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Maryvonne Pettorelli (Traducteur)Pierre Brunel (Préfacier, etc.)
EAN : 9782864245346
98 pages
Editions Métailié (18/03/2005)
3.7/5   116 notes
Résumé :
Simon Bacamarte, aliéniste diplômé, s'installe dans une paisible bourgade brésilienne et, au nom de la science, fonde un asile d'aliéné.
Il classe d'abord et enferme tous les lunatiques, mais son emprise sur la cité déclenche un mécanisme diabolique qui va atteindre la totalité de la population. Avec ce savant en délire, Machado s'attaque avec humour aux dogmatismes scientifiques et politiques. " L'aliéniste vit un carnet à la main ; il note les réactions de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'était un premier contact avec cet auteur classique brésilien du XIXème siècle mais probablement pas le dernier.
J'ai été de suite séduite par son ton aux accents voltairiens, faits d'humour, d'ironie et de fausse naïveté destiné à enfoncer le clou d'un propos toujours bien plus profond et philosophique qu'il n'y paraît de prime abord.
Joaquim Machado de Assis nous présente donc, dans ce petit roman sis en une ville provinciale du Brésil, Itaguaí, les frasques effrayantes d'un scientifique austère, froid et minutieux.
Le docteur Simão Bacamarte veut connaître LA vérité, LA poursuivre jusqu'au tout dernier trou de souris où ELLE se terre traitreusement, LA disséquer pièce par pièce jusqu'en son ultime atome, et, pour ce faire, ne reculer devant aucun moyen, quelque infâme qu'il puisse être, pour arriver à cette fin.
Son sujet d'étude, c'est la folie. Son objet d'étude sera donc la population d'Itaguaí.
Pour ce faire, il va patiemment et consciencieusement mettre sur pied une structure efficace, c'est-à-dire un asile d'aliénés désigné sous le tendre nom de " La Maison Verte ". (N. B. : les créateurs de la marque de détergent homonyme ont tablé sur une méconnaissance de ce roman par les consommateurs, sans quoi ils n'auraient pas osé y faire référence !)
Peu à peu, dans un souci toujours (toujours ?) scientifique (scientifique ?), toute la population va séjourner dans la Maison Verte. Bien sûr, à Itaguaí, ceci ne va pas sans heurts ni sans soulever quelques interrogations...
Les questions que nous soulève Machado de Assis, pour nous lecteurs, sont encore plus intéressantes voire terrifiantes.
Quelle utilisation le pouvoir peut-il faire d'une telle structure ? (L'Allemagne nazie, Les États-Unis, L'U.R.S.S. ou la Chine, pour ne citer qu'eux, ont malheureusement donné largement raison à l'auteur.)
Qu'appelle-t-on folie ? Où se situe la limite ? Qu'est-ce que la normalité ? Qu'est-ce qu'être sain d'esprit ?
C'est là que les questions de L'Aliéniste prennent toute leur force et revêtent un aspect inquiétant. Sommes-nous TOUJOURS sain d'esprit ? Quelle QUANTITÉ de folie contient telle décision, tel comportement ? Où se situe la limite ? Qui situe la limite ?
Un captivant questionnement, en somme ; une écriture vive et plaisante par son humour naïf, qui est loin de l'être ; et donc, pour moi, une excellente impression. Mais — est-ce folie de l'avouer ? — ce n'est que mon impression, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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À la fin du 19e siècle, Simon Bacamarte est un jeune homme fortuné mais il est tout occupé à la tâche qu'il s'est donné. Diplômé aliéniste (ce qu'on nommerait aujourd'hui psychiâtre), il réussit à convaincre les autorités de sa région natale du Brésil, Itaguaï, d'ouvrir un asile pour accueillir les malades mentaux. Tous applaudissent cette initiative. Ne le feriez-vous pas ?

