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Aâma tome 1 sur 5
EAN : 9782070638109
88 pages
Gallimard (13/10/2011)
3.92/5   235 notes
Résumé :
Dans un futur lointain… Verloc Nim se réveille amnésique au milieu de nulle part. Grâce à son journal, qu'un singe-robot nommé Churchill lui remet, il se plonge dans son passé. Verloc y apprend qu'il mène une vie misérable, qu'il a perdu travail, famille et amis depuis qu'il a décidé de vivre en marge d'un monde hypertechnologique. Jusqu'à ce que son frère Conrad l'emmène sur une autre planète pour y récupérer une mystérieuse substance nommée aâma…
Que lire après Aâma, Tome 1 : L'odeur de la poussière chaudeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous aimez la sf, lisez Aâma ! Si vous n'aimez pas la sf, lisez Aâma. Si vous aimez la bd peut-être avez-vous déjà lu Aâma, sinon faites le ! Si vous n'aimez pas la bd profitez de la lecture d'Aâma pour vous y mettre !

Oui, Aâma est une grande bd, doublée d'une grande oeuvre de sf et tout le monde, quelle que soient ses sensibilités, peut y trouver son compte. Commençons par le pitch : Verloc se réveille au milieu d'un cratère sans la moindre idée des événements qui l'y ont conduit, sur une planète étrangère, avec pour seul compagnon un étrange robot, en forme de singe bipède. Ce dernier lui conseille de lire son journal (celui de Verloc) afin de se remémorer les péripéties de ces derniers jours. Par la technique du flashback, nous apprenons ainsi que notre héros (en l'occurrence plutôt anti-héros) est un mec paumé, séparé de sa femme et de sa fille, qui a perdu sa boutique de livres (ce truc complètement anachronique qui n'est plus guère pratiqué, dans ces temps futuristes, que par quelques initiés) suite à une arnaque et qu'il noie sa misère dans le shia, la drogue de l'époque. Un jour il se fait ramasser par Conrad, son petit frère, qui est son antithèse, et qui lui propose, afin de s'aérer la tête, de l'accompagner dans la mission dont la chargé son employeur (une puissante compagnie), à savoir récupérer, sur la planète Ona(ji), l'Aâma, produit d'une expérience menée par une petite colonie de scientifique, dont on est sans nouvelles depuis cinq ans.

D'emblée, donc, un pitch alléchant. La mise en place de l'intrigue se fait progressivement, on a le temps de découvrir les personnages et l'univers d'Aâma. Ce dernier est, sans être au summum de l'originalité dans sa définition, extrêmement bien rendu par un dessin superbe, lui conférant une étrangeté qui le transcende et le propulse dans une dimension quasi onirique. Mais sur le papier il s'agit tout bonnement d'un futur dans lequel l'humanité a colonisé d'autres planètes, édifié de grande cités polluées dans lesquelles plus on habite haut, plus on est riche et s'est adjointe l'aide de divers auxiliaires tels que robots, implants cérébraux et améliorations génétiques diverses. De fait, l'homme augmenté est devenu une réalité. Un univers classique, déjà vu ailleurs.

Cette association classieuse entre dessin et univers constitue un magnifique écrin pour ce qui se révèle être la grande force de cette histoire, à savoir la réflexion qu'elle développe sur les rapports entre humanité et technologie. Paradoxalement, cette dernière est peu présente, visuellement parlant (les implants sont invisibles, de même que les filtres pharingiques, tout juste aperçoit-on quelques robots et vaisseaux spatiaux) mais s'avère très présente dans le discours. Notamment, elle s'incarne dans la relation entre Verloc et son frère, entre le loser et le winner (au passage, les persos sont forts bien caractérisés). Verloc est, en effet, un "genopur", il refuse les extensions technologiques, ce qui en fait, dans la réalité, une personne "en situation de handicap" mais aussi, à sa façon, un rebelle. Conrad, au contraire, vit avec son temps, et n'a aucun problèmes avec la technologie. Leurs difficultés relationnelles se cristallisent autour de cette thématique, sans, bien sur, qu'elle en soit la cause. L'auteur, à travers l'évocation d'un homme à contre courant de son époque, semble nous dire que, quelle que soient les implants et autre innovations imaginables, ce ne sont pas eux qui résoudront les problèmes qu'un homme a avec son ex, ni la douloureuse absence de sa fille. Éternel problème du rapport à l'autre, éternel problème du lien.

