AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782818037379
400 pages
P.O.L. (20/08/2015)
3.35/5   10 notes
Résumé :
De 1953 à sa mort en 1978, le peintre Norman Rockwell vit à Stockbridge, une petite ville du Massachusetts. Il y fait notamment de nombreuses couvertures pour le Saturday Evening Post, parfois en prenant des habitants de la ville pour modèles. À en croire l’histoire racontée dans ce roman, vers la fin de sa vie il peint Rebecca, une fillette de Stockbridge.
Une fois adulte, Rebecca épouse un autre peintre, Peter Milton, avec qui elle a deux enfants, Tom et Ha... >Voir plus
Que lire après Comme UlysseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lou ou Loo, une jeune fille dont nous ne connaîtrons pas l'âge réel, est aux Etats-Unis avec sa soeur dans le cadre d'un séjour d'abord linguistique puis se prolongeant plusieurs années. Les deux soeurs se séparent et Lou loge à Manhattan dans une chambre immonde d'abord, puis à Brooklyn chez son petit ami Wolfgang, avant de suivre un peintre, Peter, dans le Massachussetts afin de servir à la fois de modèle et de nounou pour ses enfants. ● J'ai commencé à lire le travail de Lise Charles par La Demoiselle à coeur ouvert (2020), son troisième roman, que j'ai adoré, et je dois dire que j'ai été bien déçu par son deuxième ouvrage. Certes, elle parvient bien à rendre le langage relâché d'une jeune fille qui se dit elle-même écervelée et trop peu cultivée, ce qui est un exercice moins facile qu'il n'y paraît. On s'amuse de cette narratrice qui mélange un peu tout, qui ne semble pas avoir le souci de la cohérence ni de la chronologie de son récit, qui commet des erreurs syntaxiques et lexicales, qui interpelle le lecteur en lui disant « tu » et qui n'est pas sans points communs ironiques avec le Rousseau des Confessions. Les dessins qui illustrent le récit ne sont pas sans charme et l'irruption à tout moment de la langue anglaise pas toujours maîtrisée a aussi un côté divertissant. Mais sur 400 pages cela finit par lasser, surtout que ce qui est raconté ne m'a pas paru palpitant. ● D'après la quatrième de couverture, il s'agirait pour la jeune narratrice inexpérimentée de ramener l'inconnu au connu, et il faudrait se poser la question si ce n'est pas l'inverse qui en définitive se produit : fabriquer de l'inconnu avec du connu, dans un jeu de mise en abyme de l'écriture qui donnerait avant tout à voir le métier d'écrivain. J'ignore si c'est cela que Lise Charles a vendu à son éditeur, mais pour ma part je trouve que c'est tiré par les cheveux et surtout je ne lis pas cela dans ce roman décevant. ● Quant au titre, c'est un peu la même chose : même si Lou tarde à rentrer en France comme Ulysse à Ithaque, on est quand même très loin de l'Odyssée. Mais sans doute était-ce à Du Bellay que pensait l'auteure, au Du Bellay romain nostalgique de sa province angevine, comme Lou l'est de la France dont elle craint même de perdre la langue ?
Commenter  J’apprécie          380
Coup de coeur pour cette jeune lou, partie à NYC avec sa soeur pour quelques semaines de vacances et qu'elle plante là soudainement.
Elle se laisse vivre selon ses rencontres et les circonstances, parce que sa plus grande angoisse, c'est bien celle-ci ; Crever d'Ennui.
C'est ainsi qu'elle rencontre Peter, un artiste peintre qui l'accueille dans sa famille en échange d'heures de pose comme modèle et de cours de français pour ses enfants.
Elle va y rester un certain temps, qu'elle ne veut déterminer elle-même et va décrire avec désinvolture pourtant, cet univers plus ou moins cruel qui évolue pratiquemment en vase clos.

J'ai adoré ce livre inattendu, son style délicieux, jeune, frais, vif, qui interpelle parfois le lecteur. Beaucoup de petites phrases en anglais s'insèrent très bien dans le récit sans nuire à sa compréhension.
Jamais dupe, Lou n'est pas politiquement correcte, c'est une effrontée, il ne faut pas lui en raconter malgré son jeune âge.

