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EAN : 9788420689685
568 pages
Alianza Editorial Sa (30/08/2014)
4.17/5   3 notes
Résumé :
La Antología general de Pablo Neruda se inscribe dentro de la colección de ediciones populares conmemorativas que impulsan la RAE y la Asociación de Academias de la Lengua Española y que se publica en España y Latinoamérica bajo el sello editorial Alfaguara. La compilación de la obra esencial de Neruda ha corrido a cargo del académico chileno Hernán Loyola, quien ha logrado perfilar una excelente guía para poder seguir, en doce capítulos, la aventura creadora del gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'espère Pablo, ton indulgence pour ma modeste traduction

Arte poetica


Entre sombra y espacio, entre guarniciones y doncellas,
dotado de corazón singular y sueños funestos,
precipitadamente pálido, marchito en la frente
y con luto de viudo furioso por cada día de vida,
ay, para cada agua invisible que bebo soñolientamente
y de todo sonido que acojo temblando,
tengo la misma sed ausente y la misma fiebre fría
un oído que nace, una angustia indirecta,
como si llegaran ladrones o fantasmas,
y en una cáscara de extensión fija y profunda,
como un camarero humillado, como una campana un poco ronca,
como un espejo viejo, como un olor de casa sola
en la que los huéspedes entran de noche perdidamente ebrios,
y hay un olor de ropa tirada al suelo, y una ausencia de flores
-posiblemente de otro modo aún menos melancólico-,
pero, la verdad, de pronto, el viento que azota mi pecho,
las noches de substancia infinita caídas en mi dormitorio,
el ruido de un día que arde con sacrificio
me piden lo profético que hay en mí, con melancolía
y un golpe de objetos que llaman sin ser respondidos
hay, y un movimiento sin tregua, y un nombre confuso.


Entre ombre et espace, entre garnisons et soubrettes,
avec mon coeur singulier et mes rêves funestes,
précocement blanchi, le front flétri
et le deuil d'un vieux furieux chaque jour de la vie,
hélas, pour l'eau invisible que je bois en somnolant
et pour tous les sons que j'accueille en tremblant,
j'ai la même soif absente et la même fièvre froide
une oreille qui nait, une angoisse indirecte,
comme si approchaient des voleurs et des fantômes,
et en une coquille fixe dans sa profondeur,
comme un serveur humilié, comme une cloche un peu fêlée,
comme un vieux miroir, comme l'odeur d'une maison vide
où les habitants rentrent la nuit, ivre-morts,
et il y a une odeur de vêtements jetés sur le sol, et une absence de fleurs
-peut être moins mélancolique autrement -,
mais, à la vérité, ce vent qui me frappe la poitrine,

les nuits d'infinie substance envahissaient ma chambre,
les bruits d'un jour qui brûlent avec le sacrifice
me demandent les prophéties en moi, avec mélancolie
et le bruit du choc des objets qui appellent sans qu'il n'y ait de réponse
et un mouvement perpétuel et un nom confus.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je vivais dans un quartier
De Madrid avec des cloches
Avec des horloges , avec des arbres
.......
Ma maison était appelée
La maison des fleurs
Parce que de tous cotés
Éclataient les géraniums
C'était une belle maison
Avec de chiens et des enfants

Raoul te souviens-tu ?
Te souviens-tu Rafael ?
Federico , te souviens-tu
Sous la terre
.........
Et un matin tout était en flamme
Et un matin les foyers
Sortaient de terre
Dévorant les vivants
Et dès lors ce fut le feu
.........
Des bandits avec des moines noirs pour bénir
Venaient du ciel pour tuer des enfants
Et à travers les rues le sang des enfants
Coulait simplement comme le sang des enfants .
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Yo vivía en un barrio
de Madrid, con campanas,
con relojes, con
árboles.
Desde allí se veía
el rostro seco de Castilla
como un
océano
de cuero.
Mi casa era llamada
la casa de las flores, porque por
todas
partes
estallaban geranios
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Se taire

Maintenant, nous allons compter jusqu'à douze
et serons tous immobiles.

