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EAN : 9782081421257
368 pages
Flammarion (21/08/2019)
3.73/5   33 notes
Résumé :
1992. Jeune étudiant américain, Jay décide de tout quitter pour aller s’installer à Paris, où il rêve de devenir écrivain. L’inspiration tardant à venir, il se réfugie dans l’alcool, la drogue, enchaîne les rencontres d’un soir et semble plus enclin à multiplier les frasques qu’à écrire l’œuvre vouée à « réduire le monde en cendres », comme professé par son maître Henry Miller.
Vingt-cinq ans plus tard, miné par la dépression contre laquelle il lutte quotidi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
1992. Jay est un jeune américain qui se cherche. Des livres chaque jour, des mots plein la tête, un carnet à la main, il veut écrire, et il écrira, coûte que coûte. Pensant trouver l'inspiration à Paris, il quitte tout et déambule enfin, rêveur, dans les rues de la ville qu'il vénère tant.
Mais ce qu'il y trouve surtout, au fond des bars, dans les toilettes, dans les rues sombres, ou sur un banc, c'est de l'ivresse en bouteille, de l'imagination en poudre, et du sexe à l'infini. Et les livres qu'il dévore, et les musées, qu'il admire. Pourvu qu'il y'ait la jouissance, tout au bout. Pourvu qu'il y'ait comme un semblant d'amour, qu'il cherche, qu'il cherche partout. Pourtant, les mots qui affluent dans son cerveau tout au long de la journée ne noircissent toujours aucune page, et lorsque des semblants de feuilles commencent à s'entasser, Jay le sait, cela ne suffira pas. Cela ne lui suffit pas. Il veut écrire et il écrira l'oeuvre de sa vie, ou rien. Alors, il recommence. Il recommence encore, et encore, et encore. Jusqu'à ce que.
Katerina.
Vingt-cinq ans plus tard, Jay, désormais célèbre, se souvient : l'écriture jour et nuit, ce désir violent d'être soit meilleur, soit rien. La drogue qui fait oublier, l'alcool comme de l'eau, puis... l'amour, le vrai, le terrible, le dévastateur, le fragile... et la déchéance, les blessures jamais refermées, la descente aux enfers, la souffrance, les ténèbres.
C'est cru, c'est brut, mais c'est lui. C'est familier, parfois vulgaire, mais c'est nécessaire. C'est sa vie, ses mots, ses règles. La fiction est présente aussi, l'auteur le dit, mais on sent cette vérité, ce désespoir criant, cette sincérité débordante de réalité quand il écrit, on sent ses tripes mises sur le papier, et c'est tellement touchant. Il écrit comme il parle, il parle comme il écrit. Sans fausse note, sans prétention, sans chercher à savoir si ça va nous plaire, ou nous choquer. Et ça me plaît. Parce qu'il a provoqué en moi un maximum de sensations, d'émotions. le coup de coeur s'est presque approché, et c'est la fin qui me laisse perplexe, quand la réalité s'éloigne, et qu'on sent la fiction prendre le dessus. J'étais déçue, en colère et si cette partie est vrai alors je retire ma dernière phrase. Mais c'est aussi le fait de ne pas savoir qui rend les choses savoureuses. Il est clair que je vais dévorer le livre précédent relié à Katerina « Mille morceaux » le plus vite possible.
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Ah, James Frey ... Un de mes chouchous : j'aime bien car il gratte, là où ça démange. Son premier roman "Mille morceaux" avait fait scandale aux USA car il a été annoncé autobiographe, mais ne l'était pas (quoi que ...). Perso, autobiographique ou non, je m'en fiche car j'aime l'écriture de Frey et derrière l'auteur, l'homme me semble attachant. Et si, "Mille morceaux" n'était pas autobiographique, il faut un fichu talent pour le rendre crédible ainsi.
