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EAN : 9782259314657
288 pages
Plon (05/01/2023)
3.19/5   40 notes
Résumé :
682, c’est le nombre de jours que Roselyne Bachelot a passés au ministère de la Culture sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Dans ce journal d’une ministre, Roselyne Bachelot fustige le bal des hypocrites, ceux qui n’ont pas voulu reconnaître la culture comme «bien essentiel», ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues alors qu’elle luttait pour garder en vie les salles de spectacles, le cinéma, les troupes de théâtre. Elle n’oublie pas les technos de t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Moins de deux ans … c'est la durée moyenne d'activité d'un ou d'une ministre de la Culture au cours des dernières années … A part André Malraux, Jack Lang ou Frédéric Mitterrand, de qui nous souvenons-nous ?

J'apprécie Roselyne Bachelot : elle est née moins d'un trimestre après moi, elle déploie en toutes circonstances une énergie fantastique et un humour ravageur, c'est une femme constante en ses idées politiques : de droite, certes, mais qui a soutenu le droit à l'avortement, le mariage pour tous et le PACS au grand dam de ses amis politiques.

Comme nombre de ses prédécesseurs ministres mais avec infiniment plus de légèreté (Michel Barnier, Bruno le Maire, entre autres), elle livre ici ses souvenirs, à la fois plaidoyer pro domo, testament politique et autocritique, en un pamphlet plein de saveur et, à quelques exceptions près – Benjamin Biolay – pas méchant.

L'intérêt de l'ouvrage réside dans sa démonstration des missions d'un ministère de la culture sous la cinquième République, son importance économique au sein des territoires, sa lutte contre le parisianisme et une meilleure répartition des crédits entre les secteurs soutenus – voire biberonnés – par l'argent public : cinéma, musique, spectacle vivant et compagnies théâtrales, festivals, livre, jeunesse, musées, défense des droits d'auteurs, entretien du patrimoine …

Pendant ces 682 jours, Roselyne Bachelot a été essentiellement confrontée à la crise sanitaire qui a vu fermer toutes les salles de spectacles et trouver des solutions innovantes pour soutenir les artistes contraints à l'arrêt de leur activité. Elle se montre particulièrement critique devant ceux qui refusèrent de reconnaître la culture comme un « bien essentiel », fustige l'abondance de l'argent public qui génère gaspillages et mauvaise répartition des investissements.

Sa vision de l'intérieur de la dégénérescence de son propre parti interpelle. Elle apprécie les qualités de la ministre qui lui a succédé – Rima Abdul Malak – tout en regrettant qu'un conseiller n'ayant aucune expérience politique se prive d'une connaissance nécessaire des élus locaux. Toujours loyale au pouvoir qui l'a choisie, elle sait que ce poste ministériel – celui auquel elle a aspiré pendant toute sa carrière politique – sera le dernier car il importe, dans ce job éminemment éjectable de : « savoir, en arrivant, qu'on aura à peu près la même espérance de vie que sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute et continuer en inaugurant les réalisations de son prédécesseur et en préparant celles de son successeur ».
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Il y a du bon et du moins bon dans ce livre de Roselyne Bachelot. Commençons par le bon : j'ai énormément apprécié ce voyage dans les arcanes de la politique gouvernementale française avec ce style "Bachelot" qui ne s'encombre pas de retenue : elle tire vraiment à vue sur les personnalités (politiques, technocrates, artistes, etc.) qui lui ont mis des bâtons dans les roues ou l'ont injustement mise en cause pendant ses 682 jours rue de Valois, avec un franc-parler dont les habitués des Grosses Têtes et de ses anciennes émissions de télévision sont coutumiers.

En ce qui concerne le moins bon, cela concerne surtout le récit de son bilan rue de Valois : que Mme Bachelot veuille rendre compte de son action de ministre de la Culture est tout à fait louable et vraiment instructif, car on ne se rend pas toujours vraiment compte de ce que représente le ou la ministre de la Culture, mais elle se perd parfois trop dans des termes techniques et de longues descriptions de dossiers pas toujours accessibles pour le lecteur lambda.

