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EAN : 9782812926136
359 pages
Editions De Borée (12/09/2019)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Années 1970. Jacques Gaubert est le maître d’école d’une classe unique dans un petit village de Beauce, non loin de Chartres. Comme le veut la tradition, il est aussi secrétaire de la mairie. Jusqu’au jour où l’inspecteur de l’Éducation nationale lui signifie la fermeture de l’école pour cause d’effectif insuffisant. Cette annonce signifie le départ de la famille Gaubert. Une catastrophe d’autant plus grande que son épouse est infirmière : le village va perdre à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Classe unique c'est l'histoire d'une petite commune située dans la Beauce dans les années 1970. L'auteur nous raconte le combat de cet instituteur/secrétaire de mairie qui se bat pour que la seule classe du village ne ferme pas.
On est en 1970 mais on n'a l'impression que tout ceci se passe avant cette date, et pourtant on se dit que certaines choses n'ont pas vraiment changés. le classes uniques ne vont plus exister.... Mais il en reste encore !!! Un avenir avec des bourgs vidés et une école centrale de 10/12 classes pour éviter l'éparpillement et la solitude des enseignants se dessinent déjà . Cela commence à se faire... en 2019.
Voilà dans cette histoire très, trop? humaine l'instituteur est formidable, l'infirmière dévouée, le maire décidé et efficace.
C'est la chronique d'une époque avec une galerie de quelques personnages hauts en couleur. On assiste aux conseils municipaux, on voit comment se met en place les regroupements pédagogiques...
C'est un peu lent quelquefois, l'écriture est minutieuse mais le livre se lit avec plaisir. On s'amuse du garde-champêtre, des expressions d'antan, on découvre les rouages de la vie municipale ( et là je me dis que rien n'a changé ou presque ) . Roger Judenne connait bien son sujet, il sait transmettre l'image de cette vie à la campagne avec humanité et humour.
Plus vraiment adepte des romans du terroir j'ai aimé cheminer dans ces villages - inventés - de ce coin de France. Un roman qui plaira à la bibliothèque où les lecteurs sont demandeurs.
Pour moi l'occasion de redécouvrir cette littérature .
Merci à masse critique et aux éditions deBorée pour cet envoi.
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Quelle ne fut pas ma surprise lors de la dernière Masse Critique "Littérature générale" initiée par Babelio, de découvrir dans la liste des romans "Classe unique" de Roger Judenne. Pourquoi cette surprise ? Parce que l'auteur est un de mes anciens collègues instituteurs – à cette époque les Professeurs d'école n'existaient pas encore - avec lequel j'avais suivi un stage de cinq semaines à l'Ecole Normale de Chartres sur le thème "L'écrit au CM". Il écrivait déjà.

Dans ce nouvel ouvrage il raconte l'histoire de Jacques Gaubert, instituteur dans la classe unique de Chambray petit village d'Eure-et-Loir, et, comme le veut la coutume, secrétaire de mairie. Sa femme Marianne est infirmière libérale et sillonne les routes des environs pour soigner ses malades. Claire et Frédéric, leurs enfants, tous les deux élèves dans cette classe complètent ce tableau de famille idyllique. Idyllique jusqu'au jour où l'Inspecteur vient annoncer à Jacques la fermeture de l'école à la prochaine rentrée faute d'un effectif suffisant. Jacques va alors se battre pour conserver cette école. C'est le début des regroupements pédagogiques.

On sent dans l'écriture léchée, simple mais parfaitement académique, posée, réfléchie, l'amour de Roger Judenne pour son métier – qui fut aussi le mien – et l'Ecole de la République : "Maître d'école… A ses yeux, cette dénomination de maître d'école le place au noble rang des maîtres-artisans. Maître-menuisier, maître-maçon, maître d'école… Quelle fierté d'appartenir à l'aristocratie des métiers !". C'est une des raisons pour lesquelles j'ai apprécié ce roman que l'on pourrait classer dans la catégorie "terroir". J'ai exercé ce métier pendant plus de vingt ans et ai retrouvé dans ce récit tout ce qui fut ma vie dans les années quatre-vingt même s'il se passe dix ans plus tôt.

