Un dimanche. Puis un autre. Qui se suivent et ne se ressemblent pas. L'auteur expose ses idées, ses anecdotes, ses rencontres, ses émotions. Il se dévoile au fil des pages et nous fait partager ses instants de vie.
Peut-être que certains lecteurs trouveront au coeur de ces anecdotes et de ces pages un intérêt et une émotion à partager ainsi le quotidien de l'auteur. Personnellement, nous n'étions pas du tout la bonne cible et sommes passées totalement à côté de ces chroniques. L'ennui était prenant à chaque page et le livre nous tombait des mains. Peut-être qu'il faut mieux connaître la Bretagne ou l'auteur pour s'intéresser à leurs dimanches. Peut-être qu'il valait mieux que ces chroniques ne puissent se lire que sur internet. Sur la toile, la publication hebdomadaire peut avoir un intérêt pour les fidèles lecteurs. Pour le lecteur lambda, nous avons des doutes.
Ces chroniques captiveront peut-être certains lecteurs connaisseurs mais pour les non-passionnés d'ennui, passez votre chemin.
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Ce qui m'a décidé pour choisir ce livre présent dans la liste de la dernière Masse Critique de Babelio ?
Et bien, d'abord la couverture. Un homme à cheval qui charge (quoi ?) avec une lance "stylo-plume" et aussi la quatrième qui dit "Quelle noble folie est donc celle d'Hervé Bellec qui combat les dimanches comme l'autre combattait les moulins "
Hervé Bellec hait les dimanches et pendant 52 semaines, il a écrit une chronique sur le sujet..... En vrai, il ne les déteste pas tant que cela....
Je vous livre mes impressions sur ces chroniques qui m'ont fait sourire pour la plupart, intéressée , et aussi émue....
Hervé traîne son vague à l'âme du dimanche à Quimper, à Locquirec. Mais aussi à Brooklyn, à Doha, dans des salons du livre divers et variés.
Il nous parle de ses enfants, partis de la maison et du dimanche soir si vide.... Il évoque ses rencontres avec ses lecteurs (plus de lectrices que de lecteurs) ...
Au détour d'un dimanche pluvieux ou ensoleillé, des souvenirs d'enfance en région parisienne surgissent, l'émotion d'un coup de fil annonçant le décès d'une ancienne nounou, l'adolescence en Bretagne comme une seconde naissance
De chronique en chronique, j'ai apprécié un peu plus....
Ne croyez pas que ces chroniques soient tristes ... Il y a beaucoup d'humour et d'auto-dérision (je pense à un certain magasin de lingerie, une rencontre mémorable avec des "Miss France" et un cas de sorcellerie avéré....
Un ton léger et impertinent , sucré-salé, comme une pluie bretonne ou une crêpe (bretonne elle aussi) ... Un bon moment.....
Ah j'oubliais, Mr bellec me donne discrètement des envies de lecture (comme si je manquais d'envies) : rajout sur ma liste de "L'amour et les forêts" d'Eric Reinhardt.
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"Un cas de sorcellerie"
Tâchons de reconstituer les faits en toute objectivité. Je faisais l'autre samedi une intervention à l'Autre Rive, un fameux bistrot-librairie paumé en pleine forêt du Huelgoat. La lecture en public est un exercice à la fois ingrat et gratifiant. Gratifiant parce qu'il s'agit de mettre en voix et donc en musique ses propres écrits, ingrat pour exactement les mêmes raisons. Le trac me met les tripes sens dessus dessous, raison pour laquelle, une fois l'épreuve achevée, je me rue vers le bar pour avaler cul sec, deux bières d'affilée avant de pouvoir me remettre à causer, à signer des bouquins et à faire des risettes aux dames, en particulier à celle-ci, la petite brune avec une grande bouche et des yeux à vous crever le coeur. Par conséquent, à fuir comme la peste. N'a pas cessé de me mater pendant que je lisais.Puis, sans attendre d'être invitée, s'est assise à mes côtés. Et patati et patata, la poésie ceci, le roman cela. Ses yeux rivés dans les miens et vice-versa. Violaine, m'a-t-elle répondu.
L'écriture est pareille à la peinture. Des consonnes, des voyelles et des ponctuations "en un certain ordre assemblés". Rien de plus. Un exercice cérébral et technique, en somme, et peu importe si l'ombre du cheval est mauve ou verte, et peu importe si l'anecdote racontée est vraie ou non.
J'apprends que Bob Dylan fête ses 73 ans et j'en reste béat d'émotion, pétri de gratitude. Je l'avais vu il y a deux ans comme je vous vois, vu de mes yeux vus, d'une noblesse à vous couper le souffle, impérial et flamboyant sur la scène des Vieilles Charrues devant un public de demeurés, d'analphabètes et de pleutres, et quand bien même aurais-je été la seule personne sur 60 000 spectateurs à considérer ce concert comme un grand moment de rock'n'roll, je sais que j'ai raison.
C'est dimanche, tu entends, c'est jour du Seigneur et une pile de copies plus haute que la colline du Golgotha me nargue depuis l'aube. Voilà, Ducon, où je trouve le temps de corriger les affligeants contrôles de tes sales gosses mal élevés pendant que tu te paies une grasse matinée auprès de ta rousse ou que tu t'éclates sur cette maudite tondeuse à gazon.
Laisse-moi te dire une chose : le café et le chocolat, il y a longtemps que j'aurais dû faire passer ça en frais professionnels pour les déduire sans rougir de mes impôts.
https://www.editions-dialogues.fr/livre/K-B/
Rencontre avec Hervé Bellec et Alain Goutal qui nous présentent leur livre "K.B. Kreiz-Breizh, voyage au c?ur de la Bretagne" aux éditions Dialogues.
Questions posées par Élise le Fourn.
Réalisation : Ronan Loup.