5 rue Saint Benoît, 3ème étage gauche, Marguerite Duras

Voici mon retour de lecture sur 5 rue Saint Benoît, 3ème étage gauche, Marguerite Duras de Jean-Marc Turine, reçu dans le cadre de la masse critique de février.
Merci à babelio et aux éditions Métropolis :)
Jean Marc Turine n'a que 24 ans et toutes les audaces quand il écrit pour la première fois à Marguerite Duras pour lui demander l'autorisation d'adapter « le ravissement de Lol V. Stein » au cinéma.
Marguerite Duras lui répond par la négative. Cependant, une longue amitié de 25 ans naîtra de cette première lettre.
Jean Marc Turine se prend d'amitié également pour Dionys Mascolo, le philosophe, le résistant, ancien mari de Marguerite Duras dont leur fils, Jean, dit Outa, est toujours son meilleur ami.
Ainsi, Jean Marc Turine deviendra un habitué du « 5, rue Saint-Benoît, 3e étage gauche ».
"5 rue Saint Benoît, 3ème étage gauche, Marguerite Duras" retrace donc l'amitié entre l'auteur et Marguerite Duras, une personnalité forte qui a marquée la deuxième partie du 20ème siècle.
J'avoue mal la connaître et j'ai trouvé cet ouvrage très intéressant car nous avons le ressenti de l'auteur sur ce qu'il a vécu. Son amitié avec ce couple et leur fils ne fût pas toujours un long fleuve tranquille. Il est franc avec nous, et c'est ce que j'ai apprécié.
Il a choisit de nous écrire un texte sous forme de journal et c'est très vivant car il y a des photos, des extraits de lettres.
En commençant ma lecture, j'avais un peu peur de me sentir de trop mais en fait, pas du tout. L'auteur réussit à nous faire rentrer à notre tour dans ses souvenirs, dans son intimité avec Marguerite Duras, sans être pour autant impudique.
J'ai pris plaisir à découvrir cette femme certes très célèbre mais qui m'a toujours été un peu, je l'avoue, une inconnue car je la connait très mal.
J'ai découvert la dernière partie de sa vie avec intérêt mais aussi une partie de sa jeunesse car l'auteur revient aussi sur certains faits marquants.
"5 rue Saint Benoît, 3ème étage gauche, Marguerite Duras" est une bonne surprise que je n'aurais jamais eu l'idée de lire sans Babelio !
Je vous le recommande et le note quatre étoiles :)

Critique de Nicolosette


Nicolosette
13 avril 2024
Ce récit fut publié une première fois en 2006 par les éditions Métropolis, il vient d'être réédité en poche.
Il nous fait entrer dans le cercle intime de Marguerite Duras : son fils Outa,son deuxième mari Dyonis Mascolo, Yann Andréa ,son dernier compagnon et l'auteur du livre Jean -Marc Turine qui est à la fois son assistant ,son ami et l'ami de son fils .
Le récit ,sous forme de journal raconte la vie au quotidien de Marguerite Duras ,son travail ,ses projets ,ses lieux privilégiés : son domicile principal bien sûr ,la rue St Benoit ,mais aussi ses deux résidences secondaires :Neauphle le Chateau et Trouville .
Ce témoignage évoque la dernière partie de la vie de l'écrivaine ,ses relations souvent dfficiles avec son proche entourage ,mais il revient aussi sur des épisodes marquants de sa jeunesse qui eurent pour cadre l'appartement de la rue St Benoit ,notamment son engagement politique et celui de son premier mari Robert Antelme au moment de la seconde guerre mondiale.On y rencontre également un certain nombre d'intellectuels résidant dans ce quartier germano pratin.
Même si ses proches l'admirent ,ont une affection certaine pour elle ,malgrè son caractère devenu difficile pendant sa vieillesse ,ils profitent également de sa renommée pour bâtir leurs projets personnels et ne sont certes pas à l'abri de tout reproche ,si bien qu'elle sera seule au moment de sa mort . On ne peut s'empêcher d'en déduire que même riche, célèbre ,talentueux, artiste ,star ,personnage politique etc... c'est le sort de beaucoup d'être humains

Ce livre est d'abord l'histoire d'une rencontre. Une rencontre épistolaire de laquelle naîtra une amitié.
Jean-Marc Turine nous raconte Duras et nous parle évidemment d'écriture. Mais il nous offre en parallèle un livre d'archives et de souvenirs qui est d'une grande richesse.
On connaît surtout Duras pour ses romans, un peu moins pour son activité de cinéaste. Marguerite Duras est passionnante dans ce qu'elle crée, dans ce qu'elle produit.
Ce livre est intéressant dans le fait qu'il nous plonge sans détour dans le travail et dans l'oeuvre de Duras, dans son quotidien avec les hauts et les bas, l'envers du décor réaliste avec les beaux et les moins beaux aspects. En effet, Duras peut montrer une grande exigence dans son travail mais peut aussi être en proie à un découragement immense ou à des tourments intérieurs. Sans oublier les aléas du monde de la création artistique.
J'ai apprécié cette lecture qui m'a permis d'approcher Duras autrement.
Merci à Babelio et aux éditions Metropolis pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique.

Ce récit fut publié une première fois en 2006 par les éditions Métropolis, il vient d'être réédité en poche.
Il nous fait entrer dans le cercle intime de Marguerite Duras : son fils Outa,son deuxième mari Dyonis Mascolo, Yann Andréa ,son dernier compagnon et l'auteur du livre Jean -Marc Turine qui est à la fois son assistant ,son ami et l'ami de son fils .
Le récit ,sous forme de journal raconte la vie au quotidien de Marguerite Duras ,son travail ,ses projets ,ses lieux privilégiés : son domicile principal bien sûr ,la rue St Benoit ,mais aussi ses deux résidences secondaires :Neauphle le Chateau et Trouville .
Ce témoignage évoque la dernière partie de la vie de l'écrivaine ,ses relations souvent dfficiles avec son proche entourage ,mais il revient aussi sur des épisodes marquants de sa jeunesse qui eurent pour cadre l'appartement de la rue St Benoit ,notamment son engagement politique et celui de son premier mari Robert Antelme au moment de la seconde guerre mondiale.On y rencontre également un certain nombre d'intellectuels résidant dans ce quartier germano pratin.
Même si ses proches l'admirent ,ont une affection certaine pour elle ,malgrè son caractère devenu difficile pendant sa vieillesse ,ils profitent également de sa renommée pour bâtir leurs projets personnels et ne sont certes pas à l'abri de tout reproche ,si bien qu'elle sera seule au moment de sa mort . On ne peut s'empêcher d'en déduire que même riche, célèbre ,talentueux, artiste ,star ,personnage politique etc... c'est le sort de beaucoup d'être humains