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Critiques de Éditions Gallimard (124)
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Le plus ancien texte en écriture cunéiforme, retrouvé en 1000 vers sur des tablettes d'argile. Le titre complet est "L'Epopée de Gilgames, Le grand homme homme qui ne voulait pas mourir.

Ce texte est époustouflant de modernité, c'est "la première oeuvre littéraire connue qui par son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire..."

Tout homme qui réfléchit au sens de sa vie devrait lire cet ouvrage poétique !
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Mon cher Papa...

Petite anthologie agréable qui nous fait découvrir des textes et des auteurs de toutes les époques depuis l'Antiquité grecque jusqu'à nos jours. On y retrouve Homère, Diderot, Tourgueniev, Maupassant, Gide, Sarraute...

Lecture agréable.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

Par ce texte partiel et multiple dans ses versions, près de trente cinq siècles nous contemplent. Ecrite en sumérien et surtout en akkadien, l'épopée nous présente les aventures de Gilgames et d'Enkidu , entre récits mythiques et questions philosophiques ; toutes les principales questions que peut se poser l'être humain sont présentes : la quête d'identité et d'immortalité, la force de l'amitié, le rapport nature / civilisation, la transmission.

Nous sommes accompagnés dans cette lecture par une introduction brillantes et des notes précises de Jean Bottero.

Un indispensable de la littérature qui nous permet de relativiser beaucoup de choses et aborder avec sérénité la création littéraire actuelle...
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Ce recueil est en fait une anthologie des plus belles rencontres de la littérature. Il nous fait visiter de beaux textes de Racine à Stendhal, de Giono à Bernard Schlink en passant par Proust et Alessandro Baricco. Grace à ce livre j'ai eu envie de découvrir "Harold et Maude", "Le hussard sur le toit", "Belle du seigneur", "Aurélien" ou encore "L'Abyssin". De très grands moments de la littérature, de très belles pages. Un livre utile qui aide le lecteur dans ses choix, comme toutes les anthologies.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

La plus vieille épopée écrite du monde retrouvée a ce jour, (en irak).



Surement vers -2000 avant JC



Un demi-dieu, qui trouve un équivalent, ensemble ils affrontent des dangers



Dans certaine versions le texte finit par une quete de l'immortalitée



Un profond respect pour nos ancetres je met 5 étoiles
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Romanciers libertins du XVIIIe siècle, tome 1

plaisirs parfois désuets, souvent longuet, mais si délicieusement évocateurs
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L'Épopée de Gilgameš : Le grand homme qui ne v..

[Livre audio lu par Thierry Hancisse]



Les aventures du héros mésopotamien sont faciles à aborder à travers ce livre audio. Elles sont condensées et retranscrites dans une langue moderne. Les musiques et les dialogues sont soignés, le rendu se situe entre le feuilleton radiophonique et le cinéma. Thierry Hancisse porte l’épopée d’un élan alerte et chevaleresque. À son écoute, j’ai pu me familiariser avec ce mythe centré sur la dualité Gilgamesh / Enkidu. On suit bien la progression entre férocité, dualité et apaisement final.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Leurs yeux se rencontrèrent...

des passages des plus belles histoires d'amour de la littérature. des rencontres insolites à quand cela commence mal en passant par l'espoir,la passion. à lire ou relire pour le plaisir,par amour ...........
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Anthologie de nouvelles japonaises contempo..

Trente nouvelles, des plus connues aux jamais lues, venant du Japon de Meiji.

On y croise des intérieurs, on erre dans les rues avec des presque inconnues. On se rend à l'Occident ; on se heurte à l'Occident.