J'ai trouvé dans ce roman une très grande analyse des personnages, des situations, et une réflexion très intelligente.

Lise Charles a réussi à incarner son personnage comme si cette
histoire avait vraiment été vécue. Oui ? Non ? En tout cas, moi j'y ai cru.

Commenter  J’apprécie          60
Un roman étonnant, fantasque et inclassable.
Une jeune fille, française est parachutée aux Etats-Unis. Lou ou plutôt Loo, habite d'abord dans Manhattan avec Wolfgang, allemand, découvre les bagel, les cafards américains et Central Park. Mais son poète devient lassant, on s'ennuie vite à son âge.
Quel âge a-t-elle ? Wolfgang tente de percer ce secret et la réponse le laissera très amer.
Ensuite, elle rencontre Peter, qui lui demande d'être son modèle et de parler français à ses deux enfants. Lou se consacre aux enfants tout en rendant service à Peter pour sa peinture. D'autres rencontres dans cette période, comme Edward, qui posera un autre regard sur Lou.
Au-delà de l'histoire, voici un livre « ovni » : l'objet livre lui-même étonne avec ces croquis glissés au milieu du récit. L'auteur s'amuse aussi à intercaler des phrases en anglais dans son texte, nous prenant à partie, nous lecteurs, sur l'utilisation d'une expression ou le comportement d'un personnage.
Une lecture décalée, avec des ruptures dans le récit, ce qui m'a décontenancée. Pour le style : un mélange de narration sur un ton joyeux et des touches d'humour, alternant avec des considérations plus profondes.
Lou étant un personnage fantasque et difficilement compréhensible , l'auteure n'a-t-elle pas voulu construire une histoire qui lui ressemble ? C'est mon sentiment.
Une lecture pour les curieux qui aiment les récits originaux avec une touche de poésie.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
Liberation
12 octobre 2015
Holden Caulfield avec de petits seins. L’adolescence dont personne n’avait rêvé et que tout le monde a eue.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À vrai dire, je n'aime pas trop parler à des gens vraiment vieux, j'ai peur qu'ils crèvent au milieu d'une phrase, je n'ai jamais de chance avec les trucs dans le genre.
Commenter  J’apprécie          60
Sa vie était remplie de moments où elle n’existait pas.
Commenter  J’apprécie          180
Parce que je me disais qu’elle était malheureuse, être femme de ménage c’est à mon avis intrinsèquement pas drôle, je faisais semblant avec elle de n’être pas heureuse, histoire de ne pas la rendre jalouse.
Commenter  J’apprécie          30
J’ai résolu que si un jour j’écrivais quelque chose, ce serait une franche bouillie, avec les pieds je la pétrirais, à quoi bon donner de la confiture aux cochons je te le demande, et ma bouillie la voici.
Commenter  J’apprécie          30
Ç’avait toujours été mon rêve, d’être un modèle pour un grand peintre, tu gagnes l’éternité sans rien faire.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Lise Charles (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lise Charles
Lise Charles & François Matton La Femme sans bouche - éditions P.O.L - où Lise Charles et François Matton tentent de dire de quoi et comment est composé "La Femme sans bouche", journal dessiné et roman graphique, et où il est notamment question des 3000 dessins de François Matton et du roman qui en est apparu à Lise Charles, de l'écriture et du dessin, de yoga et de pornographie, de la naissance des personnages et des conséquences, de l'apprentissage du dessin et de l'apprentissage de l'amour, du tragique et du plaisir, d'une femme sans bouche et d'une bouche pulpeuse, de noir et blanc et de couleur, d'une petite soeur et d'un oncle libidineux, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "La Femme sans bouche" aux éditions P.O.L, à Paris le 7 novembre 2022

"Il y a quelque temps déjà, Lise et François sont venus me voir, ils m'ont dit : "Tu te souviens du journal que tu tenais quand tu avais dix-sept ans ? L'année du confinement et de la disparition de ton ami, toute cette histoire avec cette femme, cette sorcière ? Tu ne voudrais pas le publier ?" Je n'ai rien répondu, j'ai pris un bout de papier et j'ai dessiné : Ça voulait dire, "Non franchement, je n'ai pas envie de me replonger là-dedans." "T'inquiète, a dit François, on s'occupe de tout."
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (32) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3685 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}