Les premiers cas sont intéressants, mais rapidement tous les locaux qui présentent des comportements inaccoutumés (sans être nécessairement signes de folie aux yeux de leurs concitoyens) sont internés. Et ceux qui osent critiquer sont les prochains suspectés de démence. Après tout, pourquoi voudrait-on libérer un malade mental ? On agrandit et agrandit l'hôpital jusqu'au point où la moitié de la population est sous la garde de l'aliéniste.

Pendant ce temps, les passions se déchainent, les locaux insatisfaits marchent vers l'asile, cette « Bastille d'Itaguaï ». La garde dépêchée pour arrêter les émeutiers se joint à eux, c'est le désordre total ! La rébellion renverse les autorités et proclame un nouveau conseil municipal. Pour l'aliéniste, de telles manifestations de violence sont symptômatiques d'un trouble. Et pareillement pour les supporters de ce gouvernement. Il faudrait les interner…

Comme vous voyez, il n'y a aucune solution. L'aliéniste trouverait le moyen de confiner dans son asile autant ceux qui disent blanc que noir. Malgré cela, on ne peut que suivre la logique inébranlable de Bacamarte. En même temps, on comprend toute l'ironie qu'elle contient, et la critique (sous couvert d'humour) qu'elle fait de la politique et des sciences sociales. Peu importe qui détient le pouvoir, il est toujours dangereux et on doit l'utiliser avec la plus grande prudence.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là ! Après avoir reconnu que plus de la moitié de la population soufre d'une santé mentale fragile, ceux qui sont sains d'esprit forment dorénavant une minorité, un cas d'anormalité. Ne serait-ce pas eux qu'on devrait interner ? Comme c'est inquiétant.

Et qu'en est-il de l'aliéniste ? A-t-il été diagnostiqué ? Devrait-il le faire ? Par lui-même, sans doute. À jouer à Dieu, il finit par se croire infaillible. D'où l'importance de ne pas concentrer tous les pouvoirs entre les mêmes mains. Je suppose que l'auteure savait de quoi il parlait, l'Amérique du Sud a vécu plusieurs changements de régime depuis… toujours.

Sous couvert d'aventures rigolotes, le roman L'aliéniste soulève de bonnes questions. Je m'attendais à une lecture agréable et drôle, et ce l'était effectivement, mais beaucoup plus en même temps. J'aime de tels romans, qui réussissent à me faire réfléchir sans en donner l'impression. Joaquim Maria Machado de Assis, que je découvre avec ce roman, vient de gagner un lecteur. Sa plume, tant par son style que par son propos, est d'une incroyable modernité, même cent cinquante ans plus tôt.
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En cette fin de 19ème siècle, le docteur Simon Bacamarte revient dans sa ville natale d'Itaguaï, à quelques encablures de Rio de Janeiro. Fort des nouvelles connaissances qu'il a acquises en Europe et de son diplôme d'aliéniste, il porte désormais un regard aigu et assuré sur les choses de l'esprit humain, en particulier sur la folie : il y a la folie et il y a la normalité. Bardé de son savoir, il convainc les autorités locales de construire un asile, la Maison Verte, où seraient internés et soignés les aliénés de la ville. Un projet jugé louable, responsable et progressiste, donc aussitôt accepté. Et aussitôt pris en charge, les malades mentaux et autres coupables de comportements anormaux. Premier accroc dans la belle théorie : qu'est-ce donc que la normalité ? Manifestement, aux yeux du bon docteur, beaucoup d'habitants de la ville en manquent, et sont donc internés illico. Y compris son épouse, qui développe une "passion anormale" pour le luxe. A ce rythme, c'est plus de la moitié de la population qui séjourne gracieusement à la Maison Verte. D'où le deuxième couac : si les fous sont majoritaires, c'est que la folie est normale, et qu'il faut donc enfermer les gens raisonnables. A force de telles aberrations, troisième hic : la population se révolte et marche sur la Maison Verte comme sur la Bastille, prend le pouvoir de force, ce qui est complètement fou, de sorte qu'elle doit être internée.

