Parce qu'en rendant visite à sa belle-mère en maison de retraite, elle s'ennuyait, Evelyn Couch rencontra au détour d'un couloir, Ninny Threadgoode. Qu'est-ce qui a poussé cette femme de presque cinquante ans, à écouter la vieille dame de quatre-vingt-six ans ? Certainement la gentillesse, la bienveillance ...
Et inlassablement, une fois par semaine, Ninny raconte sa vie, ou plutôt celles des autres, celle de la famille Threadgoode, qu'elle a toujours fréquentée avant de se marier avec un des fils, celle de la petite bourgade de Wistle Stop, si petite, qu'on aurait pu croire qu'il ne s'y passait rien, et pourtant... Il suffit d'écouter.
Ecouter Ninny et c'est toute une époque, tout une région, tout un pays qui se déverse aux oreilles d'Evelyn.
La ségrégation et la menace du Ku Klux Klan. Les Blancs de cette ville dont la vie était,qu'on le veuille ou non ,complètement imbriquée dans celle des Noirs, n'en déplaise à certains... L'homosexualité et le regard bienveillant, tolérant et pas plus étonné que ça, de la communauté, parce que : qu'est ce qu'on s'en fiche qu'une telle aime une autre, quand vous les adorez toutes les deux et qu'elles font partie de votre vie depuis toujours...
La pauvreté liée à la générosité, parce que les Treadgoode n'ont jamais laissé quiconque sur le bas côté de la vie, plutôt crever...
Et au fil du temps, l'octogénaire raconte tout, les petits secrets et les grands , parce qu'il y a prescription, tout le monde est mort ( ou presque...). Et Evelyn reprend goût à la vie , galvanisée par toutes ces personnes qui ne sont plus, mais qui sont inspirantes par leur générosité, leur courage, leur résilience...
Et au fil des pages, on se laisse charmer par cette petite communauté, la chaleur qui se dégage de ces histoires. C'était mieux avant ? Pas forcément. C'était à la fois plus dur, par certains côtés et plus facile par d'autres...
Et à la fin de ce roman, comme Evelyn, on a l'impression de bien connaître ces gens, on les aime autant qu'elle.
Ah, ils n'ont jamais existé ?
C'est bien dommage, j'aurais aimé rencontrer Ninny, je me suis régalée en sa compagnie . En "leur" compagnie.à tous .
Chaleureux, poignant, drôle, nostalgique et savoureux , ces
Beignets de tomates vertes.
J'en reprendrais bien un peu...
Et ça tombe bien, un tome 2 est sorti, et en attendant, il y a le film .