Textes historiques en un sens : témoignages d'un Japon qui se cherche, en perte d'un sens ancien, sans nouvel équilibre pourtant.
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La Châtelaine de Vergy

Il s'agit d'une histoire d'amour du XIII°s : deux amoureux, le chevalier Agolane et la Châtelaine de Vergy, nièce du Duc de Bourgogne s’aiment en secret. Le petit chien de la Châtelaine leur sert de signal: lorsqu'il vient dans le verger, ceci indique au chevalier qu'il peut aller à la rencontre de sa Belle. Cependant leur idylle est menacée par une autre femme, la Duchesse de Bourgogne, qui, repoussée par le jeune homme, accuse faussement celui-ci de vouloir la séduire...



Il faut lire ce texte sur un arrière-plan courtois. C'est dans le milieu culturel de la Cour, avec tous ses raffinements de mœurs, de manières et avec les charmes de ses habitations qu'évolue le roman. Il est décrit une vie agréable et douce dans ce texte. Il n'y a pas de grande aventure, hormis cette histoire d'amour. Mais quelle histoire !!!


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un oui pour la vie ?: Le mariage en littérature

Ma première impression face à cette nouvelle anthologie de Folio a été assez négative, bien que je l’aie achetée sans me poser de questions (esprit de collection, quand tu nous tiens…) : j’ai soupiré face à la table des matières regroupant à nouveau les mêmes auteurs (des grands classiques français : Maupassant, Camus, Flaubert, La Fontaine, Zola, Balzac ; quelques grands auteurs du 19e siècle : Tolstoï et Jane Austen ; et l’incontournable David Foenkinos depuis ces dernières années, entre autres). Néanmoins, j’ai très vite cédé au charme des extraits choisis et au plaisir de lire quelques textes en passant de temps à autre. Ces extraits m’ont semblé fort similaires dans les ambiances (même les mariages de convention se passent de façon assez joyeuse, sans drame, et la routine qui s’installe par la suite reste optimiste) : pour cette raison, je n’hésiterais pas à conseiller ce petit volume à de futurs mariés, ils n’y trouveront que bonne humeur et humour, à peine teintés de cynisme d’un autre âge dans l’un ou l’autre extrait.



Quelques nouveautés sont à noter par rapport aux volumes précédents :

- les textes bénéficient d’une petite introduction, encore fort convenue mais qui pourrait évoluer au cours du temps, comme je l’espère, vers un commentaire plus approfondi et contextualisant. Ils sont ici encore fort proches de la paraphrase et des formules évidentes, tant ressassées qu’elles en sont usées et ridicules.

- quelques citations ont été ajoutées en tant que postface ; j’ai trouvé l’idée judicieuse et bien exploitée. J’espère la retrouver à l’avenir.

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Que je vous aime, que je t'aime ! : Les plu..

Cette anthologie sur le thème de la déclaration d’amour est divisée en deux parties, entre affirmation et dissimulation. Elle mêle des textes de l’Antiquité à nos jours, même si le XIXe siècle est très présent. Quant aux genres, le thème choisi permet de ne pas en tenir compte, si bien que les extraits sélectionnés proviennent aussi bien d’une lettre que d’un roman ou d’une pièce de théâtre. Pas de monotonie donc, mais des textes savoureux (même si certains passages m’ont fait grincer des dents) et parfois originaux, comme la trop peu connue mais surprenante comédie de Jean Tardieu, Finissez vos phrases !, qui clôt en beauté cette anthologie au thème moins rebattu qu’il n’y paraît.

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Leurs yeux se rencontrèrent...

Le titre de cette anthologie résume de manière claire son sujet : la première rencontre, le début d’un amour, qui peut être à sens unique (comme dans Le jeune homme, la mort et le temps ou Phèdre) ou au contraire un coup de foudre partagé (Roméo et Juliette, L’étudiant étranger), totalement inattendu et insolite (Le Hussard sur le toit, Harold et Maude). Les différents textes rassemblés ici proposent ainsi une belle exploration de ce thème, entre grands classiques et créations plus récentes mais non dénuées d’intérêt (les livres d’Alessandro Baricco ou de Philippe Labro, par exemple). Les extraits (principalement de romans) rassemblés sont de qualité inégale, mais offrent une belle vue d’ensemble du sujet.