Aâma est donc une excellente série qui a le grand mérite de s'adresser à tous (fan de sf ou pas) en transcendant le genre dont elle est issue, ce qui, bien évidemment, contribue à lui donner des lettres de noblesse ô combien méritées.

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Verloc Nim se réveille seul sur une planète inconnue, amnésique, jusqu'à l'arrivée d'un robot nommé Churchill. Ce robot-gorille, sorte de garde du corps, lui remet un carnet dans lequel Verloc a consigné ses derniers souvenirs, grâce à cela il va pouvoir remonter le temps.
Il vient de la planète Radiant, à la technologie très avancée, où chaque individu est doté d'implants. Verloc est réfractaire à cette société froide et hyper robotisée, où tout semble être sous contrôle, où les livres papiers ont quasiment disparus. Il aspire à la liberté, au naturel, au risque d'une santé en piteux état.
C'est un individu marginal, s'adonnant à la drogue pour tenter de supporter ses soucis familiaux et l'arnaque qu'il a subie lui faisant perdre l'affaire familiale de son père.
Conrad, son jeune frère, tente de le tirer d'affaire en l'emmenant avec lui pour une mission sur la planète Ona, pour y récupérer une mystérieuse substance nommée Aâma.
Beaucoup d'énigmes dans ce premier tome, avec ce personnage qui ne semble pas du tout être un héro, plutôt là par hasard.
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Une bonne BD d'anticipation .Verloc Nim se réveille au milieu d'un cratère complètement amnésique jusqu'à ce qu'un singe robot ,Churchill, le rejoigne en lui livrant un carnet qui avait servi de journal à Verloc .Peu à peu ,il découvre son passé où il apprend sa séparation et l'éloignement de sa fille mais aussi la perte de tous les livres de sa librairie héritée de son père et sa vie de paria .Il retrouve son frère qui lui propose un voyage pour retrouver une étrange substance sur une autre planète.Lecture agréable.
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Je croyais être un peu lassé des Bd de Sf, un genre que j'apprécie pourtant énormément. Cela faisait en effet quelques années que je cherchais une histoire qui me parle, me transcende, mais mes recherches avaient toujours été vaines. Puis est venu ce premier tome absolument génial de Aâma qui contient à peu près tout ce que j'aime dans la littérature, la bande dessinée le cinéma ou les séries télés.
C'est une aventure complexe où l'on se pose autant de questions sur soi-même que sur les héros. C'est d'ailleurs le principe des bons récits de Sf, ils parlent moins d'un futur que de notre présent, ils parlent moins de personnages fictifs que de nous mêmes. C'est parfois maladroit comme dans Universal War 1 et 2 où l'auteur propose des leçons de morales très actuelles lors de quelques cases gênantes et parfois, comme ici, absolument pertinent. Il est question tout au long du récit, de notre rapport à la technologie, de ce que l'on est prêt à perdre au nom du progrès technologique. Attention, il n'y a pas tant de réponses apportées par l'auteur, juste des questions posées ici et là et qui traversent notre héros, Verloc Nim autant que le lecteur.

Ces questions auraient pu être à l'origine d'une BD un peu lourde si Peeters n'était pas un formidable conteur. On peut en effet lire cette histoire comme un simple et formidable récit d'aventure et d'action dans un univers fascinant mais il est absolument impossible de ne pas tomber béat d'admiration devant la manière dont l'auteur raconte son histoire. L'utilisation de flashback est un grand classique mais qui est utilisée ici avec une telle maestria que cela en est presque gênant pour la concurrence.

