Si l'ouvrage est une oeuvre historique irremplaçable, qui relate de manière lumineuse et magistrale mille ans d'histoire byzantine, l'originalité du livre est ailleurs : en effet, les auteurs étudient le rayonnement de la culture de Constantinople et des Grecs chrétiens orthodoxes sur le monde slave, sur lequel l'empreinte esthétique, spirituelle, religieuse et politique ne cesse de se faire sentir. Ainsi, "la mort" de Byzance est-elle la naissance d'une multitude de nations fécondées par elle. Pour compléter le tableau, on aura recours aux brillantes et récentes études d'
Anthony Kaldellis sur la romanité de l'état byzantin, la référence romaine constante de cet empire ayant été négligée par les historiens occidentaux jusqu'à ce jour.