D'un retournement à l'autre, le docteur Bacamarte réalise que sa théorie ne se vérifie pas en pratique, que la folie n'est pas unique mais multiple, qu'on peut être fou et normal, en même temps ou pas, et dans une infinité de proportions. Il en arrive à la seule conclusion sensée de son expérience : peut-être est-ce lui qui est fou...

Conte philosophique jubilatoire, écrit à une époque où la science prend le pas sur la religion, "L'aliéniste" pose la question de la définition de la folie mais aussi celle de l'usage des hôpitaux et autres expérimentations psychiatriques lorsqu'ils tombent aux mains de personnes moins préoccupées de santé mentale que de leurs propres intérêts et ambitions de pouvoir, politique ou économique... le bien, le mal, la folie, la raison, l'arbitraire et le libre arbitre, des questions vertigineuses ramassées dans ce tout petit roman ironique et brillant.
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Une fable parfaitement calibrée - entre satire et conte moral - qui met brillamment en scène la dialectique du fou : tout fou est l'insensé du sensé. Et vice-versa.

A méditer, quand on aura fini d'en rire, car dans ces cas-là la fiction et la réalité ont tendance à copier l'une sur l'autre.
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Traduit du portugais (Brésil) par Maryvonne Lapouge-Pettorelli

Nous avions laissé un J-M Machado de Assis légèrement mélancolique et vieillissant, pas vraiment dans la ligne de ce que la postérité lui reconnaît, le cynisme et l'ironie. "L'Aliéniste", par contre, est un conte cinglant qui moque la science et la médecine de l'esprit au 19e siècle, gloussant au passage sur la comédie humaine. La bourgade Itaguaï (Ithaque brésilienne où revient le médecin Simon Bacamarte, l'esprit plein d'un voyage d'études en Europe) est le miroir d'une société très influencée à l'époque par le positivisme: davantage de rationalité scientifique, moins de théologie et de spéculations métaphysiques. Bacamarte entreprend de bâtir un asile pour les fous, la Maison Verte, aux fins d'étudier ces cas.

L'on aura l'occasion de sourire dès les premières pages, lorsque notre grand homme a convaincu les conseillers de Mairie d'adopter son projet qu'il convient de financer. Il est décidé de taxer les plumets sur les attelages lors des enterrements : "Qui désirerait emplumer les chevaux tirant le corbillard paierait deux testons à la commune pour chaque heure écoulée entre le décès et la bénédiction ultime au-dessus de la sépulture." Mais le calcul du rendement de la taxe s'avérant fort compliqué, "l'un des conseillers, qui n'accordait aucun crédit à l'entreprise du médecin, demanda qu'on dispensât le malheureux d'un travail aussi inutile". Les taxes communales, déjà.

Humour entretenu au paragraphe suivant lorsque Simon Bacamarte entend graver une inscription sur le frontispice du bâtiment : arabisant de longue date, il tient du Coran que Mahomet jugeait les fous vénérables, car Allah les priva de jugement afin qu'ils ne puissent se rendre coupables de péché : "craignant d'indisposer le curé, et son évêque par personne interposée, il attribua la sentence au pape Benoît VIII, mensonge fort pieux du reste, qui lui valut de la bouche du père Lopes, lors du déjeuner d'inauguration, le récit de la vie de l'éminent pontife".

Esprit et décor plantés, la fable vire continuellement à l'inattendu. Je ne résumerai pas le scénario de ce livre court, il en perdrait sa saveur. Sachez que les théories du médecin, mises en application au fil du récit, donnent lieu à divers retournements au gré des conclusions logiques auxquelles parvient le savant, dont la moindre n'est pas la décision de relâcher les véritables aliénés pour enfermer les (rares) gens équilibrés, qui lui paraissent soudain relever de la pathologie mentale. On ne s'étonne pas que tout cela conduise à une révolte contre la Maison Verte, sorte de prise de la Bastille (l'Histoire contemporaine ne nous a-t-elle pas appris que l'espace carcéral prend la forme de l'internement psychiatrique ?). Et l'occasion pour Machado de Assis, qui sait combien l'Amérique latine est sujette aux changements brusques de régime, de mettre en scène une très efficace parodie de soulèvement populaire, de dictature populiste et de concupiscence du pouvoir.