Il faut évidemment lire tous les tomes pour en saisir tout le génie mais ce tome 1 reste, en lui-même, un chef d'oeuvre du genre. Evidemment, les questions, les enjeux, les personnages sont tellement intéressants que l'on se doute que le dernier tome sera forcément décevant mais qu'importe une BD comme celle-là il ne faut pas la rater.
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Un tome de mise en place bien foutu et bien dense pour une histoire prometteuse.
Peeters nous offre ici une histoire de sf bien ficelée et dont j'ai hâte de connaitre la suite du développement.
La dimension SF est bien pesée, judicieuse mais pas pompeuse.
Le dessin est très bon, minutieux et parfaitement à propos.
Les personnages sont très intéressants, avec des zones d'ombres assez marquées qui vont être sans doute exploitées par la suite. Je suis déjà très fan de Churchill, le robot de protection, qui n'a certainement pas fini de nous surprendre.
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critiques presse (8)
BulledEncre
30 décembre 2011
Un album surprenant qui inscrit Aâma dans la grande tradition de la BD SF, par la maîtrise du genre de Peeters.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
30 novembre 2011
Nul colt ne traine à portée de main et c’est tant mieux. Point de space opera non plus, F. Peeters fait de la science-fiction humaniste loin des clichés souvent véhiculés par ce genre. Avec un récit offrant sa part de zones d’ombre, de révélations et d’indices sur le passé et l’évolution des protagonistes, L'odeur de la poussière chaude initialise une série plus que prometteuse.
Lire la critique sur le site : BDGest
BullesEtOnomatopees
23 novembre 2011
Cette Odeur de la poussière chaude est une vraie réussite. Si la trame respecte nombre de codes de la science-fiction, on retrouve cette poésie étrange et inquiétante qui caractérise l’ensemble de l’œuvre de Peeters. On ne sait pas où il compte nous emmener, mais ce premier tome nous convainc de le suivre aveuglément, sur les traces de cette mystérieuse Aâma.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDSelection
22 novembre 2011
Une étonnante et efficace série située dans un monde futuriste où règne la dictature de l'hypertechnologie. Renouant avec la science-fiction des années soixante-dix, elle affiche pourtant clairement ses ambitions socio-politiques et esthétiques ! Excellent narrateur, le Genevois navigue avec aisance entre récit intimiste et aventure spatiale, parsemant son récit de touches autobiographiques et de références culturelles multimédias pour mieux nous surprendre et nous déstabiliser, à chaque page.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BoDoi
21 novembre 2011
Aâma n’a pas encore livré tous ses secrets, et c’est tant mieux. Car on a envie de passer encore du temps immergé dans cette série belle et intelligente, qui ajoute une nouvelle pierre à l’oeuvre d’un auteur fascinant, et en constants progrès.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LeMonde
14 novembre 2011
Avoir effectué un saut de plusieurs siècles (ou millénaires) pour situer ce nouveau récit n'a pas éloigné Peeters de ses sujets de prédilection : le rapport au temps, la dureté des relations humaines (notamment familiales), le goût pour l'étrange... Autant de thèmes qu'il est très amusant de traiter sur une planète perdue en compagnie de robots poilus, de savants livrés à leur sort et d'un antihéros ayant un fort besoin de "s'aérer la tête".
Lire la critique sur le site : LeMonde
Sceneario
28 octobre 2011
Peeters utilise une narration sous la forme de longs flashbacks entrecoupés de quelques instants ancrés dans le temps présents où règne une tension palpable. Ainsi il conjugue non sans malice une entrée frontale dans un univers inconnu source de suspense et d’interrogations et les éléments d’un passé récent venant à chaque instant alimenter l’intrigue. Au fil des pages les personnages se dévoilent et gagnent en épaisseur tandis que le récit monte en puissance avec une intensité dramatique croissante. Captivant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Telerama
19 octobre 2011
Peeters se déporte ailleurs, ouvrant, une à une, des failles dans son histoire, à la recherche de l'humanité jugulée de son héros. Ce subtil déplacement est la valeur ajoutée d'une intrigue brillamment biaisée. Et donc captivante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
-Donc en somme, tu as un œil poché, la peau à moitié mauve, tu as perdu la boutique, tu es séparé de ta femme et ta fille...
-Et tu peux ajouter que je n'ai plus un rond, ce qui titillera sûrement ton indécrottable sentiment de supériorité à mon égard !
-T'es dans la merde, quoi...
-Voilà ! Je suis dans la merde !
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J'ai commencé à suer sous les bras. Je sue toujours sous les bras quand je suis sous tension. Tout à coup, j'ai réalisé qu'il n'y avait plus de Shia à portée de main. Plus aucun moyen d'étouffer l'angoisse quand elle se déclare.
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C'est un comble, nous sommes arrivés à un point de la civilisation où il n'y a plus que les robots à savoir parler correctement.
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Les humains ne sont qu’une bande de singes avec des habits… Ce sont nos habits qui nous empechent de nous jeter à la gorge les uns des autres et de nous entre-dévorer… Il n’y a plus que ça qui nous sépare de nos ancêtres préhistoriques… Et ce n’est pas ton vaisseau tordeur de continuum qui va y changer quelque chose !
Commenter  J’apprécie          20
Le vaisseau de Conrad utilise une technologie dont je ne soupçonnais même pas l'existence.
Il provoque une flexion de la courbure du continuum, ou quelque chose dans ce gout là, ce qui nous permet d'atteindre le bout due la galaxie en moins de 68 heures...
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