Évidemment, c’est un ouvrage à éviter si les histoires d’amour vous agacent. Mais cette anthologie n’a rien de gnangnan et risque surtout de vous donner envie de vous procurer la version intégrale des textes présentés.

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Sagas islandaises

Une saga est un récit en prose caractéristique des littératures scandinaves du XII au XIVème siècle. Méconnu en France, ce genre regroupe une multitude d’oeuvres narratives qui, resituées dans leur contexte géographique et historique, étaient en avance de plusieurs siècles sur leur temps. D’ailleurs elles passionnent une poignée d’érudits rivalisant d’hypothèses quant à leur genèse et leur contenu.

Régis BOYER est de ces derniers. Professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves à la Sorbonne de 1970 à 2001, il a réuni quinze de ces sagas dans la prestigieuse collection de La Pléiade en 1987. Il s’agit plus précisément de " sagas islandaises ", c’est-à-dire de sagas se déroulant au moment de la découverte et de la colonisation de l’Islande, soit du Xème siècle au début du XIème siècle. Comme d’habitude dans la Bibliothèque de La Pléiade, ce recueil est agrémenté d’un important appareil critique qui aide le lecteur à appréhender toutes les dimensions de ces oeuvres.

Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve (Egils Saga Skallagrímssonar)

La Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve a probablement été écrite par Snorri Sturluson vers 1230. Politicien, historien et poète islandais, l’oeuvre importante de Snorri Sturluson est aujourd’hui la principale source de connaissance de la mythologie nordique. Il est par ailleurs un descendant d’Egill auquel est consacrée cette saga. Egill a dû naître vers 910 et s’est très vite illustré comme viking ; il montre également de grandes dispositions pour la poésie, ce qui en fait l’un des héros favoris des islandais encore aujourd’hui. Dans le présent récit, il semble également doué pour la magie.

Saga de Snorri le Godi (Eyrbyggja Saga)

La Saga de Snorri le Godi est consacrée aux colonisateurs du Thórsnes, d’Eyrr et de l’Álptafjördr, trois lieux importants du district de l’ouest islandais. Le personnage de Snorri le Godi y sert de lien entre plusieurs familles implantées dans la région.

Sagas du Vínland

Suivent ensuite trois sagas dîtes du Vínland, pays qui fait encore aujourd’hui l’objet de conjectures de la part des chercheurs. La saga d’Eiríkr le Rouge (Eiríks Saga rauda), la Saga des Groenlandais (Groenlendinga Saga) et le Dit des Groenlandais (Groenlendiga Tháttr) content la découverte (en 985) et la colonisation du Groenland par les islandais, puis la découverte d’autres terres parmi lesquelles le Vínland (vers l’an 1000). D’aucuns estiment que ce pays pourrait être Terre-Neuve, ce qui reviendrait à dire, si cela était prouvé, que la découverte de l’Amérique du Nord serait le fait des vikings et non de Christophe Colomb près de 500 ans plus tard…

Saga des gens du Val-au-Saumon (Laxdoela Saga)

La Saga des gens du Val-au-Saumon est un autre récit consacré à la colonisation de l’ouest islandais. Mais cette fois-ci le texte fait la part belle à la fiction en se concentrant sur les femmes, notamment sur Gudrún dont les amours malheureux font de cette saga une véritable tragédie. On lui attribue notamment un propos devenu proverbial en Islande : « J’ai été la plus mauvaise pour celui que j’aimais le plus ».

Saga de Gísli Súrsson (Gísla Saga Súrssonar)

Probablement le texte le plus moderne du recueil de par son ton, son rythme et ses thèmes, la Saga de Gísli Súrsson est consacrée à un personnage contraint de fuir la vengeance de ses ennemis, tout en ayant conscience que la fin est inéluctable, ne serait-ce que parce qu’il fait des rêves prémonitoires.

