Au coeur du printemps, journées infinies : toutes affaires cessent,
Le vent fouette les fleurs des poiriers: neige plein la cour.
De beaux arbres se penchent sur l'auvent : entrelacs des ombres,
En se promenant on fredonne, soi-même tout réjoui.
Entre les quatre murs, à l'origine, rien,
On ne sait où placer la porte.
Ce petit ermitage, vide, vide et calme,
Clarté de lune et vent pur balaient les nuages blancs
Avoir la passion de voir la Voie, c'est s'égarer dans la Voie,
Vouloir à tout prix chercher la paix tourne en inquiétude.
On atteint la paix par l'oubli de la paix, voir par l'oubli de voir :
Une fois cela compris, tout est simplifié.
Soudain, la rencontre de l'Ami, et aux lèvres le sourire,
Les six fenêtres désormais, éternellement neuves de joie.
Peu importe maintenant le regard des autres hommes:
Quatre murs, vent pur, trésor au-delà de tout !
"Ermitage du Vide"
Entre les quatre murs, à l'origine, rien,
On ne sait où placer la porte.
Ce petit ermitage, vide, vide, et calme,
Clarté de la lune et vent pur balaient les nuages blancs.