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EAN : 9791096681037
196 pages
Editions Nova (11/10/2017)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Vous cherchez un point commun entre Les Simpson et le Tea Party, Angelina Jolie et Alan Greenspan, Mad Men et Dirty Dancing, le fondateur de Wikipedia et l’administration Reagan, ou encore Vladimir Poutine, Queer as Folk et Donald Trump? Il y en a un : Ayn Rand.

Quasiment inconnue en France, Ayn Rand est pourtant considérée aux États-Unis comme l’auteur du livre « le plus influent après la Bible ». Romancière, philosophe et chantre de l’ultralibéralis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Merci Masse Critique Babelio et les éditions Nova pour cette lecture.
Je vais commencer par féliciter cette maison d'éditions, car sans élever le prix du livre, elle nous offre un ouvrage remarquable par sa qualité d'édition extérieure et intérieure. Une police très agréable à lire sur un papier de grande qualité, c'est un fait suffisamment rare pour être souligné.
Ayn Rand, je la connaissais de nom mais je ne l'ai pas encore lu.
Alissa Zinovievna Rosenbaum, est née le 2 février 1905 à Saint Pétersbourg, dans une famille de la bourgeoisie juive.
En 1926, la famille quitte la Russie pour Los Angeles, afin de fuir les exactions anti-juives dont ils sont victimes.
Enfant solitaire, voire hautaine, petite, déjà elle se suffit à elle-même.
C'est ainsi qu'elle change de nom pour devenir Ayn Rand « Chaque individu s'appartient entièrement. »
De père travailleur acharné, mais assez taiseux et orgueilleux et de mère mondaine dénuée d'affection qui avec ses enfants comme en toute chose attendait un « retour sur investissement », voilà qui forge un caractère.
Dans la capitale du cinéma, elle va se démener pour trouver un job auprès de Cécil B. DeMille, mais comme a son habitude pas question de perdre son standing : « elle sait qui elle est et où est sa place, même si elle doit être à l'arrière-plan d'une scène de cinéma, elle n'est pas, elle n'est plus la pauvresse juive Alissa, mais bien la future patricienne des lettres Ayn Rand. »
Malgré les aléas de la vie et un orgueil démesuré, elle sait avancer et se retrousser les manches.
Si elle scotomise son entourage et voit dans la vie des caricatures d'humains qui la conduise à penser « qu'il y a des vies qui ne méritent pas d'être vécue » donc des êtres inutiles, elle poursuit sa route, sans vraiment comprendre pourquoi le succès n'est pas au rendez-vous de ses livres et de son génie. »
Elle met en application ce qu'elle écrit dans son journal : « le secret de la vie : tu ne dois être rien d'autre que volonté. Sache ce que tu veux et fais-le. Sache ce que tu fais et pourquoi tu le fais à chaque minute de la journée. Toute volonté et tout contrôle. Envoie tout le reste se faire damner. »
Sa pensée philosophique va arriver à sa thèse politique dominante : « celle de la perception achevée du capitalisme, sous la condition d'un Etat minimal qui n'exercerait que les fonctions de protection intérieure (la police), de défense extérieure (l'armée) et de justice (pour garantir le respect des contrats librement consentis entre les particuliers). le capitalisme est à ses yeux le seul système de production, de circulation et de consommation des biens adéquat à la nature humaine et à l'éthique de l'égoïsme. »
Elle va encore plus loin en prônant que « Un gouvernement qui s'en prend aux hommes d'affaires en les contraignant à l'impôt ou à pratiquer un salaire minimum va en fait au-delà de ses fonctions normales puisqu'il procède à une initiation de la force, dans la mesure où il exerce une coercition sur les entrepreneurs. »
Si Ayn Rand est quasi une inconnue en France, croyez-moi à la lecture du portrait tracé par Stéphane Legrand, vous comprendrez pourquoi Ayn Rand n'est pas morte et enterrée le 6 mars 1982 à New-York.
Il faut reconnaître à cette femme d'avoir été profondément fidèle à elle-même et ses convictions.
En terminant cet ouvrage, interrogez-vous : êtes-vous Objectiviste ?
Si personnellement cette philosophie me semble faire beaucoup de « déchets » en chemin, ce livre ne peut que nous inciter à lire ses livres : La grève, La vertu d'égoïsme, La source vive.
Une lecture qui ne peut qu'éclairer son lecteur sur ce qu'il se passe dans de nombreux pays.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 juillet 2018.

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Oui je l'avoue, je ne connaissais pas Ayn Rand avant ce livre. (Le nom ne m'était pas totalement inconnu mais son histoire si... ) Un peu féministe sur les bords, j'ai été attiré par la quatrième de couverture qui vantait le mythe Ayn Rand. Je me suis dit "chouette, je vais découvrir une femme au destin exceptionnel !!"
C'est bien le cas. Exceptionnel mais surtout impitoyable et un peu...anti-féministe avouons-le.

Le rythme de lecture est vraiment agréable et je me suis étonnée à lire cet essai comme un roman. La plume de Stéphane Legrand est teintée d'ironie et d'un humour mordant qui ne laisse décidément pas indifférent.

Moi qui ne suis pas une fana de politique ou d'économie, j'avais peur de me perdre dans un champ lexical compliqué. Pourtant, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Merci Stéphane Legrand de m'avoir réconcilié avec toutes ces notions d'économie.

Non vraiment, un livre très intéressant.

Petit plus pour le design de cette édition.

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