Dans le monde nouveau qui s'annonce à l'époque, le savant prend la place du prêtre ; il est chargé non plus de dire le bien, mais de dire le vrai ; il n'y a plus vraiment de péché et de mal dans la société, mais le déséquilibre, la pathologie et la folie. Machado de Assis plonge ce savant-type moderne et occidental, obsédé par la vérité et la raison raisonnante, dans une société brésilienne encore archaïque, marquée par la foi et par un certain manichéisme. le livre interroge la figure du scientifique empirique, celui qui veut tout réduire, y compris la morale, à ce que sa science lui permet de comprendre.

"Sans doute, l'un des premiers soins des aliénistes du XIXe siècle a été de se faire reconnaître comme «spécialistes». Mais spécialistes de quoi ? de cette faune étrange qui, par ses symptômes, se distingue des autres malades ? Non pas, mais spécialistes plutôt d'un certain péril général qui court à travers le corps social tout entier, menaçant toute chose et tout le monde, puisque nul n'est à l'abri de la folie ni de la menace d'un fou. L'aliéniste a été avant tout le préposé à un danger ; il s'est posté comme le factionnaire d'un ordre qui est celui de la société dans son ensemble." (Michel Foucault - "L'asile illimité" - Le Nouvel Observateur mars-avril 1977).

Conseil: lisez l'introduction de Pierre Brunel (littérature comparée) après, ce sera plus profitable et moins spoilant.

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critiques presse (2)
BDGest
03 octobre 2014
Si le ton parfois monocorde de cette œuvre assez bavarde qui cherche à respecter le texte original peut rebuter, le graphisme proposé par les deux frangins fait une nouvelle fois mouche. Rehaussé d’une colorisation qui installe immédiatement l’ambiance rétro de l'album, le dessin soigné et sensible pourrait presque être qualifié de démentiel.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
30 septembre 2014
Un album qui profite de l'incroyable graphisme des deux frères, très vivant et expressif, avec une magnifique gamme de couleurs, de teintes et de textures qui font tout de suite mouche ! De plus, la mise en scène et les cadrages sont simplement parfaits, démontrant la virtuosité de ces deux artistes qu'on surveille dorénavant de très près !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La quarantaine franchie, il épousa Dona Evarista de Costa e Mascarenhas, une jeune femme de vingt-cinq ans, veuve d'un magistrat de la Colonie, ni bien jolie ni sympathique. Un oncle de Simão Bacamarte, chasseur de pacas devant l'Éternel, et non moins franc, s'étonna d'un pareil choix et il le dit à son neveu. Simão Bacamarte lui expliqua que Dona Evarista rassemblait des conditions physiologiques et anatomiques de premier ordre, elle digérait sans problème, dormait de même, elle avait un pouls régulier et une vue excellente ; de sorte qu'elle était apte à lui donner des enfants robustes, sains et intelligents. Si en plus de ces dons — seuls dignes de la préoccupation d'un savant — les traits de Dona Evarista laissaient à désirer, loin de le déplorer, il remerciait le ciel, ainsi ne courrait-il pas le risque en s'abandonnant à la contemplation exclusive, étriquée et vulgaire de son épouse, de délaisser les intérêts de la science.

