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EAN : 9782021104943
192 pages
Seuil (03/01/2013)
3.91/5   27 notes
Résumé :
Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » !

Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le niveau de vie occidental impose des contraintes écologiques qui interdisent sa généralisation à l'échelle mondiale. Son abaissement s'avère désormais inéluctable pour que chacun ait sa juste part. Hervé Kempf défend un point de vue lucide et clivant, synthétisant et vulgarisant nombre de connaissances économiques et écologiques.
(...)
Les ouvrages d'Hervé Kempf sont toujours une prolongation des précédents, selon une imbrication qui laisse toutefois la place à l'évolution d'une pensée. S'il est intéressant de lire celui-ci, même s'il commence à dater, tant ses analyses sont judicieuses et ses démonstrations instructives, sa conclusion pourra sembler naïve, par sa foi en une solution institutionnelle et européenne, mais il suffit de rappeler le titre de son dernier livre, QUE CRÈVE LE CAPITALISME, pour comprendre que son auteur n'en est fort heureusement plus là.

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Le monde arrive-t-il à la fin d'un cycle, celui du progrès technique exponentiel, de la croissance sans fin et de la finance triomphante se repaissant de bulles spéculatives de plus en plus énormes et de plus en plus incontrôlées ? Oui, répond l'auteur, en ce début de XXIème siècle, l'humanité se trouve bien à un tournant de son existence. Les contraintes écologiques, le dérèglement climatique et l'épuisement des ressources et particulièrement celle des énergies fossiles non renouvelables ne permettront jamais que le niveau de vie de type occidental se généralise partout. Il faudra donc par la force des choses réduire l'empreinte écologique de chacun ainsi que l'écart sans cesse grandissant entre les riches et les pauvres. En clair, cela signifie que la paupérisation de l'Occident est en marche et n'est pas prête de s'arrêter.
Mais comment allons-nous nous adapter à cette évolution ? En changeant volontairement de mode de vie, en réduisant volontairement nos émissions de gaz à effet de serre, en gaspillant moins, en relocalisant nos productions, en donnant une part plus importante à l'agriculture biologique, c'est à dire en nous comportant intelligemment ou en nous opposant violemment à toute remise en question, au prix des pires troubles et des pires violences ? Cette étude géopolitique a le mérite de parfaitement poser le problème et de bien montrer les deux voies possibles. L'auteur, bien qu'un peu idéaliste bisounours à mon goût personnel, ne cache pas les immenses difficultés d'une évolution sereine. L'Europe pauvre en énergie donc bien placée pour assumer la « décroissance » est engluée dans le marasme. La cause : la trahison par les élites de l'idéal européen qui se fondait sur les principes démocratiques de souveraineté des citoyens. « En réalité, écrit-il, l'Union a été progressivement remise aux mains du système financier. ». Parlant du rejet du projet de Traité constitutionnel par les peuples français, irlandais et néerlandais et validé par les parlements, il ajoute : « L'oligarchie a violé la souveraineté populaire pour un résultat pitoyable. » Les pages sur les Etats-Unis sont encore plus inquiétantes. « Cette psychologie quotidienne de la violence, la force du contrôle médiatique, le poids de l'armée, tout cela signifie que la tentation sera grande pour l'oligarchie des Etats-Unis de répondre par la violence aux problèmes qui ne peuvent que s'aggraver. Les Etats-Unis deviennent un risque pour la paix. Mais peut-être se déchireront-ils eux-mêmes. Ou changeront-ils pour embrasser la sobriété heureuse... » Et quand on sait que leur adversaire naturel est la Chine, dont l'auteur minimise d'ailleurs la dangerosité écologique, politique et sociale, le lecteur ne peut avoir que les pires craintes. Un livre pour bien comprendre les enjeux et ne pas être surpris par ce qui nous attend dans un avenir relativement proche !

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un ouvrage éclairant, qui réussit le petit exploit de nous synthétiser avec une grande clarté comment s'est opéré la construction d'une Europe influente, opulente, et pourquoi aujourd'hui ses limites sont atteintes.

L'auteur pose un regard humaniste sur son.sujet, et ne manque pas de pointer les dérives d'une économie sans cesse en mouvement, avec le profit comme seul horizon.
Le constat est sans appel, l'heure est au déclin. C'est en partie dû à l'ombre projetée des puissances émergeantes, mais aussi au tarissement des ressources.

Il est donc temps de se poser les bonnes questions, et selon moi, ce livre y parvient.

S'il ne creuse pas avec profondeur les pistes envisageables, tout au moins sont elles étalées, et c'est peu dire qu'il y a du pain sur la planche.

Cependant, contrairement à bon nombre d'essais dont le constat alarmant s'accompagne souvent d'un raisonnement défaitiste, cet essai conserve un discours rassembleur de bon augure.

Alors oui, je suppose que pour apprécier pleinement cet ouvrage il faut un tant soit peu adhérer aux idées du journaliste, mais est-il encore possible de nier la question environnementale ? Faut-il se voir accoler l'étiquette de gauchiste révolutionnaire lorsque l'on se montre critique face à l'accablant bilan de l'économie de marché et de ses conséquences sur les inégalités ?

Un petit condensé clair, précis et enrichissant de la situation.
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Après la lecture de Piketty et son "Capital du XXI° siècle", me voici lancée dans celle de Kempf qui propose les mêmes analyses, les mêmes ébauches de solution, ou presque... en tout cas, il nous dit qu'il fat changer de modèle économique, que la course à la croissance et le capitalisme débridé que nous connaissons est voué à l'échec... Mais nos dirigeants semblent hermétiques à ces propositions, c'est bien dommage ! Ils ne pourront pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus...
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critiques presse (2)
LaPresse
08 mars 2013
Le sujet ici est vaste: il s'agit de la survie de la race humaine. Pour la première fois de son existence, explique Hervé Kempf avec clarté et concision, ce regroupement pluriel se voit constitué en société mondiale.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
16 janvier 2013
Toute la force d'Hervé Kempf est d'insister sur le fait que les leviers de commande ne sont pas qu'individuels, mais fondamentalement politiques. Et surtout à notre portée, car « nous, les humains, nous ne sommes pas fous ».
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le thème de la “sécurité“ devient une obsession du débat public, instrumentalisé sans vergogne par les classes dirigeantes, avec d'autant plus de légitimité apparente que la déchéance organisée des plus pauvres produit mécaniquement la délinquance. 
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Cette psychologie quotidienne de la violence, la force du contrôle médiatique, le poids de l'armée, tout cela signifie que la tentation sera grande pour l'oligarchie des Etats-Unis de répondre par la violence aux problèmes qui ne peuvent que s'aggraver. Les Etats-Unis deviennent un risque pour la paix. Mais peut-être se déchireront-ils eux-mêmes. Ou changeront-ils pour embrasser la sobriété heureuse...
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La mondialisation de l'économie à partir des années 1960, initiée par les pays riches demandeurs de matières premières et de main-d'œuvre bon marché, s'est accompagnée d'une diffusion de la culture de consommation.
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Trente ans d'idéologie individualiste, de déni de l'action collective et de glorification du marché ont durablement imprégné de l'univers des valeurs communes définissant ce qui est bien, agréable, prestigieux, désirable.
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Le mode de vie occidental est devenu la norme mondiale.
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