Pour une fois sur cette terre, ne parlons dans aucune langue,
arrêtons pour une seconde,
et ne gesticulons plus sans arrêt.

Nous passerions un instant exceptionnel,
sans agitation, sans bruit de machines,
nous serions tous ensemble
dans une soudaine inquiétude.

Les pêcheurs de mers froides
ne tueraient plus de baleines,
et le travailleur de sel
pourrait regarder ses mains abîmées.

Ceux qui préparent des guerres sur papier,
des guerres avec des armes à feu,
des victoires sans survivants,
se mettraient des habits propres
et ensemble avec leurs frères
marcheraient à l'ombre sans rien faire.

Ce que je souhaite, n'est pas à confondre
avec la passivité absolue.
C'est de la vie qu'il s'agit;
Je ne veux pas partir avec la mort.

Si nous n'avons pas pu être unanimes en bougeant sans cesse nos vies,
Peut-être ne rien faire,
peut-être un immense silence
briserait notre tristesse;
Cette tristesse qui exprime
notre incompréhension réciproque
et nos menaces de mort.
Peut-être la terre nous apprendra,
Quand tout semblait mort et qu'ensuite tout était vivant.

Maintenant, je compterai jusqu'à douze
et vous serez très silencieux,
et je m'en irai.


A callarse

Ahora contaremos doce
y nos quedamos todos quietos.

Por una vez sobre la tierra
no hablemos en ningun idioma,
por un segundo detengamonos,
no movamos tanto los brazos.

Seria un minuto fragante,
sin prisa, sin locomotoras,
todos estariamos juntos
en una inquietud instantanea.

Los pescadores del mar frio
no harian danio a las ballenas
y el trabajador de la sal
miraria sus manos rotas.

Los que preparan guerras verdes,
guerras de gas, guerras de fuego,
victorias sin sobrevivientes,
se pondrian un traje puro
y andarian con sus hermanos
por la sombra, sin hacer nada.

No se confunda lo que quiero
con la inaccion definitiva:
la vida es solo lo que se hace,
no quiero nada con la muerte.

Si no pudimos ser unanimes
moviendo tanto nuestras vidas,
tal vez no hacer nada una vez,
tal vez un gran silencio pueda
interrumpir esta tristeza,
este no entendernos jamas
y amenazarnos con la muerte,
tal vez la tierra nos ensenie
cuando todo parece muerto
y luego todo estaba vivo.

Ahora contare hasta doce
y tu te callas y me voy.

Extravagaria, 1958
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IL N'Y A PAS D'OUBLI

Si vous me demandez où j'étais
je dois dire : « Il arrive que ».
Je dois parler du sol que les pierres obscurcissent,
du fleuve qui en se prolongeant se détruit :
je ne connais que les choses perdues par les oiseaux,
la mer laissée en arrière, ou ma soeur qui pleure.
Pourquoi tant de régions. pourquoi un jour
se joint-il à un jour ? Pourquoi une nuit noire
s'accumule-t-elle dans la bouche ? Pourquoi des morts ?
Si vous me demandez d'où je viens, je dois parler
avec les choses brisées,
avec des ustensiles trop amers,
avec de grandes bêtes souvent pourries
et avec mon coeur tourmenté.

Ce ne sont pas les souvenirs qui se sont croisés
ni la colombe jaunâtre qui dort dans l'oubli,
mais des visages avec des larmes,
des doigts dans la gorge,
et ce qui s'effondre des feuilles :
l'obscurité d'un jour écoulé,
d'un jour nourri de notre triste sang.

Voici des violettes, des hirondelles,
tout ce que nous aimons et qui figure
sur de douces cartes à longue traîne
où se promènent le temps et la douceur.
Mais ne pénétrons pas au-delà de ces dents,
ne mordons pas aux écorces que le silence accumule,
car je ne sais que répondre :
il y a tant de morts,
et tant de jetées que le soleil rouge transperçait,
et tant de têtes qui frappent les bateaux
et tant de mains qui ont enfermé des baisers,
et tant de choses que je veux oublier
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Deja que mis dedos corran
por los caminos de tu cuerpo
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Vidéo de Pablo Neruda
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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