Saga des frères jurés (Fóstbroedra Saga)

La Saga des frères jurés conte les destins entremêlés de Thorgeirr et Thormódr dont l’amitié a été scellée dès leur prime jeunesse par le biais d’un rite païen.

Saga de Hávardr de l’Isafjördr (Hávardar Saga Isfirdings)

La Saga de Hávardr de l’Isafjördr est consacrée à un vieil homme qui, poussé par sa femme, retrouve une seconde jeunesse lorsqu’il s’agit de venger l’assassinat de son fils.

Saga de Grettir (Grettis Saga Asmundarsonar)

La Saga de Grettir est consacrée pour sa part à la vie d’un homme si fier et arrogant qu’il finit par être proscrit ; en Islande cela équivaut à une condamnation à mort. Or Grettir, grâce à sa force, vit près de vingt ans dans cette condition, seule la magie venant finalement à bout du personnage devenu alors légendaire pour les islandais.

Saga des chefs du Val-au-Lac (Vatnsdoela Saga)

La Saga des chefs du Val-au-Lac est consacrée à la colonisation d’un district du nord islandais, le Vatnsdalr, par une lignée de chefs remarquables. Le récit comporte également de nombreux éléments propres au surnaturel.

Saga de Glúmr le Meurtrier (Viga-Glúms Saga)

La Saga de Glúmr le Meurtrier conte la vie d’un homme dont les forces de caractère et physique vont le conduire à la tête de son district du nord de l’Islande. Mais ce sont également ces mêmes qualités qui vont le transformer en tyran, puis à sa chute.

Saga des gens du Svarfadardalr (Svarfdaela Saga)

La Saga des gens du Svarfadardalr est consacrée à la colonisation d’un district du nord islandais. Son côté décousu fait de ce texte une succession de scénettes dont la compilation n’est restée qu’à l’état d’ébauche. Mais comme le signale Régis BOYER, il n’est pas sans charme et a au moins le mérite de faire ressortir la qualité des autres oeuvres du recueil.

Saga de Hrafnkell Godi-de-Freyr (Hrafnkels Saga Freysgoda)

La Saga de Hrafnkell Godi-de-Freyr conte la vie d’un héros dont le sens de l’honneur le conduit à sa chute. Mais grâce à sa patience il se relève envers et contre tous. A noter que cette saga se déroule dans l’est islandais, région qui a laissé moins de traces que les autres dans l’Histoire.

Saga de Njáll le Brûlé (Brennu-Njáls Saga)

Le recueil s’achève avec la Saga de Njáll le Brûlé (Brennu-Njáls Saga), très long texte dont l’intrigue se déroule dans le sud de l’Islande. Njáll y est un personnage sage que la plupart des hommes de la région consulte pour leurs affaires, en particulier juridiques. Il évite ainsi bien des conflits jusqu’à ce qu’il soit brûlé vif dans sa maison avec sa famille par ses ennemis. Les qualités narratives de ce texte sont remarquables et il est riche d’enseignements sur les pratiques juridiques de l’Islande au Moyen-Age.

Toutes ces sagas rapportent donc les faits et gestes d’Islandais célèbres à l’échelon local au moment de la colonisation. Ces personnages peuvent en outre circuler d’un texte à l’autre, et leurs auteurs n’hésitent pas à retracer les aventures de leur lignage sur plusieurs générations. Cette dernière caractéristique peut d’ailleurs être problématique pour le lecteur contemporain, tant la généalogie des islandais est développée.

Mais c’est aussi cette généalogie extensive qui fait l’une des grandes qualités des sagas islandaises. Ces récits sont en effet structurés de manière à ne jamais oublier le destin des nombreux personnages évoqués, quitte à signaler la mort de tel personnage secondaire quelques dizaines de chapitres après son apparition dans le récit. Mais comme les chapitres sont très courts, cela donne un rythme soutenu au texte, le lecteur n’ayant alors pas de mal à resituer le personnage en question.