Donc,voici le petit dernier de Frey. Nous y rencontrons Jay, écrivain, heureusement marié, heureusement papa, mais moins heureusement auteur : page blanche, sentiment de s'être perdu en route, d'avoir accepté trop de compromissions, même si elles lui ont rapporté de belles sommes d'argent. C'est dans ce contexte qu'arrive un message sur un réseau social, d'abord anonyme avant que Jay réalise qui lui écrit : Katerina. Jay se souvient alors des années d'avant et surtout de son long séjour sur Paris, alors qu'il avait 20 ans, qu'il ne se remettait pas d'une rupture sentimentale et que ses addictions commençaient à devenir envahissantes : l'alcool et les pilules pour oublier.
"Tropique du cancer" d'Henry Miller était alors son livre de chevet.et Jay était devenu un pilier de comptoir, de rades plus crades les uns que les autres, de rencontres avec des jeunes femmes uniquement sexuelles, qui laissent l'étrange impression que Jay veut obtenir à chaque rapport, un shoot, un apaisement, une illumination qui l'aidera à devenir l'écrivain qu'il veut être. Jay est est ridiculement touchant avec son goût pour la baguette, les lieux célèbres de Paris et le fait qu'il déteste la tour Eiffel. le jeune homme a la chance d'avoir des potes de biture avec des moyens aisés et entre deux beuveries, il s'étourdit de culture et passe de longs moment à contempler la porte de l'enfer de Rodin. C'est là qu'il rencontre Katerina, un mannequin rousse à la vie aussi libre que lui. Il y a l'amour qui ne veut pas dire son nom et puis la stupidité ... La rupture provoquera le départ de Jay à Londres puis ensuite aux USA et après plusieurs manuscrits jetés dans la Seine, il rencontrera le succès.
D'aucun trouveront que ce roman tourne beaucoup autour du sexe et des addictions, que Jay est narcissique (à l'ère du selfie, je trouve ça marrant comme remarque) et que les femmes sont des objets de glorification du mâle : moi, j'y ai vu la naissance d'un écrivain, d'un adulte, même si ça prend du temps. Les critiques sont désastreuses chez les anglos-saxons : j'ai l'impression que l'affaire "Mille morceaux" n'est toujours pas digérée et c'est dommage. Je persiste et signe : j'aime bien James Frey et ce qu'il écrit.
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J'ai aimé tous les romans de James Frey jusqu'à présent. Et celui-ci ne déroge pas à la règle. Dans son style particulier, direct, l'auteur nous conte les aventures de Jay à Paris à ses vingt ans, puis de Jay à Los Angeles, 25 ans plus tard. Jay est alcoolique, drogué, perturbé, narcissique et megalo.. Puis Jay rencontre Katerina, ils sont fait l'un pour l'autre, elle le changera à jamais. Pour le meilleur et pour le pire. James Frey navigue une nouvelle fois entre fiction et réalité, faisant fréquemment référence à Mille morceaux, son premier roman tant décrié. Katerina est un beau roman, dur, mélancolique et très réussi.
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Jay, jeune américain venu en France pour devenir écrivain, rencontre Virginia. Mannequin légère et envoûtante, il tombe fou amoureux d'elle. S'ensuit une histoire d'amour sur fond de romantisme et de renoncement.