L'auteur décrit par le menu la vie quotidienne d'un enseignant de cette époque, des rapports proches et apaisés qu'il entretenait avec les parents, de cet amour qu'il donnait à ses élèves, de sa vie consacrée aux autres. Il n'occulte, par ailleurs, aucun des aléas liés à l'administration et ses raideurs "La note, c'est un casse-tête pour un inspecteur. En principe, elle doit être contenue dans une grille qui fait qu'un excellent débutant au premier échelon ne dépasse jamais 12 et qu'un maître très médiocre au 11ème échelon…n'a que très rarement moins de 18."

J'ai aimé ce roman pour ma jeunesse retrouvée, pour la balade dans cette Beauce parcourue en long et en large il y aura bientôt quarante ans. J'ai apprécié cette belle image donnée des enseignants dévoués à leurs élèves.

J'avoue cependant que je l'aurais préféré réduit d'une bonne cinquantaine de pages qui lui aurait donné davantage de peps tout en gardant son côté suranné.

Je remercie infiniment Babelio et les Editions de Borée pour cette lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Merci à masse critique et aux éditions Borée pour cet envoi qui ne pouvait que me faire plaisir , moi qui ai enseigné en pleine cambrousse en Haute Loire dans une classe unique .
On découvre un instituteur ( j'aime ce mot ) qui est attaché à sa classe , à ses élèves , à son village et qui ne compte pas son temps . Bien sûr , il est secrétaire de mairie et il a le respect de tous ceux qui ont besoin de lui . A cette époque , le maitre d'école et le curé étaient les principaux notables de la commune .Les personnages sont peut-être un peu caricaturés comme ce maire qui " bouffe " du curé mais c'est quand même proche de la vérité .Ecole publique et école privée ont toujours étaient en guerre surtout à la campagne où la population est en majorité catholique pratiquante . Je dois dire que dans cette région de Beauce , Jacques Gaubert est plutôt en avance sur son temps puisqu'il organise un regroupement pédagogique , ce qui a été généralisé beaucoup plus tard en France.
Un bon moment de lecture avec un champêtre plus vrai que nature et un maire fanfaron
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Un grand merci aux Editions de Borée pour l'envoi de Classe unique de Roger Judenne en service presse.

Dans l'école des années 1970, Jacques, instituteur dans une classe unique en milieu rural, reçoit la visite de l'Inspecteur de l'Education Nationale. Ce dernier vient pour lui annoncer une mauvaise nouvelle : son poste est supprimé et l'école du village va donc fermer. Pour Jacques et sa famille c'est le drame. Dans le village, personne ne veut perdre l'école et encore moins son infirmière (qui est la femme de Jacques). Dans une période où le monde rural entre en modification, les villages alentours se regroupent pour trouver une solution, pour ne pas assister à un exode vers la ville qui offre plus de possibilités.

Ouvrir Classe unique c'est remonter le temps, mais pas que. On se rend alors compte que les combats de l'époque font étrangement écho aux combats d'aujourd'hui. Jacques ne veut pas déménager en ville, devenir directeur d'une grande école. Il est de la campagne et compte y rester. Il va tout faire pour sauver son poste mais également pérenniser l'école rurale.

Etant moi-même enseignante, j'ai découvert ce qu'était le métier il y a alors une cinquantaine d'années. Les classes uniques étaient plus répandues qu'aujourd'hui, en milieu rural c'était même quasiment la norme. On découvre le fonctionnement de ces classes à six niveaux, que les écoles maternelles sont encore très peu développées et essentiellement en ville (c'est d'ailleurs l'un des combats qui est au coeur de ce roman), que les collèges uniques n'existent pas encore.

Classe unique est un roman passionnant, intéressant. J'ai été captivée dès les premières pages par l'intérêt de ces villages pour maintenir la vie en eux, leur combat pour se réunir (les prémices des communautés de communes), en s'unissant, on en fait davantage.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La campagne, elle n'aime pas. D'un naturel précieux et égocentrique elle se sent dévalorisée et nourrit un fort ressentiment envers une administration qui l'a reléguée au milieu d'une plaine de Beauce qu'elle trouve sinistre. En raison de la haute idée qu'elle se fait d'elle-même et de la compétence supérieure qu'elle s'attribue, elle considère comme une vaste injustice son affectation à Colville.
p 210
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