Quant à l’écriture, elle est dépouillée de tout artifice et s’en tient aux faits, ce qui fait des sagas islandaises des oeuvres particulièrement réalistes. Mais les textes ne sont ni dénués d’humour, ni d’éléments propres à l’imaginaire plus ou moins développé des auteurs.

Car il y a également des éléments de fiction dans les sagas islandaises, et même des éléments qui relèvent du surnaturel. C’est la magie, blanche ou noire, exercée par bon nombre de personnages, ce sont aussi certains trolls et autres monstres rencontrés lors des expéditions vikings, ce sont encore les revenants qui dictent les conditions de leur départ définitif. Ces éléments propres à ce que l’on appellerait aujourd’hui Fantastique relèvent bien sûr du paganisme qui avait encore largement cours à l’époque, le christianisme n’étant alors pas totalement implanté.

Il n’est donc pas étonnant que de nombreux auteurs contemporains de Fantasy se soient inspirés de ces textes pour le développement de leurs univers. Ils sont par exemple rien de moins que l’une des sources d’inspiration majeures de TOLKIEN. On retrouve aussi certains ambiances caractéristiques des univers de MOORCOCK, et même des épées chantantes… Quant à Poul ANDERSON, il a écrit ouvertement sa propre saga en unifiant divers textes consacrés à un héros scandinave du VIème siècle.

Dès lors les Sagas islandaises sont une lecture passionnante pour l’amateur de Fantasy souhaitant remonter aux sources du genre qui le fait vibrer aujourd’hui. Il n’est toutefois pas indispensable de lire les quinze textes présentés ici en une seule fois ; et si l’on doit en choisir un seul, la Saga de Njáll le Brûlé est probablement la plus adaptée pour la découverte de cette littérature.
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Un voyage érotique: Invitations à l'amour dans ..

Après la rencontre, la déclaration, le baiser et la mort, l’érotisme était l’un des passages obligés et pourtant encore manquant des anthologies amoureuses de Folio 2€. Le petit volume Le voyage amoureux a dû rencontrer un certain succès, puisque la formule est à nouveau renouvelée ici avec cette « invitation à l’amour dans la littérature du monde entier » : le lecteur passe de l’Antiquité latine à la Renaissance italienne et au libertinage français, à l’érotologie arabe, puis asiatique, avant de revenir dans nos contrées, en Angleterre. Le choix des textes semble refléter une volonté de faire découvrir quelques œuvres moins connues, puisque les sections latines, arabes et asiatiques surtout sont les plus remplies ; l’Italie, la France et l’Angleterre ne forment qu’une étape de quatre textes contre douze pour les autres. Bien que j’aurais apprécié une plus grande présence française (pourquoi pas un extrait de roman libertin plutôt que des Mémoires de Casanova par exemple ?), j’ai été plus ou moins agréablement surprises par ces témoignages d’autres cultures.



La section latine, invitant au plaisir d’après son sous-titre, est assez représentative des divers textes présents dans l’ensemble de l’anthologie : Catulle ouvre le voyage avec de beaux baisers poétiques, suivi par l’humour de Properce, tandis qu’Ovide et son incontournable Art d’aimer donne divers conseils. Lucrèce, quant à lui, apporte un peu de science au milieu de tout cet amour. Enfin, Pétrone introduit le motif du voyage et des péripéties aventureuses, qu’on retrouve chez Casanova. Si les Elégies de Properce ne m’ont guère amusée, l’une des aventures du Decameron de Boccace y a réussi : je connaissais déjà le récit et son dénouement, mais j’ai eu plaisir à le relire. En revanche, j’ai été beaucoup moins sensible à l’érotologie arabe et à la sacralisation asiatique du sexe. Les textes plus prescriptifs m’ont rapidement ennuyée, tandis que la plupart des autres m’ont déroutée par leurs métaphores plus ou moins imagées. Le retour en Europe fut donc le bienvenu pour terminer ce voyage sur une note transgressive avec L’amant de lady Chatterley et, surtout, un texte de Wilde dont j’ignorais l’existence, Teleny. Ce dernier fut ma plus belle découverte dans cette anthologie : Wilde décrit superbement (et très explicitement ; âmes prudes s’abstenir, autrement dit) les amours homosexuelles de Teleny et du narrateur.
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Contes d'Ise