L'auteur tombe malheureusement vite dans le cliché sexe drogue and rock and roll. Les scènes sont redondantes et le lecteur tourne tout autant en rond que le personnage. Il est dommage de verser ainsi dans le banal car la forme du texte et l'écriture de l'auteur, donnent au récit la seule dimension originale. En effet, James Frey utilise beaucoup la forme du poème pour écrire les élucubrations de son personnage. Cela donne au texte une certaine musicalité, qui donnerait presque envie de le lire à voix haute. Mais le récit est vite parasité par des scènes de sexe et de romantisme qui cassent la forme et en dehors de ses petites éclaircies, l'intrigue peine à sortir la tête de l'eau.

Certes, le sujet n'est pas le plus original qui soit. L'amour, tout à été dit ou presque et dans toutes les formes, mais le texte aurait pu sortir de l'ordinaire et casser les codes…

Je remercie vivement la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Les histoires d'amour finissent mal en général, surtout quand on est alcoolique, toxico, nihiliste et qu'on se prend pour le futur meilleur écrivain du monde, qu'on tombe amoureux d'une mannequin…le style du bouquin est remarquable.
J'ai bien aimé retrouver certains lieux parisiens que j'ai fréquenté, le musée Rodin est un de mes préférés, heureusement je n'y ai jamais croisé Katerina.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
J’ai arrêté le deal et j’ai levé le pied sur l’alcool et les livres que je lisais avaient un tout nouveau sens, parce que j’avais l’impression de vivre dans un roman, un super roman d’amour, profond et vrai. J’aimais tout chez elle. Sa voix, ses yeux, le choix de ses mots, son écriture, son rire et son sourire, sa façon de fumer, les livres qu’elle lisait (autant de femmes que je lisais d’hommes), et les conversations qu’on avait à ce sujet, les fringues qu’elle portait, ce qui se trouvait en dessous. C’était quelqu’un de bien et de respectable, tout le contraire de moi. Son père était cadre dans une société d’armement, elle avait grandi à San Francisco, avait fait sa scolarité dans des écoles privées. Elle comptait retourner dans cette ville bosser dans le secteur technologique et elle voulait créer sa propre entreprise. Je m’imaginais la suivre, m’imaginais, pour la première fois, devenir normal moi aussi, trouver un boulot, porter un costume, aller au bureau tous les jours, payer mes impôts. Être un mari. Être un homme, ou plutôt correspondre à la définition qu’en donne notre société. L’amour, c’est vraiment cinglé. Ça peut vous voler votre vie, ou vous en donner une nouvelle. Faire de vous quelque chose que vous n’êtes pas, pour le meilleur comme pour le pire.
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Je marche et je divague et je rêve. Je rêve d’art et de nourriture. D’assez d’argent pour avoir tout ce que je veux quand je le veux. Je rêve d’un stock inépuisable de vin et de cocaïne, de sexe, avec quasiment toutes les femmes que je croise. Je me campe devant les restaurants et lis les menus. Je regarde les photos des unes exhibées dans les kiosques. Parfois je m’arrête en pleine rue et scrute un immeuble, m’imagine sa construction, son histoire, les vies des gens qui y habitent, leurs souffrances, leurs joies, leurs luttes, leurs quelques victoires et leurs échecs implacables. Je marche et je divague et je rêve. Plus que tout, je rêve d’amour, d’amour fou, fou à lier.
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Ouvre la porte.

Sors.

La vie t’attend.

Le sexe et l’amour et les livres et l’art. Le soleil levant ou couchant. Des rires et de la musique. Un coin tranquille où se poser. Pour lire ou réfléchir ou voir les heures défiler. Ou pas. Marcher. Au milieu du chaos, des gens, du bruit. Un coup de klaxon. Une moto. Des gens qui discutent.
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J’ai connu beaucoup de choses au cours de cette courte ruine qu’est ma vie, cette vie téméraire et idiote et instable, parfois merveilleuse et parfois brutale, mais je n’ai jamais connu l’amour. L’amour fou à lier. La peur et la douleur, l’incertitude, la colère, la joie sporadique, la paix fugace, ce sont toutes mes amies. Je n’ai jamais manqué d’attention ni d’amour familial. Le mépris, le dédain et la fureur sont des compagnons qui ne me quittent jamais. Mais je n’ai jamais connu l'amour.
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Rien de ce que je fais, rien de ce que tu fais, rien de ce que quiconque peut foutre n’a de sens. On devrait être heureux de ce qu’on a et consacrer nos journées au plaisir, à la douleur et à toute forme de luxure et de désir. On devrait tout faire pour que nos queues soient dures pour que nos chattes soient mouillées et pour que nos cœurs battent, vite, vite, plus vite encore. Mais on ne fait rien de tout ça, parce qu’on est des abrutis, et parce qu’on se croit importants, on croit que nos existences riment à quelque chose, que ce qu’on fait rime à quelque chose, alors on gaspille notre temps dans des boulots absurdes, on passe notre temps à se battre à se débattre, on s’efforce d’être quelqu’un ou quelque chose d’autre que ce qu’on est, c’est-à-dire des animaux. Tout le monde fait pareil, l’humanité tout entière, toute cette masse grouillante imbécile et abjecte, tout le monde sauf moi.
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