(Aos quarenta anos casou com D. Evarista da Costa e Mascarenhas, senhora de vinte e cinco anos, viúva de um juiz de fora, e não bonita nem simpática. Um dos tios dele, caçador de pacas perante o Eterno, e não menos franco, admirou-se de semelhante escolha e disselho. Simão Bacamarte explicou-lhe que D. Evarista reunia condições fisiológicas e anatômicas de primeira ordem, digeria com facilidade, dormia regularmente, tinha bom pulso et excelente vista ; estava assim apta para dar-lhe filhos robustos, sãos e inteligentes. Se além dessas prendas, — unicas dignas da preocupação de um sábio, D. Evarista era mal composta de feições, longe de lastimá-lo, agradecia-o a Deus, porquanto não corria o risco de preterir os interesses da ciência na contemplação exclusiva, miúda e vulgar da consorte.)
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La quarantaine franchie, il épousa Dona Evarista de Costa e Mascarenhas, une jeune femme de vingt-cinq ans, veuve d'un juge de district, ni bien jolie ni sympathique. Un oncle de Simon Bacamarte, réputé grand chasseur devant l'Eternel autant que pour son franc-parler, s'étonna d'un pareil choix et le lui dit. Le neveu répliqua que Dona Evarista réunissait des conditions psychologiques et anatomiques de premier ordre, elle digérait sans difficulté, dormait sans problème, avait un pouls régulier, une vue excellente: toutes qualités qui faisaient d'elle la femme indiquée pour lui donner des fils robustes, intelligents et sains. Si, en plus de ces dons - seuls dignes de l'intérêt d'un savant - les traits de Dona Evarista laissaient à désirer, loin de le déplorer, il en remerciait le ciel: ainsi serait-il protégé de négliger les impératifs de la science dans la contemplation exclusive, étriquée et vulgaire de son épouse.
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- Supposons que l'esprit humain soit une vaste coquille, mon but, monsieur Soares, c'est de voir si je peux en extraire la perle, laquelle est la raison ; en d'autres termes, délimitons définitivement les frontières de la raison et de la folie. La raison consiste dans le parfait équilibre de toutes les facultés ; ce n'est à part cela qu'insanité, insanité et rien qu'insanité. [...]
- D'après la définition actuelle, qui est celle de tous les temps, déclara le père Lopes, la folie et la raison sont parfaitement délimitées. On sait où l'une commence et où l'autre finit. Pourquoi franchir la démarcation ?
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Il y avait, entre autres carences stigmatisées par les chroniqueurs, le fait que le conseil municipal d'Itaguaí ne se préoccupait aucunement des déments. De sorte que les fous furieux étaient chacun claustrés dans une alcôve, à l'intérieur de leur propre maison, non pas guéris, mais abandonnés sans souci de guérison, en attendant que la mort vienne leur subtiliser le bienfait d'exister : les innocents déambulaient à leur gré dans la rue. Simão Bacamarte résolut sans plus attendre de réformer une coutume aussi désastreuse.

(A vereança de Itaguaí, entre outros pecados de que é argüida pelos cronistas, tinha o de não fazer caso dos dementes. Assim é que cada louco furioso era trancado em uma alcova, ne própria casa, e, não curado, mas descurado, até que a morte o vinha defraudar do beneficio da vida ; os mansos andavam à solta pela rua. Simão Bacamarte entendeu desde logo reformar tão ruim costume.)
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Oui, réfléchissait-il, je ne peux avoir la prétention de leur avoir inculqué quelque faculté ou sentiment nouveau ; l'une et l'autre chose existaient, certes à l'état latent, mais elles existaient.

(Sim, dizia ele consigo, eu não posso ter a pretensão de haver-lhes incutido um sentimento ou uma faculdade nova ; uma e outra coisa existiam no estado latente, mas existiam.)
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Vidéo de Joaquim Maria Machado de Assis
Voici une présentation d'un des plus grands écrivains brésiliens, Joaquim Maria Machado de Assis. C'est João Viegas; traducteur, qui nous fait le plaisir de nous en parler en évoquant pour nous le texte "Chasseur d'esclaves". Bon visionnage !
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