Recueil de126 histoires courtes d'amour et d'amitié qu'égrènent les tanka. Ces poèmes, plus longs que les haïkus mais tout aussi imagés et mystérieux, laissent entrevoir un monde d'amour courtois (et même discourtois), d'aventures galantes, de soupirs et de larmes précieuses, qui aujourd'hui encore restent intemporels.
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Que je vous aime, que je t'aime ! : Les plu..

Plus concise, cette anthologie est divisée en deux parties seulement, les déclarations à l’être aimé et celles à un tiers lorsque l’amour est caché. Les extraits proviennent cette fois d’œuvres du 16e au 19e siècle (une seule de l’Antiquité et une du 20e), ce qu’on peut considérer comme dommage pour un recueil qui s’annonce sur la quatrième de couverture comme un « manuel de la déclaration d’amour » en quelque sorte :



Avec le Cid et Chimène, Pâris et la belle Hélène, Juliette Drouet et Victor Hugo ou Cyrano et Roxane, apprenez à déclarer votre flamme…



Aussi beaux que soient ces textes, certains n’en ont pas moins mal vieilli au niveau des mentalités et les présenter comme des modèles à suivre n’est pas une si bonne idée d’après moi.



Personnellement, j’ai préféré lire cette anthologie en tant que telle, sans y voir une quelconque visée pédagogique, et ai beaucoup apprécié la plupart des textes présentés. Le premier est la déclaration d’amour de Pâris à Hélène selon Ovide : il fait selon moi partie avec Le Roman de la momie de Théophile Gautier des extraits qui ont assez mal vieillis. Vous apprécieriez, vous, qu’un homme vous dise que vous êtes obligée de l’aimer parce qu’il l’a décidé, secondé par la déesse de l’amour ? Excepté ce détail, il faut avouer que Pâris, sous la plume d’Ovide, ne manque pas d’éloquence et qu’on comprend aisément la faiblesse de son amante. J’ai néanmoins préféré dans cette première partie de l’anthologie les poèmes aux extraits de roman ou de la correspondance de Juliette Drouet et Victor Hugo : la poésie de Verlaine exerce toujours son charme sur moi et celle de Shakespeare ne me laisse guère indifférente non plus.



On revient à la prose et au romanesque dans la seconde partie consacrée aux amours cachés, dont l’extrait de La Princesse de Clèves est tout à fait emblématique : bien que je n’aie pas gardé un souvenir exceptionnel de ce texte, j’ai trouvé la scène choisie – celle où Nemours est caché dans le jardin et regarde la princesse qui se croit seule et pense à l’être aimé – magnifique et très touchante. De même, le chagrin d’Ourika ou de Cyrano de Bergerac est émouvant et transparaît particulièrement bien dans les passages sélectionnés.



Une très belle lecture, d’un amour à l’autre.
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Cette anthologie, sans doute parce que la plus ancienne, est celle que j’ai le moins appréciée parmi les trois présentées ici. Les textes y sont plus nombreux et offrent donc un panorama plus complet du sujet – la première rencontre, le plus souvent amoureuse –, mais peu m’ont vraiment plu et j’ai regretté le peu de diversité temporelle dans les choix effectués : la majorité des extraits proviennent d’œuvres du 19e ou du 20e siècle.



