore les revenants qui dictent les conditions de leur départ définitif. Ces éléments propres à ce que l’on appellerait aujourd’hui Fantastique relèvent bien sûr du paganisme qui avait encore largement cours à l’époque, le christianisme n’étant alors pas totalement implanté.
Il n’est donc pas étonnant que de nombreux auteurs contemporains de Fantasy se soient inspirés de ces textes pour le développement de leurs univers. Ils sont par exemple rien de moins que l’une des sources d’inspiration majeures de TOLKIEN. On retrouve aussi certains ambiances caractéristiques des univers de MOORCOCK, et même des épées chantantes… Quant à Poul ANDERSON, il a écrit ouvertement sa propre saga en unifiant divers textes consacrés à un héros scandinave du VIème siècle.
Dès lors les Sagas islandaises sont une lecture passionnante pour l’amateur de Fantasy souhaitant remonter aux sources du genre qui le fait vibrer aujourd’hui. Il n’est toutefois pas indispensable de lire les quinze textes présentés ici en une seule fois ; et si l’on doit en choisir un seul, la Saga de Njáll le Brûlé est probablement la plus adaptée pour la découverte de cette littérature.
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Recueil de126 histoires courtes d'amour et d'amitié qu'égrènent les tanka. Ces poèmes, plus longs que les haïkus mais tout aussi imagés et mystérieux, laissent entrevoir un monde d'amour courtois (et même discourtois), d'aventures galantes, de soupirs et de larmes précieuses, qui aujourd'hui encore restent intemporels.
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D'Ovide à Verlaine, en passant par Shakespeare, ce sont de merveilleux extraits d'amour que ce petit recueil nous offre! A mettre entre toutes les mains au cœur romantique!
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