Néanmoins, ce livre demeure très intéressant dans son ensemble et le franc-parler de l'ancienne ministre lui donne un petit goût relevé qui est loin d'être désagréable.
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Avec la verve qu'on lui connait, Roselyne Bachelot nous livre ses mémoires sur son mandat de ministre de la culture, qu'elle a exercé dans la période particulière de la pandémie de COVID.

Elle nous raconte le travail harassant d'un ministre, les journées de 14 heures, la technocratie, les coups bas des collègues, élus, artistes ou les travers des gens du monde de la culture.

On sent tout la conviction et l'énergie de cette femme qui a toujours (on peut dire depuis l'enfance) baigné dans la politique.

Elle tire à vue de manière réjouissante, pas trop méchante, et parsème son récit d'anecdotes amusantes, comme celle de la soirée des Césars, assez surréaliste.

Bref, une lecture agréable, quoique le déroulé soit parfois un peu brouillon.
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C'est une illustration de la parabole de la paille et la poutre. R Bachelot fustige, tout au long de ce livre, l'ego des autres alors que l'hypertrophie du sien s'étale à longueur de pages. Inutile d'avoir un président, un premier ministre et un gouvernement alors que Bachelot les remplacerait avantageusement. Elle a tout compris avant tout le monde, a des solutions à tout, mais, bien entendu, personne ne l'écoute. Pourquoi ? Parce que c'est une femme évidemment. Il ne peut pas y avoir d'autres raisons.
En outre, c'est écrit à la truelle, dans un style familier sans doute destiné à souligner la proximité de l'auteur avec le petit peuple méprisé par les cultureux.
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Si j'avais été conquis par le livre sur sa grand-mère Corentine, ce livre-ci est naturellement un livre différent, largement plus politique, mais aussi un peu moins bien écrit. de plus, j'ai noté quelques longueurs, malgré l'intérêt qu'un tel livre peu représenter dans une perspective politique, mais aussi au niveau de son aspect documentaire. En bref, une lecture en demi-teinte, utile, élémentaire, mais qui se traîne parfois un peu. À lire malgré tout...
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critiques presse (2)
Elle
10 janvier 2023
Tel un véritable journal intime, Roselyne Bachelot se confie et ne peut s'empêcher de lancer quelques piques sur ce qu'elle découvre.
Lire la critique sur le site : Elle
Culturebox
09 janvier 2023
Snobisme arrogant", "forteresses clientélistes", "bien-pensance" : l'ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot tape fort sur les travers du milieu dans un livre bilan de son passage Rue de Valois, "682 jours".
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ah ! François Hollande ! Comment détester un socialiste qui trompe sa compagne officielle en se rendant à scooter chez maîtresse, à cent mètres de sa résidence, légalise le "mariage pour tous", assurer que mener une guerre postcoloniale en Afrique est le plus beau jour de sa vie, imaginer une loi Travail dont même la droite n'aurait pas rêvé, institue la déchéance de nationalité, met son gouvernement à feu et à sang en expulsant une jeune kosovare, Leonarda, qui va le couvrir de ridicule, couve dans son sein le jeune ministre qui va le détruire et décide finalement de ne pas se représenter !
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Mais la queue du Mickey est attribuée sans conteste à Xavier Bertrand, qui assurait fermement "ne pas vouloir sauter dans le Titanic avant le naufrage", alors que toute la troupe LR composait hélas un tableau digne du radeau de la Méduse...
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C'est bien là le problème psychologique que nous avons rencontré tout au long de ces deux ans : les mesures de prévention ont été stupidement vécues comme des diktats sans queue ni tête, imaginées par des technos dans le seul but d'exercer un pouvoir imbécile et d'emmerder les Français.
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Je le dis tout net : la protection du patrimoine est sans doute un des enjeux citoyens les plus périlleux qui nous guettent car elle touche à notre histoire personnelle intime et à l'idée que nous nous faisons de notre roman national et de notre destin collectif.
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Pour les députés de l'opposition, le but n'est pas d'obtenir une réponse aux préoccupations de leurs électeurs mais de se "payer" un ministre.
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Videos de Roselyne Bachelot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roselyne Bachelot
Roselyne Bachelot - On n'est pas couché 25 avril 2015 #ONPC
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