L’ensemble du recueil se divise en quatre parties inégales, chacune consacrée à un type de rencontre particulier. La première aborde l’insolite, de Dumas à Begnini et Cerami : malheureusement, trop peu sensible à cette esthétique et à ce « burlesque », je n’ai apprécié aucun des textes, que ce soit au niveau stylistique ou de l’intrigue. Le second regroupement, plus conforme à mon goût et à mon état d’esprit du moment, m’a davantage plu : « quand ça commence mal… » J’ignore si cela se termine mieux que cela ne débute, mais je suis à présent curieuse de le savoir. J’ai particulièrement apprécié la qualité stylistique des extraits choisis : il est vrai que Proust, Aragon et Cohen étaient des valeurs sures et incontournables pour cette situation. L’espoir est-il permis malgré ces débuts ratés ? C’est la question posée par la troisième partie, dans laquelle chaque rencontre semble faire naître l’attente d’une suite et l’espérance de celle-ci. Enfin, l’ultime groupe d’extraits est consacré au coup de foudre, à l’amour au premier regard : l’inévitable Roméo et Juliette y est bien entendu présent, ainsi que Le Roman de la rose de Guillaume de Lorris, ce qui m’a agréablement surprise et, avec la Phèdre de Racine, a brisé l’uniformité temporelle déplorée ci-dessus. Ma plus belle surprise a été L’étudiant étranger de Philippe Labro : la scène de la rencontre crée à la fois un effet de mystère autour de la jeune femme et une certaine frustration finale pour le protagoniste masculin comme pour le lecteur. Je lirai probablement la suite de ce texte un jour ou l’autre.



Dans l’ensemble, la plupart des textes sont agréables à lire, bien choisis et bien répartis, malgré les petits bémols relevés ci-dessus.


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Que je vous aime, que je t'aime ! : Les plu..

D'Ovide à Verlaine, en passant par Shakespeare, ce sont de merveilleux extraits d'amour que ce petit recueil nous offre! A mettre entre toutes les mains au cœur romantique!
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Le voyage amoureux. 12 histoires d'amour ve..

Lorsque j’ai lu ce livre dans le train, je n'ai pas commencé mon voyage journalier, mais un périple de l’Angleterre à l’Italie, en passant par la Russie, l’Autriche, la France, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et deux destinations plus lointaines : l’Inde et le Japon. Il faut dire que l’Invitation de Baudelaire était particulièrement bien choisie pour introduire ce parcours amoureux et que la première étape avait tout pour me séduire : la rencontre et le premier baiser de Roméo et Juliette chez Shakespeare. Un début tout à fait classique donc, mais séduisant et fait pour me plaire. Toujours dans la section des « soleils mouillés / de ces ciels brouillés », j’ai ensuite fait escale en Russie pour écouter l’étrange Déclaration d’amour de Dostoïevski, puis relire La fuite de Rainer Maria Rilke : ces deux textes-ci m’ont malheureusement moins plu. Le premier m’a laissé une impression mitigée, entre étrangeté et curiosité, tandis que le second n’est d’après moi pas le meilleur texte du recueil Au fil de la vie que j’ai lu il y a quelques mois. J’ai davantage apprécié découvrir « La splendeur orientale », avec l’indien Rabindranath Tagore et le japonais Ihara Saikaku : les anthologies de Folio sont souvent centrées sur des auteurs européens, voire français, et j’ai été assez contente de cette ouverture vers des littératures moins connues. Néanmoins, c’est encore Gustave Flaubert qui a su le mieux me séduire avec son Education sentimentale : l’extrait relatant la rencontre entre Frédéric Moreau et Marie Arnoux est vraiment magnifique et lumineux. Enfin, les conseils d’Ovide aux jeunes amoureux désireux de fixer leur aimée m’ont amusée et fait sourire, en partie pour leur aspect encore très contemporain : au fond, les femmes d’hier ne sont pas si différentes de celles d’aujourd’hui.



En conclusion, c’est encore une fois une très belle anthologie de Folio, plus ouverte vers les littératures non européennes, mais au thème malheureusement un peu trop large – l’amour – pour ne pas donner une impression de trop peu et d’un trop grand éparpillement.
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